Jade [DJ]

Yaling Jade Pan
feat. Chou Tzu-yu

Nom: Pan, de tissu, de vêtement. Là d'où vient ta famille, vous n'étiez pourtant pas les Pan mais bien les Hsu. Un nom imprononçable pour votre terre d'accueil. Alors vous avez changé, vous vous êtes adapté. Prénom de naissance: Yaling, la chine sous la peau. Qui signifie « tintement de jade » et qui aura inspiré ton second prénom. Français, lui. La suite logique. Prénom d'usage: Jade, aussi précieuse que tenace. Parce que tu es la seule fille que ta mère ait jamais eu. Parce qu'elle ne t'espérais plus – pas. Jade, pour prénom d'adoption, l'évolution de Yaling. Généalogie: Quatrième enfant (et unique fille) de Jun Hsu (père) et Mei Lin (mère), elle se compte donc trois frères ainés : Kai(26ans), Huan(22ans) et Jingyi(19ans). Les Pan font ainsi pignon sur rue, au coeur de Paris « Le Pan de tissu », où ils confectionnent ou reprisent les vêtements. Mais plus que leur boutique de couture, la maison Hsu compte aussi le grand-père Rong Hsu, ainsi que la soeur du maitre des lieux. Ainsi, on y trouve aussi la tante Juan, veuve depuis quelques années, et son unique fils : Ming(21ans). Aussi bien dire que l'espace manque et que Jade doit partager sa chambre avec sa tante... ô joie. Nationalité: Chinoise comme tes parents, mais tout autant française, puisque toi, tu es née ici. L'accent qui se perd dans la douceur des mots français, la langue qui prend un drôle d'angle quand tu rejoins les tiens. Il n'y a qu'au coeur de votre petite boutique, devant un bol de riz, que vous parlez encore mandarin, ta famille et toi. Lieu et date de naissance: 23 novembre 1954, Paris, la ville lumière. Et toi, petit bout de chandelle, tu t'acharnes à ne pas seulement luire mais bien à scintiller. Tu rêves de produire des feux d'artifices. Statut: Modeste depuis la boutique de tes parents aux semelles - trop usées - de tes chaussures. Un état financier qui te rosis les joues, la honte comme une maladie. Non, tu préfère éviter le sujet et vanter les talents de couturière de ta mère ou la beauté des broderies de ton père. Votre presque pauvreté, comme un secret à dissimuler derrière le talent coulant dans vos doigts. Célibataire le temps de quelques battements de cil, de sourire mielleux, avant d'être conquise. Mais jamais réellement possédée ou réservée. Non pas que tu aies un coeur d'artichaut - quoi que si on y met le prix, ou quelques titres avec pour écho des écus bien sonnant... - mais par priorité. Là où la plupart de tes camarades de classe cherche un prince charmant, toi tu cherches l'héritier quelconque d'une famille fortunée. Qu'importe les titres, tant qu'il possède une grosse bourse, bien remplie. De fait, tu as déjà eu quelques petits amis, mais jamais rien de bien sérieux - ils n'étaient pas assez riche. Cependant, tu refuses de t'acoquiner avec les pauvres - tant pis si c'est hypocrite. Nature du sang: Née moldu et unique sorcière de ta lignée. Tu ne sais pas trop comment, ni pourquoi. Ça ne t'intéresse pas non plus. Etudes: 3ème année de l'IDEAL, option en médecine magique. Tu n'es d'ailleurs pas une très bonne élève, la faute à ton incapacité à te concentrer longuement - ou à t'empêcher de griffonner des robes dans les marges. Tu rêvasses beaucoup trop en classe, t'intéresse davantage aux autres étudiants t'entourant. Quant à l'option de médecine magique, tu sais très bien que tu ne feras pas médecine - tu pourrais tuer des gens. Mais tu aimes bien les animaux et tu voulais avoir cours avec eux. Sans te douter qu'il ne s'agit pas là de bichon à câliner ou de joli chaton à embrasser - la rentrée scolaire va faire mal. Baguette magique: 23cm, cornouiller, poil de moustache de Troll. Une baguette tout à fait banale, si ce n'est qu'elle aime te jouer des tours - ce qui te permet, toutefois, de la blâmer de tous les sorts ou enchantements que tu rates. Farceuse mais fabuleuse, elle émet un « spling » tout à fait charmant - agaçant, dirons certaines mauvaises langues, mais pas la tienne, que nenni - à chacune de ses utilisations. Sa véritable force : son aisance en brushing et cheveux lustré, ainsi que sa dextérité pour remettre du blush et un soupçon de rose sur tes lèvres. De fait, elle est parfaitement utile et tu ne t'en passerais pas, nom d'un spling !




