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Terrence ; You're facing joy and horror head on ❧ I am your

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Message  Stephy Dim 15 Déc - 11:34

Terrence Lughaidh Ó Cathasaigh
FEAT. Xavier Samuel
20ans ϟ Offensive Magique ϟ Lycaon & Renard volant à lunettes ϟ Né-Moldu

Terrence, c’est le nom que tes parents t’ont donné et pas pour qu’il résonne comme une menace ou qu’il tombe comme un roulement de tonnerre dans la bouche des autres. Non, ton prénom est doux, joli même et paisible. Terrence c’est un appel au calme, c’est le nom d’un prince, Terry c’est toi, mais toi est-ce que tu es vraiment lui, est-ce que tu es vraiment tout ça ? La douceur coule-t-elle réellement dans tes veines, ton sourire est-il honnête et naturel, ta prévenance et tes qualités sociales sont-elles réellement au service des autres ? Tu pourrais mentir et dire que tu ne sais pas, parce que mentir, ça tu sais le faire. Enfin, ce ne sont pas des mensonges, ce sont des omissions, parce que tu n’aimes pas faire de mal aux autres que tu dis, parce que ce n’est jamais réellement de ta faute, mais en fait si. Tout est de ta faute, parce que tu n’es pas un homme facile et que sous ce joli capot se cache une mécanique complexe, mais ça tout le monde l’a compris et tu es l’homme mystérieux. Tant mieux pour toi, tant mieux pour eux. Les femmes s’accrochent alors à tes bras, encerclent ta taille et les baisers tombent, les sourires s’étirent et toi, tu t’enfuis. Le prince charmant est en cavale, un sourire parfait collé aux lèvres et ses mots tendres s’éparpillant partout autour de lui, intouchable mais plus brillant qu’une flamme dans la nuit. Tu cours, mais pas comme un pauvre animal effrayé, non tu n’as rien d’un lièvre ou d’un chevreuil coincé par l’homme. Toi tu t’enfuis comme un oiseau s’envole, lassé du spectacle présent, blasé par ce qui amuse et intéresse le commun des mortels. Tu n’es pourtant pas snob, tu ne vaux pas mieux qu’un autre et tu n’es qu’un né-moldu, après tout tu n’as jamais prétendu être davantage, mais tu n’es pas comme eux et tu n’es surement pas un prince charmant. Leur plaisir n’est pas le tien, tes intérêts n’ont rien à voir avec les leurs, même ta vision de l’amour et de l’affection diffère. Mais tant mieux si elles le croient, tant mieux si tes camarades t’aiment, tant mieux si tu peux mener les troupes mortelles vers l’avant avec ton charisme, parce que tu n’es pas stupide et que tu as compris depuis longtemps qu’il valait mieux être apprécié que pointé du doigt. Alors tu dissimules ta mécanique, gomme les défauts et les dissimulent aux regards indiscrets.

On t’a aussi appelé Lughaidh, un nom inspiré d’un dieu de ta patrie, l’Irlande, un nom respirant la force et la domination. Et ça aussi tu l’es, plus que Terrence même, parce que là où Terry est gentil et apprécié, Lugh est sans pitié. Lugh est un roi, un conquérant amoureux de son pouvoir et de sa force. Tu n’es pourtant pas froid, tu n’es pas non plus cruel, ton amour diffère seulement du leur. Le tien ne se pose pas sur les cœurs délicatement et il ne se fait pas non plus brûlant comme les flammes de la passion, non ton amour à toi est plus honnête. Ton cœur n’est pas un vaste endroit ouvert à tous, non il est minuscule et ne peut abriter qu’une poignée de personne. Alors, ton affection est sans fioriture et lorsqu’il est dirigé sur quelqu’un, la douleur s’en mêle, parce que l’amour fait mal, tout le monde le sait d’ailleurs, mais avec toi il n’y a pas à attendre pour le découvrir, avec toi il n’y a pas de défaut caché. Ton amour fait mal et tes poings sont offerts au même titre que ton cœur, parce que toi, Lugh, tu te donnes toujours entièrement à ceux que tu juges en valoir la peine, mais tu prends aussi. Tu exiges, tu pilles, mais tu récompenses avec un regard unique, avec une place réservé dans ce minuscule organe qui t’appartient. Tu n’es pas jaloux, tu es possessif et tu dis que tu veilles sur les autres. Tu mens encore évidemment, parce que tu ne t’intéresse pas réellement au bien-être des tiens, parce que plus que leur bonheur, c’est le tien dont tu prends soin.

