April + Takes a bitch, to know a bitch [DC]

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Message  Stephy Lun 24 Juil - 23:08

April Charity Jacinta
her body existed only where he touched her.
the rest of her was smoke.
Nom Jacinta, un nom comme ça, au hasard. Parce qu'au fond, toi t'en as pas vraiment, de nom. T'es seule au monde et t'es devenue une Jacinta, faute d'autre chose. Prénom April, parce que t'es née en avril, parce que t'as une bouille de printemps, d'angelot à ce qu'on raconte, les gens sont cons quoi. Et pis sur tes papiers, y'a aussi Charity, le nom qu'on te donnait en foyer. Pourquoi ? Trop bonne, trop conne, tu faisais la charité au plus con, genre Amen. Depuis, c'est ton nom d'hôtesse téléphonique, parce que là aussi tu fais la charité tien. Date et lieu de naissance un 3 avril dans le coin, sûrement, en fait tu t'en fou un peu vu que t'es déjà là. Âge dix-neuf ans, à te faire chier. Nationalité américaine, assurément et sinon, qui s'y intéresse hein ? Origines un trou pourris qui s'appelle l'Amérique. Statut matrimonial célibataire, parce que franchement les mecs sont des obsédés et les meufs sont difficiles à supporter. Orientation sexuelle ta main gauche est ADORABLE, mais de temps en temps, tu te dévoue et tu fais la bisexuelle. Job ou Activité tu bosses à la supérette du coin 5/7j, un job de merde, mais qui t'as lancé dans le second : nounou des gamins du coin. Parce que même les pauvres ont besoin de sortir et que toi, t'es pas trop chiante. Tu charges le minimum, après tant pis si des trucs disparaissent des tiroirs, t'es pas une voleuse. Pas officiellement en tout cas. Tu gardes quasiment 7/7j, tu gères les devoirs, tu sors les mioches, tu les laves, tu les nourris, et tout ça avec une bonne dose d'humour et d'affection. On fait pire quand même ! Finalement, parce que tout ça ne suffit pas à te nourrir, t'es aussi hôtesse téléphonique pour une ligne érotique, 7/7j et pas que la nuit. Parait que t'as une voix sexy, t'as même tes habitués, tes vicieux à toi et ils ont le chic d'appeler aux mauvais moments, quand mamie est à la caisse ou quand tu rentres en bus avec des gamins pendu à tes jambes. La vie est belle, t'as pas de tabou. Groupe Nous sommes de ceux qui vivent. Crédits Shiya.

Quand et comment avez vous emménagé au Parking ? T'es là depuis mai passé, parce qu'après ta majorité, on t'as foutu dehors. Être adulte c'est ça aussi, c'est prendre ses responsabilités mais toi, t'as bêtement cru que tu pouvais leur faire ton doigt d'honneur. Fuck le système, fuck l'économie, fuck les normes. Aussi bien dire qu'au bout d'un mois à te geler les fesses sur les bancs des parcs, t'as vite déchanté, ça et pis après trois agressions, il était temps de te trouver un truc. Alors t'as trouvé le Parking, enfin t'as surtout trouvé un mec pour te ramener chez lui, pas que les coups d'un soir soient tellement ton truc, mais les lits chauds, ouais. De là, t'as eu de la chance et en discutant avec son coloc' t'as appris qu'une des voisines cherchait une colocataire. Depuis, t'y es aussi, même si en fait la voisine c'est plutôt être avéré être un mec, comme quoi. Bref, maintenant tu partage ton salaire de misère avec lui pour pouvoir squatter la moitié de son petit appartement. Enfin, c'est le votre maintenant, faut pas déconner non plus. Et non, tu paies pas le loyer en nature, le premier qui ose te balancer l'idée tu l’assomme à coup de skateboard.