► Quelle est votre opinion sur la restauration de la Monarchie Sorcière ?
Comme le dit si souvent Opale, si des titres de noblesses ont été distribués, ce n'est certainement pas pour servir de pot aux fleurs. Enfin, elle le dit beaucoup plus joliment, mais l'idée est la même. Tu as été convaincu - le cerveau savonné même que - que le retour de la monarchie était tout à fait convenable. Tu es donc bien d'accord, à quoi bon offrir des bonbons si personne ne peut les sucer ? Opale à tout à fait le droit de sucer ! Euh, de déguster... ?
Et quand elle réfléchit plus de deux minutes - un record, évidemment - Jade s'y perd. En réalité, outre calquer les opinions de son idole, la petite Pan n'a rien compris. Sinon que le roi est tout à fait charmant - à comprendre qu'il est très riche et ÇA, elle l'a compris ! Et que si jamais la reine devait venir à disparaitre - à chacun ses fantasmes vous savez - Jade espère bien qu'Opale saura la présenter au monarque.

► La Mise en Objet des Djinns a donné lieu à un virulent débat centré autour des notions d'esclavagisme, de liberté, de droit des créatures ou encore de la protection magique. Que pensez-vous à ce propos ?
C'est Opale, la première, qui t'a fait la remarque qu'un djinn n'était pas réellement utile. Sinon pour satisfaire des pré-requis scolaire. Vous pouvez très bien vous débrouiller sans eux ! Surtout Opale, évidemment. Toi, tu peines un peu, avec ou sans djinn d'ailleurs - ce que Opale aura souligné aussi. Elle a évidemment raison - comme toujours.
En réalité, Jade à encore beaucoup de peine à intégrer l'idée de la mise en objet. Il n'y a donc rien d'étonnant à ce que de temps à autre, un camarade la surprenne en train de se préparer son pentacle, afin d'appeler Jinmu à elle. Un fait qui exaspère tout autant les sorciers que son djinn.

► Pouvez-vous envisager que le sang puisse un jour devenir plus important que le rang sur le sol français ?
Opale t'as assuré qu'il n'y avait pas de crainte à avoir. Que les Beziade était tout aussi noble que magique, ce qui te rassure. Pour elle.
Dire que Jade ne comprend pas l'enjeu en question, est un doux euphémisme. En vérité, la jeune fille ne comprend pas même ce qui se passe chez les anglais. Elle a bien tenté de poser la question, mais à chaque fois, tout le monde éclate de rire ou lui tapote le bras ou, pire, complimente son humour français. Mais vraiment, elle ne comprend pas. Elle ne voit pas que si le pire devait arriver, elle serait à risque. Elle compte probablement - assurément, oui - trop sur Opale, pour la défendre. Pour lui apprendre. De toute manière, elle ferait une esclave très heureuse chez les Beziade.






๑ ★ ๑  Matérialiste, Jade aime le beau, le brillant. Le coûteux. Oh, ce n'est pas avec le maigre revenu de sa famille - et des nombreuses bouches masculines y dévorant tout - qu'elle peut s'offrir quoi que ce soit. Mais c'est pour ça que les garçons existent ! Et pour ça, du moins en partie, qu'elle est une bonne amie à Opale - il n'y a pas de honte à recycler les restes d'une jeune femme telle qu'Opale !

๑ ★ ๑  Superficielle, la jeune fille à tendance à se fier à ses yeux - la faute à son amour pour le beau, que voulez-vous. Ce qui explique sa coquetterie et son incapacité à laisser ce rebeller, ne serait-ce qu'une seule mèche de ses cheveux. Non, Jade admire les belles personnes, encore davantage celles qui ont de l'argent - à chacun ses priorités. De fait, se voulant coquette, elle est toujours bien habillée / coiffée / maquillée. C'est ce qui l'a probablement sauvée de tomber dans des penchants moins respectable (mais à la mode semble-t-il) que d'autres jeunes filles aiment entretenir. Pas d'escalade dans les arbres pour elle, ce serait terrible pour sa crinière et sa jupe ! Encore moins de course folle dans les corridors, elle finirait en sueur, eww ! Non, Jade à bien des défauts, mais elle est toujours bien mise. Si ce n'est « à croquer » pour ceux aux poches lourdes d'écus.

