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Fitna [OS]

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Message  Stephy Ven 21 Nov - 20:28

Fitna Deidamia Todorova
« FEAT. Holland Roden »

NOM: Todorova, un compromis, une excuse de vie souillée mais toujours bien portante. Un nom sans ornement mais pas sans poids. Il faut se méfier de l'eau qui dort.
PRÉNOM(S): Fitna pour la complexité de la belle, Deidamia pour le plaisir qui roule sur la langue.
ÂGE: Vingt années à s'essouffler, à s'acharner pour sortir du moule, pour devenir une incontournable. Un sceau qui marque les coeurs et les esprits.
SANG: Brouillé, mêlé, souillé mais battant avec force dans ses veines. La pureté c'est effacé depuis déjà trois génération, mais pas sans bonnes raisons et surtout pas sans fierté, parce que la vie à vaincue. Prospéré.
NATIONALITÉ: Bulgare dans son coeur, bulgare dans sa tête. Le peuple opprimé, souillé et vainqueur bat l'hymne de sa patrie dans ses veines.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE: Rouse, un 12 novembre, de quoi égayer ce mois sombre, ce mois terne. Il est dorénavant tien.
STATUT: Prisonnière de son état de femme, portée par sa rage de vivre, elle est un brasier brillant mais insaisissable. Elle se targue d'être libre, mais son coeur cherche toujours, se brise continuellement. Ils ne sont jamais assez bien, jamais assez fort, jamais assez imposant pour ses appétits. Tant pis, tant pis.
ETUDES: Affrontement Magique, parce que ce sont les études les plus difficiles, parce que le défi se doit d'être grand, parce qu'on n'est rien si on est pas l'un des meilleurs, parole de Todorova.
BAGUETTE MAGIQUE: Taillée dans l'orme, elle mesure 34 cm et possède un ventricule de dragon Noir des Hébrides. Bout de bois plein de charme, d'élégance, on a déjà dit qu'elle aurait davantage sa place entre les mains d'un sang-pur, mais la fille de feu se contente d'en rire.

PERSONNALITÉ: Fitna, ce n’est pas un prénom délicat pour une jeune femme délicieuse, ce n’est pas un prénom fait pour être joliment déposé sur la langue et encore moins pour embellir un adorable minois. Fitna c’est un avertissement subtil, une mise en garde apposé directement sur une source de problèmes multiples, le tout joliment emballé. Parce que là où le délice commence, les supplices font des ravages et le jeu n’en vaut souvent pas la chandelle, pas si on doit s’y brûler au quatrième degré et risquer d’y laisser quelques organes. Elle brule de milles feux, ambitieuse, capricieuse, confiante, elle aspire à plus. Tellement plus. D'elle, mais aussi de vous. C’est une source de problème continuelle, un maelström d’émotion qui bouille à la surface, en fait c’est comme se trouver près d’un volcan qui ne dors jamais. On la dit unique, on la considère magnifique, mais elle ne sait pas arrêter d'exploser, éclatant à l'air libre pour enflammer tout ce qui rencontre ses doigts. Son regard et sa bouche. Parce que Fitna ne sait pas se contrôler. Parce que Fitna ne sait plus comment aimer.

Fitna c’est une force de la nature qui ne possède aucune limite; une tempête particulièrement violente, une mer capricieuse, une pluie de feu ou un hiver glacial. Elle n’est jamais facile à gérer, pas simplement parce qu’elle le décide, mais aussi parce qu’elle ne sait pas comment faire autrement. C’est comme une pièce à deux faces, pile vous gagnez, face elle gagne, sauf que Fitna a triché, Fitna a échangé sa pièce pour une double face parce qu’elle n’est pas fairplay. Fitna c’est être trop orgueilleuse pour être malheureuse, mais aussi être trop capricieuse pour être heureuse, c’est vivre dans une nuance de gris alors que vous ne pouvez accepter que le noir ou le blanc. C'est de bruler dans une source de frustration et de déception perpétuel. Celle de sa propre personne, mais aussi celle des autres, faute de pouvoir baisser ses standards, faute de savoir être compréhensive. Humaine. C’est non seulement faire subir aux autres le pire, mais aussi de se l’infliger, parce qu’on est toujours soit avec Fitna, soit contre elle.