Que pensez-vous de l'immeuble et vos voisins ? Ici, ça shling, ça fait trop de bruit, ça baise comme des porcs et puis franchement, les voisins ont des goûts terribles en matière de musique. Alors tu montes le son et tu fais gueuler les autres aussi, de temps en temps tu sautes même sur ton lit avec ton coloc' en gueulant que c'est trop bon. T'es une grande môme, mais tu le vis bien, enfin moins quand y'a un des costauds des appartements voisins qui vient démolir la porte à coup de poing. Là c'est mort, c'est toi qui est forcé de gérer la situation, histoire que l'autre con n'y laisse pas sa peau. Mais au fond, tu ne déteste pas vraiment le Parking, même qu'il est plutôt confortable pour toi. Il te rappelle ton passé tout pourri, il te tient chaud la nuit et puis, même si tu nie, tu préfères entendre ta voisine pisser la nuit, que d'être allongée dans le silence.

Quelle est votre réputation au sein du quartier ? Tu t'es montré plutôt évasive sur ton passé jusqu'ici, t'as pas envie de tout partager, tu ne vois pas l'intérêt de la chose. Alors on te connais surtout pour ton grand sourire, pour ta mine boudeuse, t'as même droit à une auréole au-dessus de ta tête. Parce que les jeunes du coin t'ont pris en affection, parce que tu sais y faire avec eux. Tu ris fort, t'es une vraie gamine et on te traite souvent comme tel au Parking, comme une grande enfant. Après, faut te voir, entouré de ta meute de mioche, pas étonnant tien ! Mais on hésite pas à te refiler des enfants, quand ils ne trouvent pas leur chemin jusqu'à toi tout seuls, à te laisser des clés et à te faire confiance. T'as une bonne bouille, celle d'une gamine en fugue, celle d'une petite fille à papa, tu ne peux rien faire de bien vilain. Parait que c'est écrit dans ton front. On a envie de te protéger, ou de te souiller, au choix. Après, de plus en plus de gens ont commencés à remarquer que t'avais les doigts agiles, et pas à cause d'une quelconque prouesse sexuelle, putain non, mais parce que tu dérobes des porte-feuilles et que certain appartement se vide étrangement de certains biens. On ne t'as pas encore accusé directement, mais tu sais que ça viendra, alors tu travailles ton battement de cil et ta plus jolie moue : celle de la pauvre petite fille. Sinon, t'as toujours ton skate pour te tirer vite fait, bien fait.