Ton égocentrisme n’a d’égal que ton charisme, mais quand il est offert à tes proches, il perd de son éclat. Terry est mignon à croire que le monde tourne autour de lui, on lui pardonne facilement ses écarts de conduite, les tables qu’il écarte dans un élan de rage, les poings qu’il abat contre les murs, parce que le prince revient toujours, comme un masque retombant sur le bout de ton nez. Lugh ne plait pas autant, lui il fait peur aux gens, il sème le doute dans les esprits et n’est plus que voué à apparaitre qu’auprès des « tiens », ses trois personnes dont tu ne t’écartes jamais bien longtemps, ceux qui servent ton univers. Mais tu es lui, tu es sa violence, tu es sa rage, tu es ce sang qui te bat dans les tempes, ce désir de destruction et cette soif de sang qui te taraude. Ce n’est pas normal qu’on te dit, ce n’est pas bien qu’ils disent, mais toi tu sais mieux que les autres. Tu es brillant, tu sais jouer de ta baguette, tu sais embrouiller les esprits, charmer et plaire, cogner et blesser, tu es un conquérant et un prince, tu es tout et rien. Tu es une belle attrape, un piège confectionné avec soin et amour, choyé par ceux acceptant de se soumettre et de tenter de te comprendre. Tu es Terrence Lughaidh et peu importe la nature de ton sang, tu sais déjà que tu t’imposeras à ce monde, parce qu’il n’existe finalement que pour toi.


a little something from you.

Ta mère ne t’a jamais offert d’animal de compagnie petit, parce que l’appartement était trop petit, parce qu’elle était trop absente pour pouvoir en prendre soin et qu’elle savait probablement déjà que tu ne serais pas capable de prendre soin de quoi que ce soit sans l’abîmer. Puis Ruaidhri est apparu un matin et tu n’as pas su comment gérer la chose, parce que tu n’avais plus le cœur innocent d’un enfant et que tu savais déjà que tout ce que tu touches finis par se faner. Mais la chauve-souris pendu au-dessus de ta fenêtre, à même la tringle de tes rideaux, t’avais rassuré. Tu ne pourrais pas le blesser, il était toi et tu étais lui. T’avais trouvé ça fou, complètement absurde même et t’avais ris, te frottant les yeux, parce que tu devais encore rêver. Mais tu ne rêvais pas, parce qu’aujourd’hui encore tu te balade en compagnie de Ruaidhri dans les couloirs de Poudlard.

Parfois c’est une chauve-souris, un renard volant à lunette, qui bat des ailes au-dessus de toi ou qui se pose sur ton épaule, mais tu sais qu’il préfère réserver cette forme à vos balades à l’extérieur. Parce que tu le laisse planer autour de toi, parce que tu n’as aucune crainte face à cette fameuse limite à ne pas franchir pour ne pas souffrir, parce que la douleur, Ruai il s’en inquiète autant que toi, donc pas du tout. Et quand tu dois te balader à l’intérieur, c’est le lycaon qui t’accompagne, remuant ses oreilles et balançant des regards ennuyés sur tout ce qui croise votre route. T’es pas du genre à le caresser, il n’est pas du genre à te coller et franchement ça vous vas tous les deux. Et quand t’éclate de colère le lycaon couine, montre les dents et dresse le poil, quand tu décharge ta colère sur autrui la chauve-souris pousse de petit cri et grimpe dans ton dos, exposant sa petite gueule sournoise à ta victime, par-dessus ton épaule. Ruai c’est ton compagnon depuis son apparition, c’est la seule chose qui ne s’effrite pas sous tes doigts, parce que sa conservation est la tienne : à toute épreuve. C’est ton complice, une illusion d’amitié parfaite, parce que tous les deux vous pensez pareille, parce que sa rage et sa violence sont à la hauteur des tiennes.


