Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

(Amélie) Affamée d'amour, avide de remords [M]

Aller en bas

(Amélie) Affamée d'amour, avide de remords [M] Empty (Amélie) Affamée d'amour, avide de remords [M]

Message  Stephy Mer 20 Fév - 18:41

Amélie Huguette Anthéa Rosier
๑ Godhood is just like girlhood: a begging to be believed. ๑

๑ Nom : Rosier parsemé d'épine, qu'à toujours soufflé ta mère. La beauté qui coûte, qui exige, oui. Élevée au sein d'une famille d'opportuniste notoire, ta branche - tout aussi épineuse que la principale, oui - se veut tout aussi avide. De ce que possède les autres, mais aussi de leur admiration.
๑ Prénom : Amélie jolie, Amélie chérie. Amélie, faute d'originalité, quand on sait que t'es venu au monde en compagnie d'Amélia, ton ainée de quelques minutes. Huguette la coquette. Le prénom que tu préfères ignorer, oublier même. Huguette, ça n'a rien de sexy, qu'on se le dise. Anthéa, qu'est-ce que c'est que ça ?! La folie de ta mère, l'amour de ton père. Un prénom tout en poésie, en rapport aux fleurs, l'autre amour de ton père. Une façon, bien à lui, de faire de toi, l'une de ses jolies pousses.
๑ Âge : 22 ans à fleurir, à faner que chuchote ta mère. Une crainte que tu ne partages toutefois pas, trop fière du présent de sa beauté. Intemporelle que tu aimes murmurer, gâcher qu'elle te répond. Tant pis.
๑ Date et Lieu de naissance : 23 novembre, Paris, dans une chambre d'hôpital déjà remplis de fleur. Parce que ta vie ne pouvait pas commencer sans un parfum floral pour trame de fond. Un peu de dramatique pour les jumelles Rosier, oui.
๑ Statut Marital : Célibataire qui papillonne des yeux, se faisant fleur - rose, même. Rosier par essence. Tu t'épanouis sous leur attention, perpétuellement flattée par leur convoitise. Puis tu flirt avec les limites, petit papillon curieux, les doigts sucrés et le sourire lumineux. Tu joues de ce qui est flou, distribuant des caresses sans promesses, avant de t'écarter dans un gloussement. Parce que tu n'es pas à attraper, pas véritablement. Le corps déjà possédé ailleurs, le coeur sagement rangé - après tout, à chaque rose ses épines et l'une des tiennes se nomme Anselme. Alors tu donnes, à petite dose et jamais entièrement, sinon pour le sénateur qui t'a séduit.
๑ Orientation Sexuelle : Indécise dans l'espoir d'un jour, trouver chaussure à ton pied. Qu'importe le sexe de ton vis-à-vis, tu es généreuse Amélie. De tout. De toi. De tes sourires et de tes doigts. Tu veux bien partager, mais encore faut-il être apte à endurer tes caprices. Ton appétit, pour tout. Le matériel et le physique, l'affection comme du glaçage à foutre partout. À t'en barbouiller la bouche. Après, tu ne te fais pas d'idée, tu sais très bien que tu finiras marié à un bourgeois - enfin t'espère bien fort que ce soit à Anselme, quand même - à qui il faudra pondre des gamins. Rosier un jour, Rosier toujours.
๑ Occupation : Mannequin qu'on costume, pour mieux la déshabiller. Tu décores les affiches, souris sur les boites et fais la moue sur les pages glacées des magazines. Parfois, tu te fais presque escortes, jolie fille qu'on accroche à son bras, le temps d'une soirée huppée. Le dernier article à la mode, de par ta jeunesse et l'éclat de ton rire. Tu n'es jamais qu'une belle fleur qu'on expose dans des vases dont on change l'eau ou l'angle, la position. Tu aimes passionnément ton métier, mais dernièrement tu t'es convaincu que tu ferais une excellente actrice. Tu ne sais absolument pas chanter, mais tu as un talent certain pour pleurer sur commande - fait qui n'a pas étonné ton père, qui te dit actrice depuis trop longtemps. Autant que ça serve, hein !
๑ Traits de caractère : Charmeuse ๑ S'adapte Facilement ๑ Sociale ๑ Attachante ๑ Amicale ๑ Amusante ๑ Mignonne ๑ Articulée ๑ Audacieuse ๑ Sensuelle ๑ Spontanée ๑ Enjouée ๑ Charismatique ๑ Astucieuse ๑ Épanouie ๑ Coquette ๑ Passionnée ๑ Souple ๑ Motivée ๑ Sympathique ๑ Tendre

