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love is always the most exquisite form of slaughter [coh]

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Message  Stephy Lun 20 Avr - 19:29

Lyov Dragan Azarov
Jeffrey Dean Morgan


1. mon nom dans les airs.
C'est sa mère qui aura fait de lui un "lion", choisissant Lyov pour prénom. Un souhait lancé au vent. Une exigence, aussi, à quelque part. Pour vivre au coeur du crime, il faut au moins ça : le coeur d'un lion, ou son prénom. Sa mère n'était pas poète, voyez-vous. Puis, comme pour annuler les sornettes soufflées par sa femme - car il ne fait pas bon avoir trop d'espoir lorsqu'on mène une existence incertaine - son père l'aura décoré d'un surnom ridicule : Dragan, soit le "précieux". Comme pour souligner les sottises d'une compagne cherchant à se convaincre de son rôle de mère. De son affection pour le rejeton. Celui qu'ils n'auront pourtant pas gardé - et par là il faut comprendre « aimé » - bien longtemps. Il n'aura pas même eu le temps d'apprendre le nom de ses géniteurs, qu'il en héritait d'un tout nouveau. Plus neuf. Plus droit. Plus sûr et chaleureux, aussi - surtout. Azarov, badge doré porté par un ami - c'est à dire, une autre victime de leur opportunisme légendaire.

2. mes cris sur la terre.
Il n'a jamais réellement sut la date précise de son premier cri et du début des souffrances parentales. Sinon qu'il est né en à Moscou, en novembre 1962. C'est son père d'adoption, un sourire perpétuel au coin de la bouche, qui lui aura offert une date : le 12. Un chiffre relié au premier jour où on aura réalisé que les parents avaient disparus sans Lyov. Le fameux jour où il est devenu, sans qu'on y réfléchisse plus de quelques heures d'ailleurs, un membre de la famille Azarov. Et si le sang coulant dans ses veines n'a jamais eu la même saveur que le leur, son père avait pour habitude de lui rappeler qu'il était tout aussi rouge et russe que le sien.

3. mes tourments ventriculaires.
Il a été marié, le coeur offert à une autre. Un peu naïf, trop jeune. Un peu con, surtout. Mari infidèle, mais pas moins aimant. Mari volage, doté d'un talent certain en excuse. Celles un peu poétiques, quand il rentrait trop tard. Quand il avait encore le goût d'une autre, sur les lèvres ou au bout du ventre. Quand il mêlait leurs parfums, l'amour et le désir. Sa femme n'en possédant véritablement qu'un, les putes se partageant l'autre. Peut-être que s'il l'avait aimé moins fort, il aurait su la posséder sans craindre de la briser. Et tout ça, toutes ses précautions, en vain. Il aura suffit d'une étincelle de vie, dans le creux de ses entrailles divines, pour lui arracher la sienne. Depuis, il est veuf. Trente-cinq années de veuvage et il n'est pas encore remis. Le deuil perpétuel dans l'âme, le ventre trop creux. Froid, même à travers ses élans passionnels - ceux qu'il ne peut ravaler, ceux qui débordent parfois. Marquant les chaire à coup de dent et de rein, du rouge et du violet pour tout remerciement. Seul, qu'il dit.

4. mes espoirs éphémères.
Fut une époque où Lyov étudiait, rêvait même de devenir soldat ou policier. De défendre le bien, de le protéger. Des belles ambitions, des suggestions surtout, de son père adoptif - de cet oncle au sang plus doux que le sien. Ça n'a évidemment jamais fonctionné. C'est donc dans les bars qu'il a échoué, Lyov le jeune. Le ventre trop vide, l'alcool pour remède. Le ventre trop dur, les femmes pour passion. L'Abyssal l'a accueillis avec bienveillance, les bras grand ouvert, les doigts lui arrachant son slip et tout le reste. Endetté, il a finit par y travailler. D'abord par nécessité, puis par plaisir, par intérêt. Dans sa jeunesse, il hantait les portes rouges, son visage pour heurtoir. Sa voix tonnant parfois, pour repousser et interdire. Mais sa véritable passion se promenait en dentelle et c'est pour devenir proxénète qu'il a abandonné le rouge, préférant pénétrer les portes - ainsi que bien d'autres choses - plutôt que de les garder. Pas aussi cruel que certain de ses collègues - merci à sa douce épouse n'ayant aucunement déformé l'attrait d'une femme à ses yeux - les filles furent dociles sous sa main. Sous ses ordres. Sous son corps, aussi. Lyov, le proxénète aimant tester sa propre marchandise : plaisir garantie, s'il a jouit, vous aussi. Puis il y eut la chute, la perte de sa douce et de son appétit. C'est l'ambition qui l'aura alors réchauffé. Rassuré. Il prend plus de fille, s'assure une collection plus variée, exotique si possible. L'argent s'accumule, sans plus personne pour qui le dépenser. Et enfin, il s'offre l'Abyssal, suite logique des choses. Récompense ultime pour son appétit le plus féroce : le pouvoir. Roi de la luxure, il est depuis dix ans déjà, Asmodée - propriétaire de l'Abyssal. Prosternez-vous donc.