You're not a sad story.


Toi tu n’as jamais eu de père, tu n’as jamais eu qu’une maman, mais pas n’importe laquelle. La tienne elle était douce, jolie et elle sentait tellement bon que tout le monde aimait la câliner. Et toi tu la regardais avec des grands yeux amoureux, tu l’admirais comme tous les autres et quand on t’enviait, tu souriais avec fierté. Parce que plus que d’être le gamin sans père, le fils d’une « pauvre fille » comme certaines autres mères aimaient tant le dire, tu étais tout son univers. Le monde de ta génitrice tournait autour de toi, de tes besoins, de tes réussites et de tes exigences. Tu étais heureux, tellement heureux que t’espérais ne jamais grandir, que tu as refusé de quitter son lit quand elle s’est trouvée un premier amoureux, un soudain « père » comme elle aimait le dire. T’en avais pas besoin de ce rigolo, t’as bien tenté de le chasser à coup de doudou et de peluche, mais c’était peine perdu, parce que maman l’aimait et que l’argent manquait. Alors t’as pris sur toi, t’as cessé ta grève de la faim et tu t’es remis à vivre en observant les adultes. Tu veillais sur elle, tu la câlinais après ses disputes avec son « amoureux » et puis tu tirais la langue à ton « papa ». Puis ils se sont mis à défiler dans la maison, maman ne sachant visiblement plus quel modèle elle désirait pour toi, parce que évidemment tout ça, tous ses échanges, tous ses hommes, c’était pour toi qu’elle les changeait aussi souvent. L’un fumait trop, l’autre était trop grossier, un autre trop sévère ou encore, trop paresseux. Et toi tu regardais toujours, tu comprenais pas tellement, mais tu la soutenais autant que possible, en serrant sa main, en lui offrant des dessins, puis en confrontant parfois ses fameux « exemples » qu’elle t’offrait sans même songer à elle.