๑ ★ ๑  Mignonne, à défaut de mieux, Jade manipule allègrement grâce à sa bouille. La faute à sa moue, absolument craquante pour peu qu'elle y mette l'effort et aux battements interminables de ses cils. Elle n'a d'ailleurs aucune vergogne à les utiliser sur tout le monde, pour tout et rien. Dans une panoplie de geste et expression qu'elle a longuement étudié et perfectionne perpétuellement. Elle pleure sur demande et rosis en un battement de cil - c'est en observant Perle qu'elle à tout apprise, mais ça, hors de question de l'avouer à Opale ! Toutefois paresseuse, pour ne pas dire princesse / douillette, elle se sert non seulement de son joli minois, mais aussi de sa frêle constitution pour ne pas mener à bien nombre de tâche. Jade cherche ainsi toujours quelqu'un pour voir en elle la demoiselle en détresse. C'est qu'elle aime beaucoup être secouru / avoir un peu plus d'attention.

๑ ★ ๑  Lunatique, parfois tout simplement éparpillée, elle s'égare d'un rien et peine à se concentrer. S'égarant d'un rien, inattentive alors que la vie défile autour d'elle. Ce qui explique ses notes médiocres, en classe. Ou son talent, limité, en magie. Puisqu'il est bien connu, Jade préfère griffonner des robes, répéter ou inventer des ragots, remettre de l'ordre dans sa coiffure et rappeler aux autres combien Opale leur est supérieur, que d'étudier.

๑ ★ ๑  Candide, elle à tendance à croire facilement les gens. Il suffit d'insister un peu et elle avale - un peu - n'importe quoi. Elle se veut tout aussi facile à impressionner, qu'à effrayer. Parfois même, à séduire, quand bien le flirt est l'un des rares jeux dont elle comprend majoritairement les règles et étiquettes. (Évidemment, vous l'avez compris, elle ne démontre de réel intérêt à long terme, que si le sexe opposé vaut son pesant d'écu.) Du reste, elle à la fâcheuse habitude de se mettre les pieds - jusqu'aux genoux, oui - dans les plats. Parce qu'elle parle trop. Parce qu'elle ne réfléchit pas toujours, avant d'ouvrir la bouche.

๑ ★ ๑  Volatile, elle n'est véritablement fidèle qu'à Opale, qui tient le rôle d'idole pour la jeune fille. De l'admiration scintillant dans ses petits yeux bridés. Un exemple à suivre : belle, riche, respectable et doté d'un bon goût exemplaire. Du reste, Jade va et vient, parfois amicale, d'autre mesquine. L'humeur aussi changeante que les rubans ornant sa jolie crinière, celle dont elle change parfois même la teinte.

๑ ★ ๑  Plutôt influençable, Jade aime qu'on lui tienne la main et qu'on la guide, à défaut de quoi, elle a tendance à devenir anxieuse. C'est qu'elle peine à faire des choix - elle a conscience d'être très souvent paumée, voyez-vous. De fait, elle a tendance à demander l'avis des autres - à comprendre, d'Opale - avant d'oser avancer / s'exécuter. On la dit toutefois obéissante et docile, pour peu qu'on - Opale, quoi - lui souffle clairement les directives qu'elle doit suivre. Elle aime faire plaisir - à Opale, surtout, mais le reste de la noblesse se trouve en dessous - et sait se montrer utile. (Évidemment, il faut comprendre ici, qu'Opale décide si Jade peut / veut / doit se montrer utile, pour les autres.) Pareille à ces chiens savants, elle sait donner la patte et n'oserait jamais manger les petits fours oubliés de sa maitresse ! Cependant, ne comptez pas sur elle pour porter un quelconque objet, elle préfère trouver une autre domestique en devenir pour le faire.

๑ ★ ๑  Bien que Jade soit d'une douceur et d'une spontanéité tout à fait charmante, elle n'en reste pas moins très calculatrice - et ce, malgré son apparence innocente. Intéressée et opportuniste, elle sait flairé ce qui peut améliorer sa qualité de vie. C'est que mademoiselle ne perd pas de vu ses objectifs : être gâtée - jusqu'à la moelle si possible. Elle aime bien davantage qu'on la couvre de présent que de compliment. Elle a besoin d'être financé, pour ne pas dire « entretenue. » Évidemment, elle est encore trop jeune pour être affublé du titre de « croqueuse de diamant », mais ça ne saurait tarder. Elle sait ce qu'elle désire et tout autant, ce qu'elle vaut. (Alors, les rendez-vous galant dans les jardins où on lui lit des poèmes au sujet de sa douceur, très peu pour elle. Offrez lui AU MOINS un truc qui scintille et pas du fait maison, hein... sauf si l'autre est fils de joaillier.)