Fitna c’est une créature gorgée de rancœur, tellement égocentrique, qu’elle punit avant d’avoir terminé de juger les autres. C’est être injuste, c’est avoir des préjugés et les assumer sans honte, c’est se faire sa propre justice et ne pas craindre le juste retour des choses. C’est être prêt à tout encaisser sans pleurer, souffrir en silence pour ensuite mieux se venger, c’est être éternellement innocente et à la fois agressive. Terrible martyr aux dents trop aiguisées, au coeur bouillonnant de rage et de douleur. Fitna c’est l’ambition sans la crainte des dégâts possible, c’est avancer sans se retourner, le corps flambant de ses propres erreurs, de toutes ses douleurs. Parce que si Fitna c’est de se donner sans réellement laisser quoi que ce soit à chérir à l’autre, c’est aussi avoir besoin de leur chaleur pour survivre. Fitna c’est un besoin constant d’être grandiose, de réussir, de marquer les corps et les esprits. C'est être nécessaire aux autres, qu'importe la façon, qu'importe le rôle. C'est le dépassement de soi, le pouvoir regagné, la gloire passé brillante de milles feux. Pas pour être acceptée, pas pour se sentir meilleure que les autres, simplement pour exister, simplement pour ne plus se recroqueviller au sol avec un trou dans la poitrine. Pour ne plus se sentir jugée, rabaissée, humiliée. C’est avoir un besoin immense, obsessif même ou douloureux, d’amour, d’attention et de chaleur. C’est avoir froid dans son corps, dont on doute trop fort, quand bien même on en prend grand soin.

Fitna c’est se donner le droit d’obtenir tout ce qu’on désire, c’est prendre sans se poser de question, c’est ne pas posséder d’empathie, mais c’est aussi de veiller jalousement sur le peu que l’on possède. Parce que si elle ne possède pas grand-chose ou grand monde, qu’elle aime les contrôler et les gérer à sa manière, Fitna est terriblement protectrice. Fitna c’est être une femme forte, assumée, dominante, c’est agresser pour le plaisir, chercher les conflits, pour ensuite regretter et recommencer. C’est ne pas savoir s’arrêter, ne pas savoir mesurer le pour et le contre, et pourtant se montrer loyale. Fitna c’est ne pas savoir ce que l’on souhaite vraiment, c’est vite se lasser et pourtant avoir tout le potentiel pour obtenir le bonheur. C’est être instable, se chercher, se trouver et se perdre à nouveau. C'est avoir un labyrinthe en son sein, un coeur démantelé et à nouveau rattaché, rapiécé tant bien que mal. C’est d'être supérieure au monde duquel on est issu, c’est faire pâlir d’envie les parents des autres filles de sang plus pur et ne pas même avoir à faire semblant de connaitre l’étiquette. Fitna c’est d’accepter la solitude, mais de ne pas la pardonner et surtout, de la fuir autant que possible. Parce que la douleur à élu domicile en soi. Parce que la vengeance, une fois sur la langue, à presque le même goût que l’amour y a jadis laissé. Presque une odeur de réussite, de soulagement, de sublime.

Histoire

Avant Fitna, avant l’apparition de la fille de feu et de ses déversements de lave mousseuse, catastrophe surnaturelle impossible à éviter, il y avait la fierté Todorova. Celle d’une famille sans prétention, sans sang particulier, mais liquide, une lave, belle et bien vivante et courant dans les veines. Se jetant dans des cœurs palpitants, avec une rage bien particulière, oui. Appartenant à une famille souillée depuis déjà deux générations, bientôt trois avec la belle rousse, le feu d’un ancêtre pourtant noble cours dans ses veines. Apostolov ou un nom que l’on use à n’en plus finir chez les Todorova, un nom ayant appartenu à trois chevaliers des airs, des libérateurs du peuple magique, des hommes possédant le feu sous leurs corps par ses dragons qu’ils chevauchaient sans peur ni crainte. On raconte à travers la famille de la jeune femme que leur sang possède toujours ce feu bien propre à leur ancêtre, à cet homme ayant perdu sa fille cadette, Venera, sorcière indignement souillée par un moldu, par un monstre se targuant d’être plus fort qu’elle. Meilleur.