Puis elle avait ramené un type plus soigné que les autres, un homme « bien » qu’elle disait, un homme qui lui ramenait de l’argent et qui remplissait le garde-manger à en faire coincer la porte ouverte. Ça ne t’avais pas ému toi, tu savais qu’un jour ou l’autre il filerait aussi, qu’un matin maman en aurait assez et lui hurlerait de se tirer, qu’elle lui dirait qu’il n’était pas un bon « père », qu’il allait ruiner ton enfance. Sauf que ce fameux matin-là, au lieu d’entendre les cris de « papa 8 », parce que t’avais appris à compter depuis le temps et que ta mémoire était plutôt bonne, c’était le bruit d’une gifle qui t’avait fait renverser des céréales partout sur la table. Mais maman n’avait pas pleuré, non tu t’en rappelle. Elle avait seulement eut un hoquet de surprise, puis elle avait crié son mécontentement et le bruit avait repris, suivit des sons habituelles qu’elle faisait le soir. Tu t’étais bouché les oreilles comme un des anciens papas t’avait expliqué de le faire quand ça arrivait et tu étais retourné dans ta chambre. Ce papa-là n’allait pas quitter, il allait même rester plusieurs années à la maison, faisant sourire maman autant que hoqueter, parfois même devant toi et alors il te demandait d’aller dans ta chambre, parce que « ce n’est pas un truc que les enfants ont besoin de voir, fiston. » Alors tu filais sans demander ton reste, mais curieux, tu observais parfois ce papa-là secouer maman, la gifler, lui laisser des marques sur les bras et quand elle soupirait d’aise, alors qu’il tirait sur ses cheveux, qu’il la mordait jusqu’à ce qu’elle s’excuse et lui accorde ce qu’il exigeait, tu soupirais aussi. Tu apprenais comment fonctionnait l’amour et tant pis si dans la cour de récréation les petites filles n’étaient pas de cet avis, toi tu avais déjà compris que si ça avait pris huit papa avant que ta maman trouve le bon, toi aussi tu allais devoir persévérer et te montrer patient.
Debout devant la table de la cuisine, tu observais fixement la lettre que ta mère ne cessait de faire tourner entre ses doigts, une expression de surprise et d’incompréhension total lui dévorant le visage. T’aurais aimé la consoler, trouver les bons mots pour la rassurer, mais toi aussi t’étais paumé. Poudlard t’attendais, une école de magie et une femme se trouvait devant vous, souriante et vous expliquant les détails du dit monde magique. T’allais devoir aller acheter des fournitures scolaires spéciales, passer dans un chemin de traverse et si t’étais curieux, tu sentais bien que ce n’était pas le moment. Parce que maman ne savait pas si elle devait en rire ou en pleurer, parce qu’elle te regardait avec ce petit air désespéré qu’elle avait eu quand papa 8 avait quitté le navire, l’année passée. Alors tu lui avais pris la main en bon gamin que t’étais, tu lui avais même dit « t’en fais pas maman, je vais y aller avec toi, on le fera ensemble » et ça l’avait fait sourire. T’étais pas assez grand pour arriver à chasser le souci de ses sourcils, mais elle avait soupiré et t’avais su que t’aurais pas à la supplier pour aller à Poudlard. Tout irait bien, tu visiterais le monde magique, tu irais à Poudlard et maman trouverait un autre papa pour te remplacer à la maison. Elle t’avait caressé la tête, embrassé la joue et finalement elle avait souris à la femme assise à table avec vous. « D’accord, avec de l’aide je crois que ça ira. » Et quelques mois plus tard, alors que tu quittais l’appartement qui était ton royaume, que tu disais au revoir à toutes les affiches de ta chambre, que t’avais enfin traversé la fameuse plateforme, t’avais eu la chance de saluer ta mère et son nouvel amoureux sur le quai. Celui-là ne serait pas ton papa, jamais, parce que tu étais rendu trop grand, mais comme tu l’avais entendu gifler maman la veille, t’étais rassuré. Tu pouvais partir tranquillement, maman était entre de bonne main, d’ailleurs elle avait du mal à garder les yeux posés sur toi, tellement elle dévorait son nouveau Jule des yeux et si ça t’avait vexé, elle ne l’avait pas réalisé.