๑ ★ ๑  Jade aime glousser, rire, sourire. Elle est terriblement expressive. Vivante, pour ne pas dire, un peu turbulente. Elle s'ennuie facilement, ce qui la pousse à tresser les cheveux de l'une ou de l'autre - qu'elles le sachent ou pas. Mais elle est aussi très créative, la tête pleine de création à venir, des tenues qui n'attendent que son retour dans sa chambre, pour naitre. D'ailleurs, Jade aime créer ses propres vêtements, jupe et robe ayant sa préférence. Elle a un talent certain en couture et depuis l'année dernière, s'applique à améliorer ses broderies « ensorcelés », c'est-à-dire des papillons ou fleurs, qui remuent sur les tenues. (Quant à savoir si c'est joli ou pas, à chacun son avis.)

๑ ★ ๑  Jade sera la première à l'affirmer, mais sans être nécessairement stupide, elle n'est assurément pas doté d'un esprit très aiguisé. Beaucoup de choses lui échappe et elle peine - souvent - à voir un quelconque intérêt à tenter de comprendre. Ce qui explique que parfois, elle souffle des horreurs, sans le réaliser, sans prendre la pleine mesure de ce qu'elle affirme. En réalité, la seule chose dans laquelle elle est véritablement à l'affut et au goût du jour, c'est la mode. Sa passion. Sa motivation. (Elle aimerait bien suivre la bourse, mais ça aussi, c'est compliqué, quand bien même il est question d'argent...)

๑ ★ ๑  Il ne faut pas croire que ses racines asiatiques, pousse Jade auprès des autres étudiants possédant ses délicieux yeux en amande. Au contraire, la jeune fille préfère s'en écarter. De crainte qu'ils soient aussi pauvres que sa famille. Il est, bien entendu, hors de question qu'elle s'entiche d'un pauvre gus aussi pauvre que ses frères. Très peu pour elle ! De fait, c'est bien mignon les yeux bridés et elle n'a aucun souci à papoter quelques instants, avec eux. Le temps de pleurnicher sur leurs pauvres sorts d'enfant entassé dans des maisons de cartons. Mais sans plus. Non, vraiment, elle a mieux à faire.

๑ ★ ๑  Chez elle, la boutique familiale tient une place importante. En effet, toute la famille Pan doit prêter main forte à l'entreprise. Ainsi, c'est son père qui brode et répare, sa mère qui tient le rôle de couturière principale et sa tante, qui reçoit les clients derrières le comptoir. Même le grand-père, doit mettre la main à la pâte et on l'aperçoit souvent repasser les vêtements. Quant à ses frères et à son cousin, ils aident aussi, à repriser et à nettoyer, ils ont même commencé à faire des livraisons (l'ainé encourage d'ailleurs fortement ses parents à investir dans le pressing) - mais ils n'ont pas le talent de leur parent ou de Jade. Aussi bien dire qu'à chaque retour de la jeune fille, ils en profitent pour filer et lui refiler tout le travail.





Origines & Histoire : Jinmu, aussi appelé « la mère d'or » est une mère déesse issu de la mythologie chinoise (taoïste, plus précisément.) Bien que les récits la concernant change - tout comme ses versions, toutes plus sublime et grandiose, les unes que les autres - elles contiennent toutes certaines constantes : elle aurait résidé dans un palais de jade, entouré d'herbe d'immortalité et de pêche de longue vie. Elle aurait aidé quelques rois passés, à gagner des guerres. Elle aurait aussi changé (à la demande de certains sorciers, oui) des mortels, de forme. Tantôt bonne fée, elle s'est fait sorcière pour d'autre. Elle aura tout autant aidé que punis, prodiguant victoire et propageant les maladies.

De fait, Jinmu aime décrire son palais et la douceur des fruits qu'elle y cultivait. Des fruits faits sur mesure, pour ceux faisant appel à elle - aka ceux osant la déranger. Quant à savoir si ces pêches étaient bel et bien apte à donner de longue vie et pas plutôt à tuer, c'est un mystère qu'elle entretient. Il faut savoir que ses histoires changent perpétuellement et que Jade, bonne poire comme elle est, à tendance à tout gober. Aussi, a qui veut l'écouter, Jade raconte que Jinmu avait un harem de jeunes amants. De beaux jeunes hommes qu'elle aimait tartiner de pêche confite pour le petit déjeuner. Elle vous racontera aussi l'histoire des escarpins de jade de Jinmu et de ses robes, plus belles que le jour et plus chatoyantes que le firmament. Bref, Jade ne sait pas trop ce qui est vrai ou faux. Ça n'a aucune importance, tant que l'histoire est intéressante - Jinmu dévorant ou aimant ses jeunes esclaves, c'est du pareil au même.