Frivole ๑ Immature ๑ Capricieuse ๑ Égocentrique ๑ Jalouse ๑ Excessive ๑ Exigeante ๑ Boudeuse ๑ Trop Franche ๑ Princesse ๑ Inconsciente ๑ Aguicheuse ๑ Instable ๑ Manipulatrice ๑ Bruyante ๑ Désobéissante ๑ Pleureuse ๑ Impatiente ๑ Dépensière ๑ Irresponsable ๑ Orgueilleuse ๑ Intéressée ๑ Revancharde

/ / / / / /

๑ Baguette Magique : Faites de bois de séquoia, ta baguette mesure 23cm tout rond. Elle courbe légèrement vers la gauche, mais tu n'y portes aujourd'hui plus attention. Le manche est enjolivé par une pierre d'aventurine, histoire de te porter chance. Doté d'une écaille de sirène en son sein, elle se veut relativement souple. Tes sortilèges ne sont peut-être pas éblouissants, mais ce n'est jamais que la faute de ton talent. Cela dit, il n'existe pas une baguette plus douée pour remettre de l'ordre dans ta crinière et retoucher ton maquillage. Chacun ses priorités. Haters gonna hate.
๑ Patronus : Lorsque tu songes très fort aux nouvelles dentelles que tu t'es offerts ou encore, à une robe dont tu rêve, tu parviens aisément à faire apparaitre un chat siamois. Non pas que tu aies réellement besoin de la créature, mais parfois, ça peut servir. Une fois, on t'as demandé de parader lentement sur le catwalk, en compagnie de l'apparition. Moral de l'histoire ? Les designers sont des tordus.
๑ Épouvantard : Personne n'a jamais compris pourquoi l'image d'un pont t'effraie autant. C'est qu'ils ne comprennent pas sa signification : la pauvreté. La perte de tout. Parce que si papa devait tout perdre, si tu devais devenir pauvre, tu devrais « vivre sous un pont » une menace que maman à trop souvent souffler. Sans réfléchir, bien entendu. Tu n'en es pas moins traumatisé, pauvre petite Amélie.
๑ Amortentia : C'est tout d'abord l'odeur humide de la verrière de papa, avec son parfum florale entêtant. Puis, c'est le parfum délicat de la crème de jour de maman. C'est aussi la pluie, celle sous laquelle tu t'es trop souvent glissé en compagnie d'Amélia. Enfin, c'est aussi l'odeur, un peu acre il est vrai, de la fumée. Celle qui s'échappe des appareils photos, lors des shootings. Ainsi que celle des boites en cartons, celles dans lesquelles on emballe les présents que tu reçois, ceux qu'Anselme t'offre. Et il y a son parfum, savant mélange d'homme et d'argent. Mieux, l'odeur de sa peau qui se mêle la tienne.
๑ Camp et Groupe : Si tu évites de donner ton avis sur la situation actuelle, ton agent est d'avis que ça ne te ferais pas une très bonne pub, tu crois que les moldus méritent de savoir. En fait, non, nuance. Ils méritent de voir ton joli minois apparaitre sur leur affiche, à eux aussi. Peut-être même, dans un film ou deux ? Oui, ça t'arrangerais un peu, toi et tes rêves de succès, que les sorciers s'imposent un chouia auprès des moldus. Du reste, tu n'es jamais qu'une brave petite citoyenne, quand bien même on te reconnait dans les rues. Tu poses avec grand plaisir, d'ailleurs. Il suffit de demander.

