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Message  Stephy Lun 23 Fév - 13:07

J. Felipe Crncevic
« FEAT. rafael lazzini »

NOM: Crncevic, c'est Serbe pour les demeurés ne le sachant pas et ça se prononce « srneu - c'est - vicks ». Mais c'est bon, j'ai l'habitude que vous le massacriez.
PRÉNOM(S): Joakim, soit celui que mon père à choisit et que maintenant je préfère éviter d'utiliser, j'ai assez été Joa, il peut aller se faire foutre celui-là. Et puis Felipe, celui que ma mère à choisit, issu de sa patrie à elle, l'Italie. Attention à prononcer le « e » à la fin hein, vous abimez assez mon nom, faites attention à mon prénom, bande d'avorton.
ÂGE: 35 ans, ouais j'suis vieux et j'aime bien. Les vieux ont toujours raison et on ne les fait pas chier quand ils sont désobligeants, parce que justement ils sont vieux. Donc tu vois, je peux t'envoyer balader et si t'as moins que 35 ans, tu vas te faire voir en beauté.
SANG: Né-moldu à ce qu'on raconte, mais franchement moi je dirais surtout « né normal » oui. Franchement, comment un sang peut être plus pur qu'un autre, vous vous êtes fait poser un filtre ? Moi, je ne suis pas une putain de machine à café et je n'en ai rien à branler que votre famille soit sorcier depuis des générations. Donc ouais, mes parents n'étaient pas sorciers, mais comme les tiens, ils allaient chier tous les soirs. C'est classe je sais.
NATIONALITÉ: Serbe, parce que mon père est une brute et Italien, parce que ma mère savait le supporter.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE: Je suis né à Voždovac, en Serbie et j'y ai d'ailleurs passé une bonne partie de ma vie. Sinon, je souffle sur des bougies tous les 20 mars et franchement, j'aime bien.
STATUT: Divorcé depuis 3 ans déjà, célibataire en plus. Le temps commence à être long mais les petites vieilles de Poudlard ne me tentait pas du tout, quant aux étudiantes... j'ai déjà tué mon fils, je vais éviter de devenir un pédophile en plus quand même.
MÉTIER: Prof de sport, même si je déboule en retard, soit 2 mois après la rentrée. Rien à foutre, tout ce qui compte, c'est que je sois là en ce moment.
BAGUETTE MAGIQUE: La mienne est en bois de prunellier et c’est, ce qu’on me raconte tout le temps et ça me gave, ce qui suggérait déjà que je traverserais un sacré lot de merde. Eh bah bravo le bout de bois, c’est réussis, j’ai eu une vie de merde. Sinon, elle mesure 22cm, le premier qui fait une blague sur ça je le cogne sérieusement, et elle est aussi rigide que je suis têtu. Du reste, elle possède une griffe de Boutefeu chinois, une autre saloperie capable de vous cramer les fesses, mais pas aussi bien que moi. En attendant, ma baguette et moi on est relativement copain, à croire que toutes les merdes dans lesquelles je fonce la rende plus docile, mais moi je dis que c’est des conneries.

PERSONNALITÉ: Qui je suis ? C’est simple, moi je suis Felipe ou Mr.Crncevic, si tu ne sais pas le prononcé, tu la boucles et tu te contentes de m’appeler MONSIEUR. Après, je ne suis pas ton pote, jamais, même si je t’aime bien et que je passe mon temps à faire chier tout le monde avec toi. Ça ne veut dire qu’un truc : t’es doué en sport, donc t’es pas un gros tas de graisse qui m’emmerde en pleurnichant. Quant aux autres, les princesses et les pleurnichards, je n’ai rien à foutre de vos conneries, je suis un adulte, je suis votre enseignant, c’est moi qui ait le pouvoir. Ouais, la vie c’est injuste, faudra s’y faire. Après, je suis chiant, exigeant et même méchant, mais franchement, à mon âge je ne suis pas près de changer. Alors faut aussi faire avec, la lèche c’est une idée, mais le mieux, c’est encore de te bouger ou de te tirer de mon chemin, les deux me vont. Parce que franchement, parler c’est pas trop mon truc, ça me fatigue vite et quand j’en ai marre, je suis encore plus chiant. Du coup, je ne supporte pas les cris, les pleures ou les conneries d’enfantillages, si je voulais jouer la nourrice, j’irais dans une saloperie de jardin d’enfant et pas à Durmstrang. Alors pas la peine de pleurer ou de vous plaindre, même si vous ramenez un mot de vos parents, eux aussi peuvent aller se faire voir. Mon cours ? Mes règles et au diable l’abus, quand vous êtes en sport, vous êtes sous mon commandement. Or, vous êtes foutu, mon cours est obligatoire bande de petit couillon ! Du coup, non, je ne suis pas tellement drôle, je ne suis pas adorable ou attentionné, mais vous apprendrez la vie dans mon cours. Et à faire des saloperies de pompes, parce que ça c’est le truc que j’aime gueuler quand vous me faites chier. Plus les autres sont cons, plus vous serez en forme, comme quoi la connerie des autres peut rapporter. Et si vous en avez marre, vous n’aurez jamais qu’à aller lui casser la gueule, pour ce que ça peut me faire à moi hein.

T’as donc compris que je n’étais pas trop un type axé sur les « sentiments », ça c’est pour les femmes et les enfants de toute façon. Moi je suis un homme, un vrai et ce n’est pas parce que j’ai coupé les ponts avec mon géniteur, que je ne suis pas encore du même avis que lui sur la présence des femmes dans la cuisine. Sauf si la nana à un caractère bien trempée, elle a tout intérêt à faire des saloperies de bon sandwiches oui ! Ouais, je sus un gars honnête, très franc, voir trop, avec moi on sait à quoi s’en tenir, on sait où on se dirige et je vais au fond des choses. Les détours, ce n’est pas mon truc, ni demander mon chemin, mais ça, c’est parce que je suis un homme quoi. Du coup, je n’ai rien à faire de notre belle relation, de te vexer ou de froisser un collègue de travail, ce n’est assurément pas mon problème. Jamais même. Parce que au fond, sauf si je le demande, et là tu pourras être tout étonné, je n’ai rien à branler de ta vie, de tes rêves et de tes espoirs. Si je veux savoir, je demande, sinon, tu peux la boucler, je t’assure. Ça nous fera des vacances. Après, les histoires de sang ne m’intéresse pas non plus, en fait je tolère les sang-purs difficilement, enfin c’est selon le nombre de fois où il vante leur hémoglobine, donc il vaut mieux la mettre en sourdine. (Et pas la peine de ramener maman ou papa, je l’ai déjà dit, les emmerde aussi.) Je n’ai d’ailleurs pas tellement de pitié, je trouve ça chiant et faible. Je préfère me mettre en colère et je me contrefiche qu’on me dise « constipé » des émotions, les beaux sentiments c’est bon pour les enfants et le sexe faible. Du reste, je suis d’avis qu’un homme devrait toujours tenir parole et fermer sa gueule quand il n’a rien à dire. J’encourage même fortement mes élèves à essayer. Évidemment, je considère toujours ce que je dis comme étant vrai et non, ce n’est pas un problème d’égo, même si le mien est presque vivant, tellement il prend de la place.

Sinon, ouais je viens de Poudlard et ouais, j’ai aussi été joueur étoile de quidditch, si vous avez des questions ou un poster à faire signer, faut tomber sur le bon jour. Sinon vous pouvez aller vous faire voir, parce que la curiosité intensive a tendance à me rendre violent et dans le coin, c’est une putain de mauvaise idée. D’ailleurs, quand je parle j’ai tendance à le faire fort, en fait j’aime bien gueuler dans les oreilles de mes élèves, ça me divertit. Plus vous êtes à chier en sport, désagréable ou pourri, plus je vais gueuler. Donc ouais, je suis un gros bourrin, mais je suis doué dans ce que je fais et j’aime toutes les formes de sport, pas seulement le quidditch. Quant à un autre truc à éviter de faire, y’a la mort de mon fils. C’est une saloperie de tabou d’accord ? Vous effleurer le sujet et je pète assurément un câble, ça ne vous regarde pas et je REFUSE de m’expliquer. Je me contenterais de cogner. Parce que je ne suis pas clément, que j’ai la rancœur facile, que chaque faute doit être punie et que je n’aime pas y aller de main morte. D’ailleurs, vaut mieux retenir qu’avec moi, chaque coup porté en méritera trois en retour, j’appelle ça l’éducation. À l’opposé, ça ne sert rien de m’idéaliser ou de me parler sans arrêt de mon ancienne carrière de joueur professionnel de quidditch, parce que justement, je ne suis plus membre de l’équipe. Sinon je ne me ferais pas chier à éduquer des gamins tien. Finalement, je ne suis pas de bon conseil dans toute autre chose que le sport ou la compétition, chacun ses trucs hein, je ne suis pas psy moi, donc ne me faite pas chier avec le reste. Voilà, je finirais sur ça : ne me faites pas chier. Et je ne dirais pas merci.

