Amélie [M]

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Message  Stephy Mar 9 Avr - 19:41



this suicide, this martyrdom, this love
how does it feel to draw your breath from another person’s mouth? how does it feel to have none of your own? your heart fitting the curve of his fingers instead of your ribs, watching yourself burn from the inside out to kneel down, and calmly offer your throat for the slaughter.
⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅ ⟐ ⋅
Debout contre la porte, tu arques doucement le dos. Petite rose en pleine fleuraison, les lèvres, comme des pétales, entrouvertes. L’attente, jusque dans le creux de ton ventre. La faute aux bras qu’il affiche – honteusement, d’ailleurs – devant toi. La faute à sa lèvre, qu’il mordille avec appétit – le tien, dans les talons. Vilain Anselme, oui. Ce qui explique le petit sourire qui éclos presque sur tes lèvres – tes talents de poupée, d’actrice en somme, te retenant de justesse. De glisser hors de ton rôle : Amélia. La sage. La raisonnable. Celle qu’il ne salut pas – parce qu’il sait. Que tu n’es pas elle. La faute à l’emballage, Amélia ne soignant pas suffisamment son apparence. Fut une époque, il y a deux ans environ, où tu croyais qu’il s’agissait d’autre chose. Une certaine reconnaissance profonde, de l’autre. Un lien invisible – le fil rouge vous reliant, tous les deux. Seulement, ton corps t’a simplement trahis. Ce n’est pas que tu sois plus belle qu’Amélia, aucunement même. Mais vous n’avez pas la même posture, pas le même goût en matière de vêtement – ou budget, tien. Là où ta sœur s’apprête par nécessité, toi tu y mets du coeur, la même passion qu’elle déverse plutôt dans son organisation et sa mémoire du contenu de chacun des dossiers, ayant un jour touché ses mains.

De fait, tu n’aurais pas dû parler dossier – même si c’est ce que ferais Amélia, bien entendu. Tu n’en connais pas un seul. Tu ne comprends pas grand-chose au travail d’Anselme, ni à ses allégeances. Tu préfères le laisser aller, décider. Il n’a pas besoin que tu le materne ou le surveille, tu ne joues pas à la mère avec lui – au contraire, même. « Et qu’avez-vous donc à me dire sur ce dernier dossier Mademoiselle, y aurait-il des éléments qui ont échappés à mon attention ? » Il se moque, évidemment, gentiment de toi et pour toute réponse, tu lui offres une adorable moue. Comme déçue d’avoir été découverte – comme s’il y avait un jour cru, oui. Tu croises lentement les bras, poussant doucement ta poitrine vers le haut – savoir bouder et rester appétissante, voilà un art qui se perd. Heureusement, toi tu le cultive. Tu en récoltes même les fruits, alors qu’il te caresse du regard. Mieux, qu’il t’invite à approcher. « Approche donc… Tu es si loin que tu ne m’éblouis pas assez. » Tu abandonnes ta moue, comme d’un vêtement superflus – disons, une culotte, voilà. Un sourire le remplace aussitôt et tu louvoies doucement jusqu’à lui. « Mais, c’est pour mieux vous plaire, Mr. Delacour... » que tu ronronnes, adorable chaton.

Un ronron qui s’expose dans un son appréciateur, lorsqu’il enroule une main autour de ta taille. Qu’il te marque, de sa chaleur, de son parfum, mais surtout, d’un baiser. Tu fermes même sagement les yeux, petite fleur réchauffée par les doux rayons du soleil. Anselme pour astre. « Ôtes moi d’un doute, ce dernier dossier ne serait-il pas l’emplacement exact de la clé de mon coffre, je crains l’avoir perdue ce matin, peut-être pourrais-tu m’aider à la trouver n’est-ce pas ? » Cette fois, tu ris sans hésitation, tes mains se refermant contre sa chemise. Contre son torse, les battements de son coeur, dissimulé sous les plis. Celui qui, un jour peut-être, chantera ton nom. Puis, docile petite fille, tu redresses le bout du nez pour lui sourire d’un air sucré. « Perdue? Allons, je ne vais jamais loin sans elle... » tu n’oserais pas la perdre. Mais il est vrai qu’il est toujours amusant de le laisser la chercher. Sur toi. Qui sait où tu l’as dissimulé cette fois, hein… voilà qui suffit à ce que tu te mordilles les lèvres, les doigts s’enfonçant plus fort dans les plis de son vêtement.