S’il planta la graine de la fureur en elle, de l’injustice, le feu ne sut pas mourir. Les cendres ont survécus, la flamme rallumée par ce vent de renouveau, soufflé par le pouvoir magique. Une source qui ne fut plus jamais pure, brouillée par la force, par l’entêtement, par une haine de vivre plus puissante que n’importes quels titres réunis. Les Todorova tirent une grande fierté de leurs racines, qu’importe que leur hémoglobine ne soit pas assez rouge ou splendide, voire exquis, auprès des autres, à l’instar d’autres familles pures disparues, eux ont survécus. Quant à cet ancêtre tant chéri de leur part, à cette femme ayant dû mettre au monde l’enfant de la tourmente, fruit d’un acte défendu, d’un crime ignoble qu’elle dû payer bien malgré elle, c’est surtout sa force qui vit en leur mémoire, qui pousse la famille à considérer leurs femmes comme des battantes. Parce que non contente d’avoir à élever l’enfant de l’immondice, enfant qu’elle sut aimer malgré les crimes de son géniteur, elle s’assura que plus jamais elle n’aurait à porter d’autres enfants de sa part en l’éliminant. Les femmes Todorova sont donc considérées, au sein de leur famille, comme des guerrières, aussi belles à travers la douceur que les cris. Les débordements semblent alors moins difficiles à expliquer, la rage pulsant dans le cœur de Fitna trouvant tout son sens. Mais ne vous fourvoyez pas, si sa famille accepte sa nature de feu, qu’on en fait presque l’éloge, elle n’en reste pas moins une femelle. Sans pouvoir direct sur le monde l’entourant, ce monde qui créer une révolte en elle, qui réveille ses instincts de guerrière, qui attire le dragon à elle. Faute de chevaucher ses derniers, c’est sa colère et la vengeance qu’elle monte, encore et encore. Quand elle ne se perd pas sur la peau d’un quelconque bel étalon. La chaleur fait vivre, le feu brûle, elle ne demande pas mieux qu’à en faire goûter les autres.

Qui se cache derrière l'écran ?

PSEUDO: bat'phanie, nananananan !
AGE: 27 ans, ouais je suis une vieille ! (J'assume d'ailleurs ~)
OÙ AVEZ-VOUS CONNU O.S ? : À cause de Majken, qui adore me trainer partout sur les forums. (Je suis son doudou vous voyez ! :hinhin: )
AVEZ-VOUS UN DOUBLE-COMPTE ? : Pas pour le moment, mais ça viendra assurément. Very Happy:
UNE REMARQUE ? : Très joli forum ! Et très complet ! Je me suis un peu perdu dans certaine des annexes, il y a BEAUCOUP à lire, mais on répond bien à nos questions !

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Message  Stephy Ven 21 Nov - 20:29


A waking dream of life and light

Cause you never think that the last time is the last time. You think there will be more. You think you have forever, but you don’t.


Avant que la femme soit, il y avait l’enfant, l’adorable petite fille aux boucles rousses qui riait à la moindre grimace et se plaisait à regarder les étoiles en compagnie de son frère. Avant Fitna, il y avait Nana, une petite fille rieuse et passionnée par le ballet, une futur danseuse professionnelle oui. Avant la douleur et la rancœur, il y avait l’affection sincère d’une enfant pour son frère ainé de trois ans, un amour sans borne qui la faisait grimper sur son dos et lui embrasser les joues avec affection. Mais plus que les rires des deux enfants ou que les coups étouffés des chaussons de ballet sur le sol, battant le rythme cardiaque de la tendre enfant, il y avait surtout les chuchotements hantant la chambre des parents, lorsque la nuit tombait et que Branimir tentait d’endormir sa soeur. Parce que si beaucoup de chose devait changer avec les années, l’absence des parents Todorova devait être l’un des points stables de leur vie à tous. Il n’y avait pas de baiser avant le coucher, pas de câlins ou de promesses diverses. Il n’y avait pas de faiblesse visible, de douceur inutile, endormant l’instinct et rendant les âmes faibles. Il n’y avait que Bran me racontant des histoires, modulant sa voix et me lançant des regards plein de malice. Il n’y avait que moi, allongée près de lui, prête à rire ou crier, souriante ou me mordillant un pouce. Il n’y avait que nous, deux enfants un peu perdus mais heureux, accrochés l’un à l’autre.