Apparences : C'est sous les traits d'une belle jeune fille voilée, que Jinmu préfère faire son apparition. Elle aime prétendre que c'est dans un élan affectueux pour sa maitresse actuelle - ainsi que de ses petits amis - qu'elle le fait. Pour leur épargner la vision fabuleuse de sa beauté, qui aurait rendu fou, par le passé, plus d'un sorcier. Alors qu'en réalité, c'est simplement qu'elle n'a encore jamais pu voler le visage de qui que ce soit, qu'elle n'a jamais que servi les sorciers - secret qu'elle garde jalousement. Outre son voile, sous lequel on devine tout juste le bout d'un adorable nez rond et deux amandes pour ses yeux, le pli sensuel d'une bouche y remuant, Jinmu est vêtue d'un hanfu (costume traditionnel chinois) dont la couleur change au gré de ses humeurs.

Caractère & Comportement : Mielleuse et cajolante, Jinmu est une bien charmante manipulatrice. Elle aime l'attention des jeunes sorciers, aime même commenter l'apparence des étudiants de l'académie - au plus grand plaisir de Jade, qui aime bien lui demander son avis sur tout et rien. Hautaine sans en être pour autant détestable, elle pavane avec des airs de grande dame, mais n'hésite pas à se mêler aux petits sorciers qui pullulent au sein de Beaux Bâtons. Comme une courtisane de haut rang, bienveillante - sauf que non, ahem. Elle aime aussi se plaindre de la France, allant jusqu'à prétendre que la Chine lui manque - elle n'a d'ailleurs aucun intérêt pour les hommes blonds, qui lui arrache des petits sursauts d'horreur. Elle a toujours des conseils à suggérer, les meilleurs - pires, en réalité - étant réservé à Jade. En fait, Jinmu aime être admiré et adoré, mais elle aime surtout, de vous en faire baver.

Entente & Relation avec Jade : Jinmu prétend apprécier la compagnie de la jeune fille. D'ailleurs, avant la venue d'Opale dans la vie de la petite Pan, c'est elle qui guidait parfois Jade à travers les méandres de sa jeune existence. Elle qui l'a poussée dans des décisions stupides, à savoir bon nombre de conflit, quelques accidents et l'entretien de sa bêtise intellectuelle. Étant donné qu'en réalité, la candeur de la jeune sorcière l'exaspère au plus haut point, il n'est d'ailleurs pas rare de l'entendre soupirer de désespoir, sous son voile. Dire qu'elle commence à se lasser de la compagnie de sa jeune « maitresse » serait un doux euphémisme.

Quant à Jade, elle respecte énormément Jinmu, qu'elle priait d'ailleurs déjà depuis toute petite. Si elle a vaguement conscience que le djinn n'a pas que son bien-être à coeur, elle aime à croire que malgré les soupires de la créature, Jinmu l'aime bien. Qu'elle est son humaine « chouchou. » Bien entendu, elle n'a jamais osé sortir un orteil de ses pentacles passés, quand bien même la belle déesse lui aura offert plus d'une caresse, accolade ou baiser « magique » pour faire disparaitre bouton ou rougeur indésirable. Tsk, Jade n'est pas brillante, mais elle a un instinct de survie inné - c'est ce qui arrive aux gens ne possédant pas beaucoup de moyen, semble-t-il? Cependant, depuis la mise en objet, Jade à tendance à laisser Jinmu errer ici et là, sans lui prêter la même attention que jadis. Parce qu'il y a dorénavant Opale, pour lui tenir la main - sans risquer de la lui bouffer, elle. De fait, Jinmu se montre encore plus sirupeuse avec elle, tentant, de temps à autre, d'éloigner les deux jeunes filles - mais sans grand succès. Jade la soupçonne même d'être jalouse.

Première invocation : C'est avec son bout de parchemin en main, celui décoré de petites fleurs sur le pourtour, que Jade aura enfin sut prononcer clairement l'invocation. Nerveuse, elle aura sursauté dès que les lattes du plancher auront craqué, une masse apparaissant dans le pentacle face au sien. Jinmu, enfin présente. Masse informe, prenant peu à peu des allures de tissus. Une multitude de voile recouvrant un corps menu, des doigts crochus, tendus sous les pans opaques. Jade aura frémis, les mots s'emmêlant dans son esprit, avant d'être bégayé en direction de l'entité. Réclamant son attention et sa servitude. Le premier lui fut alors cédé sans plus attendre, mais le second fut presque négocié. Et si nous faisions un pacte, petite sorcière ? Je te cède mon pouvoir et toi, tu me laisses goûter le son de ton prénom ?