feat Lindsay Hansen
Orpheline à 2 ans, ta mère était une pauvre ado stupide, qui n'a pas survécu à une soirée trop arrosée. L'alcool au volant, c'est mal. Alors t’es devenu un enfant de l’état, coincé dans le système, coincé en foyer, pour accumuler les conneries. • On ne te verra jamais avec des escarpins dans les pieds, ou alors c’est qu’on t’a payé cher, et t’aimerais ne pas en arriver là. Vendre son corps, c’est un peu le début de la fin quoi. Non, toi tu ne jures que par les espadrilles. T’en as une collection étonnante, c’est ton péché mignon. • À 13 ans, comme t’avais pas un rond, t’as fait cadeau de ton innocence, aka ta virginité oui, à ton meilleur ami : Amen. Depuis, t’as eu le temps de le regretter à mort. Il la méritait pas, cet enfoiré ! • On te compare souvent à un chihuahua, t’es toute petite, tu jappes fort, mais en fait tu fais peur à personne. Ce qui te fait bouder du coup, bande de connard. • T’as une voix particulière, comme écorchée et à la fois fluide. On dirait que tu vas la perdre d’une minute à l’autre, mais nan. Parait que c’est vachement sexy, c’est même pire quand tu ris. • Tu ne sais pas danser, tu sais juste secouer ta tête et tes cheveux dans tous les sens. Ça t’amuse, c’est tout ce qui compte, fuck les autres. Fuck la migraine qui suis, aussi. YOLO ! • T’adore la confiture, littéralement. Une fois, t’en as mangé sur le torse d’un copain, meilleur préliminaire à vie, t’as fini avec le pot dans la chambre, le mec sur le canapé. Chacun ses priorités. • T’es un peu tête en l’air, tu fonces souvent dans les gens, dans les murs et tu perds un gamin une fois par semaine. Heureusement, t’as aussi une chance de ouf, ce qui te permet de retrouver les mioches, de ne pas tomber de trois étages et de foncer directement dans une nana mignonne. • T’es une pro du skateboard, qui est ton principal moyen de transport depuis déjà trois ans, beau temps, mauvais temps. Dégagez le chemin bande de branleur ! • T’es une fanatique des shorts, si c’était que de toi, t’en porterait même l’hiver. Sinon, on oublie les robes et les jupes avec toi, ou seulement quand tu fais un ÉNORME effort, le reste du temps, t’aime que ton koochie soit au chaud. • Tu traine toujours ton petit sac avec toi, qui contient les éléments essentiels de ta vie d’adulte : ton téléphone, un couteau à cran d’arrêt, un mascara, un baume à lèvre à l’orange, une boite de pansement pokemon, ton portefeuille et un paquet de gomme à mâcher, saveur melon d’eau, la préféré des mioches.
On te caresse la tête et toi, tu souris, tu bats doucement des cils et on soupire autour de toi. Tu es parfaite, oui vraiment, adorable en tout point. Comment est-il seulement possible que personne n’ai encore voulu de toi ? Là, dans ta petite robe jaune, tu es l’image même de la petite fille modèle. L’homme t’imagine déjà assise sur ses genoux, à lui réclamer une histoire, et sa femme s’imagine te natter les cheveux alors que tu déjeunes. Ils iront te déposer à l’école, ils t’accompagneront à la foire l’été, te paieront des cours de ski quand la neige tombera, tant de plans qui s’accumulent dans leurs esprits, mais qui n’aboutiront pas. Ils ne sont pas les premiers à venir te voir, à s’intéresser à toi : une pauvre orpheline à sauver, une Annie moderne, petite fille abandonnée et assurément maltraité dans ce centre pour jeune, un orphelinat nouveau genre. Ils veulent se racheter une conscience, ils veulent montrer au reste du monde qu’ils peuvent faire une différence, qu’ils ont changés ton destin. Or, ça n’arrivera pas. Parce que dès que tu aperçois un bout de nez à Amen, dissimulé avec le reste de vos copains, tu sais ce qu’il te reste à faire. Ton petit pied s’enfonce dans celui de l’adulte, qui pousse un cri de surprise, puis de douleur. Dès que la femme écarquille les yeux, tu lui tires la langue, puis retrousse ta robe, laissant la responsable te gronder, alors que tu files sans demander ton reste. Encore une fois, tu as échappé à l’adoption, tu es sauve, te laissant tomber dans la pile de jeune, déjà hilare. Cette fois, tu as fait fort, tu ne portais pas même de culotte et tu offres un grand sourire à Amen, qui rigole comme un idiot, avant de te tapoter la tête. C’est ici qu’est ta place, avec les autres rejetés, parce que tu n’es pas conne non plus, tu as compris que vous étiez tous différents. Vous n’êtes pas les enfants de qui que ce soit, ne le serez jamais et tant pis si tu as l’air d’un petit ange, toi tu veux rester avec les garçons. Et si pour ça, tu dois fuir les familles, tu le feras. Encore et encore.