/ / / / / / / /

I am made of rampant demons and untamable virtues.

Part I - GERMINATION:
“how to swallow the sun and become the light instead, radiance spreading like a burn under everywhere solid.”

Aujourd'hui, vous jouez à être Amélia. L'échine bien droite et l'air songeur. Le sourire plus doux et une légère retenue dans chacun de vos gestes. Le plus difficile, c'est de ne pas répondre lorsqu'on souffle ton prénom - des tests exécutés par maman. Des tests que tu passent toujours, haut la main - contrairement à ta jumelle, qui peine à trouver un réel intérêt à faire croire qu'elle est toi. Si tu parviens, sans trop de mal, à ne pas chantonner ou laisser tes doigts longer les murs, ta soeur n'a pas ton talent pour t'imiter. Pas ton intérêt, elle dit que ce n'est plus aussi drôle, de faire semblant ou de confondre tout le monde. Elle veut être Amélia, en tout temps. Elle veut que tu restes Amélie, que tu cesses de jouer la perruche. Mais pas aujourd'hui, pas quand on vous immortalise - encore. Parce qu'on vous peint ou vous photographie souvent, trop selon papa.

Évidemment, il est toujours plus facile d'être Amélia, lorsqu'un artiste vient. Plus facile de ne pas gigoter et de tenir la pose. D'être une nature, pratiquement morte. Et pourtant, lorsque le photographe souffle des directions, c'est rarement dans ta direction. Parce que toi, tu inclines déjà délicatement le visage et que sur chacun des clichés, c'est ton sourire, ton regard, qui capte l'intérêt. Parce que tu ne sais pas être silencieuse, même en cliché, même lorsqu'on te refait à l'aquarelle. Amélia t'accuse parfois d'être responsable des - trop - nombreuses sessions imposées par votre mère. Mais ta soeur ne comprend pas, combien maman à peiner à vous concevoir. Elle ne prend pas la pleine mesure de votre importance, à ses yeux. Ni qu'il est primordiale qu'elle est des souvenirs de chacun de vos moments, des années qui filent doucement. Amélia ne s'intéresse qu'aux fleurs de papa, qu'aux gros bouquins dans lesquels il vous encourage toujours à fouiller - ceux dans lesquels tu n'admires que les images ou croquis.

Trois poses plus tard et ta soeur s'incline, avant de filer en direction de la verrière. Tu l'entends même chantonner, sa voix comme avalée par la maison. Tu devrais la suivre, c'est ce qu'Amélia fait toujours - et aujourd'hui, vous êtes Amélia, toutes les deux. Seulement, maman te retiens d'un sourire et glisse sa main dans tes cheveux. « Et si tu restais, Amélie jolie ? Léandre, ici, aimerait beaucoup prendre quelques clichés supplémentaires. De toi. Tu veux bien ? » Évidemment. Parce que tu es redevenue Amélie, comme ça. Tout simplement. Pour le bon plaisir, l'amour, de maman. Et si tu souris adorablement aux deux adultes, c'est tout d'abord pour plaire à ta mère, mais aussi parce qu'il y a quelque chose de fascinant - de vain, que chuchote parfois Amélia, à regret - à ensuite t'observer. À voir ce qui te différencie tant de ta jumelle, sur un portrait. Tu n'es pas plus belle qu'elle, Amélie. Non. Mais tu es plus lumineuse, captivante que chuchote doucement Léandre alors qu'il t'éblouis de plus belle avec son flash et que la fumée te chatouille les narines. Qu'importe qu'Amélia te soupçonne d'être vaniteuse ou superficielle, tu redresses délicatement le menton et offre un sourire de Mona Lisa à l'homme - tu ne peux pas t'empêcher d'apprécier l'attention. L'affection. L'approbation de maman.