T’avais tout oublié une fois arrivé à destination, parce que le château était magnifique, parce que la balade en barque t’avait totalement emballé et puis tu avais compris que ta place était bel et bien là. Tu avais tout naturellement pris une place de meneur, choisis ta barque et questionné l’enseignant vous accompagnant, rassurant même quelques élèves au passage. Tu t’étais fait une place tout naturellement, celle d’un nouvel élève confiant, on avait même cru que t’avais des frères ou des sœurs ainées et ça t’avait fait sourire. Parce que toi t’était déjà un battant, un gagnant et que ça, personne ne pourrait jamais te l’enlever. Pas même les autres se moquant de tes origines, parce que d’être né « moldu » ne te semblait pas si terrible à toi et que tu n’hésitais pas à lever les poings s’il le fallait, mais que plus que tout tu avais cette soif d’apprendre. En fait, plus que d’apprendre la magie, tu avais cette obsession de la contrôler, de savoir te défendre. Tu savais utiliser ton corps, tu savais dominer physiquement, ne restait plus qu’à comprendre comment le faire dans ce nouvel univers. Oh, tu t’es bien pris quelques coups bien sentis, mais la douleur n’avait rien de désagréable, parce que si tu n’aimais pas autant le poids des poings et la morsure des entailles, tu n’étais pas si différent de ta maman. Alors tu encaissais, encore et encore, jusqu’à reprendre le dessus, jusqu’à ce que ceux de ton niveau ne puisse plus t’atteindre. Tu n’étais pas une victime, tu étais un combattant, plus vaillant qu’un survivant, tu savais que tu te ferais une place de choix et que ne t’arrêterais pas avant de l’obtenir, quitte à retourner ta veste et d’abattre sournoisement quelques alliés trop encombrant. Tu travaillais tes manières, exhibais ton charme, exerçait ton charisme naturel et bientôt tu n’avais plus grand-chose à craindre. Oui, tu étais et resterais à jamais un né moldu, mais loin de t’encombrer, ce titre ne te faisais pas sourciller. Tu ne connaissais pas la honte, ni le regret, encore moins l’envie, parce que tu étais toi et que le monde continuait de tourner pour tes beaux yeux, pour que tu découvres le monde magique. Et tant pis pour ce qui se dresserait sur ta route, parce que toi, la douleur tu pouvais la soutenir, mais les autres, le pouvait-il ? Tu comptais bien le découvrir au fil des années suivantes, parce que là où Terry faisait des ravages avec son amabilité, Lugh avait cette envie de tester ses limites, parce qu'un jour tu devrais aimer aussi et que tu voulais être à la hauteur.
Tu t’es trompé. C’est la seule chose qui te vient en tête alors que tu observes la jolie poupée brisée qui s’est échouée au sol devant toi. « Elle était trop frêle pour tes coups, ce n’était pas la bonne … », ton lycaon incline la tête sur la droite et t’observe avec compassion. Il comprend ta douleur et ta déception, parce que de toi et celle qui était ta petite amie il y a encore quelques minutes, tu es assurément le plus malheureux des deux. Cette fille qui geint au sol, roulée en boule et cherchant à redevenir un fœtus pour effacer la traces de tes coups de sur son corps, qui pleure dans un vain espoir d’apaiser l’ecchymose qui nait déjà sur son visage, elle ne comprend rien à la douleur. Ce n’est qu’une gamine pleurnicharde, une petite fille inutile et ça te tord les entrailles de savoir que tu as pu la laisser s’infiltrer dans ton cœur. Tu es pourtant le seul coupable, tu aurais dû le savoir, tu aurais dû réaliser qu’elle était trop douillette et qu’elle n’était qu’une survivante. Ce n’est pas parce qu’une fille accepte de faire de ta personne son univers, qu’elle reste sagement entre les barrières que tu élèves autour d’elle, qu’elle est à la hauteur de ta personne. Tu viens d’apprendre ta seconde leçon en amour : la soumission d’un être ne garantis pas sa qualité. Elle n’est plus bonne à rien, Ruai est d’accord avec toi et il renifle avec dédain devant la jeune fille qui se protège de ses bras. Mais se protéger de quoi ? Tu plisses les yeux, l’incompréhension glisse sur ton visage et tu soupire. Pas parce que tu en as assez de l’entendre pleurer, normalement tu trouverais même ce chant assez attirant, mais tu es passé à autre chose et elle ne fait que t’ennuyer. Non, tu soupires parce que tu es bouleversé, parce que tu dois maintenant l’arracher de ton cœur et faire une nouvelle entaille à ton organe. Le bout de ta chaussure rencontre doucement son ventre, la fait se contracter et tu fouilles la poche arrière de ton pantalon, parce que quitte à te charcuter encore une fois le cœur, tu peux tout autant te massacrer les poumons.