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T’as pas un rond, mais tu veux absolument lui offrir un truc. Or, t’as plus 5 ans, tu ne vas CERTAINEMENT pas offrir un dessin à Amen. Merde, il va avoir 16 ans, ce n’est plus un bébé, et toi non plus, pas à 13 ans. T’as eu tes règles l’année passée, ça veut tout dire. T’es presque une femme, une mini chihuahua que les garçons disent pour t’embêter, eh bien qu’ils rient donc, bande d’attardés. De toute façon, c’est toi qui offrira le plus beau présent à Amen, tu y tiens mordicus, mais t’as beau rendre service en échange de quelques pièces et laissez Greg, un petit con, regarder ton minou pour un billet de cinq, au final t’es toujours fauché la veille de la fameuse date butoir. Tu te déteste, un peu plus et tu pleurerais, mais Amen est là, et c’est foutu. Oh, Greg t’as bien offert de faire un échange : son couteau à cran d’arrêt, un cadeau d’un gang qui cherche à le recruter, contre ta virginité. Mais franchement, ce deal-là pu la merde à des kilomètres et t’as aucune envie de faire ce genre de chose avec ce con. Alors t’as argumenté, faut pas croire, t’es pas aussi conne que ton air innocent le suggère. T’as réussis à le convaincre de te laisser le cadeau et que s’il plaisait à Amen, ce dont il est certain vu l’air qu’il avait, tu passerais le payer. Tu n’y échapperas pas, mais au moins t’as une soirée pour te préparer mentalement. Enfin, ça c’était le plan, parce que dans les faits, rien ne se déroule comme tu l’avais prévu.

Déjà, faut voir la gueule d’Amen devant le couteau. C’est un peu archaïque ? Toi, tu le trouvais joli le couteau avec son manche sculpté, mais ton ami ne semble pas du même avis. Il le fait tourner entre ses doigts et comme il te balance un air vaguement satisfait, signe qu’il se force, tu pètes ton câble. Tu jappes avec force, l’envoie clairement balader. Non mais putain, tu vas perdre ta virginité pour cette saloperie de tranchoir, il pourrait dire merci et le penser ! Ouais, tu lui avoue tout, parce que t’as jamais eu à avoir honte avec lui, parce que t’es d’une franchise qui claque. Il la mériterait sa claque d’ailleurs ! Mais ton aveu lui fait le même effet, non ? Ouais, il a l’air surpris et ça te vexe encore plus. T’en as marre qu’on te traite comme une gamine, bon okay tu boudes souvent et t’as encore la même bouille qu’à dix ans, ou presque, mais merde t’as de la poitrine là ! UN PEU ! Ça compte ! Alors tu le lui gueule : « BORDEL respecte mes seins ! » Mais ce n’est pas ça SON problème, aka le tien en fait, vu que c’est TON cadeau qui ne plait pas. En fait c’est TOI tout court, le souci. T’as pas à offrir ton corps à Greg, il ne mérite pas ce genre de chose, il devrait se contenter de se branler oui et là, tu ris avec Amen, parce que t’es bien d’accord. Mais la suite te surprends, parce que plus que le couteau, c’est la monnaie d’échange qui intéresse Amen. Ses yeux brillent et un bout de langue passe sur sa lèvre, merde c’est sérieux. Tu l’as déjà vu reluquer des filles comme ça, des mecs aussi, mais ça n’a jamais été toi. T’es trop petite, t’es trop jeune, t’es sa meilleure amie, quasi sa petite sœur. Plus maintenant. Non, là il te souris avec un truc qui te réchauffe le ventre. T’as beau agir en gamine, tout le monde sait que t’en es pas vraiment une. Pas ici, c’pas possible, on ne peut pas vivre dans ce centre sans grandir trop vite, sans tourner mal. Vous allez mal tourné ensemble, ce soir. Parce qu’il s’approche et que déjà tu tends les lèvres. Fuck le couteau, t’as mieux qu’un dessin à lui offrir, t’as un présent d’adulte et brave petite, tu te redresses pour passer ton t-shirt par-dessus ta tête et te mordre la lèvre alors que tu t’expose à sa vue. Ça faisait longtemps. Tu crois que ça te plais. Tu crois que ça lui plait aussi. Puis il y a ta bouche, plus délicieuse qu’un gâteau d’anniversaire, il y a ton petit corps, plus merveilleux que tous les jouets du monde et finalement, il y a ta chanson d’anniversaire, celle que tu gémis contre ta main, dissimulant à moité ta bouche, dans un vain espoir d'être discrète : « joyeux anniversaire Amen... »