Part II - LEVÉE:
“i’m trying for something softer just to see if i can. maybe i wanna swallow the sun without burning / to think i’m not something ruined by light.”

Les jambes allongées devant toi et le corps appuie sur tes coudes, tu observes ta jumelle. Au loin. À l'ombre d'un arbre, alors que toi, à l'inverse, tu baignes dans les rayons du soleil. Amélia qui souris et parle doucement à deux autres étudiants. Amélia, plus posée que toi, meilleure élève aussi. Douce mais sérieuse, celle qui réalise que tu l'observes et t'offre un sourire affectueux, sans toutefois te rejoindre. Parce que ce besoin d'être perpétuellement en compagnie, l'une de l'autre, n'est plus. Plus comme avant. Plus depuis deux ans. Beaux Bâtons ayant sut vous éloigner délicatement, l'une de l'autre. Il arrive qu'elle te manque, comme en ce moment. Le bout des doigts te démangeant, son absence, pareille à un membre fantôme. Jusqu'à ce que l'une de tes amies, à ta droite, se laisse tomber près de ton corps, une photo entre les doigts. Celle qu'elle soulève haut dans les airs, un grand soupir sur les lèvres. « C'est injuuuuuste, moi aussi je veux que ma mère m'offre des shootings photos ! Et puis cette robe, Mélie, aaaaaahn. Parfois, je te déteste. » Le charme est aussitôt rompu et tu rends gentiment son sourire à Amélia, avant de détourner le regard. De l'oublier, en quelque sorte, du moins pour quelques heures. Parce que tu te pelotonnes plutôt contre la petite blonde, flattée et à la fois amusée, alors que tu observes le fameux cliché que tu as ramené. « C'est faux, tu m'adores. Tout. Le. Temps, même que ! »

Un autre corps se glisse contre le tien et tu ris en reconnaissant le parfum épicé de son propriétaire. Un bras masculin s'enroule autour de ta taille, trouve même celle de la jolie blonde et tu glousses de plus belle. « Et vous savez qui vous adore encore plus ? C'est moi ! » Puis, la photo disparais des doigts de la blonde et une autre voix soupire. « Suffit les enfants, on range son envie, sa vanité et ses hormones, s'il-vous-plait. La partie de Cognepoint débute dans une dizaine de minutes. Je ne veux pas rater ça ! » Elle dit vrai et tu te redresses sur un coude, incapable d'aller plus loin. La faute au bras de celui qui est, tour à tour, ton petit ami, avant de retourner vers ta voisine de droite. Une histoire sans profondeur, sans douleur. « C'est vrai, ça. Et j'ai fais une SUPER banderole ! » Et dans de nouveaux gloussements, tu émerges du tas de membre au sol, remettant de l'ordre dans ton uniforme avant d'attraper le bras de ton amie impatiente.

Tu ne fais pas attention aux autres, ceux encore au sol ou ceux qui vous devancent, ceux qui s'excitent déjà au sujet du match. Parce que ta vie est d'une simplicité réconfortante et que tout le monde t'aime. Parce que tu as parfois l'impression d'être véritablement une étoile. Le reste du monde, en orbite autour de toi. Même Amélia, celle que tu rejoins le soir, quand les conversations se transforment en chuchotement et que tu dois diminuer ta luminosité. Quand tu n'es plus la fille exubérante, celle parfois trop pétillante et qui file mal au ventre - ou à la tête - aux autres. Pas la fille des clichés, celle qui est apparue dans quelques magazines de mode, des robes coûteuses sur ses frêles épaules. Quand tu n'es plus que l'une des jumelles Rosier, pas tout à fait Amélia, jamais réellement Amélia. Pas aussi superficielle qu'on raconte, un peu plus prude que tu laisses entendre, mais surtout, la moitié plus vulnérable de votre duo bancale.