Ta cigarette à la main, tu tâte son estomac, faisant redoubler ses sanglots alors qu’elle redresse un regard horrifié sur toi. Tu es un monstre à ses yeux, tu es un cauchemar et malheureusement, ça ne te fait pas rire, ça ne t’émerveille pas comme cela t’arrive parfois. Non, tu souffres, tu en crève de l’intérieur et le visage ravagé par la souffrance qui explose en toi, au point où tu calmes ses sanglots, tu t’adresses à elle d’une voix rauque ; « sors d’ici. » Le pire c’est de voir le doute s’installer sur son visage, de lire l’hésitation dans ses yeux. Elle t’aime, ça tu en es certain, mais elle ne sait pas aimer, elle ne sait pas te chérir toi. Parce que tu n’es pas comme elle, parce que tu es spécial, parce que tu es un conquérant et qu’elle n’est finalement rien de plus qu’une patrie vide de toute richesse que tu pourrais un jour convoiter. Plus que son corps, c’est une âme où te nicher, un corps à marquer que tu recherches et le sien ne fait pas l’affaire. Ça te fait mal, ça te comprime de l’intérieur et lorsqu’elle t’effleure du bout des doigts, tu te crispe pour reculer d’un pas rapide. Tu allumes ta cigarette avec des mains tremblantes et elle ajuste ses vêtements, son regard rivé sur toi, son regard qui te tue oui, parce qu’il est tellement tendre que tu en as la nausée. Ce n’est pas comme ça que tu désires que l’on t’aime, tu n’as rien à faire des fleurs et des rubans toi, ton amour est plus vorace, ton amour est cannibale, carnivore. Sa voix est toute petite, craintive mais empreinte d’un espoir qui te dégoute, lorsqu’elle te percute enfin, enflant dans la salle de classe vide où tu l’as trainé. « Terry, ce n’est pas grave… je te pardonne, ok ? » Tu fermes les yeux avec force, lui tourne le dos et secoue la tête, aspirant avec avidité la nicotine. Tu ne veux plus entendre, tu ne veux pas voir, mais elle revient à la charge, elle t’aime, mais tu ne sais pas l’aimer toi. Tu n’as pas été conçu pour ça. Pas comme ça. Sa main te touche, t’effleure et la tienne la fracasse à nouveau, la faisant chanceler sur ses jambes trop fines, noyant ses grands yeux de larmes alors que tu braque un regard dur sur elle, ta main toujours dans les airs, menaçante. « Il n’y a rien à pardonner, ton amour n’est pas à la hauteur. Tire-toi. » Plus que la quête du plaisir par la douleur, plus qu’un jeu de rôle dans l’obscurité et de manier un fouet, c’est la chimie d’un dominant combattant pour son titre, d’un maître et de son rival que tu recherches. À quoi bon s’entre-déchirer si c’est pour déchiqueter l’autre sans aucun effort ? La consommation rapide n’est plus au goût du jour, toi tu recherches le grand frisson, une compréhension mutuelle et pas seulement un jeu temporaire. Non, tu as besoin de faire souffrir l’être aimé et que ce dernier t’aime à travers sa souffrance. Tu es malade, tu es différent, tu es le pauvre gamin qui a mal tourné, mais tu n’y vois pas le mal.
Elle t’agace, elle te rend fou, elle te provoque aussi et toi, même si tu ne l’aimes pas, même si tu ne la connais pas, tu te permets de soulever le masque. Tu repousse le prince que tu es la majorité du temps et tu abandonnes ton air affable, tu t’exposes au grand jour, là dans cette bibliothèque, sous le regard d’un ami. Tant pis pour lui, tant pis pour toi et tant pis pour elle aussi. Ta main se referme contre son poignet, cesse la musique que joue son stylo contre le bras de sa chaise et tu braque ton regard de braise dans le sien, étonnement amusé. « Je t’ai dit d’arrêter ça, que je tentais de me concentrer. » Tu serres fort, mais au lieu de lire la douleur dans son regard, cette prémisse annonçant qu’elle va couiner ou qu’elle te demandera de la lâcher, voire de la faire pleurer, tu la sens frémir de plaisir. Tu tombes alors dans ses filets, sans comprendre, sans réaliser et une brèche s’ouvre en toi. Tu la lâche aussitôt et la déception s’enroule autour de vous deux, de toi et de cette inconnue au regard fascinant. Tu recules de quelques pas, tu fronces les sourcils, mais même Ruai n’est pas dupe, elle a remué quelque chose en toi et même si ton ami tente de te convaincre de sortir de là avec lui, parce qu’il doit voir venir la suite, la violence qui joue sous ta peau et danse dans tes yeux, ton regard ne cessant de revenir à la fameuse créature que tu as découvert. Tu ne partiras pas, tu chasses ton ami, l’assure que tout ira bien ; « arrête un peu, je ne suis pas un fou furieux non plus. » Il ne répond rien à cela, c’est surement mieux, mais il hésite et tu le chasse finalement pour de bon en le poussant vers la sortie. Le stylo tombe alors au sol, un pied le fait trainer au sol et tu serres les dents, un léger sourire étirant le coin droit de ta bouche.