Parce que papa travaillait tard, parce que maman devait prendre soin des autres, parce que nous étions leur sublime progéniture et que plus que d’amour, nous devions apprendre à nous endurcir, à nous entre-aider. Un cadeau qu’ils nous offraient, pour plus tard, pour la vie. Parce que lorsque le soleil se lèverait, il y aurait une maman fatiguée dans la cuisine, en train de terminer notre petit déjeuner, pour ensuite nous embrasser le front en nous rappelant qu’après la nuit, le jour venait toujours. Parce que papa serait là dès samedi matin pour nous amener Venera sait où nous en aurions envie, parce qu’il serait assis au premier rang lors de mon prochain récital et qu’il applaudirait plus fort que tous les autres pères. Parce qu’avant d’admirer une future guerrière, il avait compris qu’il avait à apprécier l’enfant naïve, celle rêvant de dentelle et de ruban. Avant que Nana ne devienne Fitna, cette vie je l’adorais, parce que bien que Todorova ne soit pas un nom d’une noblesse respectable, nous parvenions à nous élever. Parce que nous étions issu de Venera, d’un des Apostolov . Personne n’aurait cru que Nana était l’enfant de deux sang-mêlé, pas avec mes manières exemplaires ou ma façon de danser, personne n’aurait cru que Bran n’appartenait pas à une quelconque famille de haut rang tant il savait bien s’exprimer et avait une confiance digne d’un jeune tsar. C’était la belle époque, celle où mes nuits étaient paisibles, parce qu’allongée là contre Branimir la vie était facile et que mon cœur n’avait pas de raison de s’affoler, qu’il n’avait pas encore été brisé.



We're that song you wouldn't sing

You got what you wanted, I guess you won. 'Cause you play me like a symphony, play me till your fingers bleed. I'm your greatest masterpiece, you ruin me.


Il suffit souvent de peu pour qu’un cœur s’affole, pour que la température interne grimpe et qu’une jeune fille se transforme en un volcan sur le point de faire irruption. Moi il m’aura fallu dix ans d’amitié complice, deux ans d’un amour à sens unique, une année à lancer des signaux perdu en mer, cinq mois à réaliser qu’il avait bel et bien dit qu’il voulait essayer aussi, trois mois de relation « officielle » et finalement deux minutes de solitude avec Simeon, pour que le mien s’affole. Les jeunes filles de quinze ans ne devraient pas être laissées seules avec un garçon, parce qu’elles ne sont pas complètement certaines de ce qu’elles veulent, parce qu’elles veulent parfois aller trop vite, parce que leurs mains tremblent lorsqu’elles verrouillent leur porte derrière le dit garçon. Leur jeunesse n’excuse pas leur manque d’expérience ou leur naïveté, parce que vouloir perdre ma virginité avec Simeon, c’était finalement tout sauf une bonne idée. Mon corps s’enflamme, ma respiration devient difficile, mon pouls accélère et je me presse à lui. Le roux appelle le clair de sa peau, le rose appelle sa bouche et le crème de ma chair se fond contre le noir de ses cheveux. Simeon est beau, Simeon est doux, Simeon est bon et pourtant, je sais que Simeon n’est pas tout ce que je pourrais obtenir. Il y a plus fort, plus large, plus grand au dehors de cette chambre, il y a plus âgé, plus expérimenté et plus viril, mais c’est de ses doigts avides, de ses larges paumes dont je me meurs. Je le veux, collé à mon ventre, haletant sous l’insoutenable. Je veux vivre à travers lui, stupide petite fille croyant que l’amour fait tout, croyant que les corps n’ont jamais qu’à se fracasser pour que jaillisse des promesses éternelles.