Part III - MONTAISON:
“you ached for something bigger, something greater, something that would make you more than just a simple girl.”

Debout devant la porte du destin - aka celle de ton agent, oui - tu enroules encore et encore, une mèche châtaine autour de ton index. Près de toi, ta mère soupire doucement et glisse une main contre ton poignet. Pour que tu cesses. Pour te rassurer. Elle connait bien ton tic, signe assuré de ta nervosité. Tu lui accordes aussitôt l'esquisse d'un sourire et elle hoche délicatement la tête - tout ira bien, que t'assures son regard. Son sourire. Seulement, elle ne comprend pas - littéralement d'ailleurs. Elle n'était pas présente lors de ta dernière rencontre professionnelle, celle durant laquelle ton agent c'est éclipsé le temps de discuter d'une autre clause et qu'il t'a abandonnée avec un directeur de casting. Celui qui t'as proposé le contrat convoité, pour peu que tu sois une « gentille fille » avec lui. C'était ta première proposition « canapé » mais pas la dernière, ça l'homme te l'a assuré. C'est ainsi que les stars sont créés, que les jolies filles sont triées, ne laissant que les plus ambitieuses, les plus acharnées, pour briller de mille feux.

Ce jour là, il y a six mois en réalité, tu as été catégorisé comme n'étant pas assez avide. De succès, de reconnaissance, de tout ce que le monde peut avoir à t'offrir. Pour réussir, il faut savoir ouvrir la bouche toute grande, puis la fermer. Ne pas le répéter. C'est ainsi partout, qu'il a dit. Ça te fait peur, Amélie. Parce que tu ne veux pas de ce monde, celui dans lequel une femme ne peut réussir que parce qu'elle écarte les cuisses - pas si c'est sans qu'on lui décore l'annuaire d'un gros caillou. Il n'y a que le mariage - toutes les bourgeoises le savent - qui puisse exiger pareil échange de ta part. Tu ne réalise pas encore à quel point tu te fourvoies, mais jamais tu ne t'abaisseras à ce genre de pratique. Alors, en effet, tu es nerveuse aujourd'hui. Parce que tu es pratiquement certaine que ton agent s'apprête à t'annoncer, une fois de plus, que tu n'as malheureusement pas le contrat. Que tu n'apparaitra pas dans le magazine « sortilège », pire encore, que Lacroix ne veut pas de toi dans son défilé.

Peut-être que tu devrais cesser de rêver, d'une grande carrière sous les feux de la rampe, de ton minois sur les affiches et du louvoiement de ton corps sur la rampe des défilés. Peut-être que ton avenir se trouve auprès de ton père, dans la boutique familial, à charmer les clients, plutôt que le reste du monde sorcier. Mais ta mère refuse d'abandonner et c'est elle qui te pousse dans le bureau de ton agent, lorsque la porte s'ouvre. Qu'elle vous avale tout rond. Et si tu croyais t'enfoncer dans le ventre du monstre, tu avais tort Amélie. C'est ta mère qui avait raison, ses bras s'enroulant aussitôt autour de toi. Tu ne comprends pas tout, la faute à la surprise : tu vas défiler pour Lacroix. Mais tout le monde sourit et tu finis par les imiter, puis tu pousses un cri pour enfoncer ton visage dans le cou de ta mère. Devant toi, ton agent continue d'expliquer la situation - son plan de match : « Une fois que tu auras défilé, Amélie, les offres vont commencer à pleuvoir. Je ne m'inquiète absolument pas ! C'est pile ce qui te manquait : une vitrine. Une fois qu'ils t'auront vu, ils voudront tous faire de toi, leur muse. » Et c'est actuellement tout ce que tu souhaites, être une muse.