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Tu redresses le menton, alors que tu passes devant lui. T’as jamais demandé à le retrouver, tu ne voulais même pas le revoir, ce connard. Qui ça ? Amen, bien entendu ! La pute du coin, pas foutu de garder son machin dans son pantalon, un vrai mâle en chaleur. C’est désespérant, tu ne veux même pas savoir avec qui il s’éclatait hier, il te balance bien assez d’hormone à la gueule alors que tu le dépasses, évitant avec adresse la main qu’il tend vers toi. Pas aujourd’hui ducon, t’as pas le temps, t’as pas envie. T’as jamais envie en fait. Enfin, ça c’est ce que tu veux qu’il croit, ce que tu veux croire aussi, mais la vérité c’est qu’une partie de toi ne demande qu’à être touché par ses mains crasseuses. Bon, tu l’as évité, mais tu te prends quand même une porte sur la gueule, tes mains atténuant le coup et le type, un de vos voisins de pallier, te sauve des griffes d’Amen. Il s’excuse, t’offre une bonne raison d’oublier le con qui vous reluque depuis sa porte. Va te faire foutre Amen ! Toi tu souris, tu ris, tu t’excuses et tu laisses le mec te sermonner gentiment. Il flirt avec toi là, non ? Tant mieux, tant mieux. Tu ne veux pas d’Amen, t’en as plus que ta claque de ses conneries, de ses jeux, tu ne veux plus être l’un de ses jouets. T’es pas venu ici pour ça et tu ne restes pas pour lui, la vie est dur tout simplement.

Puis tu files, remerciant le type, tout en évitant de lui refiler ton numéro. Franchement, t’as bien assez de vicelard au combiné, sans ça. En plus, ce serait comme de bosser gratuitement, et ça tu refuses. Tu dévales les escaliers comme une gamine, en faisant un bruit pas possible et saute au sol, pour grimacer alors que tu manques de t’étaler au sol. Plus loin, y’a Tim qui ris, un môme que tu gardes certains soirs de semaine, puisque maman est escorte. Tu lui tires aussitôt la langue, parce qu’il connait les règles : un affront mérite toujours une vengeance. T’as tout juste le temps de poser ta planche au sol, que sa mère, une bombe celle-là, se tourne vers toi pour te sourire alors que tu décoiffes son fils d’une main experte, qui le fait râler. Quand tu quittes enfin le Parking, t’as déjà ton weekend de booker, vu que maman-la-bombasse a accepté un contrat exceptionnel d’un weekend. Alors tu laisses tes cheveux s’emmêler au vent, pendant que tu roules en direction de la supérette, tout en songeant à ce que tu feras avec Tim. Faut pas croire, tu prends ton job de nounou au sérieux, c’pas parce que tu gères des gamins aussi paumés que toi t’as pu l’être, que tu l’es encore tien, qu’ils ne méritent pas d’être traité correctement. Faudra que vous fassiez un truc trop bien, histoire qu’il ne pleure pas comme un gros bébé, encore une fois, parce que maman prend trop de temps à rentrer. Ce souvenir-là t’arraches même un sourire et voilà, tu descends de ta planche, pour entrer par la porte de service.