Ligne du temps


JOAKIM F. CRNCEVIC
12 ans à 19 ans – Fait ses étude à Beaux bâtons, ne s'y sent pas à sa place, mais il semblerait que son grand-père maternelle y soit allé aussi par le passé.

*12 ans – Découvre le quidditch et malgré des débuts hésitants, prouve rapidement qu'il possède un talent inné pour y jouer. Rejoins l'équipe de son clan dès le nouvel an et plus qu'une passion, le sport devient l'une de ses obsessions.
*15 ans – Lors d'une retenue, il fait la rencontre de Slavina, c'est le coup de foudre immédiat et le début d'une vie amoureuse tumultueuse.
16 ansSlavina lance la tradition des apparitions surprise chez lui au courant de l'été, c'est le début des offensives entre papa et elle, une longue histoire tendue.
*17 ans – La découverte d'un cancer à maman le pousse à écrire souvent à la maison, puis à s'absenter en mars, pour assister à ses funérailles. C'est une fin d'année scolaire difficile où il se rapproche davantage de Slavina et Rose.
18 ans – Découvre papa et Slavina en plein ébat sexuel sur la table de la cuisine en rentrant de son travail d'été, il quitte la maison sous les hurlements. Il pardonne à Slavina, mais quitte définitivement la demeure familial, il ne reverra plus que ses frères et son père, aussi têtu que lui, ne cherchera pas à le revoir non plus.
19 ans – Suis des études en pédagogie, afin de devenir enseignant, mais se voit offrir un poste de batteur dans l'équipe de quidditch professionnelle des Vratsa Vultures. Il quitte alors Beaux Bâtons, ainsi que ses études, et Slavina pour rejoindre leur camp d'entrainement.

J. FELIPE CRNCEVIC
20 ans à 22 ans – Voit Slavina de temps en temps, durant des matchs extérieurs ou encore durant des soirées où Désirée est absente. Ne sait pas lui résister.
20 ans à 30 ans – Voit Rose tous les étés, l'invite à tous les évènements important de sa vie. Compte énormément sur elle, l'année de ses 30 ans.

20 ans – Devient joueur officiel des Vratsa Vultures et se met en couple avec une certaine Désirée, qui l'interview à plusieurs reprises au courant de l'année, dans le cadre de ses études en journalisme.
21 ans – Sa carrière est au beau fixe, il est une étoile montante de quidditch et se fiance à Désirée, qu'il compte prendre pour épouse.
*22 ans – Disparait officiellement tout un weekend, supposément pour régler des soucis avec son père, par rapport à son mariage imminent, qui n'aboutiront pas. Officieusement, c'est avec Slavina qu'il passe le weekend, pour la graver dans son corps et dans son esprit, avant de se passer la corde au cou. Il épouse Désirée à son retour et apprend lors de la réception suivant la cérémonie, qu'il sera bientôt papa d'un petit garçon. Calixte devient sa 8ème merveille le 10 février.
24 ans – Apprend que le 6ème Crncevic, son frère Ulfric, est aussi un sorcier, le prend donc sous son aile pour lui fournir son matériel et veille à ce qu'il soit prêt pour le monde magique.
26 ans – Apprend que le cadet des Crncevic, son dernier frère Alejandro, est lui aussi sorcier. Il le traite de la même façon qu'Ulfric et s'assure qu'il soit aussi envoyé à Poudlard. C'est le début de la panique de son père, de ses accès de rage sur ses deux fils cadets, forçant Felipe à s'en mêler.
*27 ans – Entre en guerre juridique avec son père pour obtenir la garde de ses deux frères (qui ont alors 15 et 13 ans), qu'il gagne au milieu de l'année et installe ses derniers chez lui. C'est le début des tensions avec son épouse, qui voulait limiter leur famille à leur fils de 5 ans, mais Felipe est intransigeant : la famille est sacrée.
29 ans – Se blesse gravement à un genou durant un match de quidditch, fait une chute, le coupable ne sera pas punis, mais Felipe et son équipe lui feront sa fête un soir, sans être accusé non plus. Il se remet difficilement, en garde des séquelles et c'est le début de sa colère ravalé, des grandes frustrations.
*30 ans – Pendant un weekend entre « hommes Crncevic » dans les bois, Calixte (8 ans) fait une chute mortelle en tombant dans un ravin. Aucun des trois frères Crncevic ne pourra le sauver, début de la culpabilité malsaine de Felipe.
31 ans – Son couple ne se remet pas de la mort de son fils, sa femme le tenant pour responsable, elle aussi. Sa colère et sa frustration se répercute sur le terrain, il devient violent, sa carrière en prend un coup.
*32 ans – Frappe Désirée au courant d'une dispute virulente, quitte aussitôt la demeure familial et lui suggère de divorcer. Sa culpabilité grandis un peu plus. Sa réputation ne pouvant plus accuser de nouveau coup de sa part, il décide de prendre sa retraite du quidditch après 12 ans de carrière.

33 ans – Se voit offrir un poste d'enseignant en vol à Poudlard, accepte ce nouveau départ et s'y installe, dans le but de veiller sur ses frères et de se rebâtir. Commence une thérapie de gestion de la colère.
*35 ansUlfric frôle le renvoie de Poudlard, lorsqu'on lui propose un transfère à Durmstrang, qu'il accepte difficilement, jusqu'à ce qu'on lui offre un poste d'enseignant en sport et qu'il apprend que Slavina vient d'intégrer le corps enseignant. Alejandro est évidemment forcé de suivre ses deux ainés et de s'adapter à Durmstrang, alors qu'ils font tous leur apparition deux mois en retard.

Qui se cache derrière l'écran ?

PSEUDO: bat'phanie
AGE: 27 ans
OÙ AVEZ-VOUS CONNU O.S ? : Je blâme toujours Majken ! :al:
AVEZ-VOUS UN DOUBLE-COMPTE ? : Ouaip, la fille de feu aka Fitna D. Todorova
UNE REMARQUE ? : OS c'est MA maison ! Préparez vous bien, parce que Fel, c'est le premier d'une longue série de dédoublement de ma personnalité ! :mdr: J'vous aimes putain ! :bed:




Home is where you are loved the most and act the worst
The people I have loved in my life, have bever been easy to love. I'm not used to normal. I'm used to disaster. I'm accustomed to working for love.

À la maison, on a toujours été tout un bataillon, même avant la naissance d’Alejandro, la maison débordait de vie. Déjà ont étaient cinq à courir dans tous les sens et le sixième, soit Ulfric, allait bientôt s’y mettre aussi, vu qu’il avait commencé à trotter dans la maison. Du coup, normalement Novak était toujours fourré dans nos pattes, à Neven et moi, alors que Branislav cherchait à nous suivre pour aller pleurer auprès de maman, qui gérait déjà Emil et Ulfric. Aussi bien dire que l’année de mes douze ans, tout le monde ce serait passé de ce délire avec la magie. Parce que déjà, c’est des conneries, la magie c’est bon pour les mioches, et j’étais vachement trop vieux pour ça, après parce que mon père avait osé sortir son fusil quand l’homme avec sa lettre cacheté « BB » avait osé insister. Dans la famille Crncevic, on a jamais blagué avec les tarés, soit ils se tirent sagement, soit on tire. Mon père a presque tiré ce jour-là, mais le gars a préféré fuir, sage décision. Enfin, jusqu’à ce qu’il revienne, deux semaines plus tard, avec mon grand-père maternelle cette fois, un vieil italien qu’on ne voyait jamais que deux fois par an, deux fois de trop selon mon père qui l’avait toujours trouvé un peu bizarre. Passé les pleures de joie de maman, qui avait toujours adoré son dingo de père, la vérité nous a été imposée, enfin je ne vais pas nier que papa à caresser son fusil du bout des doigts, mais il semblerait que je sois un sorcier. La blague oui, je sais, moi aussi je me suis bien marré, Neven tout près de moi, se bidonnait aussi. Sauf que c’était vrai, la folie de pépé était réelle et comme lui, j’irais à BeauxBâtons, une école de magie française.

Alors là, je dis stop et récapitulons ok ? Moi, dans une école française, déjà c’est risible comme pas possible, encore plus quand on sait que je ne parle pas un traitre mot de la langue. Mais en plus, dans la lettre et la brochure d’explication, il est question de magie, d’élégance, de prestance, des trucs que moi, en bon Crncevic je ne possède pas. Sans parler que les photos qui bougent, ça fait peur et qu’on ressemble tous à des hommes des cavernes découvrant le feu pour la première fois. Bonjour l’épreuve traumatisante !