Quelques heures plus tard - et plusieurs robes supplémentaires dans ta garde robe - c'est à Amélia que tu fais le récit de ton après midi. Amélia, si raisonnable, si brillante. Celle qui alterne entre son stage au sénat et ses études avancées - celles que tu ne feras jamais, quand bien même papa c'est montré déçu de la chose. Amélia qui sourit doucement, mais avec inquiétude, alors qu'elle te caresse les cheveux - son moyen, pour tenter de t'apaiser. Que tu cesses de gigoter sur son lit, petite fille trop excitée. Par ses nouvelles robes, évidemment, mais encore plus par son nouveau contrat. Un autre projet de vie - quand bien même ta jumelle te répète qu'une famille ou une maison sont de réels projet. Pas un défilé. Ton travail n'en étant pas réellement un à ses yeux, seulement un caprice d'enfant. Une phase. Elle t'imagine probablement prendre la place de papa, dans quelques années. Parce qu'elle ne le fera pas, ça tu le sais. « Mmn et peut-être que ça attirera de nouveau client à la boutique, aussi... » parce que ta frimousse attire toute une panoplie de nouveau client, selon ton père. Et déjà une moue gagne tes lèvres, ce qui arrache un sourire à ta soeur. « Je te taquine, Mélie, tu sais bien. Je suis certaine que tu auras un succès fou et que tu finiras par te noyer dans la mer de robe que tu déverses dans ta garde-robe. » C'est tout ce qu'il faut pour que tu glousses et lui écrase un coussin sur le visage. « Ce serait une fin, tout à fait respectable ! » Pour toi, du moins.

Part IV - FLORAISON:
“he’s bright and alluring and his eyes hold the weights of the world. he’s burning. he makes you feel like you’re dying. just seeing him hurts.”

Tes pouces de chaque côté du nombril d'Anselme, tu te cambres lentement, tout en enfonçant tes doigts dans sa chair. Celle qui ondule sous toi, sous ton poids et le mouvement langoureux de tes reins. Il y a quelques mois que tu joues à ce petit jeu en sa compagnie, que tu le courtises. Pas seulement en battant des cils, non vous avez dépassé ce stade il y a déjà longtemps. Non, c'est avec tout ton être que tu le harponnes. Ton sourire, celui qui disparais alors que tu miaules, sous l'instance de son propre corps. De ses envies. De son désir, celui qui n'a d'égal que le tien - et encore, il te semble que tu le veux bien davantage encore. C'est dans pareille moment que tu oublies Amélia et ce qui aurait du être. Que tu cesses de culpabiliser, d'avoir été la plus gourmande des jumelles Rosier. Celle ayant enroulé ses doigts au bras du futur Sénateur Delacour.

Anselme n'était pas l'un de tes projets, il était à peine une suggestion dans ceux de ta mère. Un « peut-être » qui c'est rapidement transformé en une certitude, dès qu'Amélia le lui aura présenté, lors d'une soirée. Maman l'a aussitôt imaginé aux côtés de ta jumelle, t'as même chuchoté combien ta soeur serait belle, une fois grosse de petit génie à naitre. Peut-être que ton double ce serait même montré obéissante, si tu n'avais pas été présente. Si tu avais su détacher ton regard du beau brun ténébreux. Peut-être aurais-tu, alors, remarqué les joues roses d'Amélia, lorsque ta mère l'a encouragé à danser avec lui. Mais tu étais trop occupée Amélie, à vouloir. Le ventre toujours creux. Trop occupée à convoiter. Ton sourire pour arme, le tranchant délicatement glissé sous son nez. Puis, il y eut l'éclat subtil du sien, tout aussi dangereux - plus encore, oui.