Fort heureusement pour Jade, elle n'était plus Yaling depuis tellement longtemps qu'elle ne songea pas même à son ancien prénom et souffla plutôt celui qu'elle préférait maintenant : Jade. Insuffisant. Décevant, pour la créature. Qui siffla. Qui entailla sa prison de tissu, un oeil noir se plaquant au trou. Laisse-moi respirer ton parfum de plus près et ma loyauté te sera toute entière. Et c'est ainsi que Jade lui lança tout naturellement un sachet de thé à la tête, dans un « sploch » aussi ridicule qu'humiliant pour le djinn. Qui déjà, se redressait, dans un chuintement de tissu. Seulement, la petite chinoise vomissait déjà ses explications partout sur la créature : des pochettes de thé parsemant ses valises et tiroir, il était plus simple pour Jinmu de prendre le sachet.

Finalement, le djinn n'eut pas d'autre choix que de s'incliner, Jade ayant terriblement besoin d'aller au petit coin - c'est qu'elle avait eu le plaisir de prendre le thé avec des copines, avant la séance d'invocation. Aussi, la petite chinoise s'empressa de terminer les formalités et promis à Jinmu de la rappeler prochainement. Une douce promesse pour le djinn, qui s'imaginait déjà de nouveau moyen de convaincre la jeune fille d'approcher, de faillir - de mourir. Si seulement Jade n'avait pas mise trois mois pour parvenir à la rappeler et qu'elle n'avait pas éclaté en larme - de soulagement aura-t-elle bégayé, le visage plein de morve - sous son apparition. De quoi dérangé les plans de Jinmu, qui depuis, peine à garder le plein contrôle de ses échanges avec la sorcière. L'appelant alors pour un oui et un non, lui demandant son avis sur la couleur pour le plus beau pyjama à enfiler pour la prochaine soirée pyjama ou encore, si elle devait ou pas embrasser Pierre - en couple avec Janine, une explication qui mit des heures à se conclure.

Pseudo: bat'phanie (nanananan) Age: encore 31 ans Où avez-vu connu DJ? J'y hante les corridors...   Autres comptes? La moitié du forum Yvon, Dominique, Benjamin, Elle, Richard & Narcisse. Une remarque ? LOGIQUEMENT, c'est la dernière... mais hey, je vais éviter de promettre des trucs impossible.    Un mot pour la fin ? Et si vous voyez ceux que j’aime un peu plus haut. Dites-leur que je n’ai plus de peine et que je les revois… et que je les revois bientôt.

Godhood is just like girlhood
half part celestial, half part divine

S'il est vrai que chaque famille à son manque, un creux dans lequel on se prend - plus souvent qu'autrement - le pied, chez les Pan ce fut toujours le manque d'argent. Non pas parce que la boutique ne fonctionnait pas, au contraire. Seulement, il aurait probablement fallu faire de meilleur choix, ne pas avoir tant d'enfants ou encore, ne pas accueillir plus de membre de la famille, sous leur toit. Il aurait peut-être dû embrasser le mode de vie européen, au lieu de s'attacher à leur racine parfumé au ginseng. Mais ce n'est pas ainsi que les Hse aurait fait, pas ainsi que ferait les Pan. Et si Jade en fut un jour mécontente, braillant pour posséder les mêmes fanfreluches que les petites rousses vivant au bout de la rue, ce ne fut que brièvement.

La maison des Pan, ainsi que leur petite boutique en réalité, ne fut jamais bien grande, pas avec ces neuf membres. Pourtant, elle déborde depuis toujours d'amour et de soutien. Plus qu'une multitude de bouche à nourrir, Mr.Pan aime la définir comme une maison pleine de main, pleine de coeur. Et celui de Jade y a toujours battu très fort. Au rythme des machines à coudre familial et de la petite radio de grand-père, leur crachant des airs français arrachant grimace et soupir au vieil homme - des fous rires pour la fournée de gamins aux yeux bridés. Quant aux règles de la maison, elles n'ont jamais changé : chacun doit y jouer le rôle d'un organe, s'y montrer utile. Ainsi, c'est à six ans que Jade eut sa première aiguille à tricoter entre les mains - sa tante pour enseignante, leur séance ayant lieu derrière le comptoir de la boutique.

Elle fut si douée, la petite fille au rire de clochette, qu'on la fit s'asseoir devant une machine à coudre dès ses huit ans. Sous haute supervision, son frère ainé Kai pratiquement scotché à l'arrière de sa chaise, elle fit ses débuts dans l'entreprise familiale. Si d'autres enfants auraient alors créés des robes à leur poupée, Jade appris plutôt à coudre pantalon et chemise, robe et veste. Des apprentissages partagés avec sa mère, son petit corps calé dans le creux d'un bras tendre. La voix de sa mère, tendre, dans le creux de son oreille. Et joue contre joue, Mrs.Pan lui appris ce dont elle aurait besoin. Pour bâtir ses rêves et se démarquer. Pour espérer pouvoir un jour leur offrir plus. À cette famille tissée serrée, quand bien la tante ronflait trop fort pour la pauvre enfant - dormant dans le lit voisin du sien.