Pourtant, on y a survécut, mais je suis passé de l’ainé, l’héritier de papa, celui qui posséderait un jour les terres familiales, la ferme et tout le reste, au fils « sorcier ». Ce n’était pas bon, on s’en doute bien, mais à douze ans je n’avais pas encore compris à quel point, que cette différence allait m’écarter de mes frères, de ma famille oui. Du coup, j’ai été catapulté dans ce drôle d’univers, où tout était beau, paré de feuilles d’or, de couloir immaculé, de plafond décoré de chérubin ou dieu sait quoi. Un endroit ne m’allant pas du tout, moi qui avait toujours été habitué au brut, au simple, à l’efficace et des escaliers qui bougent, c’est TOUT sauf pratique. Je suis rapidement devenu le con de service, le sang-de-bourde de qui on riait, qu’on rabaissait, parce qu’il était ignare, un mot que j’ai dû aller chercher dans un dictionnaire pour piger, la belle affaire ! Et pendant que tout ce beau monde, et là je suis généreux vu leurs gueules hein, se foutait de ma gueule, ma famille me manquait, Neven et même ce petit enfoiré de Novak, ce pleurnichard de Bran et les autres mioches, plus jeunes. Trop petits. Même eux, me manquaient. Assez pour que le soir je m’endorme avec cette boule dans l’estomac, cette impression de vide autour de moi, alors que ça grouillait de petits connards et de pétasses en puissance tout autour, toute la satanée journée. Vivre entouré pendant douze ans, puis être écarté dans une école, dans un tout autre univers, alors que j’avais du mal à seulement les comprendre ou à me faire entendre, ça allait être un putain d’handicap. J’ai mis trois mois à pleurer dans l’obscurité, trois mois à observer le monde m’entourant d’un regard haineux, plein d’incompréhension, avant de craquer. C’est mon premier vol réussis sur balai qui m’a fait ouvrir les yeux, qui m’a forcé à cesser de nier : je n’allais pas quitter cet endroit, aussi pompeux pouvait-il être, j’étais dans la merde, mais j’allais au moins m’assurer que les autres aussi, goûte à ma merde. Celle sous mes pieds, celle que je me prenais sans cesse sur la gueule. Alors je me suis mis à rendre les coups, pas avec ma baguette, mais avec mes poings. Si vous croyez vraiment qu’on ne peut pas démolir un type, tout en vomissant des limaces, c’est vous le con, pas moi.
12 ans




I couldn’t lie beside her, without wanting to touch her
She is not mine. I don’t think she could ever be anyone’s. She doesn’t want to be owned. That’s what I love most about her. I wake up each morning wanting more of her. First, it was her lips, then it was her hands, now it is her heart.

Allongée contre moi, la brune est sublime. Elle est le soleil, la lune, la saloperie de marée et toutes les étoiles au-dessus de ma tête, mais elle est surtout plus qu’une connerie de poème. Je pourrais assurément vanter la courbe de ses lèvres et toutes les autres; sa poitrine où j’adore me perdre, ses hanches où je m’égare bien trop souvent depuis déjà un an, mais vous avez compris déjà, cette fille est ma putain d’obsession. J’ai son odeur de coincée dans le nez, j’ai la chaleur de sa peau qui me hante la mienne, je connais par cœur ses accents et sa façon de faire trainer certaines voyelles, un truc qui m’excite presque toujours. Même moi, je me trouve parfois niais avec elle, pour elle ouais. Mais c’est plus fort que moi et alors qu’elle pose sa joue contre mon torse, mes doigts coulent lentement de haut en bas, puis de bas en haut, le long de sa colonne vertébrale. La première fois que j’ai vu Slavina, c’était l’année dernière, en heure de colle. J’avais encore fait un truc, je fais toujours des machins déplaisant que disent mes profs de toute manière, et je m’ennuyais royalement quand elle a fait son apparition. Mais elle n’est pas entrer dans la classe en roulant des hanches, non, quand j’ai réalisé qu’elle était là, elle c’était déjà perché sur une table, le regard pétillant et les jambes croisées. En fait, même allongé là contre elle, mes lèvres effleurant le sommet de sa tête, alors que nos rythmes cardiaques ralentissent, je n’arrive pas à me rappeler ce qui m’a le plus accroché chez elle. Son regard m’a hypnotisé, son sourire m’a séduit, mais ses jambes, putain ce sont des pièges à queues, je vous le dis ! Impossible de ne pas les reluquer, de ne pas avoir une fascination malsaine pour elle, une envie de les toucher, le bout des doigts tendus dans leur direction. Je me suis retenu, je tiens à le préciser, mais de peu. Puis il y a eu sa voix, riche et avec un accent à faire bander un mort, suivit de ce sourire confiant. En fait, la vérité c’est que j’étais foutu dès le premier coup d’œil. Et rien à battre que Novak parle de coup de foudre ou que ça fasse se marrer Neven, il rit tout le temps ce con de toute manière, tout ce que je sais, c’est que cette nana je l’ai dans la peau. Aussi con et nian-nian que ça puisse sonner.

Ça ne me rend pas moins homme cela dit et c’est pile pour cette raison que dès qu’elle redresse son joli visage vers le mien, ma bouche capture la sienne. Nous ne sommes pas doux avec l’autre, pas vraiment, nous sommes voraces. Je l’aime gourmande la belle bulgare, je l’adore quand elle me griffe, quand elle me décoche son regard de prédateur. Oh, elle n’est pas fidèle, pas vraiment, pas l’été quand je retrouve ma famille, quand j’abandonne le monde bien léché des français, mais ça me va. Le reste de l’année scolaire, elle est mienne, qu’importe ses cris, ses crises, son caractère de princesse pourrie jusqu’à la moelle, je la possède. Et tant pis si on fait parler les gens, tant pis si ses cris, si le lit qui cogne contre le mur, fait râler les autres et qu’on en est à déjà chacun un avertissement, pour comportement « inadmissible », à force d’avoir été coincé en train de se bouffer mutuellement, je ne regrette rien. Absolument pas et ça, cette belle réflexion et cette bouche, cette paire de sein aussi, que déjà j’empoigne avec tendresse et désir, c’est largement suffisant pour que je la renverse sur le lit, ma bouche retournant l’explorer. Je suis un joueur de quidditch, pas un aventurier, mais pour elle, je me ferais Christophe Colomb, elle me rend con comme ça. J’aurais pourtant dû me lasser, passer à autre chose, goûter d’autres peaux, mais rien à faire, même ma copine d’enfance, la bombe vivant à côté de chez mes parents et ne demandant pas mieux que d’écarter les cuisses pour moi, ne me fait aucun effet. Moi, j’aime Slavina, un territoire qui n’a jamais été vierge pour moi, mais dont le putain de paysage me fiche en transe, qui affole tous mes sens, mais surtout mon entre-jambe, que déjà je presse à sa cuisse, lui arrachant un miaulement. Bordel, un jour je vais en crever, d’elle, à bout de force ou intoxiquer, mais en fait, j’accepte mon sort.
16 ans
Stephy
Stephy
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Message  Stephy Lun 23 Fév - 13:07



Darling, hold me in your arms the way you did last night
Things were all good yesterday but then the devil took your breath away and now we're left here in the pain. Black suit, black tie, standing in the rain and now my family is one again, either way I'll cry with the rest of them.

Je n’ai pas vu le temps passer, debout devant le trou qu’on a creusé dans la terre, je fixe le cercueil de maman, une boite trop sombre, trop petite pour une femme adulte, et ça me trotte en tête. Tout est allé trop vite. Je n’arrive pas à croire qu’on lui a diagnostiqué un cancer en septembre et que maintenant, alors que la neige tombe doucement sur nous tous, en mars, elle est morte. Ça ne fait pas de sens et j’enrage, de cette vie, de l’injustice, de cette absence prolongée que mes études m’imposent, de tout ce que j’ai raté, de cette affection que je n’ai pas pu lui offrir. Est-ce qu’elle savait que je l’aimais à la fin ? Est-ce que mon père lui a lu une seule de mes nombreuses lettres ? Est-ce qu’elle a remarqué les fautes et l’écriture gauche ? Si ça se trouve, papa ne les lui a pas même lus, faute de comprendre mon écriture. Quand j’écris à la main, c’est toujours un putain de bordel, mais je ne pouvais pas demander ça à Slavina. C’était trop personnel, trop… faible. Papa ne les lui a pas lu, j’en suis convaincu, j’y ai trop mis mes tripes, mis mon cœur, parce qu’en apprenant son état, c’est comme si le mien était devenu plus grand. Un de mes profs m’a dit qu’on ne savait jamais ce que l’on possédait vraiment avant de le perdre, mais moi je savais. Putain oui, je le savais et je l’aimais ma mère, je l’aimais comme un Crncevic aime : sans le crier mais avec des gestes. Elle savait que je l’aimais hein ? Je questionne mon père du regard, mais il fuit le mien, dévie en direction du trou, là où il peut souffrir sans que ce soit faible, sans que ce soit « sentimental ». J’ai toujours serré maman trop fort dans mes bras, jusqu’à la faire pousser un petit cri puis un rire, je lui ai toujours embrassé le front quand j’arrivais à la maison, alors qu’elle s’excusait de l’était pitoyable de sa coiffure, elle était la première que j’allais retrouver, la première à qui je pensais dès que je rentrais. Comment va maman ? Où est-ce qu’elle est ? Qu’est-ce qu’elle a fait pour manger ? Maman c’était le pilier de la maison, c’était le centre de notre univers et là, posté tous les six, de part et d’autre du trou qui l’avale lentement, ont es tous paumés. Qu’est-ce que je vais me demander en rentrant maintenant ? Qui est-ce que je vais aller trouver en premier ? Qu’est-ce qu’ils vont devenir Alejandro et Ulfric ? Merde maman, tu ne pouvais pas partir comme ça, t’avais pas le droit ! Ale n’a que trois ans, il ne comprend même pas totalement ce qui se passe, il m’a déjà demandé cinq fois où tu étais et quand tu nous rejoindrais, il ne pige pas que c’est toi qu’on fourre sous terre. Et Ulfi… merde Ulfi pleure en silence depuis qu’on a commencé à faire descendre ta boîte, il est contre ma jambe et même si j’ai posé une main sur son épaule, il se tient aussi droit que nous tous. Il ne cédera pas, parce que papa refuse de le regarder, parce qu’aucun de nous n’ose assumer qu’il pleure, parce que nous avons tous l’air d’une bande de con avec nos yeux rouges et nos joues sillonnées de larmes, qu’ont fait tous semblant de ne pas voir couler.