Ce n'est pas en compagnie d'Amélia qu'Anselme aura dansé, encore et encore, ce soir là. C'est toi, qui c'est glissé, une valse après l'autre, dans le creux de ses bras. Toi qui aura exigé son attention et sa compagnie, qu'importe que ton père t'ait soufflé tout bas qu'il le trouvait trop âgé pour toi. Pas pour Amélia, évidemment, mais pour toi. Douce Amélie et ses caprices de petite fille, ses impulsions quotidiennes et son incapacité à rester sérieuse plus de quelques minutes. Et pourtant, si le génie de ta jumelle devait séduire Anselme, l'homme ne t'aurait pas tant admiré. Il ne t'aurais pas tant souris, amusé par ton enthousiasme ou le battement adorable de tes cils. Il ne t'aurais pas embrassé la joue avec tant de douceur, n'aurait pas effleuré le coin de tes lèvres, en se reculant. Il ne t'aurait pas invité à le revoir, bientôt.

Il t'arrive d'avoir conscience d'avoir évincé ta soeur, sans lui demander son avis. De croire que peut-être, oui, Anselme se trouvait déjà dans son jardin secret. Dans ses envies coupables, dans ses désirs que l'on couve, tard le soir - seule au lit. Seulement, comme ta mère aime le répéter, si Delacour est véritablement intéressé par toi, il ne ressentait probablement pas la même chose pour ta jumelle. Vous êtes trop différentes, tu le sais bien. Et voilà qui suffit largement pour t'angoisser, non pas parce que tu aurais cédé trop vite à ses avances - en réalité vous avez mis des mois à mieux vous connaitre et à vous apprivoiser. Mais parce que tu ne veux pas remplacer Amélia, être l'alternative. Tu sais qu'elle n'est pas toujours facile - alors que toi, tu t'acharnes à ne pas l'être. Puis, il y a cet écart d'âge entre vous, le sérieux d'Anselme et ses ambitions d'adulte. Il t'arrive - souvent en réalité - de t'inquiéter qu'il ne se débarrasse de toi, lassé de tes jeux d'enfant. Alors tu le courtise encore. Et encore.

Ce qui explique que depuis déjà trois ans, il t'offre des présents - le pendentif niché entre tes seins, ta seule parure actuelle, étant de lui. Que tu le visites presque quotidiennement depuis deux ans, sans te presser pour quitter les lieux. Il n'est pas encore tout à fait à toi. Tu le sais même volage, Amélie. Le corps parfois marqué par ces autres qui papillonnent autour de lui. Mais tu ne le lui reproche pas, quand bien même ta mère est d'avis que tu devrais réclamer une bague. Qu'il est temps. Non, toi tu lui griffes plutôt l'estomac, comme le petit chat que tu es. Un sourire aux lèvres, avant qu'il ne te renverse sur son lit et qu'il te rappelle lequel de vous deux mène la danse. Et tu cesses de réfléchir alors qu'il t'offre la fin du monde, qu'il te prend tout ce que tu es. Qu'il éclipse tous les autres, des histoires sans lendemain - parfois de simple écart pour le provoquer. Perpétuellement en quête de son attention. De son affection. Tes tests à toi, parfois pour t'assurer qu'il t'observe toujours, d'autre pour savoir s'il est toujours ta priorité. Et alors que tu t'étires sur son lit, son nom sur la langue, tu sais.

Qu'un jour, tu l'épouseras. Et si Anselme ne te voit que comme l'une de ses nombreuses poupées, être sa favorite ne suffira pas éternellement. Qu'un jour, tu voudras davantage de sa part qu'être entretenue. Et s'il lui faut des héritiers, c'est à toi que doit revenir la tâche de les porter. Il faudra peut-être le convaincre, mais n'est-ce pas déjà ce que tu fais depuis trois ans ? Peut-être. Anselme n'était pas l'un de tes projets, mais maintenant allongée contre lui, le corps repu et baigné par sa chaleur, tu ne peux pas nier qu'il est dorénavant l'un de tes objectifs finaux.
Stephy
Stephy
charming anti-PRINCE

Nombre de messages : 906
Date d'inscription : 30/05/2007

http://www.folio-graphiques.fr/comptes/Chewy/index.php

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum