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Nausicaa [TOLITD]

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Nausicaa [TOLITD] Empty Nausicaa [TOLITD]

Message  Stephy Ven 10 Juil - 17:20

Nausicaa Madison Gillian
She is Art. What the fuck do you expect from her,
other than confusion, beauty and goddamn soul?
nom : Gillian. Un nom sans prétention, pratiquement un prénom oui. Tu as donc toujours été la gamine aux trois prénoms, celle qu'on appelait plus souvent Gil que Ausi ou Madi. Par choix, parce que c'est ce qui te rapprochait d'Evander, ton frère, encore bien davantage après sa mort. prénom : Nausicaa. Tu aimerais prétendre adorer ce prénom, mais la vérité c'est qu'il t'a davantage porté préjudice qu'autre chose. Durant toute ta petite enfance tu étais la « Nausée Caca », charmant en somme. Cela dit, lors d'un des « bons jours » de ta mère, elle t'a soufflé qu'il faisait surtout référence à une ancienne princesse. Évidemment, quand tu as googlé la chose, tu as surtout appris qu'il signifiait « la brûleuse de bateau ». C'est adorable et pas du tout psychopathe. Vraiment, merci maman. Madison. Soit le prénom de ta tante paternel. Rien de bien impressionnant là, tout comme la tatie en question, que tu n'as jamais pu encadrer. Du coup, tu n'as jamais réellement utiliser ce prénom, pourquoi se faire suer hein ? date et lieu de naissance : 12 août à New York. Il parait que ta mère à bien dégusté, mais après, rien d'étonnant là. Elle c'était imaginé quoi ? Que parce que tu étais une fille, tu cognerais avant de sortir ? Pfeu ! âge : 22 ans. Donc la majorité pour sortir partout, boire ce que tu veux et faire la fête jusqu'à ce que Luke entre dans une colère noire. Te prive de sortie. Te rappelle ton couvre-feu. Te menace même de t'enfermer dans ta chambre. Franchement, parfois on dirait que tu as douze ans et pas vingt-deux. statut civil : Libre. Mais jamais bien longtemps. Tu adore les mauvais garçons et pas juste ceux qui sont odieux, oh non ! Tu les aimes coriaces, méchants, voir violents. Cela dit, tu as tendance à rendre les claques, la faute à ton éducation. Et puis, tu ne les garde jamais bien longtemps, tu es bien trop difficile à garder, à tolérer même, selon eux. Sans parler que dès que Luke réapparait, tu as tendance à tout virer pour lui. Parce que depuis tes sept ans, tu n'en as jamais démordu : un jour, tu vas l'épouser. Reste à le convaincre, lui. origines : Américaine. Tu es une adepte des hamburgers, tu bois du coca presque en permanence et tu adore trainer au Walmart. Si si, tu es typiquement américaine. Tu as même appris à tirer avec une arme à feu, bonjour le rêve américain ! nationalité : Américaine. emploi : Étudiante en soin infirmier. Depuis déjà trois ans, une exigence de Luke. Si tu voulais rester avec lui, alors tu allais devoir faire des études. Il t'as sermonné à t'en faire mourir de rire. Sérieusement, ça ne lui va pas du tout ce genre de délire paternel ! Après, ce n'est pas tant que tu rêvais d'aider ton prochain depuis ton enfance, mais quitte à être là, aussi bien te rendre utile, hein ? Ouaip et puis, avec Luke, tu peux pratiquer un max. C'est cool quand il revient de mission amoché et que tu peux tripoter son superbe corps avec une bonne excuse. Har har ! (Oui, tu ris en pirate et tu assumes a 300%) Alors te voilà prochainement en dernière année d'étude, à la Trinity Washington University, vivement la fin oui. Serveuse au Pete’s Diner. Parce que si Luke c'est engagé pour payer tes frais de scolarité, une fille a besoin d'argent de poche pour vivre. Et pour acheter des cadeaux de noël au fameux « big bro » aussi. (Parce que non, toi avec un ruban pour tout vêtement, ce n'est pas un cadeau « acceptable » selon MONsieur l'agent du Shield.) Donc tu as trouvé un boulot près de la maison dans un petit restaurant sans prétention qui n'exige qu'un tablier de ta part et une apparence un tant soit peu acceptable. De toute manière, si tu veux du pourboire, tu as intérêt à enfiler tes mini-short l'été et à avoir de jolis décolletés l'hiver. En plus, c'est un super endroit pour récolter les jeunes qui sortent des nightclubs, le soir, puisque tu as réussis à convaincre le patron de rester ouvert jusqu'à au moins 4h du matin les vendredi et samedi soir. orientation sexuelle : Bisexuelle. Homme, femme, tu n'as jamais vu la limite. En fait, tant qu'ils sont un chouia malsains, chiants, sexy et/ou (mais surtout et hein !) complètement déjantés. tu veux bien en grignoter un bout. Voir un gros. Tu n'as jamais été de celle se refusant quoi que ce soit, surtout pas du bon temps. groupe: born to die. C'est quand même con, mais ouaip, tu as davantage de risque de crever que Luke. Après, s'il te laissait trimballer une arme à feu, ce serait une autre histoire, mais non ! Parfois c'est vraiment un râleur de première classe, tsk. crédits : Maybe I'm a alien like you tumblr