Tu vois pas les taches humides sur nos vestons ? Non bien sûr que non, sur le noir c’est dur à voir, surement le pourquoi de cette satané couleur qui ne va pas aux plus jeunes, trop strict, trop sévère. Mais si tu les voyais maman, ça te serrerait le cœur, ça te ferait de la peine. Parce que même moi, qui pourtant essai de tout faire pour être comme lui, aussi rigide, aussi droit et ancré dans le sol, je n’arrive pas à trouver ça normal. Y’a ce truc là, dans ma poitrine qui me fait mal, qui se déchire, parce que putain, tu ne peux pas t’envoler comme ça ! Pas alors qu’on t’aime tous comme ça, que y’a Bran, le gros bébé de la famille, qui se retient avec effort pour ne pas craquer. Bordel maman, tu le vois pas là ?! En train de froncer les sourcils, de pincer les lèvres pour se retenir ?! Moi oui et ça me tue, c’est moi que je voudrais qu’on enterre, c’est moi qui veut être engloutit sous terre, parce que la famille pourrait continuer sans moi, mais pas sans toi. Je ne sais pas comment ils vont faire, je ne sais pas comment papa va pouvoir s’occuper d’Alejandro, alors qu’il ose à peine lui répondre quand il nous questionne à ton sujet, quand il parle d’aller à l’hôpital te voir ou quand il pleure que tu lui manques. Pour la première fois de ma vie, je comprends ce que tu voulais dire, quand tu me disais que je devais toujours penser à mes frères. J’ai toujours sut que la famille était sacrée, qu’elle devait restée soudée mais pas comme ça maman, pas dans la douleur, mais dans la joie. Pourtant, t’as gagnée, parce que là, Ale qui se remet à pleurer doucement dans mes bras, le visage enfoui dans mon cou, je ne m’intéresse plus à mon sort. Ce n’est pas ce que JE vais devenir qui m’angoisse, qui me gruge l’intérieur, qui me dévore les tripes et me donne la nausée, c’est ce que EUX vont devenir. C’est pire quand je le vois enfin pleurer, le fameux patriarche, l’homme inébranlable, le mâle alpha à qui l’ont doit tous ressembler. Tu vois ce que tu fais maman ? Tu devrais avoir honte, honte de ne pas avoir su te battre plus longtemps, honte d’avoir été si facile à aimer qu’ont crèves tous avec toi en ce moment. On enterre pas seulement ton corps, c’est un petit bout de nous tous qu’on met sous la terre et la neige, alors que le reste de nos êtres gèlent sous le froid, sous le vent qui se lève et fait voler nos cheveux au vent. Regarde ce que tu fais de nous, ce que tu fais de ce moment, tu en fais de la poésie, de la douceur, un moment poignant et dégoulinant de sentiment. Tu sais pourtant que papa déteste ça, il essuie même sa joue avec rage, du revers d’une main et après une poignée de terre lancé, il s’éloigne à grand pas. Neven hésite, puis l’imite, lançant de la terre sans faire attention, pour fuir dans son sillage. Pas moi. Non, moi je reste là, un bras serré autour d’Alejandro dont la peine est inépuisable, même s’il ne la comprend pas, plus honnête que nous tous, il sait qu’il est paumé. Je reste là, une main glissant de l’épaule d’Ulfric à l’autre, pour lui barrer le haut de la poitrine d’un bout de bras, pour le retenir, pour l’empêcher de glisser aussi, avec toi, dans la terre. Parce que j’ai le vertige maman, je sais que je suis le plus âgé, je sais que c’est à moi d’être fort, mais c’est difficile. J’ai l’impression qu’on va tous tombé aussi, qu’on va te suivre dans ce trou. Ce serait moins dur remarque, mais on ne peut pas, ne serait-ce que pour toi, pour te rendre hommage. Alors je les garde contre moi, je les protège, de la chute, du froid et je fais semblant que les taches sur leurs vestons viennent des flocons. Que ce ne sont pas tes fils qui pleurent ta perte, mais tout l’univers, plus délicat que la pluie, moins dramatique, la neige est plus à ton image : délicate et fine, tout en subtilité, étouffant les sons et apaisant le paysage. Elle est presque belle quand elle se mêle à de longs cheveux noir battant au vent et sur des mains pâles qui se poseront bientôt dans les cheveux sombres de Branislav.

C’est contre moi que les autres viendront se cramponner plus tard, après avoir jeté leur poignée de terre, Novak avec la tête enfoncée entre les épaules, le regard rivé au sol alors que c’est Emil, pourtant plus jeune, qui ramènera Branislav près de nous, afin qu’il éclate en larmes. Ses sanglots résonnent encore dans ma tête alors que je viens de mettre Ale au lit et qu’Ulfi me tourne le dos, refusant toujours avec obstination de pleurer depuis qu’il a entendu papa hurler sur Ale qu’il devait la boucler, que maman était morte. Je n’ai rien pu faire, il est trop tard, c’est la vérité : elle est morte. Je le borde quand même, je lui ébouriffe même maladroitement les cheveux, mais il ne bronche pas, il a mal. Nous avons tous mal, y compris Neven qui s’est enfermé dans le silence, quand il ne hurle pas à Bran de la boucler et que ça ne la ramènera pas. Emil est monté au lit après le repas, personne n’avait réellement faim et alors que je dépasse sa chambre, qu’il partage avec Bran, je l’entends pleurer. Emil a toujours été plus calme, là où les sanglots de son ainé sont plus puissants, gauche, pour ne pas dire laid oui, les siens sont délicats. Un peu comme maman et je m’arrête un instant, les yeux noyés de larme alors que mon petit frère vide un peu de son cœur noyé sur ses joues. Merde. Bran a dû s’endormir, jamais Emil n’aurait pleuré devant lui, jamais. Idem pour Novak que j’aperçois sortir de la toilette, les yeux injectés de sang, l’air perdu, nous sommes tous devenus des garçons perdu maman, tous. Il fuit dans sa chambre, là où Neven ira le rejoindre plus tard, quand papa montera ou le lui imposera. Moi je suis épuisé, je dois me reposer et je cherche ma propre chambre à tâtons. Je ne sais plus où je vais, ma vue est brouillée, puis j’ouvre la porte et elle est là, ma belle bulgare, celle aux cheveux noir battant au vent et aux mains délicates sachant trouver les cheveux sombres des garçons fait orphelins. Or, si nous sommes des garçons perdus, elle est ma Wendy et je claque davantage la porte de ma chambre que je la ferme, pour venir la rejoindre, pour enfouir mon visage déjà humide dans sa poitrine, pour nouer mes bras dans son dos. Je ne sais pas ce qu’ils vont tous devenir sans toi maman, putain non, mais je sais que moi je l’ai elle, je sais que Slavina m’aidera, comme elle l’a fait le soir où ça s’est produit, comme elle le faisait hier soir. En me serrant dans ses bras, en me caressant les cheveux et en m’inondant de baiser. Elle ne me dira pas non quand je retrouverais sa bouche, elle écartera les cuisses et acceptera que je me perde en elle, que je t’oublie dans une rage de vivre, dans un besoin terrible de sentir son cœur à elle battre, mais aussi le mien. Avec soif, avec énergie, douloureux dans ma poitrine, jusqu’à me faire pleurer dans son cou. Elle ne me jugera alors pas, elle me cajolera et quand nos échanges reprendront, ce ne seront plus des jeux, c’est l’amour que je lui ferais, faute de pouvoir lui offrir autre chose. Ne t’en fais pas pour moi maman, mais rappelle-toi que je t’aime ok ? Ne l’oublie pas, parce que moi, j’ai peur de l’oublier, avec ta voix et ton visage. Tu me manques déjà… même contre elle, surtout contre elle. Je ne sais plus trop, j’aimerais que ça arrête.
17 ans




Pull you into me, for this is where you belong
Anyone else feels like they don’t belong. But you, you’ve got me all wired up, nerves twisted into knots, hands fucking shaking before they’ve even touched. You feel like home even though you’re not. That’s the most terrifying part of it all. You’re not, but the rest of me is convinced that you are.

Je suis un salaud. Ma cigarette me brule presque le bout des doigts, alors je l’écrase contre un bout de fer forgé du balcon, pour ensuite la balancé dans la rue, plus bas. Paris, une ville que je n’aime pas, mais dont j’ai besoin en ce moment. Je me passe une main dans les cheveux, un peu coupable, mais incapable de regretter totalement ma présence dans la ville lumière, parce qu’ici nous sommes en terrain moldu et que faute d’apprécier les français, de qui je garde de mauvais souvenir, même si c’est la faute de leurs cousins sorciers, je sais que jamais elle ne viendrait me chercher ici. Qui ça ? Désirée. Rien que son prénom m’arrache une grimace et un élan de remord, parce que je ne devrais pas être là, parce que je devrais avoir porté plus qu’un pantalon de nuit. Je n’ai rien dessous, je le sais et la sirène, que je rejoins dans la chambre d’hôtel, le sait tout autant. Elle ne possède rien non plus sous son peignoir, un vêtement qui moule un peu trop sa peau, qui me rappelle combien elle est parfaite, combien j’aime ses seins et ses hanches, combien ses fesses sont fermes dans le creux de mes mains. Debout près de la radio, elle m’offre un sourire dont elle seule possède le secret, un sourire directement relié avec mon entre-jambe, un sourire que Désirée ne possède et ne possédera jamais. Je grogne tout bas, au supplice et m’approche alors qu’elle fait déjà osciller ses hanches. Quand je la rejoins, l’une de mes mains glisse contre sa nuque, s’emparant de ses cheveux, pour la guider jusqu’à ma bouche, mon autre main allant se poser presque délicatement contre sa hanche. Je danse avec elle, même si ce n’est pas l’une de mes forces, moi le joueur étoile de Quidditch, la nouvelle vedette des Vratsa Vultures oui. Je danse avec elle, sans me questionner sur mes talents, comme elle me l’a appris, simplement pour le plaisir de la sentir onduler contre moi. Je relâche même sa bouche, le temps de la faire pivoter et de plaquer son dos à mon torse, ma bouche s’emparant de son cou, pour la faire rire. Putain j’adore son rire, je pourrais l’écouter sans arrêt et je me frotte un peu à ses fesses. Ça ne me suffit évidemment pas et tout en tirant fermement sur sa tête pour qu’elle m’offre plus de son cou, mais aussi sa bouche, alors que je remonte le long de sa mâchoire, mon autre bras l’encourage à frotter ses reins aux miens. Je suis un enfoiré, parce que je n’arrive pas à la toucher, à même danser avec Slavina, sans la désirer, sans finalement dénouer le nœud de son peignoir et y glisser les mains. Parce que dès que je sens son parfum, dès que j’entends le timbre de sa voix, que je sens son corps ferme et à la fois voluptueux contre moi, je la veux. Alors mes doigts se faufilent dans le pli soyeux de son corps et ma langue bataille la sienne, pendant que je malaxe l’un de ses globes de chair, perfection entre toute. J’oublie alors Désirée, la blondeur de ses cheveux, l’éclat de mer que sont ses yeux, parce que plus que la lumière que ma fiancée représente, elle et son adorable accent français, c’est le côté sombre de la bulgare qui me fait tourner la tête.

Je la plaque contre un mur, sans douceur et sans violence, je l’y plaque avec besoin. Elle ne se débat pas, ne joue pas la fleur fragile comme celle que je dois épouser dès le lendemain. Déjà samedi, déjà la fin de l’après-midi, je n’ai pas assez de temps, pas avec la beauté sombre. Je me perds dans son regard un instant, le souffle difficile alors que je grave dans ma mémoire son corps nu, exposé par les pans entrouverts de son unique vêtement. Putain qu’elle est belle, une saloperie de vision, une illusion. Pour moi, pour ma bouche, qui retrouve la sienne, pour mon ventre qui s’écrase au sien et pour nos reins qui se frottent ensemble, jusqu’à la forcé à tirer sur mon pantalon. Je l’ai rejoint vendredi, pour lui annoncer la nouvelle de vive voix, pour la voir une dernière fois avant de me marier à une autre. Même si j’ai toujours su que je ne fonderais pas de famille avec Slavina, elle n’en reste pas moins mon premier amour, qu’importe qu’elle ait presque baisé avec mon père, je n’arrive pas à le lui reprocher. Mais si je n’avais pas prévu d’épouser la belle après l’épisode, je n’avais pas non plus espérer un jour le faire tout court. Or, lundi je vais épouser Désirée, lundi je devrais devenir un homme honnête, ce que je ne suis pas en ce moment, alors que je ravage mon premier amour avec mes reins. Je la baise, fort, avec fougue, une ardeur que je n’expose que rarement à ma futur femme, trop délicate pour ce genre d’exercice, qu’elle trouve excitant mais trop fatiguant pour en faire une habitude. Pas comme avec elle, pas comme avec Slavina, que j’avais pour habitude de labourer sans m’inquiéter des effets du lendemain, comme je le fais en ce moment, alors qu’elle gémit avec moi, que nos bouche se goûtent puis s’ouvrent pour laisser filtrer nos voix. Avec elle, tout est plus intense, merde nous avons dû baiser une dizaine de fois déjà depuis hier soir, sans parler des cinq fois où nous avons fait l’amour en tout bien, tout honneur. Tout a commencé au restaurant, alors que nous discutions, que je lui annonçais ma situation. Quand nos genoux ce sont touchés, ça a été plus fort que moi, ma main a glissé contre sa cuisse et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à goûter son dessert, depuis ses lèvres. L’affaire c’est conclus à l’extérieur, plus loin, comme quand nous étions encore jeunes, des adolescents tout cons. Ça n’a pourtant plus rien de con, maintenant qu’elle se met à trembler tout autour de moi et que je pousse un râle, m’abandonnant en elle, alors que nos bouches se retrouvent avec besoin. Oui, il n’y a rien de con entre Slavina et moi, seulement un feu brulant. Ardent.

Je devrais rentrer, je devrais la déposer sur le lit comme je le fais en ce moment, puis filer sous la douche. Si je me lave rapidement, que je me change et que je rentre immédiatement à la maison, j’arriverais peut-être à oublier ce que je viens de faire. Mais c’est impossible, parce que dès que son corps touche le lit, elle m’y attire avec elle, mêle mes jambes aux siennes. Or, celles de Slavi n’ont pas changés, elle m’obsède encore et j’y fais glisser mes doigts, ivre de plaisir, ivre d’elle. Bordel, je suis tellement faible avec elle, assez pour attendre qu’elle ait un peu plus de force pour me glisser sous la douche avec elle, pour discuter du passé avec elle, de Rose, de nos vieux copains, de leur position actuelle. Merde, j’arrive même à lui parler du quidditch, à sa demande, alors qu’elle me rend dingue, agenouillé sous l’eau. C’est mal Felipe, tu fais une belle connerie, si Désirée savait ça, elle ne m’épouserait pas. Mais elle ne saura pas, oh ça non. Jamais elle ne se doutera que ce fameux vendredi où je suis allé rejoindre mon « père », c’est mon ex que je voyais, que ce supposé weekend de marchandage avec mon géniteur c’étant soldé par un échec, a au contraire, été une putain de réussite avec Slavina. Je me perds encore en elle, contre les carreaux de la douche, alors qu’elle remue les reins, dans le lit encore et encore, elle est tellement belle quand elle s’étire sur les draps immaculés, quand elle tire dessus et miaule à s’en érailler la voix. Il me la faut, je veux la nicher en moi, si profondément que dans dix ans, je pourrais aller au lit avec mon épouse, cette beauté blonde et impeccable, sans avoir oublié le goût et la chaleur du délicieux désastre qu’est la brune. Sauvage, indomptable, je veux me rappeler de la forme de ses reins alors qu’elle ondulait devant moi, alors qu’elle m’avalait tout entier, sans rien laisser. Et puisque je dois me passer la corde au cou, puisque nos sentiments doivent mourir lundi, pour laisser toute la place à ceux que je compte dévouer à ma fiancée, je me permets de perdre dans sa nuque, contre son ventre ou entre ses cuisses, des mots d’amour. Je l’aime. Je l’aime comme jamais personne n’a pu et ne devrais l’aimer, comme je n’ai pas même le droit de le faire. Mais je le fais, parce que je suis un Crncevic et que l’amour a toujours été tabou, mais pas avec elle.
22 ans




You can’t cut off people without wounding yourself
So, fuck anyone who has ever told you you’re not good enough because you are. You are fucking gold and they are rusted copper.

Alors m’y voilà, le front en sueur, un bras y glissant alors que j’offre un sourire à Ulfric. Il n’a pas l’air certain du rendu et je lui fiche une claque derrière la tête, parce que putain, ça fait déjà trois fois que je change les meubles de place. La chambre n’est pas très grande, je n’y peux rien, qu’importe l’emplacement des meubles ! Au moins, il a la sienne, il n’aura pas à partager avec Alejandro, qui lui au moins, semble tout à fait satisfait de sa chambre. Il me rejoint en souriant, Calixte sur le dos, mon fils riant avec plaisir. Si je n’étais pas un Crncevic, je pense que je chialerais tellement ça me fait plaisir de les voir comme ça, plein de candeur et tout simplement heureux. Ce serait cool si Ulfi s’y mettait aussi et je lui balance un coup d’œil, il a déjà l’air mieux quand mon fils l’appelle en brandissant son épée. Ils ont beau être mes frères et pas ceux de Cal, là tout de suite, c’est difficile à croire. Or, c’est justement ce qui me plait le plus, je veux que la limite devienne floue et que plutôt que de se rappeler des cris de notre père, ils soient entourés de ce confort familial. Ici, ils ne sont pas des parias, ils ne seront jamais jugés, pas pour la magie coulant dans leur sang, pas parce qu’ils sont reliés à moi, d’une façon comme d’une autre. Mais comme toute bonne chose à une fin, il faut que Désirée fasse son apparition, aussi belle que froide, les bras croisés sous sa poitrine, l’œil sévère, impeccable comme toujours. Peut-être que j’ai parlé trop vite, ici, ils pourront être jugés, mais pas par moi. Par elle seulement, par son œil inquisiteur, par ses soupirs qui arrivent à me rendre fou par moment, même si je l’aime. Tout le monde se tend doucement, la faute à la blondasse et si je l’attrape par la taille pour lui embrasser le cou et lui dire de se détendre, sa part vélane s’emballe et me rembarre. Si j’ai toujours aimé les femmes de caractère, parfois le sien me fait royalement chier. Depuis que je me suis mis en tête de prendre mes frères avec moi, de devenir leur tuteur, elle fait la gueule. Elle croit que je ne m’occuperais plus autant de Calixte, elle ne comprend pas qu’avec les deux lascars à Poudlard la plupart de l’année, au contraire, je passerais plus de temps avec notre fils. Il sera mieux entouré, il adore ses oncles de toute façon, eux et les autres, même si Neven a pris ses distances depuis qu’Alejandro a reçu sa lettre pour Poudlard. Tant pis, je vais m’en remettre et eux aussi, au moins papa n’est pas seul avec son orgueil.

Je suis peut-être un redoutable adversaire sur le terrain de quidditch, un enfoiré même ayant osé s’envoyer en l’air avec son premier amour tout le weekend précédent son mariage, je crois être un frère acceptable et un père à la hauteur. Calixte est un gamin adorable, intelligent et vif d’esprit pour ses cinq ans, j’y suis surement pour quelque chose aussi, même si Désirée aime en prendre tout le crédit. Je laisse donc la mère trop fière, trop casse-couille tranquille, j’en ai assez de me battre avec elle pour la calmer et je l’abandonne donc dans l’entrée de la petite chambre d’Ulfi, pour plutôt aller embêter mon petit frère avec sa petite chambre. Bien entendu, le temps que je termine de le taquiner, mon épouse à le temps de venir récupérer Cal, de sur le dos d’Al, qui demande pourtant à rester. Mais elle veut sortir, elle ne me l’annonce pas évidemment, elle me l’impose. Chose qu’elle fait de plus en plus souvent, notre fils sous le bras et sa rage bien en vue. Mes frères échangent un coup d’œil, Al se retient de rire et voilà, je me décide à faire face. J’ai des couilles oui ou non ?! Oui ! J’abandonne les deux frangins dans la chambre d’Ulfi, avec laquelle Al l’embête encore, pour plutôt aller rejoindre Désirée. J’en ai marre qu’elle kidnappe Calixte, qu’elle se montre aussi « sauvage » avec mes frères, qu’elle gâche l’ambiance en somme. Tout le monde serait tellement plus heureux et détendu si elle cessait de faire la gueule, mais bien entendu, c’est ma faute, je ne vois pas ce qui se produit, je ne comprends pas que bientôt je ne parlerais plus que de mes deux frères, qu’il ne restera rien pour notre pauvre petit. Alors j’attrape son visage a deux mains, je l’embrasse, tant pis si elle essaie de me mordre, je l’embrasse avec toute la patience que je possède, doit jusqu’à 5 secondes, puis je me recule pour la dévisager, agacé. Elle est vachement coincée si elle ne comprend pas que Cal compte tout autant, que la famille est sacrée, point barre. Mais elle ne peut pas comprendre, elle n’était pas là quand maman est morte, elle n’est pas Wendy et là, alors que je lui demande d’arrêter d’agir comme une putain de dramaqueen, que je me prends une claque, alors que ses talons claquent contre le sol, je me surprends à regretter amèrement Slavina. Et si c’est elle qui était tombée enceinte et pas Désirée ? J’aurais tout viré pour elle, assurément. Mais ce n’est pas le moment, parce que derrière moi, deux Crncevic se moquent de ma pauvre tentative de paix avec ma femme. Je suis à chier, je sais et déjà j’attrape un coussin du canapé près de moi pour le leur lancer, sale môme va !
27 ans




Now we're left here in the pain
Today the skies are bruised purple, so I need someone’s lap to sleep in because all the weight got heavy. Today I don’t want to try. Is that okay? I just want to be. I want to be small and sad and very, very quiet and I don’t want to try to be anything else.

Mon cœur rate un battement alors que Calixte pousse un énorme cri, un son déchirant, de ceux annonçant le pire. Je m’élance, je dépasse mes petits frères, pourtant plus agiles, puisque mon genou gauche a été abimé il y a environ sept mois. Mais je cours, je ne fais plus attention à la douleur, je m’agrippe aux arbres, me donne de l’élan et hurle son prénom : Cal ! Ma voix s’éraille aussi, s’écorche dans l’air, alors que mon cœur me remonte dans la gorge, parce qu’un bruit lourd, un craquement se fait entendre. Non, c’est impossible, il va bien, il a seulement fait une mauvaise chute. Je suis au bord du précipice à mon tour, prêt à le suivre dans sa course folle, prêt à tomber sans crier pour ma part, sinon son nom, encore et encore. Même une fois mort je crois, mais un bras me retient puis un autre, alors que l’horreur se dessine devant mes yeux dans la forme d’un petit corps jeté au sol, plus bas. Trop bas. Dans un angle étrange. Je ressens plus que je n’entends le hoquet de surprise, le frisson d’horreur aussi, parcourant mes deux frères sorciers, je sens la tension dans leurs bras, la force qu’ils mettent dans leurs membres pour me retenir, pour m’empêcher de sauter. De plonger. Dieu sait que je l’aurais fait, que j’aurais pu m’y jeter, car là où je n’ai pas eu le loisir de me faufiler sous terre avec notre mère, j’aurais pu trouver la paix, ma fin, dans un ravin. Avec mon fils. Sauf que lui, il n’est pas mort. C’est impossible et si mes frères s’échangent un regard inquiet, moi je les repousse déjà, avec énergie, pour poser mon sac et le fouiller. Parce qu’il nous faut de la corde, qu’on doit l’attacher à un arbre solide, tâche dont Al hérite, alors que j’impose à Ulfi de trouver la trousse de premier soin, tout ça, tout en parlant tout haut à Cal. Il ne doit pas s’inquiéter, ni pleurer, je vais descendre venir le chercher. Il a huit ans, il est assez grand pour comprendre que je ne peux pas le sauver dans l’immédiat, que nous devons trouver un moyen sécuritaire de le remonter, mais je me jure que s’il pleure, que s’il me supplie, je ne lui en voudrais pas. Pas à huit ans, pas alors que sa sorcière de mère, et pas le bon genre de sorcière hein, est absente. Non, tout ira pour le mieux, mais je ne réalise pas que je suis le seul à le penser, le seul à y croire. Or, l’espoir fait vivre, aussi une fois dans ce fameux ravin, quand je rejoins mon petit garçon, que je lui souris et que je le rassure, j’arrive et je vais prendre soin de lui, je ne comprends pas immédiatement que je m’apprête à mourir. En partie du moins. La plus grande, la plus sensible. La plus souffrante. Je le questionne même sur son état, où a-t-il mal hein ? On va arranger ça ! Et puis je le félicite, moi à sa place, je chialerais comme une vrai tapette oui ! Mais mon humour n’a aucun effet sur lui, en fait, plus je m’approche, plus je réalise que son regard est fixe.

Pourquoi est-ce que Cal ne cligne pas des yeux ? Pourquoi est-ce qu’il ne bouge pas ? Pourquoi est-ce que ses joues sont sèches ? Il aurait dû pleurer, ne serait-ce que par douleur, par peur, parce qu’il a seulement huit putain d’années ! Mais non, il reste là, immobile, inerte sur le sol. Mon cœur ralentit encore et j’entends les pieds d’un de mes frères se poser au sol, derrière moi, j’ose à peine bouger, j’ai un moment d’hésitation. On m’appelle, on me demande d’attendre, mais la peur gagne, la panique l’écarte et je me jette en direction de mon petit garçon, mes mains tendus, mes genoux s’écorchant au sol alors que je cherche son pouls, que je le déplace avec soin. D’autres pas s’approchent, puis le silence retombe, alors que je tapote la joue de Cal, que je souris, que je m’accroche à cet espoir de le voir cligner des yeux. Je tente de lui parler, je cherche toujours son pouls, mais je ne trouve rien, IL ne me donne rien. Alors un sanglot s’enfonce dans ma gorge, menace d’éclater, alors que je le laisse retomber doucement contre mes cuisses, arrachant ma veste pour la poser au sol. La main d’Ulfi se pose contre l’une de mes épaules, Ale m’appelle, mais sa voix est trop triste, trop résigné pour m’atteindre. Je leur hurle que tout va bien, que ce n’est pas le moment de se montrer faible. Cal va BIEN, il va SURVIVRE, c’est un Crncevic nom de dieu ! Il a seulement besoin que je le réveille, que je le ramène. Alors je lui fais un massage cardiaque, je redresse les yeux et croise le regard d’Ulfric, horrifié et à la fois souffrant. Je lui assure, encore une fois, que tout va bien, j’arrive presque à croire que j’arriverais à ramener mon fils parmi nous, qu’à force de pousser de l’air dans ses poumons, d’écraser son cœur avec mes paumes, le mien aussi, reprendra de plus belle. Parce que je meurs avec lui en ce moment, l’air s’échappe de mes poumons, mon cœur ralentit, menace de lâcher. Je ne pourrais pas en supporter plus, je ne peux pas vivre alors que lui, meurt. C’est impossible, alors je m’acharne, je le masse encore et encore, je le couvre de bleus à venir, je lui broie presque la poitrine, Al m’attrapant une épaule pour me supplier d’arrêter. Je ne le vois plus clairement, je crois que je pleure, je n’arrive pas à me décider, tout est tellement flou. Mais je le repousse, parce que j’ai une mission, parce que je dois sauver mon fils, parce que contrairement à eux, je ne veux pas voir la fleur de sang abandonné sur les rochers, que je ne peux pas voir sa peau qui blêmit. Non, il se redressa bientôt, il se mettra à pleurer, me dira qu’il a mal.

Sauf que ça n’arrivera pas, ce n’est pas Calixte qui a mal, c’est moi. C’est nous. Nous tous, assis dans cette salle d’attente, le regard rivé sur nos pieds. Al pleure à côté de moi, en silence pour commencer, puis quand ma main trouve sa jambe, que je lui souffle que tout ira bien, que Cal sera vite remis, il se redresse pour partir plus loin. Ulfric reste avec moi, il ne dit rien, moi non plus. J’ai trop mal. J’ai trop peur. Perdre maman a été douloureux, mais perdre un enfant, non c’est impossible. Pourtant, c’est bel et bien terminé, le médecin me rejoint et ne sourit pas, il refuse de répondre à mes questions sur son état, et bientôt j’apprends pourquoi. Pour un adulte, c’est stupide, voir ridicule, de mourir en se cognant la tête sur des rochers. Vraiment, c’est une mort bien conne, mais pas pour un enfant. Non, ça n’a rien de drôle quand ça concerne un gamin de huit ans, le mien, MON fils. L’annonce définitive m’arrache le cœur, me broie les os et je m’effondre à genoux, qu’importe l’allure dramatique que je prends. Mon visage est livide, je n’ose pas y croire, pourtant c’est le cas, c’est la fin. Ulfric est là, tout près, tentant de m’aider à me redresser alors que je reconnais le pas précipité de Désirée, que je me redresse pour rencontrer son regard effrayé. En fait, elle sait déjà la vérité, l’horreur de son regard en dit long et quand elle me rejoint, quand elle fixe le médecin, un gémissement m’échappe. Elle ne comprend pas non plus, elle devient tout aussi livide et c’est dans mes bras qu’elle échoue, Ulfric nous abandonnant, pour récupérer son frère, pour nous laisser seuls. Elle pleure contre mon cou, contre mon torse, elle pleure et nos gémissements ne forment bientôt plus qu’un : la pire douleur qui soit, un cri de désespoir, celui annonçant la fin du monde. De notre monde.

« J’ai tout essayé tu sais… » ma voix est éraillée, brisée. « Je l’ai gardé en vie toute une heure, à force de massage et d’air… je… je ne comprends pas. Il est trop petit, il est trop jeune… » Qu’importe si on me dit que mon fils est mort sur le coup, qu’il n’a pas souffert, tant pis si ma femme y croit, qu’elle le souffle aux obsèques, comme pour consoler tout le monde. Comme si ça pouvait excuser sa mort, comme si c’était moins difficile ou douloureux pour tout le monde. Sa perte n’est pas moins douloureuse, mes souvenirs n’ont rien à voir avec ce que prétendent les professionnels. Moi je sais qu’avant de déposer mon fils sur un lit d’hôpital, il était vivant, seulement dans le coma. Qu’importe si même Ulfric et Alejandro ne me croit pas, je m’en suis persuadé, je veux nier, je ne peux pas vivre avec ça sur la conscience. Puis il y a les questions, une fois nos costumes noirs retirés, une fois nos joues essuyés et notre chambre peuplé de non-dit : « est-ce que tu avais tout planifié comme je te l’avais demandé, Felipe ? … » Oui, bien sûr que oui. J’acquiesce, je la fixe, pourtant coupable et là, aussi froide que le sera bientôt la température, que l’est dorénavant le corps de notre unique enfant, maintenant avec sa grand-mère, elle reprend son interrogatoire : une séance de torture dissimulée. « Et qu’il marche devant tout le monde, ça aussi, tu l’avais planifié ? Dans un endroit que tu ne connaissais pas bien ? Avec des ravins tout près ? » Je ne sais plus quoi répondre, je me contente de la fixer, torturé, coupable comme jamais. C’est là qu’elle bat des cils, qu’elle acquiesce doucement, un sourire douloureux et amer aux lèvres, « non, bien entendu que non. Je n’aurais jamais dû le laisser partir avec vous… jamais. » Et pour une fois, je suis entièrement d’accord. J’attrape mon oreiller et je recule de deux pas : « je sais que tout est de ma faute... je- » Oui, tout est de ma faute et la tempête explose dans notre chambre à coucher, dans des meubles qu’elle renverse, dans ses cris de furie, dans ce corps qui percute le mien alors qu’elle me griffe le visage, qu’elle me rappelle ma culpabilité, qu’elle me maudit. Je lui ai tout volé, je lui ai pris notre fils, c’est moi qui aurais dû mourir et quand elle arrête enfin, quand elle retombe contre moi, incapable de faire autre chose que de pleurer, je l’accompagne. Je la serre contre moi, je m’excuse encore et encore, j’avoue tout. Je meurs sur le sol avec elle, sur ce plancher que ses pieds ont si souvent touchés et parcourus, sur ce sol que je suis prêt à vénéré puisqu’il a un jour supporté Calixte. Nous ne sommes alors plus que des loques, deux parents vides de l’intérieur, vidés de leurs essences, sans notre garçon, nous ne sommes plus rien.
30 ans




We ruined ourselves
I have never honestly thought that we ruined each other, but there are times when I am convinced I am unfit for any human relationship.

Je n’en peux plus de ses cris, de sa haine, de ses grands yeux clairs écarquillés alors qu’elle me gifle une troisième fois en me hurlant que tout est de ma faute. C’est la même histoire depuis deux ans, j’essaie de ne pas en tenir compte, je contracte la mâchoire et je baisse les yeux. Je détourne le regard, pour ne pas la voir, pour ne pas la trouver laide ainsi. Je ne l’aime plus, je le sais, tout comme je suis conscient qu’elle ne m’aime plus non plus. Au contraire, elle me déteste, elle me considère comme un ennemi à abattre. Elle a probablement raison, je ne désire aucun avocat pour me défendre de toute façon, je la laisse gagner. Oui, je suis du même avis qu’elle, quand bien même la tête me fait mal à force de l’entendre hurler dans mes oreilles, quand bien même je ne ressens plus rien d’agréable quand je la regarde ou quand je lui parle. Malheureusement, je n’ai pas été conditionné pour tuer mon propre fils et en subir le procès tous les jours, deux ans c’est mon maximum. Je ne peux plus en supporter davantage, pas de sa part et sans même réfléchir, un peu comme sur le terrain, quand tout devient flou à cause de la rage, je craque. Je la claque, du revers de la main. Son petit corps est balloté sur le côté, ses jambes fléchissent, mais elle tient bon. Sous le choc, Désirée me dévisage, une main gagnant sa joue avec stupeur. J’ai osé la frapper, mais une fois que j’ai commencé, je ne sais plus m’arrêter. Tout le monde sur le terrain le sait, on ne cesse pas d’en parler dans la presse sportive, elle devrait le savoir, elle devrait VRAIMENT le savoir. Crncevic est violent, enragé, vicieux. La violence gratuite est l’un de mes carburants à les écouter, probablement le résultat de la mort précoce de mon unique fils.

Ma main s’abat à nouveau contre sa bouche, la fait reculer, puis recommence. Oh, elle tente bien de m’échapper, mais je l’attrape par le bras, le lui tords pour qu’elle couine et qu’elle pousse un cri. Mais nous sommes seuls, les garçons ne seront pas là avant encore un mois, personne ne peut la sauver de moi. Personne ne peut la protéger des autres claques et du sang qui finit par couler contre sa lèvre inférieur. Personne ne la rattrape de justesse quand je la pousse contre un mur, quand je la pousse au sol et lui enfonce mon pied dans les côtes. Je ne m’arrête d’ailleurs pas avant de l’entendre crier son prénom : Calixte. Je fige alors, baisse les yeux sur elle, sur cette masse endoloris que j’ai un jour aimé, mais que je viens de battre. Elle a un côté du visage abimé, elle saigne, mais quand je me penche pour l’aider à se redresser, peut-être même pour m’excuser, elle recule avec quelque chose d’effrayée. Elle a raison d’avoir peur, moi aussi, j’aurais peur être elle. Alors je me redresse en soupirant, la dévisage avec quelque chose de douloureux, « je ne voulais pas- » mais elle me coupe la parole d’une voix paniquée : « ne me touche pas !! » C’est assez, je me redresse, vais chercher ma veste et même si elle me hurle de me tirer, que je ne suis qu’un monstre, qu’elle appellera même un auror pour s’occuper de mon cas, je file à l’extérieur. Je ne retournerais pas dans cette maison, jamais. Ce sol que j’ai tant aimé, parce que les petits pieds de Cal les a foulé, ses murs sur lesquels il a osé dessiner, les fenêtres à travers lesquelles je le revois encore jouer, tout ça, je ne les toucherais plus jamais. J’ai envoyé une lettre à Désirée, avec les papiers du divorce, parce que c’est la bonne décision, tout comme les papiers que je signe avec mon entraineur. Le quidditch c’est terminé, je dois changer de vie, je dois cesser de laisser la violence gagner du terrain, le thérapeute que je vois, me l’a conseillé. Alors je me libère de Désirée et de la maison, de ma carrière aussi. Je n’étais plus bon à rien d’autre, qu’à démolir des adversaires, sans parler d’un de mes camarades, il y a deux semaines. C’est assez, j’aurais même droit à une cérémonie d’au revoir, même si je doute manquer au sport, qui m’aura vu devenir trop violent au courant des dernières années. Tant pis, on peut encore ajouter des lignes à mon CV : tueur d’enfant et agresseur.
32 ans




Lead, follow, or get out of the way
I always thought, ‘Man, I hope I don’t mess this up.’ Because that’s what I do. I mess things up. But you know what I never thought? I never thought ‘I hope this doesn’t mess me up’.

Il a encore merdé. Assis là, en face de Dumbledor, je soupire et me masse la nuque, comme maman le faisait si souvent, mais sans sa délicatesse. Je n’en possède aucune, comme mon frère cadet il semblerait, parce que c’est lui et pas moi, qui ait merdé. Pour une fois tien. Je lui décoche un regard noir d’ailleurs, ce qui ne change pourtant rien à la situation : il frôle le renvoi. J’ai fait mon lot de connerie à son âge, mais bordel, je n’étais plus à l’école à ce moment ! Oh, j’ai bien proposé l’idée de le sortir de là, de le ficher sur le marché du travail, mais on m’a tout de suite corrigé : le problème persistera s’il trouve un emploi. Est-ce que Ulfric à un souci avec l’autorité ? Je devrais le faire voir par mon thérapeute, putain. Puis l’offre tombe, sous la forme d’une brochure, et comme mon père, j’aimerais presque avoir un fusil à caresser, tant l’idée me fiche des boutons. Je me revois à douze ans, devant la brochure de BeauxBâtons, mais ça n’a rien à voir avec les français. Oh que non, c’est Durmstrang qu’on me propose, qu’on menace de lui imposer. C’est sa dernière chance selon le vieil homme et si j’ai appris quelque chose en enseignant le vol en balai à Poudlard, en travaillant pour le vieux sorcier, c’est qu’il a rarement tort. Là-bas tout est plus strict, plus difficile, plus rude. Il m’intéresse pas mal là et je le fixe avec attention, mais encore ? Le barbu ricane et ajoute qu’ils sont plus axé sur la discipline, pour ne pas dire la punition, parce que ouais, y’a une sacré différence entre les deux. Ici, on discipline les élèves, on leur tapote les doigts et on leur fait écrire des copies, là-bas, ils ont des donjons et les jeunes peuvent tâter du bâton. Déjà mon frère s’agite un peu et moi je souris. J’adore Ulfi, mais bordel, il faut qu’il apprenne à se tenir avec les autres, comme avec moi. C’est adjugé, il ira !

Mais si mon petit frère est autorisé à sortir, moi on me retient. Quoi encore hein ? J’aime bien le vieux, mais faut pas pousser non plus, je n’ai pas QUE ça à foutre de lui taper la causette dans son bureau. Or, il semblerait que mon frangin ne soit pas le seul élément perturbateur, parce que le directeur a encore à me parler de mes « méthodes » disciplinaires. J’en ai marre d’en entendre parler et je croise les bras, « si vos étudiants étaient moins mauviettes, il n’y aurait pas de plainte. Je n’ai battu personne, pas gravement du moins et ceux que j’ai abîmé l’avait mérité. » Oui, j’ai encore du mal à gérer ma colère mais je les emmerde. Bref, la brochure refait son apparition et cette fois, je ne ris pas. Il se fou de moi là ou ?! Mais nan, j’ai même droit à une lettre et j’attrape le directeur par le revers de sa robe de sorcier, agacé. Il veut se battre en me renvoyant ou quoi, ce con ?! Le quidditch n’a jamais été aussi fort que depuis mon arrivée, les élèves savent se défendre, PUTAIN je leur ai fait pousser des couilles ! Mais non, quand je me décide à regarder la satanée lettre, qu’il insiste pour que je lise, je réalise mon erreur : c’est l’autre directeur qui m’invite plutôt à rejoindre ses rangs, en même temps que mes deux frères, en tant que futurs étudiants. J’hésite un instant, parce qu’Alejandro est bien ici, qu’il a des amis, mais le titre de « prof de sport » me tente bien. Le vol c’est très bien, mais après deux ans, j’ai peut-être envie de changement, Ulfric en a besoin lui en tout cas. Je soupire, me masse la nuque et fixe le vieux, qui souris. Je vais y réfléchir, aller voir même, avec Ulfi, qui lui, n’a pas même le choix. Tant pis s’il râle, s’il ne veut pas y aller, vu ses résultats, il en a bien besoin ! Quant à Alejandro, en fait je compte le laisser prendre sa propre décision. Peut-être que je serais resté à Poudlard, moi aussi, si j’avais visité Durmstrang sans la croiser, sans reconnaitre son parfum. Mais si je me suis toujours vanté d’être plus résistant que les autres, plus valeureux, Slavina m’a toujours fait un putain d’effet. Aucunes autres femmes ne m’arrachent ce genre de pulsion animale, ce besoin de satisfaction urgente. Il suffit que je renifle son odeur pour que je questionne le directeur, est-ce qu’une certaine Slavina fait partit du corps enseignant ? Évidemment que oui. Ma décision est aussitôt prise, devant le regard incrédule de mon frère, rien à foutre, même les adultes sont cons Ulfi, maintenant tu le sais. Ce n’est pas même une question de sexe, c’est un besoin, celui de ma Wendy, de son rire, de sa saloperie d’accent. Quant à Al ? Merde, qu’est-ce que je fiche avec Al ? Je me questionne, mais quand mon petit frère est amené pour visiter les environs, on me parle de la malédiction.

L’honnêteté, ça m’a toujours plu. Moi, je suis un type honnête, très franc aussi, alors que le directeur m’avise qu’un sortilège plane sur son école, que ça créer des soucis ici et là, qu’il faut punir davantage, ça ne m’effraie pas trop. Je suis le type qu’il lui faut, il semble d’accord, mais le souci c’est que moi aussi, je vais être affecté. Là, c’est moins marrant, mais bordel je suis un Crncevic, je suis sensé savoir résister ! J’ai traversé mon lot de merde, je patauge encore dedans en fait, alors je pourrais vivre avec ça. « Il faudra vous contrôler… vous en croyez-vous capable ? » Ça me fait rire ça et je lui décoche un sourire, chose rare, « et si je n’y arrive pas ? Quelqu’un ira se plaindre ? » Là, je ne sais pas si on rit toujours, on se dévisage du moins, puis je me racle la gorge. Plus sérieux. « Ça ira, je ne les abimerais pas trop, juste ce qu’il faut. J’ai quand même un frère ici… je passerais mes nerfs ailleurs. » Ça semble le satisfaire, moi ça me va dans tous les cas. Bon, vous me direz que je n’ai pas encore compris que je vais dépenser une fortune en nouveau meuble, à force de les foutre en l’air, mais tant pis. Quant à Al… je préfère le laisser décider du bon moment pour nous rejoindre, le laisser dire au revoir a ses amis. Mais je sais déjà qu’il ne tardera pas à nous rejoindre, pour le meilleur, mais surtout, le pire.
35 ans

Stephy
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