Les vêtements tombent, mais pas que pour séduire, pas seulement pour se dévoiler, mais pour récompenser. Parce qu’il a ce sourire qui réchauffe le cœur, parce que sa main trouve toujours la mienne dans le noir, parce que sa voix à une tonalité plus séduisante que toute l’équipe de quidditch réunie et pour encore tellement de chose. Le corps d’une jeune fille n’est pas conçu pour pouvoir tout emmagasiner cet amour, cette affection, ce désir aussi, alors j’explose contre lui. Je le griffe, je l’attire à moi, j’exige et je ronronne. Je me fais chatte, je me fais femme et je m’offre en toute innocence. Parce que tout le monde le fait ainsi, parce que c’est notre moment, parce que je lui ai fait confiance, une fois de trop. Je deviens un temple, un calice à sacrifice, mes reins jouant le rôle de réceptacle, ma bouche le vénérant. Encore et encore, jusqu’à ne plus pouvoir respirer, jusqu’à me noyer dans son odeur, dans sa chaleur. Les heures filent et disparaissent avec le sang, sur les draps, étalés avec mes cheveux. Je n’en peux plus, mais j’en veux plus. Je deviens accro, repoussant la douleur, refusant son existence. Les filles de Durmstrang n’ont pas mal, elles encaissent, une Todorova encore plus. Puis la tempête se lève, je me découvre une nouvelle vocation : celle de catastrophe naturelle alors qu’il quitte mon lit. À quinze ans ce n’est jamais « qu’une question de sexe », ce n’est jamais passager, ce n’est jamais « qu’une expérience », non. À quinze ans être nu devant l’autre c’est une épreuve de courage, une preuve de confiance, et se donner est un rite de passage, mais j’ai mal prié. Je me suis voué au mauvais saint. Le mien m’abandonne, m’offre un dernier sourire, un petit mot encourageant mais vide de contenu et compte filer. Mon courage vacille sous la réalité douloureuse et la confiance tombe au sol, raide morte. La chambre se vide sous les cris, sous la douleur, l’abandon de mon corps marqué à vif et parfumé par ses soins. Lui qui m’abandonne, lui qui n’a que faire du cœur que je lui offre, que je lui tends. Et dans cette mer houleuse, Simeon s’avère être un récif, parce qu’il survit au tsunami en lequel je me transforme, il évite la douleur, celle qu’il fait éclater en moi, plus vivante que jamais. Puis c’est à la colère de Branimir qu’il doit faire face, gamin à moitié habillé, à moitié honteux, trop fier de ses racines, de ce qui lui pend entre les jambes et qu’il a osé utiliser pour me faire femme. Il est trop fier mon Simeon, trop égoïste, pour s’inquiéter de mes larmes et de mes sentiments bafoués. Il ne faisait que jouer, or le jeu est terminé, il a gagné.

La porte ne s’ouvrira pas avant que je le vois gagner une voiture à l’extérieur, la tête basse et la démarche nerveuse. Pourtant il est celui qui détient la victoire, alors que je suis en miette, enroulée dans un drap poisseux de cet amour rêvé, de ces faux espoirs qui battent dans mon ventre. Et mon chagrin ne pourra être consolé par un frère ainé, ni par de la glace, ni par ce retour dans l’immense lit de mes parents ou par la main chaude et large de Bran dans mes cheveux. Le chagrin s’engouffre en moi, lacère tout et la vengeance se faufile dans ce cœur qui ne bat plus la chamade, parce que faute de pouvoir aimer, il peut maltraiter, lui aussi. Et tout ça pourquoi ? Parce qu'il était plus pur, parce qu'il était supérieur au mien disais-tu en enfilant ton pantalon, eh bien soit. C'est ton coeur que je veux serrer entre mes mains, sa sève si spéciale gouttant contre ma langue, celle contre laquelle tu frémissais mon nom. Œil pour œil, dent pour dent Simeon, mon cœur pour le tien, parce que de toute façon, je préférais le tien.