Si la famille Pan fut témoin de quelques expériences étranges en compagnie de la cadette de la famille, ce ne fut jamais suffisamment important pour les inquiéter - ni les déranger. Il n'y avait tout simplement pas de temps à perdre, beaucoup trop de robe à tailler et de fils à broder. De fait, la lettre de Beaux Bâtons fut bel et bien une surprise pour la famille, ne sachant pas s'il devait se réjouir pour Jade ou s'inquiéter de son départ. Elle ne fut toutefois pas traité différemment, au contraire, sinon pour être chéris et serrer un peu plus fort avant son départ. Elle eut même droit à plusieurs robes - quand bien même Mr.Pan aura râlé qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'utiliser autant de précieux tissus - et quand elle fut déposée devant Saint-Louis, elle mêla ses larmes à celles de sa mère.

La peur de l'inconnu au ventre, Jade s'en fut toutefois à la rencontre de son destin et de la magie. On lui enfonça une baguette entre les doigts et elle gloussa, aussitôt que le bout de bois se mit à tinter. On la poussa dans un dortoir et elle se mit à piailler, en découvrant qu'elle n'aurait plus à partager sa chambre avec une femme ronflant comme un dragon. On la fit s'asseoir sur une chaise et elle plissa ses yeux - n'y voyant plus rien, évidemment - en tentant de comprendre comment de l'alcool pouvait être invoquée. (Qui aura eu l'idée première de faire venir à soi un gin ? Heh.) Puis, les autres s'amusèrent beaucoup de ses petits yeux bridés et elle pleura, jusqu'à s'en rougir les joues. Ils se moquèrent ensuite des petits oiseaux brodés sur son tablier et elle bouda des heures durant, avant de lancer des sorts maladroits. Enfin, elle fut surprise à se venger et elle fut bien punie, forcé de récurer les chaudrons du cuisinier. Alors, laissa Jade coudre dans son coin, sa petite machine à coudre émettant un ronron rassurant - familier. Ses camarades lui réclamèrent alors, peu à peu, de l'aide pour améliorer l'ourlet d'une jupe ou repriser une chaussette. Jade devint moins différente, moins désagréable à l'oeil et au coeur, elle et ses questions d'étourdies. Jade et ses propos maladroits - parfois blessants. Pour finir, ses enseignants lui apprirent la base de la magie, qu'il existait des titres de noblesse en France et que ces gens-là ne manquaient jamais d'argent - ni de quoi que ce soit.

Dès sa première année à Saint-Louis, Jade se mit à étoffer ses projets futurs. Elle qui rêvait de couture, l'entreprise familiale pulsant sous sa peau d'albâtre, y broda un compagnon riche. Peut-être pas un prince, ni même un duc ou un comte, mais assurément un bourgeois. Des projets arrachant des gloussements à son cousin et son frère Jingyi, des sornettes inquiétantes son père et son frère Huan.

Si Saint-Louis permis à la benjamine des Pan de s'épanouir et de faire nombre de bêtise - la plupart ayant pour blâme le talent limité de sa baguette, c'est son arrivée à Beaux Bâtons qui fut véritablement marquant. Non pas qu'elle y perdit son innocence - c'est qu'elle aura déjà abandonné ses rêves soyeux et illusion rose bonbon au coeur de Saint-Louis. Non, c'est là qu'elle fut ENFIN mise en contact avec la noblesse et bourgeoisie française. C'est que Jade en rêvait depuis déjà longtemps, des années à apprendre l'histoire sorcière française, à tracer les racines dorées des anoblis. Des gens importants. Dont celle qui devint bien rapidement une presque obsession pour elle : Opale de Béziade. D'une blondeur éblouissante et d'un port de tête royale, Jade ce serait presque prosterné à ses pieds - orné des plus jolies chaussures qu'elle eut jamais vu, bien entendu. Elle se contenta, toutefois, de s'enfoncer le nez - et le reste du corps, cela va de soi - dans un superbe colonne décorative. Le mal était pourtant déjà fait et Jade se mit à suivre Opale, d'abord des yeux et à distance d'elle, puis de plus en plus près. Jusqu'à se présenter à elle, pour lui rendre une quelconque babiole oubliée sur un banc - probablement consciemment, d'ailleurs.