À l’intérieur, tu ranges ton skate et tu te changes, tout en jacassant avec ton collègue, celui que tu dois remplacer justement. Lui, il reluque, mais ça te va. C’est pas bien méchant, t’as connu pire. Et voilà, c’est l’heure de bosser et tu t’installes derrière la caisse, ton téléphone juste à côté, prête à décrocher dès que la sonnerie de clochette se fera entendre. Parce qu’il y a le boulot et il y a le métier : la caisse c’est un boulot, mais ta voix coquine et trainante, c’est ton métier. Et voilà, une trentaines de minutes plus tard, alors que tu remercies un client, les clochettes se font entendre, c’est l’heure et tu décroches en souriant : « Salut chéri, qu’est-ce que Charity peut faire pour toi ? » Ta voix est mielleuse et la cliente au kiosque à revue te lance un coup d’œil surprise. Toi, tu joues avec une mèche de tes cheveux, tout en t’accoudant au comptoir, te léchant lentement les lèvres et laissant filtrer un petit rire rauque. Tu sais être sexy sur commande, ta voix est un merveilleux outil et le regard perdu au loin, tu émets un petit ronronnement typiquement féminin, un bruit de gorge qui fait battre des cils la cliente : « Mmn mmn, je suis au travail… mais… » Tu joues avec le silence, tu le fais attendre et là, tu le laisse entendre ton petit soupir, alors que tu termines de lécher tes lèvres, « que ça reste entre nous… je n’ai absolument rien enfilé sous mes vêtements. » La femme te dévisage cette fois et tu lui offres un clin d’œil charmant, qui a dit qu’on ne pouvait pas bosser sur deux trucs à la fois hein ?

De là, c’est la même rengaine, tu réponds aux appels, la température grimpe de temps à autre au sein de la clientèle dans la supérette, à moins que les clients fuient ou te dévisagent, d’autres ricanent et entrent même dans le jeu. Tu les mêles de la partie, tu es dans le métro, les gens chantent pas très loin, bref tu t’amuses. Parfois, tu te prends même au jeu et tu te tortilles sur ton siège, laissant la voix rauque de ton client te bercer le creux du ventre, parfois tu songes même à lui : l’enfoiré du Parking, mais tu le chasses vite. Parce que même quand tu décris tes dessous affriolant à un homme, tu dois vider des cartons de barre de chocolats dans les présentoirs, t’es multifonction toi ! Puis, c’est l’heure de rentrer, pendant que tu traites un appel, que tu rassure un client sur la taille de son engin, ce qui est vachement con puisque tu ne le vois pas et que non, tu refuses qu’il t’envoie une photo de sa bite, tu traines en ville. Tu laisses ta planche te porter paresseusement, tu rejoins même le parc en délestant quelques malheureux passants, salut enfin la bande de gamin qui s’y trouve et te pose sur un banc, alors qu’ils t’encerclent comme une meute de loup. Leurs voix éclatent toutes en même temps, chacun veut te raconter un truc, mais l’excité au bout du fil aussi. Alors tu redresses une main, le regard sévère et ils se taisent. En fait, t’es une mary poppins moderne, en plus jeune, avec une voix sexy et une planche à roulette. Ils se taisent et tu leur fait signe d’attendre un moment, là, tu fermes à moitié les yeux et tu te mets à respirer plus vite. Bon, assis sur le banc là, entouré d’enfant, c’est un peu étrange, mais ça ne te déconcentre pas. Tu te contentes de sourire, alors que tu mimes un orgasme, que tu te mets à jouir pour ton pervers : « Mmn, aaah ! Aaahn ! » Les gamins ont, pour la plupart, l’habitude, alors ils se mettent à discuter tout bas entre eux, d’autres se marrent et te miment, certains s’écartent tout simplement, mal à l’aise. Une fois ton client satisfait, tu prends un ton contenté, satisfait, coquin à souhait et le remercie. Dès que ton appareil est refermé, les enfants reviennent à la charge, tous en même temps, t’arrachant un éclat de rire. Franchement, elle est pas belle ta vie ? Toi, tu crois que oui. Idem pour les gamins, avec qui tu comptes partager tes larcins.

bat'phanie
passe ta souris !
Je suis une fille, plutôt vieille, étudiante et je bosse comme vendeuse les weekends. Je ne suis pas bien bien compliqué, plutôt sympathique, j'ai la connerie innée et j'ai du mal à dire non. Sinon, je suis victime d'une succube depuis déjà un moment, mais je le vis bien. Il ne faut pas hésiter à venir me parler, je ne mords pas vraiment, je préfère lécher. Comme quoi... :hihi:
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Stephy
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