How it aches and it aches

You said forever, now you look right through me. You said forever, did your words fall short like you. What have I done? I'm a fucking monster, when all I wanted was something beautiful.


Une nuit peut changer une tonne de chose, une nuit et la jolie danseuse ne tient plus la main du valeureux joueur de quidditch, une nuit et ils n’échangent plus même un seul regard, encore moins une parole. Peu importe si c’est lui ou elle, les estrades semblent vide sans elle, sans sa voix pour l’encourager lui, pour lui hurler qu’il est le meilleur. Peu importe si des mots s’entassent dans la gorge de la rouquine, qu’elle à cet air blessé et à la fois furieux, parce que le pire est à venir. Les rumeurs courent alors, l’amitié n’aurais jamais du devenir amour, on cherche le fautif, on accuse les attitudes machos de l’un, le sang trop souillé, pas assez rouge de l’autre, mais au final personne ne sait vraiment. C’est là qu’elle frappe, la tornade relâchée dans Durmstrang, la tempête furieuse et violente, blessée et humiliée par le garçon aux promesses creuses. La rumeur est chuchotée tout bas, entre deux éviers dans la toilette des filles, d’une oreille à l’autre dans un cours de magie noir, elle est discuté tout haut dans un corridor et elle est pratiquement hurlé durant l’heure du repas : Simeon a tenté de faire de Fitna une femme, mais il a été trop rapide en besogne, trop précoce. Il a bâclé le travail en quelque sorte et déjà, la belle rousse fait la moue, ennuyée. Son rite vers le passage adulte a été trop pressé. Raté. Comme Simeon, parce que c’est évidemment de sa faute, il suffit de me voir soupirer.

C’est une catastrophe masculine, une accusation bien trop grosse à cet âge, une entière remise en question de la virilité d’un presque homme. Je ne mens pourtant pas vraiment, je dis ce que je considère comme une vérité, je la répète, je la chante presque et chaque nouveau visage rieur me donne du cœur au ventre. Oui, Simeon à bâcler la tâche, tout le monde sait que je suis de feu, que j’ai du caractère et que j’attendais cette nuit avec impatience. Or, il a visiblement été incapable de me donner ce pourquoi il était censé être utile, ce qui lui pend sous le nombril n’a visiblement pas eu l’effet escompté. Trop petit ? Trop pressé ? Je laisse les gens choisir leur option. Ce n’est pas moi qui suis repoussante, c’est lui qui n’a pas la virilité suffisante. Je l’humilie, je ris de sa personne, tout est de la faute de Simeon, tout ! Le monde cesse de tourner autour de sa sublime personne, de toute manière il perd ses charmes un peu plus chaque jour que je passe loin de lui, pour moi, mais de plus en plus pour les autres. Si même une sang-mêlé, une furieuse Todorova, ne veut pas de lui, qui pourrait en vouloir ? Sans parler de tout cet amour que je lui portais jadis, tous ses sentiments qui ne sont plus. Les rumeurs courent de plus en plus vite, le percutent même quelques jours plus tard, alors qu’il est bousculé près de moi, par d’autres garçons. De ceux qui se considèrent comme de vrais mâles, de ceux qui écrasent ceux n’ayant pas la même carrure qu’eux. De ceux qui m’aurait dérobé ma virginité dans la douleur et la force brute, sans égard pour la délicatesse de mon être. Là, debout devant ce qui faisait jadis battre mon cœur, je suis puissante, je suis l’infini, je suis la victoire. Il y a bien ma main qui se tend vers lui, par réflexe, mais l’orgueil à raison de tout. Il m’a blessée, il m’a rejetée, c’est à mon tour et ma main se retire.