5. mon cocon mortifère.
Obsessif - Charismatique - Acharné - Ambitieux - Sans scrupule - Fier - Méfiant - Travaillant - Impulsif - Passionné - Opportuniste - Intelligent - N'a pas peur de se salir les mains - Patient s'il le faut - Possède une colère froide - Confiant - Exigeant - Attentif - Contrôlant - Volontaire - Moral en dent de scie - Accessible - Redoutable - Excellent homme d'affaire - Possessif


6. la gangrène sanguinaire.
Draugr, la chaire en décomposition et la mort dans l'âme. Immortel, pour peu qu'ils s'abreuvent de la vie liquide des autres, ce sont ceux qui hantent la terre, la bouche carmine et la poitrine froide. Un trou béant s'y installant. Le vent y siffle et pour combler le vide, ils le remplissent de trésor. Des possessions de diverses natures, des babioles qui n'ont parfois de l'éclat que pour eux. Et pourtant, la plus grande des merveilles ne se tient pas dans le creux de leur paume tendu, ne pourrait même pas être glissé dans la cage thoracique dénué de palpitation. Non, ils ne recherchent jamais que le compagnon ultime : la moitié d'âme. Celle qui leur rappelle ce qu'ils ont jadis été : humain et faible. Et tant pis pour le passé dilué, tout fini par prendre l'eau.

7. l'existence secondaire.
Il n'y avait pas réellement réfléchi avant la maladie. Avant que le diagnostique tombe : SLA, maladie de Charcot. Rien à faire, qu'on lui a dit, sinon de ralentir la bête. Forcé de subir l'affaiblissement de ses muscles, Lyov à commencé par peiner à tenir ses stylos. Parkinson ? Non. Il aurait presque préféré. Puis c'est les fourchettes qui ont refusées de coopérer et c'en est suivis ses accès de rage. Les meubles, gauchement balancé au sol. L'Abyssal pour lieu de vie - la débauche c'est une question de quotidien, oui - c'est son personnel qui aura fait appel à Esfir. Qu'elle lui vienne en aide. Qu'elle lui parle, le calme et même, le lave. Qu'elle le nourrisse et l'habille. Si ça lui a presque plu au tout début, de la retrouver et de sentir ses mains le parcourir, ça n'aura pas duré. La frustration lui servant d'étau dans la gorge, c'est toutefois l'humiliation qui l'a asservi. La conquis, une chute au sol à la fois. Ses muscles s'atrophiant très - trop disait-il - vite. Quand il n'a plus sut sourire entièrement, il a repoussé Esfir. Il a menacé tous les autres, de crainte qu'ils osent la rappeler. La ramener. C'est là qu'il aura songé à s'enlever la vie, sans toutefois y mettre du sien : trop combattif pour se laisser crever, c'est vers une mort temporaire qu'il c'est plutôt élancé. Une mort brève, pour mieux renaître.