Vous êtes enfin seul et ton patronus tourne autour de toi, pour finalement aller s’installer près d’elle, la sondant du regard alors que tu pivotes sur toi-même et que tu la rejoins d’un pas décidé. Tu n’es pas un homme patient, elle doit s’en douter vu les avertissements de plus en plus brusque que tu lui as offerts, pire elle a encore le poignet rose, avec de la chance demain elle portera des ecchymoses, mais elle te fixe et tu sens l’air se réchauffer autour de toi. Le crayon traine encore au sol et cette fois ce n’est pas son poignet que tu attrapes, même si elle vient enfin de repêcher l’agaçant petit objet et le brandit presque fièrement devant toi. Elle te provoque, elle te cherche et elle t’a trouvé. Sa gorge est douce contre ta paume, tu sens la salive tenter de faire son chemin à travers la voie que tu resserre au point de presque l’obstruer. Sa respiration s’accélère et tu fronces les sourcils, la dévorant du regard. Elle est belle, tellement belle, offerte devant toi, la bouche entrouverte et les yeux à moitié clos. Et elle y prend plaisir, son expression ne ment pas, elle souffre, mais elle accepte la douleur et toi, toi tu t’emballes, ton cœur se gonfle dans ta poitrine au point où toi aussi tu as l’impression de manquer d’air. Alors tu serres plus fort, tu laisses ta marque et tu ne relâche que lorsque des pas se font entendre dans ton dos. Tu n’as pas besoin de te faire prendre la main dans le sac, parce que ce que tu viens d’échanger avec la délicieuse brune qui te fait face, toujours installée dans son siège et la gorge portant encore la trace blanche de tes doigts, c’est plus intime que tout le reste. C’est plus personnel que de se faire surprendre nu avec une fille, c’est une tentative de symbiose et pour la première fois de ta vie, tu as senti que le courant passait vraiment. Alors tu l’observe intensément, tu la bois du regard et tu te noie dans son image, ton cœur sombrant. Tu ne crois pas au coup de foudre, mais cette entente entre vos deux corps ne ment pas, cette entente mutuelle que tu recherches tant, tu l’as peut-être trouvé. Tu l’as peut-être enfin déniché et il y a toutes les chances pour que ça te tue. Alors tu ne peux pas la laisser filer, pas avant de l’avoir abîmé de tes doigts, de la maquiller d’ecchymose et de sang, d’entailler sa peau et de lui arracher des frissons où plaisir et douleur se mêle. Tu as rencontré la maitresse de ton cœur, le poison qui commence déjà à t’achever, s’infiltrant sournoisement en toi. Mais tu n’as pas encore compris que dans cette échange, tu n’auras jamais réellement le plein contrôle, tu ne comprends pas encore que plus qu’une rivale de force égale à la tienne, tu viens de rencontrer la faucheuse elle-même. Mais finalement, peut-être que tu ne demandes pas mieux que de mourir.

Tell me who you really are.

ϟ pseudo et âge: Bat'Phanie est de retour... :hide:
ϟ Où as-tu trouvé le forum? Leo m'a fait chanter sur skype
ϟ Personnage: Scenario de Leonidov
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Stephy
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