Une horreur est née, celle qui se contente de sourire aux plus cruels, aux traitres qui lui tournent le dos devant une poitrine féminine plus aguichante, soit la mienne. Je suis celle qui s’acoquine avec eux et enterre pour de bon une amitié de tant d’année. En amour comme à la guerre, tout est permis et je compte massacrer le brun, l’amputer de son coeur. Je deviens celle qui parade au bras des coéquipiers de Simeon, je me transforme en la jolie garce qui sourit avec plaisir lorsqu’on se moque de lui, pire, je suis celle qui relance la blague, qui s’amuse à la glisser partout. Simeon n’est plus un homme, c’est un gamin, un moins que rien, un insecte à écraser et mes talons haut n’ont jamais été aussi aiguisés. Je joue avec ma nourriture, je lui pourris la vie, je me ris de ses tentatives de renverser la vapeur, je ne serais pas sa victime et quand son regard croise le mien, je suis satisfaite. Parce qu’il est tout aussi baisé que moi, parce qu’il y a en lui un trou aussi gros que dans ma poitrine. Il m’a brisé le cœur, mais pire encore, il a écorché mon égo, m’a fait douter de ma personne. Il ne me reste donc plus qu’à broyer le sien, à tuer cet égo trop grand. Alors que je tente de panser le mien, alors que je me perds dans d’autre bras pour regagner ma valeur, pour convaincre les plus récalcitrants que des deux, je ne suis pas celle posant problème. Ainsi, de nous deux, je suis celle qui paie le plus cher. Parce que les bras auxquels je m’accroche dorénavant n’ont pas la même chaleur que la sienne, qu’ils sont parfois dur sur mon corps, qu’ils me marquent sans délicatesse, parce que je termine dans des lits sans jamais m’y attardé. Moi qui rêvais de n’en hanter qu’un seul. Le sien, celui de Simeon.

Je me défends pourtant, personne ne me force à quoi que ce soit, je suis la seule maitresse de ma destinée, mais le sexe devient mon arme. Pas nécessairement celle que j’aurais choisis en premier, mais je n’ai guère le choix. Les dés ont été lancés, j’ai pioché la mauvaise carte. Marche ou crève, alors je marche, sur lui, sur ce qu’il était, sur ce qu’il est. Sur ce que nous aurions pu être, mais qu’il a préféré rejeté. Manque d’envie, manque de sentiment, manque d’intelligence. Manque de méfiance, il ne savait pas à qui il se frottait, ni à quel point j’étais vengeresse. Et tant pis s’il se reconstruit, tant pis si pour certain je suis bel et bien une garce, une sale petite menteuse, lui n’est finalement qu’un connard. De nous deux, c’est toujours moi qui paie le plus, moi qui ait perdu mon cœur, mon sang, mes larmes, pour lui. Si creux, si vide, si menteur. Je suis maintenant à son image, celle d’un garçon se jouant d’une amie, de sa confiance et de ses sentiments. Être un homme n’excuse pas tout, en fait ça n’excuse rien. Surtout pas Simeon.



You're the king, baby, i'm your queen

'Cause you know I love the players and you love the game. You can tell me when it's over, if the high was worth the pain. It'll leave you breathless or with a nasty scar.


L’enfer, c’est un endroit propre à chacun, c’est un état d’être, une façon de vivre et surtout une condition que l’on peut imposer aux autres, pour peu qu’on en est la force et l’ambition. Or, j’en ai toujours eu, Todorova un jour, Todorova toujours. La faiblesse n’a pas lieu d’être au sein des miens, alors ma victime était déjà toute désigné pour l’année, un an où je m’étais amusée à pourrir Simeon, à le rabaisser aussi bas que le sol et à faire courir des rumeurs à son sujet. Possiblement homosexuel à mes dires, j’ai regardé son corps alors qu’on le redressait pour l’amener à l’infirmerie. Non satisfaite par la teinte bleue qu’il prenait, j’ai ajouté d’autres cartes à ma main. Joueuse compulsive, incapable de m’arrêter, il fallait que je possède ce qu’il cherchait à obtenir, ce qui aurait pu le consoler. L’homosexualité est peut-être d’un vulgaire saisissant quand elle concerne mon ancienne flamme, mais quand elle se colle doucement à ma peau, elle revêt une toute autre allure. Mes baisers sont de feu, même contre les bouches pulpeuses, même contre les poitrines aussi rondes que la mienne. Elles ne me cèderont pas toutes, mais je sais être persuasive, je sais jouer de mes charmes, je sais m’affirmer. Je suis le meilleure des deux mondes : la femelle alpha, celle capable d’arracher la gorge d’un mâle clamant être roi, tout en inclinant adorablement la tête sur le côté. Je ne suis pas une petite chose fragile, je rejette mon statut de petite poupée faible et souple. Je suis la Venera des temps modernes, je remplace cette aïeule et quand je bats des cils, c’est un cataclysme que je déchaine. Contre tous les Simeons de ce monde, contre ce mâle trop sûr de lui, celui que je veux briser.