Il aura longtemps hésité, nombre de rituel chuchotant son prénom. Nombre de morts, toutes plus cruelles et pénibles, les unes que les autres, patientant. Pour faire de lui leur martyre. Mais non, il voyait trop loin, trop grand. Et c'est vers l'immortalité - ou presque - qu'il c'est tourné. Bien qu'en réalité, ce soit elle qui soit venu à lui. Mikaël visitant l'Abyssal pour réclamer des filles, puis son aide. Mikaël, le bel ange de la nuit, des promesses sur les lèvres et des cauchemars plein les yeux. Mikaël, voyant les faiblesses humaines se déchirer chez le malade - le mourant. Un second souffle, en échange d'une soeur, un échange plutôt simple. Presque normal. Sauf que la fille ne travaille pas pour Lyov - une première, dans ce genre de réclamation - et qu'il est forcé de mettre tout son cercle sociale en branle. Pour la retrouver et obtenir un cliché. Hors de question de tout avouer à Mikaël, pas quand lui n'est qu'un mortel. Pas quand il rêve de se libérer de son cocon humain qui défaille - trahison ultime.

Non, Lyov décide de ne s'offrir à personne. Pas de rituel élaboré pour appeler la douleur et un quelconque monstre à lui. C'est dans son propre ventre qu'il enfonce la lame, s'entêtant à l'y laisser. À se vider de son sang. Un suicide qu'il conclut de trois lettres. L'une d'elle, exigeant de son personnel son ultime dévotion et le respect de son souhait d'être seul quelques temps. L'autre réclamant l'aide de deux de ses proches, travail et plaisir se voulant floué, pour enterrer sa dépouille temporaire. Finalement, une lettre pour Mikaël, la photo de sa soeur dissimulé sous le pli. Pour la retrouver, le draugr sait ce qui lui reste à faire. Surtout, il sait que même en ne ramenant Lyov que quelques instants, ça ne suffira pas. Et dès le lendemain soir, le propriétaire de l'Abyssal émerge de la terre, affamé mais le corps solide. Prêt à « mordre » dans la vie à belle dent.

8. le monde délétère.
Les changements chez Lyov sont encore tout récent, la transformation ayant eu lieu il y a tout juste un mois. Le corps plus solide, mais la soif qui aveugle, qui enrage. Le sang qui devient un aphrodisiaque, son parfum tellement envoûtant, son goût délicieusement enivrant. Puis il y a ses idées noires, l'angoisse de la maladie remplacée par un état mental qui oscille. Le deuil de Kitti, comme oublié, mais remplacé. Le deuil de son humanité, de sa normalité. Et surtout, la crainte perpétuelle de ne pas prendre assez, celle qui alimente les saignées qu'il exige des plus jolies filles. L'obsession de leur purification - une excuse comme une autre, pour expliquer le sang. Celui duquel il se gave à grande goulée, oui. La crainte ultime, de commencer à pourrir. De recommencer à vieillir. Le refus catégorique de redevenir faible.

Il est donc conscient d'avoir changé, d'être dorénavant un draugr. Il en ressent les changements. Mais il n'a pas encore exposé sa différence à tout le monde, sinon pour s'enregistrer en tant que tel, dès qu'il aura su contrôler / comprendre sa soif de sang. Au sein de l'Abyssal, on sait qu'il a été souffrant, mais les ordres ayant été clair avant son suicide: personne ne l'a dérangé pendant ou après. De fait, il émerge peu à peu de son état. Lui qui avait laissé une multitude de consignes à son personnel, il reprend peu à peu ses marques. On le voit errer à travers le bordel, depuis déjà deux semaines. Un peu déboussolé pour commencer, reniflant une fille par ci, par là. Puis, avec une aisance similaire à celle d'avant sa maladie. Avant qu'il chute, avant qu'il ait besoin de quelqu'un pour le suivre à travers ses errances. Les explications sont à venir, surtout au sujet du sang qu'il exige, mais puisque le lupanard se trouve déjà au sein du quartier surnaturel, il n'y voit là aucun souci. Après tout, qui ne dit pas que ce cher Lyov n'a pas commencé à offrir du sang à quelques créatures avec laquelle il ce serait affilié ? Ce ne serait pas nouveau.

Quant aux autres, il se trouble à leur contact. À la soudaine différence dans ses sensations, face à certaines filles ou au contact de certains hommes. Ce n'est pas que de l'ordre du désir, mais bien du ressentit. Ceux à qui il a pu s'attacher au fil de son vivant, lui semble d'autant plus important - sans qu'il ne sache véritablement pourquoi ou comment. Quant aux autres, il sait dorénavant trier ce qui est fragile, de ce qui peut résister à ses avances - celles qui lui reviennent, mordoré de frustration. Il n'est pas pour autant méfiant des humains, pas encore. Probablement parce qu'il ne sort pas beaucoup de l'Abyssal - roi protégé par les remparts de son royaume de débauche. Puis il y a le manque : Esfir. Comme un doute. Celle qu'il n'ose pas contacter. Celle dont il refuse, encore pour l'instant, le contact. La peur du rejet. La peur, qu'elle aussi, ait changé à ses yeux. Pire. La peur qu'il ait soif de ce qui bat dans ses veines.

9. les ombres-mères.
PHASE NUMERO 1 - traumatisme.
Parce qu'il n'est transformé que depuis un mois, le ventre trop creux. Il y a la soif perpétuelle, celle qui n'est que dans sa tête. Une obsession. Celle qui rivalise avec son chagrin, le deuil dans l'âme, la douleur dans le corps. Celui qui est douloureux à chaque réveil, comme pour se moquer de lui. Pire, il y a ses souvenirs, ceux qui s'embrouille dans son esprit, avant de lui échapper. De disparaitre. La peur de ne plus être Lyov. La peur de perdre ce qu'il est / ce qu'il possède.
DON UNIQUE - Sangtue : Le sang pour besoin, Lyov à d'abord cru que tous les Draugr possédait une salive à la propriété anticoagulante - ce qui n'est pas entièrement faux. Seulement, la sienne est plus puissante. Il suffit d'un baiser et déjà Lyov appelle votre sang à lui. Une minuscule entaille et il peut vous saigner. Vous boire en entier, si le coeur lui en dit. Parce que le sang ne cesse de s'écouler, que lorsque Lyov l'a décidé. Évidemment, pour ça, il faut qu'il puisse poser les lèvres sur vous. De plus, s'il ne boit pas le sang qu'il appelle à lui, son besoin de sang augmente. Chaque goutte perdu lui donne faim. Chaque goutte gaspillée accélère son pourrissement. Un don qui donne faim, c'est peu de le dire.


pseudonyme : bat'phanie, mais vous pouvez m'appeler Steph(y). :slip: âge : 31 ans. pays : Canada. comment as-tu connu le forum ? Via Esfir, avec qui je n'ai pas RP depuis loooooongtemps. J'AI HÂTE OK !!!! :yeaaah: I love you des questions, des suggestions ? Non, sinon des félicitations parce que votre forum est superbe, bourré de possibilité sans que ses annexes en soient interminable. Tout est très clair, donc voilà, chapeau ! :slip: crédits : BELACQUA & MORPHINE.

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Message  Stephy Lun 20 Avr - 19:30


my story begins
mes épopées



1962 - 1984
Sometimes you feel empty and cold. As if something sucked the joy out of you and left you in pieces. Your therapist says you’re human, not broken. You realize you are the villain of this story. Fine. Give them a show. That’s what they pay for in the end.

Ton enfance était destiné à être une horreur, encadré d'une mère désintéressée - sinon par sa propre personne - et d'un père absent - courser les autres femmes exigeant un temps fou. Mais tu y as échappé, les défauts de tes parents s'additionnant au point de s'annuler : de t'abandonner. Chez des « amis », aka des gens chez qui ils avaient toujours trouvé refuge et un bon repas. Sans jamais dire merci. Sans jamais rien offrir en retour - sinon le bébé que tu fus. Un étrange présent qu'ils ne refusèrent pourtant pas. Qui de tes géniteurs ou de ta famille adoptive, à fait de toi un Azarov ? C'est sans importance. Ils t'ont élevé sans s'inquiéter des détails ou de la différence entre vos sangs - le leur plus doux, le tien bien plus âcre. Oh, ils auront bien tenter de faire de toi un membre à part entière de leur famille - tu le fus, d'ailleurs - en te couvant tendrement et en t'apprenant à traiter les autres avec respect. Ils auraient pu réussir, si seulement ton sang n'était pas déjà pollué. Tu as toutefois fait des efforts, en continuant l'école puis en t'engageant dans un essai militaire - ton père te projetais déjà dans les forces de l'ordre. Fils de deux escrocs au sens moral vacant, tu aurais été sa plus belle réussite. Si seulement, en t'engageant dans les doux rêves de ton père de rechange, tu ne t'étais pas égaré. Dans des ruelles mal éclairées, en compagnie de jeune aux doigts trop long. Pour apprendre à jongler, le portefeuille de l'un dans une main, l'autre occupé à le cajoler.
Peut-être qu'à force de s'acharner à faire de toi un héros, tu t'es découvert vilain. Peut-être même que, non, on n'échappe jamais à son destin. Le sang, beaucoup trop épais et rouge, étouffant l'espoir et les bonnes intentions.

1985 - 1989
if they call me a monster, accept it. don’t try to make me a saint, don’t try to make me a lover. a monster cannot love, remember that. you cannot change a monster’s nature, you cannot change a monster’s past. he will betray you. be prepared.

Si les Azarov t'ont longtemps pardonné tes écarts de conduite - à défaut d'effacer tes dettes, au bout de trois paiements offert de bonne grâce, mais surtout par amour - ça ne pouvait pas durer. Tu étais un homme perdu, dès que tu as posé le regard sur les portes rouge du monde décadent. L'Abyssal pour drogue, plus puissante que la vodka te brulant la gorge ou des comprimés accélérant le monde autour de toi. C'est la chaire que tu as trouvé chez le diable. Pas seulement la mortelle, d'ailleurs. Mais celle qui mord et qui en redemande, qui ronronne ton nom en te réclamant d'y aller plus fort. Ta famille à bien chercher à / te faire / comprendre, mais ce n'est pas l'amour que tu as trouvé dans les abysses, mais bien la passion. Tes propres déviances, sans censure ou crainte. L'interdit fait tien, pour une somme fixe. C'est d'ailleurs à cause de ton appétit dévorant que tu as trouvé un emploi au coeur même de ton ciel terrible, ton corps pour rempart. Un choix qui aura brisé le coeur de ton père. Un choix que ta mère aura éternellement en horreur.

C'est d'ailleurs dans l'optique de te ramener vers eux qu'ils t'auront présenter Kitti - une brave fille, fraichement arrivée à Moscou. Les yeux aussi noir que la nuit et la peau délicieusement pâle. L'hiver fait femme. L'hiver à réchauffer, à coup de doux baiser et de proses chuchoté. Ils n'auront pas même eu à te piéger pour que tu t'éprennes de la belle et de ses manières candides. Si sa tendresse t'auras, l'espace de quelques mois, éloigné des beautés sauvages peuplant les abysses, elle ne détenait malheureusement aucune chance de t'en proscrire. C'est auprès de Kitti que tu auras appris à aimer, la couvrant de fleur, tes yeux ne sachant pas la quitter du regard. Ce n'est toutefois pas en elle que tu t'es fracturé. L'amour trop tendre exigeant certaines limites de ta part. Et au fond, peut-être que même si elle avait sut tout prendre - encaisser - elle n'aurait pas suffit. Tu prenais bien trop de plaisir à lui mentir, considérant la chose comme un jeu - un puzzle. Frôlant la vérité du bout des doigts, tu t'es engouffré nombre de fois en elle, avec le goût d'une autre sur la langue. Kitti les aura goûté, tu en es persuadé, peut-être même y a-t-elle pris du plaisir. Tu aimes à croire qu'elle t'aimait ainsi, elle aussi : infidèle. Lui réservant tout ton amour, mais préférant l'entre cuisse des autres. Plus vicieux. Plus usés. Maksim, surtout, ta favorite.

Ainsi, tu fus un temps bercé par l'amour de Kitti et les orgies en compagnie de Mak. Murmurant le prénom de l'une à l'autre, pour ensuite chercher la vérité. L'amour trier à gauche, le plaisir à droite. Et à travers ta débauche, la langue tantôt noyée par l'alcool puis brûlé par quelques drogue récréative - comme si un objectif adoucissait la chose, oui - tu n'as pas réalisé que tu brouillais tes souvenirs. Pire, que tu la perdais. Kitti, t'annonçant sa grossesse, sans que tu comprennes le sérieux de la chose. Mais après tout, comment aurais-tu pu savoir, hein Lyov ? Tu ne serais pas plus doué en tant que père, qu'en tant qu'époux, mais pour elle, tu voulais. Essaierait. Seulement la vie est cruelle et le karma, encore plus. Tu aurais dû mieux écouter papa Azarov. Tu aurais dû rester tout près de lui et ne jamais vous détournez, Kitti et toi, de lui. De cette famille chérie. Seulement, tu n'es pas réellement Azarov et on t'as repris Kitti. Veuf à tout juste 25 ans. Premier véritable drame de ton existence, une perte à la valeur inestimable. Et depuis qu'elle c'est éteinte, allongée dans votre lit conjugale, auroéolé de rouge, tu ne sais plus comment vivre sans la douleur. Sans le vide qu'elle a laissé, celui que ni Mak ou ses délicieux poisons, n'ont su combler.

1990 - 2002
when I touches you, don’t doom me. for the black of my hands or the blood of the ones that came before. kiss it off, swallow. cry. and when I kisses you, ravish me greedily. My mouth is your church and I'm your divine creature. ask for mercy, ask for love. pray.

Si la perte de ton épouse sut suffisante pour te plonger dans une peine étanche, elle ne sut avoir raison de toi. Pareille aux cafards, tu n'as pas su disparaitre - même avalé par le terrible, l'insurmontable perte de l'amour. Non, tu t'es redressé Lyov et tu as repris ta vie. Pas avec la même vigueur qu'autrefois, pas tout de suite du moins, mais avec une toute nouvelle fureur. Le terrible dans ton sourire et dans l'agilité de tes doigts. Ceux passés autour de poignet, pour les guider à tes lèvres - avant de susurrer quelques douceurs à l'aide de ces dernières. D'agent de sécurité, tu es passé à la vitesse supérieur, pour entacher ton âme d'un peu plus de malheur. Question que la prochaine fois que le karma te frappe, ce soit lui qui perde au change. Tu n'étais pourtant pas un mauvais proxénète, au contraire. Plutôt sympathique et conciliant, tu t'es fais bon et généreux pour la plupart de tes protéger. Et afin qu'elles ne perdent jamais de leur saveur, que jamais on ne puisse leur reprocher quoi que ce soit, c'est toi même qui aura huiler leur joli moteur. Couvrant leurs corps du tien, quand tu ne te drapais pas d'elles. Après tout, comment peut-on vendre les charmes d'une femme, si on n'en a pas même profiter soi-même ? Ainsi, tu savais à qui les proposer et comment en faire des sirènes.

Et au fil des années, les Lolkov firent leur apparition. La mère cherchant à vendre ses charmes, la fille cherchant à retrouver le sourire. Tu n'auras peut-être pas sauvé l'une ou l'autre, mais elles savent toutes les deux que grâce à toi, l'innocence de la seconde fut préservée, tout en permettant à la première de leur remplir l'estomac. D'autres n'auraient pas hésiter à profiter de la situation - vendant les charmes d'une enfant aux plus déviants. Pas toi. Pas tout de suite. Non, Esfir fut ton tout premier véritable investissement. Celle pour qui tu dénicha un petit endroit acceptable pour leur duo, triste parodie familiale. Jusqu'à ce qu'Isild t'échappe, qu'elle s'écoule doucement entre tes doigts. Plus forte, plus sûr. Éprise d'un homme, tu l'auras compris. Pas apte à la sauver d'ouvrir les cuisses, mais de quoi lui donner un peu d'espoir, poison insidieux échappant à sa fille. Celle que tu remarquais déjà trop à l'époque. Curieux de son talent, ses dessins comme des petits trésors à découvrir. Des requêtes à lui souffler, sans jamais aucune arrière-pensée. Sinon de voir la gamine sourire, quand tu lui dévoiles un nouveau cahier ou des crayons. Tu te fais bienfaiteur - investisseur, que tu insistes depuis les tréfonds de ta caboche.

Puis le drame frappe de nouveau et toujours par surprise. Vicieuse petite chose s'emparant de ta fausse protégée. Gamine trop pure pour le rester, comme tout en ce bas monde. Et pourtant, tu la sens, la panique - toi qui t'étais juré de ne pas jamais recommencer. De ne plus t'emparer de quoi que ce soit, pour ensuite subir sa perte. Alors tu la cherches à travers le dédales des rues et tu la trouves, dans une ruelles. Brisée. La gorge marquée. Seulement, elle n'est pas Kitti et l'enfant ne meurs pas. Elle se contente de disparaitre, dissimulée dans les entrailles d'un hôpital. Un interdit que tu ne peux - veux - franchir. Alors, l'espace de quelques années, tu cherches à oublier. Le son de son crayon à dessin, la courbe de son minuscule sourire ou l'éclat de sa tignasse incandescente. Esfir n'est plus - pour l'instant, évidemment. La question de son état, comme une douce hantise te visitant certains soirs. Et pourquoi pas ? À chacun ses regrets.

2003 - 2018
Did you know that a wolf bares her fangs as a warning? All these spiked teeth and this jaw strong enough to rip out your throat. I always think of it when I tell them to smile. Humans don’t forget. Monsters don’t forgive. Which of the one is worse?

Tu n'as toutefois jamais véritablement oublié Esfir - probablement parce qu'elle est la seule gamine que tu aies retrouvé « morte » pour ne plus l'être. Quelque part, tu avais déjà compris Lyov, que la petite n'était plus la même. Plus l'enfant que tu couvais d'un regard presque tendre. Et pour confirmer la situation, c'est la jeune femme que l'hôpital aura recraché jusque dans les abysses : Esfir cherchant du boulot. Ça t'as fais rire. D'abord la mère, puis la fille ? Pourquoi pas. Sauf qu'avec elle c'était différent. La faute au passé, la faute aux souvenirs. Parce que, quelque part, elle est restée le petit corps brisé que tu as retrouvé dans la ruelle. La gamine qu'on a cassé, celle à moitié digéré par l'hôpital. Esfir, à jamais changé. C'est pas que tu voulais t'en inquiéter, c'est que t'auras pas su faire autrement. Quitte à foutre la merde entre vous deux, ses cris ne parvenant pas à te mordre assez fort. Contrairement à son corps, trop vite femme, trop appétissant. T'aurais payé cher, toi aussi, pour pouvoir y enfoncer les dents, les doigts et la langue. Pour une fois, t'as pas eu la foi de tenter ta chance - dans un semblant de sens moral bancale. Jusqu'à ce que tu réalises que ses mains ne te repoussaient pas et que sa bouche se fracasse à la tienne. Esfir, le paradis sur les lèvres, un fantasme a peine esquisser, parce qu'elle c'est alors écarté. Sa mère pour excuse, un corps que t'avais presque oublié. Isild comme un regret, sa fille se drapant d'interdit. T'as pris tes distances, tu l'as laissé respirer. Mais en fait, t'attendais juste le bon moment. Parce que tu le savais déjà : la prochaine fois que tu l'embrasserais, la femme brasier ne t'échapperait pas.

Faute de goûter à nouveau une certaine bouche, tu t'es élevé Lyov. De maître de harem, tu t'es fais roi, t'offrant l'Abyssal pour récompense. Ultime preuve que ta patience n'est pas toujours en vain. T'as même plutôt bien gérer les changements avec le personnel, n'abandonnant pas ton air sympathique. Quant à tes filles, tu as choisis leur nouveau protecteur et geolier avec soin. Mais pas toutes, non. Tu en as gardé quelques unes, tout - trop - près de toi. Esfir et deux autres. Tes favorites, tes fantasmes, des silhouettes à suivre des yeux. Jusqu'à ce que la première te quitte, enfin apte à voler de ses propres ailes. La déception au fond de ta gorge, quand bien même tu souriais à son départ. Et avec son envol du nid, t'as commencé à sentir ton corps te trahir. Une soudaine faiblesse dans une jambe. Le tremblement d'une main. Une crampe douloureuse, qui refuse de s'effacer. T'as pas tout de suite compris que tu étais malade.

2019
The problem about becoming divine is that no one tells you about the lonely nights. The fear of oblivion. The broken hearts. The people that pray to the wrong gods. And your blood running cold.

C'est une année pourrie pour toi. La faute à ton corps, qui refuse de coopérer, puis du diagnostique - celui qui t'as enfoncé dans une détresses strié de violence. Celle qui éclate dans ton ventre, lorsque tu peines à exécuter des gestes simples. Celle qui balance les meubles au sol, alors que tu hurles ta frustration. Celle qui aura finalement repoussé Ninel, chaton aimant ronronner sur tes cuisses depuis presque un an. Princesse aux griffes aiguisées. Et y'a le manque d'Esfir, comme un sevrage forcé. Parce que tu vas plus te faire tatoué, de crainte qu'elle voit ton état. Jusqu'à ce qu'elle vienne à toi, Mak l'ayant probablement appelé - elle ou une autre, tu les maudits toutes quand ça ne va pas. Puis y'a ses mains à elle, à la fois plus et moins douces. Que Ninel, qui t'abandonne dans un claquement de porte - belle furie qui t'arrache un ricanement. Esfir qui s'installe, qui veut jouer à l'infirmière - tant que tu gardes les mains bien en vue, hein. T'es plus en état, ça te ferait presque pleurer. Mais tu l'as retrouve presque, la petite artiste en elle et vous discutez enfin. Sans crainte aucune. Que ça dérape. Qu'il y ait quelque chose entre vous. Y'a que la maladie, la saloperie de maladie qui te bouffe. Qui te détruit. La maladie, gangrène qui va jusqu'à abîmer le plaisir que tu tires de la présence de la rouquine. Celle que finalement, tu mets dehors, quand tu réalises que la fin approche. T'as aucune envie de mourir devant elle. Tu ne veux pas que ce soit ainsi qu'on se rappelle de toi - des foutaises, tout ça. Parce que t'as un plan, même si tu ne sais pas si ça fonctionnera.

Depuis le diagnostique : la mort certaine en quelques mois, tu travailles sur une alternative. Oh, t'as bien réfléchis à différent rituel, mais c'est finalement un client qui t'aura offert mieux. Mikaël, bel ange apportant la mort et des réclamatations. Oh, tu n'as certainement pas errer à travers Moscou pour retrouver la fille, t'étais clairement pas en état. Mais tes contacts et tes hommes, l'ont fait. Une photo, c'est largement suffisant. Parce que tu n'es pas tout jeune et plus assez con pour croire les promesses - même celles que tu murmures, à ton tour, à la belle Ninel. Princesse chérie de ton royaume, que tu prends femme, au plus mal de ton état. Pour l'apaiser. Pour la récompenser de ses bons services. Parce que tu as passé l'âge de culbuter tes propres filles, que maintenant tu préfères te réserver ta propre courtisane. Et si jamais tu ne devais pas revenir, au moins Ninel aura de quoi se consoler - un pied de nez à Esfir, aussi. Parce qu'elle a refusé de s'offrir, elle. Parce qu'elle pourrait nager dans le bonheur et le luxe, en ta compagnie. Sauf que non. Elle n'a été bonne qu'à te tenter et te torcher. Alors oui, tu prends Ninel pour femme, dans une petite cérémonie privée. T'es même pas capable de te lever de ta chaise roulante ou de lui passer la bague au doigt, mais t'es tout sourire, Lyov. T'es un autre vieux connard qui se réserve une belle femme, qui va s'allonger et la laisser le baiser, faute mieux.

Sauf que ce soir là, une fois que votre affaire est terminée, tu ne restes pas longtemps contre ton épouse. Non. Les contrats posés sur ta table de chevet, tu t'arraches la vie. Et quand la lame hésite, là dans ton ventre chaud, y'a la main douce de Ninel pour t'aider. Pour enfoncer le tranchant plus loin. Tu savais qu'elle avait ce qu'il fallait pour être ta reine, aussi bref soit votre union : jusqu'à ce que la mort vous sépare. Mais 48h plus tard, te revoilà. Plus totalement le même, pas réellement différent. Sinon que t'as faim et que Mikaël t'offre ton premier shooter de ce qui va devenir une addiction : le sang. Celui tout frais de Ninel, comme si elle devait s'assurer que tu sois tout d'abord accros à elle. Ah, les Vilas... Maintenant, il faut payer entièrement ton dû, Lyov. Offrir la soeur à ton nouveau frère Draugr. Et tes grands projets à toi ? Oh, il te reste la vision d'Esfir, là dans ton esprit enfiévré par la vie liquide. Puis il y a le goût ferreux de Ninel, dans ta gorge et contre la sienne. Il y a bien Kitti, mais son souvenir s'estompe. Ne reste que l'appat du gain, le besoin d'accumuler. Ton grand retour dans ton royaume, la maladie en moins - tu n'as pas guéris, à quoi bon mentir. Non, tu as changé et l'Abyssal va devoir s'adapter, papa est de retour.
Stephy
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