Jade n'ayant rien à offrir, sinon sa dévotion toute entière et son adorable sourire, se mit à trotter dans l'ombre de la belle, mais incomprise, Opale. Lui soufflant, ici, un mot d'encouragement, alors qu'une autre étudiante venait de chuchoter quelques méchancetés à son sujet. Lui rendant, là, un mouchoir jeté, parce que trop abimée, mais maintenant améliorer par ses blanches mains. En fait, lors de l'année 69, Jade fut très très occupée. À admirer tous les étudiants bien nantis - étudiant leur arbre généalogique à la lueur de sa baguette, sous sa couette - mais aussi à suivre Opale. Une pierre précieuse, pas suffisamment appréciée, ni admirée. Un joyaux qu'on aurait trop rapidement rangé sur son socle, par crainte d'abimer les yeux des plus envieux - chuchotera Jade encore et encore.

Aussi, un beau jour, en revenant des vacances de Noël, Jade en eut assez. D'attendre. De vivre d'espoir et d'eau fraiche - mais aussi de bonbons offerts par d'autres étudiants, au détour d'un corridor où elle était assurément en train d'épier quelques membres riches du corps étudiant. Lorsqu'une camarade de classe eut l'indécence et le TRÈS mauvais goût de rapporter une rumeur fausse sur Opale, Jade se fit chevalier. Ses petits yeux bridés plissés et n'y voyant pratiquement pas, elle se mit à défendre, non pas la veuve et l'orphelin - franchement, que feraient-ils là hein ? Heh - mais bien la charmante et pétillante Opale. Rappelant à tous combien ils avaient tous de la chance de la côtoyer et de pouvoir admirer sa perfection, combien ils devraient tous tirer profit de sa présence, de l'exemple offert, plutôt que de l'envier. La jalousie, Jade le leur souffla gentiment, est un très vilain défaut. De fait, ce jour-là Jade ne se fit pas beaucoup d'amis, elle en perdit même quelques-unes - bon vent, oui ! - mais elle sut attirer l'attention d'Opale. Son affection, peut-être même.

C'est ainsi qu'elle se mit alors à noyer ses parents de lettre au sujet de la si charmante, si généreuse, si ambitieuse Opale, que depuis, il est interdit chez les Pan de souffler le nom de cette pierre. (Du moins jusqu'à ce que Jade revienne, un retour que ses frères se sont vus ravis, l'année suivante, de voir être retardé par une croisière sorcière, yay !)

Si la première année de Jade Pan, au sein de l'académie, ne fut pas de tout repos, la seconde fut plus douce. Pas nécessairement plus reposante - parce qu'après avoir appris les cercles sociaux de chacun des membres nobles du corps étudiants, elle se lança à l'attaque des autres, ceux sans titres mais propriétaire et héritier d'une pleine fortune. Mais plutôt que de voleter d'un groupe à l'autre, charmant petit papillon aimant épier et acceptant les bonbons d'un sourire - se gavant en observant parfois les groupes de jeune gens à l'aide de multiplette - elle se mit à trotter auprès d'Opale. Le dos bien droit et ses tenues du weekend, agencé aux siennes. Comme un accessoire de mode dernier cri - ou bien la petite soeur de Bijou, dont elle prend grand soin, d'ailleurs. Prête à la défendre à coup d'aiguille ou d'escarpin - ceux qu'Opale lui offre généreusement, dans un haussement suave et tendre d'épaule.

Et maintenant que la place de la petite Pan est bien stabilisé auprès de la belle Opale, il est temps de mettre de l'ordre dans leur existence. Soit de mettre plus d'éclat à la réputation - honteusement abimé par les plus mesquine, Jade vous l'assurera - de la mal-aimé de Béziade. De lui dénicher un fiancé digne de son titre - et de sa beauté, ça aussi, Jade le souligne - mais aussi, de trouver un compagnon à Jade. Oui, bon. Ce n'est pas parce que mademoiselle Pan à presque en permanence le nom de sa bienfaitrice aux lèvres, qu'elle ne songe pas à son propre avenir. Elle a donc commencé à flirter avec les jeunes gens aisés. Parfois sous les conseils et directives d'Opale, ÉVIDEMMENT. Parfois sans, quitte à se faire avoir et à miauler aux oreilles d'un faux duc - sur qui elle exercera alors sa vengeance. C'est que Jade à beau être un peu bête, elle sait très bien comment raté un sort sur la tronche d'un profiteur.

Malheureusement, sa seconde année à l'académie ne fut pas couronné de succès et Jade n'a toujours pas déniché le parfait(ement riche) petit ami. Mais elle ne perd pas espoir ! Ni pour elle, ni pour Opale - même Bijou finira bien par se farcir quelque chose de mignon, foi d'une petite Pan !