Et puis il y a ce corps dans lequel Fitna vit, il y a ses délicieuses courbes, sa poitrine ronde, ses hanches bien dessinées et sa bouche pulpeuse. Un corps qui fait rêver, un terrible outil, un corps dont la propriétaire devrait tirer fierté, mais qu’elle n’arrive pas à réellement aimer. Diète, sport, onguent, sommeil, tout est bon pour le garder au mieux de sa forme, pour garder l’intérêt général qu’il créer. Elle le barbouille de crème, le fait tremper dans toute sorte de lait et se peint les lèvres et les ongles, mais au final elle ne s’y sent toujours pas à l’aise. Parce qu’un jour Simeon m’a fait douter, parce que mon amour à jadis été jeté aux orties et que mon corps se sent tout aussi fautif. Alors je fais semblant, je joue à la séductrice, je souris, je bats des cils et je termine ma nuit dans un lit quelconque. Quand je ne vais pas moi-même réclamer ma place au sein du fameux lit. Le sexe est un outil, qu’importe avec qui je l’utilise, homme ou femme, il me permet surtout de souffler, de combler temporairement le trou qui baille toujours au centre de mon corps, pas si parfait que ça au bout du compte. Malheureusement, plus les mois passent et plus le trou me semble gros, il a atteint une taille gigantesque au courant des deux derniers mois. Il en vient à me démanger, à me rendre plus agressive, plus dominante encore, plus irritable. Plus chatte aussi, si ce n’est pas pour dire sirène, attirant dans mes filets les plus empressé, les plus forts. Je chasse le gros gibier, le plus dangereux, mais si on m’abîme trop, je risque d’arracher un bras.

Alors allez-y, dites-moi que je suis belle, embrassez moi, demandez moi de crier plus fort. Je me perdrais dans le plaisir, dans l’espoir d’être réellement belle, d’être à nouveau complète, mais au petit matin je serais toujours la même. Toujours incomplète, un bout de cœur en moins, un peu plus à chaque nouvelle victime. Mais surtout avide, de plus, d’une nouvelle ration. Je suis vide, une jolie poupée à qui on refuse les nombreux grains s’étant échappé de son corps si souple, trop souple, qui ne se sent complète que lorsqu’on la remplit d’autre chose. Quand je cris, quand je soupire, quand je me cambre. Je quitte ensuite les lits sans hésitation, je souffle des baisers mais jamais de promesse et je recommence à faire semblant. Semblant que ce petit jeu ne me touche pas, semblant que chaque corps contre lequel le mien se fracasse me laisse indifférente, que je ne cherche pas au fond, oui, quelqu’un capable de me retenir. Un être qui sache se poser au creux de ma personne, stable, une ancre enfoncée au fond de la mer colérique que je porte dans mon ventre, résistant à sa chaleur et à sa force. Mais jamais personne n’est assez fort, jamais. Le monde est peuplé de Simeon, d’être à briser, à dévorer, à tester puis à jeter. Si seulement le jeu était plus excitant, si seulement je ne me lassais pas aussi vite. Peut-être, oui, peut-être que je saurais m’en sortir sans m’en griffer le corps toute seule. Je suis un animal en cage, un prédateur qu’on a relâché après l’avoir mis en cage trop longtemps. Je n’ai plus toute ma tête, il ne me reste pas grand-chose de cœur non plus, mais vous ne risquez pas de vous ennuyer avec moi. Aucun risque. Mais gardez des pansements tout près, on ne sait jamais.

Stephy
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