HUMAN
There's lights that line these halls
001. Tu as longtemps fait partit d'une bande de voyou, de ce fait tu as tendance à préférer faire face à tes potables ennemis. La petite nana qui baisse les yeux en croisant deux types, tard le soir, ce n'est pas toi. Au contraire. Tu n'as pas froid aux yeux, tu es même plutôt audacieuse, tu n'es assurément pas une victime. Tu n'as pas eu la vie facile et du coup, on vient rarement te chercher des noises. 002. De ce fait tu possèdes une formation de combat de rue, avec batte de baseball en option. (Parfois il t'arrive de la regretter, elle était tellement mignonne.) Mais pas seulement, surtout parce que Luke trouvait ça trop peu. Limité même. C'est sous ses conseils (parce qu'il voulait que tu quittes ton gang) et grâce à son argent que tu as commencé à prendre des cours d'auto-défense dès tes quinze ans. Depuis, tu t'es mise au Krav-maga à raison de deux fois semaines. Parfois plus, quand tu te prends la tête avec Luke ou que tu as besoin de te dépenser. 003. Tu adores les romans. En fait, quand tu n'es pas en train d'étudier ou de chercher à faire péter un câble à Luke, tu aimes te poser quelque part pour lire. Là, tu oublie tous tes soucis, tout le monde oui, et si on ose te déranger, tu gueules et tu crises. Une vrai gamine. Ton style favoris ? La dystopie ! Évidemment, il te faut une histoire d'amour, sinon tu te lasse vite. Sinon, tu aimes bien laisser trainer tes romans érotiques dans le studio, de quoi faire râler Luke. (Et puis il faut l'avouer, tu A-DO-RES lui lire des bouts, le soir, à l'heure du coucher !) 004. Adorable peste, tu es passée maître dans l'art de la manipulation grâce à ton joli minois. Il fallait bien que ta bouille enfantine et tes grands yeux bleus servent à quelque chose ! Alors tu bats des cils avec un air innocent, que ta moue sait relever avec soin. Et quand tu te mets à incliner la tête sur le côté, normalement il est trop tard pour tes victimes. 005. Tu t'es pratiquement élevée toute seule, mais avant de vivre avec Luke, tu n'avais jamais pris la peine d'apprendre à réellement cuisiner. Or, depuis maintenant deux ans, la cuisine est devenue une passion. Pas dans le sens où tu chasses le repas santé ou encore, que tu accumules les livres de cuisines, putain non. Mais tu passes ta vie à chercher de nouvelles recettes sur internet et à les essayer. Tu t'es même prise d'affection pour la pâtisserie. Franchement, il devrait t'épouser avant qu'un autre réalise la perle que tu es. Le con. 006. C'est con, mais tu ADORES faire le ménage de l'appartement. Du coup, le mercredi et le dimanche, tu refuse de sortir. Nah, ces jours-là tu préfères enfiler un boxer à Luke ainsi qu'un t-shirt, pour te dandiner tout en nettoyant tout le studio. Évidemment, tu gueules aussi avec de la musique, de quoi faire grincer des dents les voisins. 007. Tu possèdes quatre rires différents. 1. Le débilitant. Celui-là t'échappe sans que tu le vois venir, à grand éclat et attire le regard de tout le monde. Il te fait même souvent pleurer et tousser. On le dit charmant mais trop bruyant. 2. Le cochon. Quand ça devient trop pour toi, mais que tu peux te contrôler, tu renifle comme un cochon. Ça peut durer des heures. C'est assez ridicule à entendre. 3. Le faux cul. Là, tu glousse en battant des cils ou derrière ta main. Personne n'y a jamais cru. Toi non plus. Mais les mecs qui ne te connaissent pas des tonnes, a-do-re ! 4. Le pirate. Lui, tu l'utilises en permanence, tes phrases sont peupler de « har har har », chose que toi, tu trouve vraiment marrante. Pas nécessairement les autres. Mais tu t'en fiches. Les pirates, c'est badass. Donc tu es badass. 008. Tu portes des lunettes depuis toute petite, le hic c'est que tu as tendance à les perdre partout. Autre hic, tu n'y vois pas clair sans. Le bordel, ouaip. Donc tu as des verres de contact pour la journée et tu cherches tes lunettes le soir. Or, avec le temps, tu as maintenant une jolie collection. C'est moins cool pour le portefeuille, mais Lulu ne blague pas avec tes yeux. Jamais ! 009. Tu possèdes une collection relativement correcte de vieille bande dessiné. La seule chose qu'il te reste de ton frère, décédé depuis maintenant plusieurs années. Les jours de pluie, tu aimes bien abandonner tes romans et sortir un carton pour en lire une bonne trentaine. C'est ta façon, à toi, d'honorer la mémoire d'Evander. 010.Tu as portée des broches de tes 10 ans jusqu'à tes 15 ans. Depuis, tu as une dentition parfaite et tu as pu abandonner le surnom de Nauséee Caca, dont les garçons t'avaient affubler. Bande de connard oui, mais ça va, tu t'es toujours défendu et vengé. Depuis, en écho à cette épisode traumatisante de ta vie, relationnellement parlant, tu as appris à prendre soin de toi. À être mignonne, à capter les regards, faute d'obtenir l'attention tant recherchée de Luke. Alors tu t'offres des vêtements à n'en plus finir, tu joues avec les styles et tu innoves. Si lui, ne voit pas combien tu es bonne, ça ne veut pas dire que tous les autres gars sont aussi aveugles. Tu adores les mini-shorts d'ailleurs, ça et te balader sans soutien-gorge. Chacun son truc.
NAUSICAA
GILLIAN
Métier
ÉTUDIANTE & SERVEUSE
Sexe
F
Taille
163 CM / 5′ 4″
SURVEILLÉ PAR LE SHIELD ? OUI