Seulement, Anselme te relance déjà – presque véritablement inquiet : « Par Merlin tout puissant Amélie, certifie-moi que tu n’as pas acheté une maison dans le sud de la France, j’ai horreur de cet endroit. » Mais l’est-il réellement, inquiet? Tu bats des cils, l’innocence personnifié, tendre enfant à aimer – à qui tout offrir, des encore sur le bout de la langue. Celle qui glisse sur tes lèvres, alors que tu glisses un masque de regret sur ton joli minois. « Je… mais tu ne m’avais jamais dit ça et la maison était si coquette, Selme... » une moue tremble même délicatement sur tes lèvres. Il n’a toutefois pas le temps de faire autre chose, que de te dévisager avec ce savant mélange – très sexy, d’ailleurs – de frustration et d’incrédulité, que tu souris.  « Allons, Anselme, ta maison me suffit largement... » que tu ronronnes de nouveau. Il y a bien plus important, oui. Plus petit et plus scintillant, le tout orné de plusieurs pierre précieuse. Avant de songer à t’enfoncer dans une nouvelle demeure, il a tout intérêt à te fiancer, oui – ne serait-ce que pour empêcher ta mère de commettre un quelconque meurtre. À moins que ce ne soit ta réputation que l’on assassine.

Vous n’y êtes toutefois pas encore et tu t’approches encore un peu. Pour te pelotonner contre lui. Tes mains glissent encore, plus bas, contre les boutons. Ceux sur lesquels tu tires gentiment. Curieuse. Gourmande. En manque d’attention – d’affection. « Mais tu peux tout de même me parler de tes achats, ce dernier dossier peut bien attendre, tu es bien plus importante qu’une simple feuille de parchemin n’est-ce pas ? » Ça y est, tu ronronnes pour de bon. Selme, comme du petit lait. À boire. Duquel te gorger. « Mmnn… j’aime le croire, moui. » Tu te fais mignonne, récupérant ses lèvres, insistant pour recevoir un second baiser. Plus tendre, si possible. Puis, c’est contre son cou que tu enfonces doucement ton visage. Câline. « Mais je me disais que… comme tu as terminé… je pourrais peut-être, te montrer, au lieu de, tu sais… te raconter? » que tu murmures contre la chaleur de son cou. Celui que tu embrasses tendrement. Que tu mordilles, déformation professionnelle de chaton.

Quelques machouillement supplémentaire et tu recules, tes mains peinant à le relâcher. Seulement, il le faut bien. Oh, un baiser s’égare bien contre sa bouche, mais tes pieds insistent : tu recules. Deux pas, puis trois. Déjà, il y a tes doigts qui glissent contre tes hanches, puis tes cuisses. Tu inclines la tête sur le côté, petit animal joueur, curieux même – de sa réaction, de son degré de réceptivité. Tes mains se referment sur l’ourlet soyeux de ta robe, cette dernière ne te moulant que jusqu’aux hanches, avant de flotter adorablement sur tes cuisses. Celles que tu lui dévoiles lentement, ta main droite remontant en compagnie du tissu. Qu’il voit tes nouveaux bas. Les jaretelles assorties, savant mélange de noir et de rouge. Son mystère et ta passion. Celle qui te pousse à te mordiller les lèvres, alors que tu pivotes. Que tu lui offres le côté droit de ton corps, la robe remontant encore et encore, ta fesse pour offrande, la dentelle rouge bordant le haut de ta hanche, pour appel. « Vous aimez, monsieur le sénateur…? » que tu minaudes, un sourire coquin, comme une cerise sur le gâteau que tu deviens. Et voilà que tu achève ta rotation, pour retrousser tout le bas de ta robe et te dandiner. Un peu. Qu’il voit combien la dentelle rouge met en valeur ton postérieur – une autre de ses nombreuses possessions, après tout. Et toi, tu l’observes par-dessus ton épaule. « Alors… j’aurais mieux fait de prendre la maison, tu crois? » que tu murmures dans un sourire. Parce qu’en plus d’être mignonne, tu sais être drôle, Amélie. Ou pas.
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