CONNAISSEZ-VOUS LE SHIELD, A-T-IL DES RAISONS DE VOUS SURVEILLER ?
Tout est de la faute à Luke. Si ce n'était pas de lui, tu n'aurais probablement rien à faire du Shield. Tu as une vie quand même ! Tu n'as que ça à faire, de regarder les nouvelles, de faire des recherches sur le net, en quête de savoir. Qui est le Shield ? Veut-il réellement notre bien ? Arf, à d'autre ! Mais il fallait que Luke, ton « big bro », décide de racheter ses « péchés » en le rejoignant. Après, tu n'es pas au courant de grand chose, puisque le grand dadais ta balance toujours la même chose : « c'est confidentiel. » Une phrase que tu tolères de moins en moins, voir pas du tout quand d'autres que lui, osent te la balancer. Du reste, ce n'est pas tant le Shield qui te surveille, mais plutôt Luke ? En fait, parfois il se prend pour ta mère, alors que tu préférerais qu'il se prenne pour ton petit-ami oui. Mais non, il prend ce rôle de « grand frère » de remplacement très au sérieux. Trop au sérieux. Et toi, tu l'appelles constamment, qu'il soit en mission ou pas, quitte à déranger ses missions, quitte à le faire repérer. Après, ce serait tout de suite plus facile si MONsieur t’appelait de sa propre initiative, pour te donner de ses nouvelles, mais non. Alors de temps en temps, quand il ne fait pas assez attention, tu met sa vie en danger. En toute innocence pourtant et tu te permets de l'engueuler quand il te reproche tes coups de fils. Hey oh papy, le mode vibreur, tu ne connais pas ?! Non. Il ne connait pas et parfois, ça te donne mal à la tête. Bref, comme tu vis avec Luke, on te surveille un peu, qui sait ce que tu pourrais découvrir hein ? Rien jusqu'ici et pourtant, tu adores fouiller ses tiroirs pour y semer le chaos. (À chacun son hobbie.)

CONNAISSEZ VOUS L’EXISTENCE DES MUTANTS ET DES NON-HUMAINS ?
En dehors des bande-dessinés que ton frère t'a légué et que tu adores encore, ou de tes romans favoris ? Nope ! En fait, comme tout américaine se respectant, tu crois davantage aux histoires d'aliens, ce qui est un début. Mais dans ta tête, un « non-humain » est assurément un petit homme gris, avec une tête trop grosse, des yeux comparables à des vitres d'automobiles et de longs doigts ridés. Assez peu attirant en somme. Quant aux mutants, le mot te rappelle Tchernobyl. Des mutants, ce sont des hommes à trois têtes, des femmes avec des bras au lieux de jambes, ce genre de chose. Rien à voir avec des pouvoirs fantastiques, ça c'est bon pour les livres.

bat'phanie - Stephy - 27 ans
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fréquence de connexion : Tous les jours, sinon 1/2. Niveau RP c'est 2-3/ sem au moins. pays : Vive la poutine ! avis sur le forum : J'aime beaucoup sa simplicité et puis il est très joli ! Et puis ça change comme contexte ! J'ai hâte d'y jouer, muhahaha ! avez vous des suggestions : Sans offense hein, mais j'ai vu un « présantation » dans le profil... il faudrait peut-être corriger ce détail ? Enfin, je dis ça comme ça. Je viens en paix ! :slip: comment l'avez vous connu : C'est Luke McKnight qui m'a proposé de la suivre par ici, or je ne résiste jamais à ses avances. JAMAIS ! :duh: dernier mot : LET'S ALL BE FRIENDS ! :ananas: :red:
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Message  Stephy Ven 10 Juil - 17:21

Being a girl was complicated.
It was swallowing rusty nails and clawing our way
towards something we didn’t even know we really wanted.
Toi, tu es l’erreur. Le manque de bol. La capote qui a cédé. On ne t’avait pas prévu. En partie parce que tes parents en ont toujours eu plein les bras avec seulement Evander. Mais aussi parce que papa n’a jamais eu un énorme salaire et que maman n’avait pas les études nécessaires pour tenir plus qu’un petit boulot tout banal. Sous-payé. Puis t’es venu au monde, t’es venu tout gâcher. T’es venu mettre de la joie dans leur vie, mais aussi de la misère dans leurs assiettes, des trous dans leurs poches déjà bien usées. Oh, on t’a quand même aimé Nausicaa, fort même ! Maman n’a pas considéré ta naissance comme un poids, elle n’arrêtait pas de sourire. Papa non plus, il a toujours ri sous tes expressions. Et Evander ? Ton frère t’a toujours adoré, à mort. Tu étais sa seconde, le petit boulet à se trimballer à la jambe. La petite sœur koala, toujours perché sur son dos, toujours là pour faire la gueule quand il cherchait à sortir sans toi. Adorable. Détestable. À coup de rire, à coup d’insulte, de doigt brandis et de câlin qui étouffe. Des bisous sur les joues, collants à cause des bonbons volés à la supérette du coin. Des doigts collants, pressés contre tes lèvres, alors qu’Evan et Luke volaient de la boisson, en plus de tes friandises. Un jeu pour les grands, un avant-goût de ce que la vie te réservait. Et toi, tu faisais diversion, pauvre petite fille ayant tombé dehors, les genoux en sang et des larmes plein les joues. Déjà, on avait fait de toi une actrice, sans le sou, sans la gloire, mais avec déjà deux fans. Ta vie à commencer comme ça, dans une cuisine où maman te faisait des céréales le matin. Dans le salon, assise sur les genoux de ton père, à regarder des jeux télévisés ennuyants. Dans la ruelle, à tenter de suivre la bande à ton frère, Evan et Luke se relayant parfois pour te prendre sur leurs épaules. On t’a amené au parc souvent, on t’a montré à croiser les bras et à te défendre, on s’est moqué de tes jupes et de ton âge. Mais au fond, c’était le bon temps.


Her home was an open grave.
She said she’d rather be in school than dealing with
an absence so loud nobody could speak.
Tu cours, sans réfléchir. Tu cours aussi vite que tu peux, alors que derrière toi, maman pleure. Que papa hurle. Il te demande de revenir, il court aussi, mais tu cours plus vite. À six ans, tu dépasses sans mal ton papa. Il est trop gros, voilà pourquoi. La faute aux hamburgers selon Evan et tu le crois. Et Evander qui ne dit rien, ton frère qu’on dit « partit ». T’as pas compris pourquoi, ni comment, t’as rien compris en fait, Nausicaa. Pourquoi on ne voulait pas que tu entres dans la chambre d’hôpital, pourquoi personne n’a voulu te répondre quand tu as dit avoir aperçu le lit de ton frère et que tu as demandé pourquoi il se cachait sous le drap. Evander n’est pas parti, il se cache sous le drap, tu le sais toi, mais t’as eu beau crier son nom, il n’a pas répondu. Et tu commences à avoir peur. Qu’il ne se relève pas. Qu’il ne fasse pas seulement semblant. Mais il n’y a que les vieux pour mourir, non ? C’est ça qu’Evan t’a raconté et tu le crois. Tu as toujours cru tout ce que ton frère t’a dit, toujours. Et c’est là ta première véritable erreur Nausicaa, tu as cru tout ce qu’il disait, tu l’as cru quand il t’a dit qu’il n’allait pas mourir avant très longtemps, tu l’as vraiment cru. Alors tu cours en direction de la maison de Luke, parce que si Evan a mentit, Luke te diras la vérité. Parce que si ton frère refuse de mettre fin à sa blague, même pas drôle d’ailleurs, son meilleur ami arrêtera le jeu. Sauf qu’il n’y a pas de jeu. Quand tu trouves enfin Luke, il n’y a que de la tristesse dans ses yeux, que du regret. Et tu comprends. Un peu. Pas tout, parce que c’est compliqué, mais tu t’enfonces dans les bras de l’adolescent, pour qu’il pleure avec toi. Et là, assise sur le porche avec lui, au creux de ses bras, tu souffles ta question, l’évidence même. Evan ne reviendra pas ? La réponse tombe aussi nette. Non.

Cette réponse-là, tu n’arrives pas à la comprendre réellement. Tu sais que Luke ne ment pas, mais même lorsque tu enfiles ta robe noire, même quand tu te glisses sous le parapluie de tes parents, tu n’arrives pas à assimiler la chose.[/i] La réponse tombe aussi nette. Tu ne reconnais plus ta maison. Tu ne reconnais plus tes parents. Tu ne reconnais plus rien. Même le cercueil, où ton frère trône un moment, ne te dit rien. Pourquoi ne se réveille-t-il pas ? On te le répète, mais tu ne comprends pas. Pas vraiment. Jusqu’à ce qu’on enfonce la boite dans la terre, ta mère sanglotant avec quelque chose qui vibre jusqu’en toi. Tu as enfin compris hein ? Et là, plus loin, en retrait, il y a Luke, les cheveux plaqués à la tête, qui guette la scène. C’est toi qui vas le chercher, encore une fois, toi qui glisses ta main dans la sienne et le tires à ta suite. Devant le trou. Sur le bord. Quitte à vous faire plonger dans le précipice tous les deux. Avec Evan. Mais il tient bon, il te soutient et là, les yeux baissés sur la boite noire luisante, tu serres la main de Luke avec force. Evan ne reviendra pas. Ce n’est plus une question, tu connais la réponse et c’est à ton tour de pleurer à grosse larme. Il n’y aura plus de balade dans le parc, il n’y aura plus de vol dans la supérette, plus de compétition de nuage, allongé dans l’herbe, plus d’échange entre Luke et lui, pour savoir lequel doit te porter. Il n’y aura peut-être même plus de Luke. Mais ça, tu ne peux pas l’accepter, même si ton père lui lance des regards noirs depuis l’autre côté du trou. Alors tu t’enfonces sous le bras de l’adolescent, tu enroules tes bras autour de lui et tu souffles une requête. Ne me quitte pas, jamais. Et la réponse te parvient, loin, écorchée. Jamais.


Hold the world down 'til it like us.
There is something bold about being defiant. There is something about
having soft petal skin and still showing sharp teeth.
À l’image de ton frère, tu n’as non plus été une adolescente facile à vivre. Cela dit, tu avais des excuses pour ton comportement. Un père cherchant à devenir alcoolique, sinon toujours absent. Parce que se retrouver à la maison, c’était synonyme d’être dans une tombe, toujours trop silencieux, toujours trop vide. La perte vivant avec vous depuis déjà trop longtemps. Depuis la mort d’Evan. Une mère n’ayant plus toute sa tête, à cause de la même fameuse perte. Quant aux médicaments, ils n’ont jamais été eus l’effet espéré, pas pour toi. Toi aussi, cela dit, de temps à autre, avec des amis. Tes doigts renversant les petits pots pour avaler les comprimés, pour oublier, pour faire comme si ta famille n’était pas brisée. Ça a fonctionner un temps, mais tu as rapidement accumulé les conneries, hein Nausicaa ? Tu as rejoint un petit gang, tu t’es décoloré les cheveux, une horreur parce que le blond platine ne te va pas du tout, et à quatorze ans, tu traînais déjà avec les mauvaises personnes. Evan aurait soit été fier de toi, soit franchement découragé. Luke aurait pu râler, mais il avait déjà trop à faire avec sa vie, pour réellement faire attention à ton entourage. Et quand il pouvait enfin sortir de son école à héros, tu avais bien plus important à lui dire, plus pressant à faire, parce que les permissions ne duraient jamais longtemps. Jamais assez.

Puis tu t’es entichée d’une batte de baseball, « Slutty ». Ça a été le début de la fin. Ton heure de gloire, tes bras balançant l’arme, l’aluminium violet se couvrant de rouge. Presque une œuvre d’art. Tu n’as pas réellement compris pourquoi tu faisais ça, à quoi ça pouvait servir. Pas au début. Tu t’es retrouvée là, parce que ton frère avait fait de même. Parce que c’était LA solution aux problèmes des jeunes de ton milieu : être attaqué ou attaquer. Tu n’as jamais rien eu d’une victime, la faute à ton éducation, la faute à Evan et Luke, oui. Là où les autres filles se regroupaient ensemble, cherchaient à éviter les coins sombres, toi, tu t’es mis à aller contre-courant. Comme si tu cherchais ton frère à travers ton parcours, dans le vain espoir de comprendre comment on pouvait mourir à seize ans, ce que Luke ne permettrait pourtant pas. Sauf que voilà, Luke étant devenu un adulte et étudiant à temps plein, sans parler de ton père refusant catégoriquement qu’il ose pointer le bout de son nez à la maison, là où ta mère le vénérait toujours, lui son deuxième fils, t’a été libre de faire comme il te plaisait. Papa ne t’as pas grondé, la première fois que tu es rentrée avec du sang sur ton blouson. Maman n’a pas même remarqué ton visage tuméfié, lors de ta première bataille à force égale. Mais après tout, ils en avaient vu des biens pires avec ton frère et tout compte fait, il avait fait pire. Lui, il était mort.

À quelques reprises, tu as frôlé l’imitation. Tu as senti tomber les coups, tu as fermé les yeux, allongée au sol, te disant que c’était la fin. Que c’était probablement comme ça que ton frangin l’avait vécu. Mais non. Pour ça, il aurait fallu une balle, une arme à feu et des mains capables de l’utiliser. Et au fond, Nausicaa, t’a peut-être la même prédisposition à chercher les ennuis que ton frère possédait, mais ta survie a toujours été trop importante. Stupide, peut-être, mais pas totalement insensé. Parce que justement, quelqu’un était mort. Ça t’a rendu plus réfléchi, plus méfiante, plus préparée. Au pire, surtout. Là où Evan cherchait à faire plus d’argent, à défier la vie, toi, tu t’es vengée de tout ce qu’on t’a imposé. Des soirées passées seule, tes parents n’étant pas réellement présent, coincés dans l’autre monde. Celui d'avant, celui où ils espèrent encore qu’Evan se contente de dormir sous son drap. D’une famille qui n’en est plus une, amputée d’un membre, la gangrène ayant déjà commencée à lécher une partie de ceux restant. Alors tu t’es mis à taper les autres, à pousser des cris de rage alors que tu cognais, alors que tu faisais saigner les nez, que tu faisais craquer les os. Tout ça, si tu en avais eu les moyens, t’aurais sût que c’était ta thérapie, tordu évidemment, mais une thérapie quand même. Sauf que finalement, y avait personne pour te dire que tes soirées passées au commissariat et le fait qu’avec le temps, tu connaisses le nom des officiers en service selon le soir de la semaine, n’avait rien de bien ou de sain. Non, au final y avait jamais que d’autres jeunes, comme toi, paumés et sans avenir, à te balancer des regards hostiles. Et toi, les deux doigts levés dans une imitation d’arme à feu, pour les menacer à travers les barreaux. Bang bang. Un jeu comme un autre. Mais un jour, la vie cesse d’être un jeu à ce qu’il parait. Toi, t’attendais que ça. Qu’on te prenne au sérieux. Qu’on te montre qu’il y avait plus. Parce qu’au fond, tu n'avais encore rien vu de bien. Rien vu de grave, pas depuis Evan. T’étais bel et bien invincible, immunisée à la mort et au malheur, parce que trop habituée de patauger dedans. À coup de rire, à coup de batte, à coup de tout et de rien. De rein, de bouteille de décolorant, de langue tendue, parfois contre un corps, plus souvent contre ta batte. Pour te donner un genre, une personnalité. Aussi paumée que tous les autres, mais sans la peur au ventre. Ça, tu leur a laissé. Il fallait bien.


You create your own life.
You'll want to be taken more seriously But they just play a cue And it's such a hard thing to do. So take all you can And escape from this town.
T’as été sage pendant une année. Une putain d’année, à te contenter d’envoyer des sms à Luke. Jamais trop, juste quelques-uns. À lui passer des coups de fil, mais pas à toutes les semaines. Jamais. À éviter de lui envoyer trop de photo de toi, surtout celle à moitié déshabillé, un bout de langue émergeant d’entre tes lèvres, fendue d’un sourire. Parce que ça le faisait râler. Parce que ce genre de trucs, t’aurait jamais osé les envoyer à Evan et que quelque part, il voulait encore jouer à ça avec toi : à être l’autre grand frère. Sauf que toi, t’avais vieilli Nausicaa et tu le sentais plus, ce jeu débile. C’était tout con, parce qu’au fond, le jeu ne finirait jamais. T’es la seule qui ne l’avait pas encore compris. T’aurais peut-être dû lui montrer tes cahiers de cours, ceux noircis à coup de cœur où vos noms figuraient. Sauf que ça n’allait pas avec ton image. Toi la dure à cuire, toi l’adorable psycho, celle n’hésitant jamais à donner une bonne leçon aux greluches se croyant meilleures que toi. Parce qu’elles étaient plus aisées, parce qu’elles avaient une famille, parce qu’elles n’avaient pas perdu un frère trop con pour survivre à l’adolescence. Sauf que même ça, les règlements de comptes, les bagarres, les regroupements de jeune, ça devait se terminer. Tu aurais pu continuer, détruire bien comme il faut ta vie, sauf que tu visais plus haut en fin de compte. Tu voulais terminer la partie commencée avec Luke, tu voulais gagner et devenir plus. Mais pas lui. Non, lui, il a plutôt décidé de se tirer, de te lâcher comme ça, tout bonnement. Avec une excuse de merde en plus. Être adulte, ce n’est pas une explication pour quoi que ce soit. Être adulte n’offre aucune excuse. Il n’avait pas le droit de se tirer à Washington, de t’abandonner comme ça, de se contenter d’une visite l’été, sa main dans tes cheveux, le regard brillant alors qu’il te disait que tu devenais grande. Une femme. Pauvre con, tu l’étais déjà depuis un moment. Trop longtemps.

L’année suivante, tu as tout envoyé valsé. Il a eu son lot de photo déplacée, de quoi te faire mériter ses silences radios pendant des semaines. De quoi te faire enguirlander d’être ce genre de fille, alors que tu valais tellement mieux selon lui. Pas grave, tu te vengeais sur tout ce qui bougeait autour de toi. À coup de batte. À coup de rein cambré. Pour oublier. Pour te consoler. Puis tu en as eu assez de perdre ton temps. De mener une vie misérable, à faire comme ta mère, autrefois, à bosser dans une supérette en attendant que la nuit tombe, en attendant de pouvoir utiliser ta batte. C’était assez. Même les flics du coin ont commencé à te le dire. Quand on atteint sa majorité, on doit se bouger. Jusqu’ici, on avait excusé ton comportement, tes conneries, mais ça ne durerait pas. Pas à 18 ans, alors t’a décidé d’évoluer. De changer. T’as attrapé ton sac, pris tes vêtements, ton argent et après un dernier baiser sur la joue de ta mère, à moitié consciente, t’as pris le premier bus en direction de Washington. Évidemment, tu n’avais aucune idée de l’adresse de Luke, mais tu as mené tes recherches, le temps de ton trajet. Le temps de mettre de l’ordre dans ton sac et dans tes cheveux. Ça n’a pas été facile de lui tirer les vers du nez, mais quand tu lui as passé ton dernier coup de fil, t’étais déjà là. Devant son immeuble, gamine trop grande dans un short trop court, ton sac sous le bras, un chewing-gum encore en bouche. Tu lui as balancé ton sourire et rien qu’avec ça, t’es devenu son fardeau. Tu ne pouvais plus rester à la maison Nausicaa, tu devais changer d’air, si tu voulais changer de vie. Ça, il l’a compris mieux que quiconque. Mieux que papa quand tu l’as appelé pour lui dire où tu te trouvais. Mieux que maman, qui ne réalise probablement pas toujours que tu n’es plus là depuis des années. Mieux que le reste de ta bande, de tes vieux amis, qui n’ont jamais aspiré a plus que ce qu’ils ont. Tant pis. Tant mieux.

Cela dit, si tu as cru un instant que ce serait facile, ou amusant, tu as bien vite déchanté, parce que ni l’un, ni l’autre de ses deux mots ne collent à Luke. Tu as peut-être réussi à t’imposer à lui, à obtenir la permission de vivre avec lui, jusqu’à squatter son canapé, il n’allait certainement pas te rendre la tâche facile pour autant. Pas Luke, aussi entêté que ton père. Que toi. Ça t’a pris pas loin de quatre mois, avant qu’il accepte que oui, certaines nuits, tu te glisserais dans son lit, parce que le canapé te faisait mal au dos. Et quatre de plus, avant qu’il accepte que tu boudes presque définitivement le canapé. Puis il y a eu le déménagement, dans l’appartement plus grand, un endroit où il pourrait t’offrir une chambre bien à toi. Un coin où te ranger. Un coin où te foutre en punition si tu te tenais mal. Comme si tu étais un petit animal à domestiquer. Mais rien n’est gratuit dans la vie, et même l’affection de Luke, qui continue encore et toujours de jouer au grand frère avec toi, avait son prix : des cours à suivre. Tu aurais pourtant dû le voir venir, après son redressement, une punition qu’il s’était imposé tout seul à la mort d’Evan, après ses longues études au sein du Shield, il n’y avait aucune chance pour que ton grand frère de rechange te laisse en paix. On ne va nulle part sans diplôme. Il t’en fallait donc un. Et une école. Un projet. Un avenir. Tout ce à quoi tu n’avais pas encore réfléchi, mais que quelque part, tu savais que tu désirais. C’est con quand même, de savoir qu’on veut quelque chose, mais sans savoir mettre le doigt dessus. Le seul truc que tu savais pertinemment vouloir, c’était lui. Torse nu, au sortir de la douche, une serviette dans le cou, le regard grave. Tu dois faire quelque chose Nosy, quelque chose pour toi. Mais quoi ? T’aurais aimé qu’il te le dise. Qu’il t’aide. Mais non, ça, il le refusait. Ça doit venir de toi. D’accord, d’accord. Et une semaine plus tard, au retour d’une mission, Luke assis sur le canapé, une grimace au visage alors que tu nettoyais sa plaie comme il te l’indiquait, tu savais. Pas tout de suite. Pas pendant qu’il se perdait en juron. Mais quelque part, pendant la panique de ne pas savoir, de te trouver maladroite, tu as compris. La semaine suivante, tu t’inscrivais à la Trinity Washington University, en soin infirmier, sous l’œil satisfait de Luke et à ses frais. Il aurait fait un excellent Evander, vraiment. À t’offrir tout ce qu’il te fallait, plutôt que tout ce que tu voulais. Un véritable frère. Un modèle à suivre. Mais pas de trop près, parce que justement, il n’est pas réellement ton frère, parce qu’il a déjà été surpris trop de fois avec des photos compromettantes te concernant. C’est de ta faute, mais tu assumes. Parce que les choses changent alors un peu. Pas de beaucoup, mais assez pour qu’un équilibre s’installe. Alors tu ranges « Slutty » dans ta garde-robe et tu t’installes dans son lit. Évidemment, le pyjama est obligatoire, mais il accepte ton caprice. Et toi, tu prends ta vie en main, son appartement aussi, vous vous mettez à former une famille. À défaut d’être un couple. Plus tard que tu te dis. Mais ce plus tard, tu dois le créer.


i’m a goddess. i don’t ask for permission.
Women are all crazy, man. The trick is picking
the crazy you think you can survive.
Washington, ce n’est pas si différent de New York. Ça, tu l’as compris avec les années, quatre en tout, à y vivre, à y étudier, à y travailler. Dans un petit restaurant près de chez toi, un petit diner. Rien de bien impressionnant, mais qui te suffit. Un endroit familier, qui te rappelle ton New York, un endroit où tu imagines sans mal ton père s’installer, où ta mère aurait pu être serveuse dans ses jeunes années. Quelque part, ça te rassure Nausicaa, ça t’aide à te rappeler ton nom et d’où tu viens. Parce que la Nausicaa de New York n’aurait jamais enfilée une tenue bleu d’infirmière, elle n’aurait pas non plus fait les boutiques pour se trouver des modèles différents, ceux à cœur ou avec des bonbons quand ce ne sont pas des têtes de chats, des tenues qui font sourire Luke. Lui aussi, il te rappelle tes racines, avec son accent similaire au tien, avec sa façon de manger en marchant dans la rue. Avec ses yeux plissés et son sourire en coin, les cheveux trop longs, la remarque cinglante trop rapide. Ici, tu t’es bâtis une autre vie. Ton propre havre de paix. Ce n’est pas que tu sois rentré dans les rangs, même si Luke aimerait bien, même si ton père fait mine de s’y intéresser, mais loin de New York, ta rage semble diminuer. Ici, il n’y a personne pour te rappeler ton enfance, pour t’encourager à brandir les poings, rien contre quoi te rebeller. Enfin, rien de précis, parce que ça ne t’empêche pas, de temps à autre de sortir Slutty de ta garde-robe et de l’utiliser. L’ex d’une amie est trop collant ? Un type à oser abuser d’une de tes collègues ? Slutty ne demande qu’à aider, et toi aussi, même si Luke te fait les gros yeux à chaque fois qu’il te voit avec ton arme à la main. Personne n’est parfait. Pas même lui.

Alors l’année prochaine tu seras une infirmière diplômée. Une dernière petite année et ce sera dans la poche, tu pourras dire au revoir au Pete’s Diner. Même si tu ne comptes pas cesser d’y aller pour si peu, jamais même. Le diner est une deuxième famille pour toi. Le cuistot est devenu un ami, le genre de type qui te fourre un sac, plein de nourriture, dans les mains à chaque fois que ton chiffre termine. Idem pour les deux autres serveuses avec qui tu travailles, vous veillez toutes les unes sur les autres. Évidemment, ce n’est pas le job du siècle et tu n’aimerais assurément pas y passer ta vie, mais il y a quelque chose de réconfortant dans les gestes routiniers, quelque chose d’agréable à côtoyer des gens qui te ressemblent et puis ici, on ne s’attend pas à ce que tu sois autre chose : juste une fille ordinaire. Et puis les dimanches matins, Luke vient déjeuner. Enfin, quand Luke est là. Ces dimanches-là, tu te permets de faire une pause avec lui, de lui donner le double de sauce ou de bacon, gratuitement. Tout le monde au Pete’s Diner sait que tu l’adores, les serveuses savent que tu l’aimes et toi, tu sais que ce n’est pas prêt d’être gagné. Du coup, tu acceptes les conseils de tes collègues, même ceux du propriétaire, qui ne s’appelle d’ailleurs pas Pete hein, et tu cherches à te sortir du moule « petite sœur », une sacrée malédiction. Après, quand tu as assez, quand Luke t’agace à être ce qu’il est, trop droit et à la fois pas assez, tu n’hésites pas à faire du restaurant ton terrain de chasse. Ce n’est pas sans raison si c’est souvent toi qui est de service les samedis et vendredis soirs : plutôt que d’aller te fatiguer à draguer dans les fêtes et clubs, tu les laisses venir jusqu’à toi. Un petit encas à deux heures du matin, c’est toujours délicieux quand on a dansé toute la nuit, ça c’est eux qui te l’ont dit. Et toi, tu es là, mignonne, souriante, battant des cils. Le piège parfait. Évidemment, ce n’est pas comme ça que tu vas rencontrer ton mari, mais tu sais déjà que ce sera Luke alors, pourquoi te prendre la tête ?

Pour te prendre la tête, tu as tes études. Là, tu n’as pas la possibilité de jouer la paresseuse. Parce que même avec tous les efforts que tu y mets, et ils sont titanesques en comparaison avec ceux démontré durant tes études générales, tu n’es jamais première de classe. Loin de là. Ta place est dans la moyenne, faible même parfois. Mais jamais au point d’être retiré du programme, ça tu t’en assures. Ce qui t’oblige, bien malgré toi, à étudier davantage, à suivre des cours de rattrapage certain weekend. Aussi bien dire que les semaines de « relâche » n’ont plus la même signification pour toi. Cela dit, tu t’es découvert un réel intérêt pour le domaine, pas nécessairement les études, les cours et toi ça a toujours fait deux, mais quand tu soignes quelqu’un, tu te sens utile. Tu es fière. Encore plus quand c’est Luke que tu soignes, dans le confort de votre appartement. Après, est-ce que tu as songé à rejoindre l’école du Shield, toi aussi ? Non. Absolument pas. Chacun son truc.

Tu es devenue sage avec les années, plus de gang, plus de batte, plus de baston sans raison personnelle. Évidemment, tu as tendance à voir le mot « personnel » comme large hein. Ta batte te manque parfois, son poids dans ta main, son éclat sous la lumière, vos soirées entre fille. Elle te faisait sentir puissante, invincible. Alors de temps à autre, tu la sors de ta garde-robe et tu l’astique, jusqu’à ce qu’elle brille plus fort. En souvenir du bon vieux temps. Bon, tu n’es pas non plus stupide, tu fais ça quand Luke est absent, sinon il a tendance à devenir nerveux. Franchement, tu as passé l’âge d’attaquer les gens sur la rue, tsk ! Et puis, tu as passé l’âge de te faire choper par la police pour tes conneries, maintenant tu les planifies un peu mieux et puis, l’absence de tout gang autour de toi, augmente considérablement tes chances de ce côté. Se déplacer en groupe, c’est quand même fichtrement plus compliqué. Bien sûr, ça aussi, ça te manque parfois. Ce n’est pas que tu sois seule à Washington, mais tous tes amis d’enfance, toutes les filles avec qui tu rôdais armée jusqu’aux dents, sont restés à New York. Ça aura eu le principe de te garder sur le chemin indiqué par Luke, mais parfois, ça te bouffe l’intérieur. Tant pis.

Finalement, il y a Luke et la vie que vous vous êtes créés ici. Lui en acceptant que tu y sois, toi en t’y imposant. Chacun à sa façon, chacun avec ses propres ambitions. Vous êtes une famille, encore, mais tu continues de te débattre. Un jour, tu obtiendras ce que tu désires, tu le sais, mais pas lui. Il y a le studio que vous partagez, avec chacun votre chambre, dont ton lit que tu n’utilises pratiquement jamais. Il y a les missions de Luke aussi, qui t’enfonce dans l’absence, dans la perte, parce que tu détestes te retrouver toute seule à l’appartement. Tu n’aimes pas dormir seule, ni manger seule, ni rien seule en fait. Le lit devient trop grand, la nourriture presque fade et tu deviens nerveuse, pas parce que tu crains d’être en danger sans lui pour te protéger, grand dieu non ! Mais parce que tu crains toujours le pire : et s’il ne revenait pas ? Il n’a pas le droit de te refaire le coup. Il n’a pas le droit de se transformer en Evander. Évidemment, ce n’est pas parce que tu as choisis de vivre avec lui, que quatre ans sont passés, que les choses se sont nécessairement améliorer. Vous vous battez encore pour garder le plus de couverture, il râle encore quand il te voit débouler avec seulement une culotte et l’un de ses pulls, pour errer dans la maison et il n’a toujours pas le droit de ramener des filles à la maison. Enfin, c’est une règle sur laquelle tu t’es penchée lors de sa dernière absence. Autrefois, Luke ramenait des nanas à la maison, le temps d’un câlin. Le hic, tu étais une chipie lors de ton arrivée chez lui. Assez pour aller jeter les filles dehors, pour leur balancer des verres d’eau à la gueule ou faire semblant d’être la petite amie les découvrant. Une vraie chieuse. Depuis déjà trois ans, il ne ramène plus personne, mais il est temps que ça recommence, que tu prennes ton indépendance, enfin lui il doit croire que tu tournes la page sur tes grands sentiments pour lui, parce que tu ne te fais pas d’histoire, tu sais TRÈS bien qu’il connait tes intentions à son sujet. Mais nan. En fait, tu as changé de tactique, puisque ton attachement, presque fusionnelle, à tendance à le rendre nerveux, tu vas le laisser respirer un peu, pour mieux le coincer plus tard. Donc oui, les filles peuvent revenir. Les filles peuvent jouer avec lui. Au finalement, tu gagneras, tu le sais. Bien sûr, ça ne veut pas dire que tu ne pas juger les performances ou les candidates, mais tant pis. Et dans tout ce bordel qu’est votre vie commune, il y a tes provocations, en ramenant un type inquiétant à la maison, il y a les punitions qu’il te balance, comme t’envoyer dans ta chambre, et aussi tes élans de colère, qui peuvent autant te mener à rentrer totalement défoncée que de s’achever dans un coup de fil passé à Luke, depuis le commissariat. Dans les pires moments, vous ne vous parlez pas, sinon en monosyllabe, mais ça ne dure jamais. Parce que tu aimes bien trop lui faire la lecture, jusqu’à ce qu’il râle, parce que tu adores t’élancer dans son dos et rire quand il te soulève, parce qu’il n’y a personne qui apprécie autant ta cuisine que lui. Somme toute, même si ce n’est pas parfait, c’est déjà plus que suffisant pour toi.
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