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Stefan Leopold [Sidh Elfrost]

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Stefan Leopold [Sidh Elfrost] Empty Stefan Leopold [Sidh Elfrost]

Message  Stephy Sam 13 Oct - 9:45

Puce d'identité : H U M A I N
    Stefan Leopold [Sidh Elfrost] Ava61

    Stefan Leopold [Sidh Elfrost] Ava71
    Surnom : Stef, Le King, Patron, Chef et tout un arsenal de petit noms doux, parfois cru mais souvent tendre et ridicule.
    Age : 24 ans
    Né le : 5 janvier 2995
    Métier/Occupation : Il est propriétaire d’un nouveau club d’escorte en ville, l’Àsgard. Il ne se résume pourtant pas qu’à cela et est aussi un fier partisan, un mot bien plus joli que ‘terroriste’ tout de même, de l’Opus Dei.
    Opinion Politique : Depuis peu, il se surprend à être totalement dévoué à la cause des religieux. Après sept années de prison, on vous dira que de commencer à croire en dieu n’a rien de surprenant, sauf pour lui.


  • Profil

    Caractère :
    Qui est Stefan ? Si vous posiez la question autour de lui, soit auprès de ses quelques amis, de ses employés même ou de ses nombreuses conquêtes (à moins que vous ne parliez de ses employés là ha ha) personne ne saurait vous répondre la vérité. Pourquoi ? Ce n’est pas tellement que Stefan répugne à laisser les autres l’approcher, même qu’en fait il se montre plutôt sociable, mais plutôt qu’il ne se livre pas réellement aux autres. Aussi, les autres auront beau clamer le connaitre et vous le décrire, il y a de forte chance pour que leur témoignage n’aille pas dans le même sens. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il est mystérieux, c’est plutôt con de le dire ainsi à son humble avis, mais il est d’avis que la confiance doit être mérité. Or, peu de gens mérite quelque chose dans la vie.

    Chez Stefan, le comportement se divise surtout en trois catégories ; l’éternel adolescent, l’homme d’affaire et l’amant. Évidemment, chaque catégorie est lié directement aux sphères distinctes de sa vie et très peu de gens ont la chance d’en apercevoir plus que deux, avec de la chance.

    L’éternel adolescent, ou son comportement avec le commun des mortels.
    Certain vous diront qu’il est immature, violent même, assurément impulsif et parfois très très con. Stefan s’en fiche, bien sûr. Il a beau avoir 24 ans, il aime encore rire très fort, faire peur aux petites dames qui le dévisagent lorsqu’il rentre du boulot le soir, crier quand il se trouve au sommet d’une colline et surtout, jouer des poings quand on le provoque un peu plus que pas beaucoup. La vie est un jeu lorsqu’il est de cette humeur, il redevient alors un gamin et franchement, soit on le trouve charmant, soit on le trouve agaçant. Lorsqu’on le croise dans la rue, en temps normal il se trouve dans cet état, soit ouvert à la discussion mais aussi près à redresser les poings dès qu’on le cherche. Il aime bien blaguer, il baisse rapidement les poings d’ailleurs pour faire des accolades mais il reste toujours sur le qui-vive derrière son attitude. Parce que bien qu’il soit près à repousser les limites, essayer de nouvelle chose même, Stefan vit dans un état de méfiance quasi constant. Il ne fait pas facilement confiance, même s’il se lie rapidement d’amitié avec les autres et ce n’est pas parce qu’il vous avoue tous ses soucis du moment qu’il compte vous revoir la semaine prochaine. En fait l’homme aux cheveux verts agit souvent à la légère, il vit dans le présent, où il se tient légèrement fléchit, toujours prêt à détaler. Il déteste les complications, sauf si elles mènent à la baston, une activité qu’il apprécie depuis tout jeune et dont il ne sait pas se passer.

    L’homme d’affaire, ou comment agir au boulot.
    Les gens avec qui il travaille, ce qu’on appelle des employés ou comme il aime si bien le dire des ‘putes’, ont tendance à voir en Stefan un homme sérieux, qui ne s’en laisse pas imposer. Intransigeant, la plupart du temps du moins, envers ses employés ou leur clients, l’homme déteste qu’on remette son pouvoir en question et il va parfois même jusqu’à se la jouer mégalomane hein (dans ses moments-là il est terrible). Sadique à ses heures, il distribue les punitions sans s’inquiéter de l’impact qu’elles auront sur le psychologique de ses victimes et tant pis pour les plaintes. Bon, il évite normalement d’amocher ses employés, il faut penser aux revenus après tout, mais un client n’est pas à l’abri des coups, pas s’il le mérite. Après tout, Stefan se considère roi à l’Àsgard et c’est bien connu, on ne fâche pas un roi.

    Du reste, il est connu pour se montrer amicale avec ses subordonnés, mais ce petit jeu ne dure pas tellement longtemps. Un bon employé est un employé qui travaille, pas qui reste assis sur ses fesses, et Stefan déteste la paresse. C’est pour cela qu’il s’occupe lui-même de pratiquement toutes les sphères de son entreprise, parce que son club en est une et le premier qui ose le remettre en doute aura à faire au sadique en lui hein ! Évidemment, il faut aussi prendre soin de son matériel et de ce fait, il s’assure toujours que les membres de son personnel sont en santé, stable psychologiquement, suivit par des professionnel pour les petits bobos divers et punis s’il le faut. Il est aussi très clair quant à ses attentes et n’accepte pas moins que le niveau observer auprès de tous et chacun. Quant à la réputation du club, elle doit toujours être impeccable, tout comme le publique qu’elle attire. S’il tient particulièrement à ses habitués, il ne faut pas se leurrer, il suffit d’une bévue de la part d’un client pour que Stefan le vire de sa boite et n’allez pas croire que l’incident se règle à ce moment. Jusqu’ici on a rien contre lui, après tout un désaxé ayant tenté de forcer une ‘pute’ à lui faire dieu sait quoi n’a pas tellement d’impact auprès des forces de l’ordre, mais il ne s’inquiète pas quant à son futur.

    L’amant, ou l’homme qui aime plaire.
    Alors tout d’abord, il faut savoir que ce ne sont pas tous les employés de Stefan qui couchent avec lui, au contraire. Il y a trois mois de cela, lorsque l’Àsgard commençait tout juste à être mis sur pied, il était en effet davantage un proxénète qu’un patron mais depuis que la bâtisse a ouvert ses portes, il a commencé à engager des professionnels, des gens qu’il paie pour escorter ses clients et leur offrir des bonis, si le cœur leur en dit et pour un pourcentage intéressant. Depuis, les choses ont changés et s’il refuse d’avouer encore agir de la sorte, il compte tout de même encore une douzaine de personne sous lui, qui continue de croire en ses belles paroles et de vendre leur corps pour lui. Ceux qui le savent disent souvent qu’il n’a aucune morale mais Stefan préfère en rire et souligner qu’il fait plaisir à ses gens-là et qu’il leur offre ce qu’il leur manque soit de l’affection, de l’attention et du sexe de qualité. De plus, ceux qui finissent par échapper à son emprise et à réaliser leur bêtise, sont libéré sans aucun souci. En fait, à ce moment il se montre même plutôt gentil et offre toujours un coup de pouce.

    Pour les autres, Stefan est un amant attentif, énergique, affectueux ou dieu sait quoi encore, selon les goûts et préférences de chacun. Toujours très occupé, il ne semble jamais avoir beaucoup de temps à offrir à chacune de ses victimes et pourtant, il arrive à trouver du temps pour chacune de ses douze partenaires dans la semaine. Soit environ 4 heures chacun et une nuit par mois, voire deux pour certain chanceux, leur sont accordés. Évidemment, ils bossent tous pour lui et la moitié se trouve à l’Àsgard, certain vous diront que c’est risqué de sa part, imprudent oui, mais il aime bien vivre dangereusement. De toute façon, le pire qu’il pourrait lui arriver, c’est que l’un des douze le quitte et à ce moment, il se contenterait de profiter du congé, puis d’aller chercher un(e) remplaçant(e).

    En ce qui concerne les relations sérieuses, il les fuit tout simplement. Plus d’une personne à tenter de se faire les dents sur lui, après tout bien qu’il ne soit pas d’une beauté à couper le souffle, le monsieur en dégage, mais ça n’a pas fonctionné. Il préfère jouer et sauf pour manipuler les autres, il préfère éviter de séduire les autres. En fait, il se méfie grandement de l’amour et se considère encore amputé du cœur. Il n’y a rien à faire, sauf profiter de son corps, pour peu que vous en valiez la peine. Parce que là aussi, Stefan est étrangement réservé. Évidemment il couche avec ses douze protégés, mais c’est par nécessité et il considère que cela fait partit du jeu, avec le restaurant et les longs bains aux chandelles durant lesquels il se perd en mot tendre dont il ne pense pas un traitre mot. Coucher avec quelqu’un d’autre est beaucoup plus difficile pour lui et s’il aime se montrer charmant, d’ailleurs il aide toujours les petites dames qu’il croise en allant au boulot le matin (parole de scout !), il pousse rarement les choses au-delà du flirt. Lorsque cela arrive, c’est soit par désespoir, soit à cause des cochonneries qu’il s’envoie (alcool ou drogue) ou encore, parce qu’il a l’autre en haute estime et tente de se faire consoler. Il ne faut pas croire, le cœur de Stefan est encore une masse toute suintante de sensibilité.

    Physique :
    Pas particulièrement beau, ni séduisant, ce n’est pas tellement le visage de Stefan qui joue en sa faveur. Évidemment son charisme y est pour beaucoup, mais si ce ne sont pas ses yeux verts ou ses sourcils arqués qui gagnent l’intérêt des dames, son corps lui fait gagner facilement des points. En effet, ceux qui dédaignent son nez légèrement épais et au bout retroussé, salive lorsqu’il dévoile son torse musclé et ses larges épaules. Soyons honnête, on ne peut pas se méprendre avec lui, son corps le proclame homme, géant même avec son mètre 95 et ce n’est pas pour lui déplaire. D’ailleurs c’est l’une des raisons de son sourire quasi permanent, qui hante sa grande bouche, parce qu’il sait bien qu’elle est grande hein ! Il aime pourtant croire que ce sont ses lèvres, charnue et surtout celle inférieur, plus épaisse, qui font son talent dans les baisers. Ses défauts n’en sont donc plus à son avis, plus du tout même ! Il porte aussi quelques poils au menton, signe de virilité et puis de laisser aller. Eh oui, Stefan à tendance à faire une fixation sur la perfection, qu’il tente d’éviter à tout prix, ce qui explique qu’il porte toujours ses cheveux d’un bleu-vert qu’il trouve charmant. Ou encore, qu’il ait choisit des lunettes à monture épaisse et nerd à souhait, un accessoire qui va avec sa cigarette ou sa bouteille de gin. Du reste, l’homme compte trois tatouages sur le corps ; le premier étant un ‘sex’ au-dessus de mamelon gauche, le deuxième un ‘young forever’ qui fait tout son flanc droit depuis sous son aisselle jusqu’à sa hanche, alors que son troisième prend forme sous l’image de deux fleur de dahlia, dans son dos à l’opposé de son cœur. L’une des deux fleurs se tient intacte à l’endroit où se trouve son cœur sous la peau, plus loin, alors que l’autre se fane tout contre elle et tombe en pétale, qui rejoint jusque le milieu de son dos.

  • Histoire

    Et on se prend la main, comme des enfants.
    Le bonheur aux lèvres, un peu naïvement.
    Allongé dans l’herbe du parc, Stefan fixait le ciel attentivement. À 8 ans, il ne connaissait pas un passe-temps plus sérieux que celui-là, surtout après s’être gavé de confiseries volées. Ses doigts collants effleuraient d’ailleurs toujours ceux, tout aussi sales, de sa compagne de toujours, Sólveig. C’est même elle qui avait lancée l’idée de voler des sucreries, dans une petite boutique qu’un vieux bonhomme tenait. Cette idée n’était pourtant pas née de l’absence d’argent, puisqu’ils en avaient bien suffisamment tous les deux pour s’offrir un énorme sac prêt à faire pourrir leurs dents, non elle était plutôt apparue dans la tête de la brunette sous la forme d’un défi, d’un plaisir coupable. Si Stefan avait d’abord hésité, sa bonne éducation le retenant de commettre ce genre d’acte immoral, il avait vite été convaincu et maintenant repu, il ne pouvait que donner raison à sa vieille amie. Les bonbons volés ont bien meilleurs gout, l’excitation du vol augmentant le plaisir de la dégustation.

    « Dit Sólveig, tu crois qu’on pourrait inventer un sérum empêchant de grandir ? Je n’ai aucune envie de vieillir davantage, les adultes sont stupides… Je veux rester ici, couché dans l’herbe, avec toi. »

    Tournant la tête, le garçon observa son amie d’enfance, celle avec qui il avait traversé sa première journée de classe, celle-là aussi qui lui avait volé son premier baiser au début de cet été, sous prétexte qu’une de ses amies voulait connaitre son goût. Sólveig fixait toujours le ciel elle, ses yeux verts plissés dans une réflexion profonde, sa bouche formant une moue qu’il trouvait particulièrement adorable depuis leur dit baiser. L’avait-elle entendue ? Parfois il se demandait si elle l’écoutait réellement mais lorsqu’elle tourna le visage dans sa direction, le bout de leur nez s’effleurant presque, Stefan sentit son ventre se crispé. Un petit sourire éclaira les lèvres pleines de la fillette alors qu’elle refermait ses doigts sur les siens.

    « T’es bête Stef, on ne sera jamais comme eux. On va être comme mon papa, on sera trop cool. Et puis ce serait chiant de rester des gamins pour toujours, puisqu’une fois grand on pourra faire ce qu’on veut. En plus, l’herbe elle ne va pas bouger hein, on pourra revenir autant que tu veux. »

    Comme toujours, les réflexions de la brunette faisait beaucoup de sens et en partie rassuré, le garçon lui rendit son sourire. Elle avait raison, ils ne seraient pas comme leurs parents, ils ne seraient pas aussi coincés, pas aussi superficiel, ils seraient comme le père de la jeune fille : trop fort. Cet avenir lui semblait moins sombre, moins inquiétant et pourtant, alors que Sólveig ramenait son visage vers le ciel, Stefan se refusa à l’imiter. Ses yeux verts posés sur son profil de petite fille, ce visage encore rond et innocent, il savait déjà que les choses tourneraient mal. Pas parce que son amie avait toujours des plans tordus ou des défis stupides à lancer, pas parce qu’ils venaient de familles aisés, qui ne comprenaient pas toujours leurs véritables besoins, mais parce qu’elle était avec lui. Il avait toujours ressentit quelque chose d’étrange pour les grands yeux vert de son amie, comme s’ils n’existaient que pour lui, comme s’il n’aurait pas dû les découvrir aussi jeune. C’était stupide, ils n’avaient que 8 ans mais là, allongés dans l’herbe, leurs doigts collants s’entremêlant gentiment, Stefan se disait que leur temps était compté. Sólveig ne serait jamais éternellement sienne, or il aurait voulu que le temps s’arrête, que la vie les épargnes et que la bêtise ne les gagne pas.
    Et on marche ensemble, d'un pas décidé, alors que nos têtes nous crient de tout arrêter.



    Côte contre côte nos corps vibrent partant.
    Et dans ces courses sans dérive, on tombe presque hors champ.
    Telle une malédiction, la bêtise était tombée sur Stefan, mais en même temps que sur les autres jeunes de son âge. L’adolescence est bien connue pour faire des ravages, les hormones rendent certain stupide, d’autre plus susceptible et le fils Leopold n’y avait pas échappé. Les cheveux teints en vert depuis déjà quatre ans, au plus grand malheur de sa mère qui ne comprenait pas le pourquoi de cette teinte atroce, Stefan s’allumait calmement une cigarette. Autour de lui la fête faisait rage, des corps s’entre choquant ici et là comme l’écume des vagues, une mer de monde qui l’appelait oui. Adossé à un mur de l’appartement d’un de ses potes, le jeune homme de 16 ans ne se sentait pas l’âme d’un baigneur, pas ce soir. Aspirant le bâton de mort qu’il tenait entre ses doigts, son regard se concentrait sur une sirène qui enchantait les marins autour d’elle6, ses promesse de plaisir n’étant rien de plus qu’une assurance de finir noyé. Dahlia. Voilà comment il l’appelait depuis déjà plusieurs années, depuis qu’ils avaient changés en fait ou plutôt quand sa voix à lui avait pris cette intonation rauque et que sa vieille amie avait commencé à s’épiler les jambes. Les deux gamins allongés dans l’herbe n’étaient plus et pourtant, lorsque le regard vert de la brunette croisa le sien, par-dessus l’écume des corps en mouvement, il y trouva le même lien qu’auparavant mais en plus fort.

    Ils avaient pris l’habitude de sortir, de danser, de boire et même de se droguer, deux à trois fois par semaine. En fait, c’était Dahlia qui avait prise toutes ses habitudes, Stefan se contentant de fumer comme une cheminée, puis de calquer ses habitues sur les siennes. Eux deux c’était pour la vie, il le savait, elle aussi. Alors lorsque la main de sa petite amie s’éleva, l’appelant dans cette tempête menée par la musique, il sentit ses pieds se mettre en marche sans rien demander au reste de son corps. Ses parents ne le comprenait plus depuis déjà longtemps, mais depuis qu’il c’était mis en couple avec sa vieille copine, sa mère ne le reconnaissait plus du tout. Il n’était plus son fils semblait-il, il avait troqué ce titre pour celui du petit amie de Dahlia. Or c’est ce dernier qui vint rejoindre la jeune femme, écrasant son petit corps contre le sien, robuste. Une main fichu dans ses cheveux, ses doigts rejoignant sa nuque, il éloigna la cigarette pour baisser le visage et lui offrir un bout de langue. Il connaissait ses habitudes, mais encore plus le gout de la capsule qu’elle partageait avec lui en ce moment même, la petite pastille fondant sous le ballet que menaient leurs langues.

    Ce soir il vaguerait par de là les mers avec elle, il serait son compagnon de voyage et le regard plongé dans le sien, il sourit en même temps qu’elle, resserrant sa poigne sur sa nuque alors que la musique les enivrait semblait-il. Comme à la plupart des petites fêtes où ils se glissaient, il savait que sa petite amie terminerait la tête dans les vapes, un sourire béat aux lèvres et sa bouche pas très loin de la sienne. Depuis la mort de son père, elle n’était plus la même, il le savait et même s’il tentait de s’en accommoder, il s’en inquiétait. La jeune fille avait toujours eu un penchant pour les interdits, elle aimait cette sensation de perdre pied aussi que lui offrait la drogue, mais elle traçait ses limites de plus en plus loin. Il c’était d’abord sentit entrainer dans son sillage et avait tenté d’y résister, il n’avait pas accepté d’avaler un comprimé avant au moins une année complète, où elle avait sortie avec quelques gars d’ailleurs, puis il avait abandonné la bataille. Un peu avant qu’elle ne perde son père, un peu avant qu’elle ne décide qu’elle le voulait rien qu’à elle et dieu sait qu’il y avait travaillé fort. Elle avait eu gain de cause et s’il était resté le plus raisonnable du couple, il sentait la peur de perdre pied lui tenailler l’estomac. Comme autrefois, lorsqu’il regardait le profil d’une petite fille brune occupée avec ses nuages, mais dans le sens opposé. C’était désagréable à souhait, mais pas ce soir.

    Leurs corps ondulaient doucement l’un contre l’autre, ils ne ressentaient même plus le ressac que formait les corps autour d’eux, ils étaient totalement immerger dans leur univers, prisonnier d’une bulle d’air qui remonterait doucement à la surface d’ici environ deux heures pour lui, beaucoup plus pour elle. Combien de comprimé avait-elle avalée ? C’était une question qui hantait Stefan tous les soirs où sa belle lui demandait de sortir danser, il aurait bien pu lui dire qu’il préférait leur soirée calme à la maison, mais il craignait qu’elle ne le repousse. Les mecs trop fleur bleu sont vite jeté, il en était persuadé et il ne pouvait pas se permettre de la perdre. Jamais. Alors il la serrait contre lui, fourrait son visage dans ses cheveux et se laissait porter par son plaisir lorsqu’ils dansaient, puis par son désir lorsqu’ils se retrouvèrent dans la chambre arrière de l’appartement à s’arracher leur vêtement respectif et enfin, par leur amour commun alors qu’il émergeait doucement de leur bulle utopique.

    La réalité était dure, elle faisait mal, elle était trop vivide et serrant le corps trop mince de Dahlia contre le sien, recouvert de divers cicatrices, il soupira. Les lèvres contre sa nuque, parce qu’il avait la sale habitude de dormir à moitié campé sur elle, tous deux sur le ventre, il frotta doucement son visage contre elle. Il lui semblait qu’elle rapetissait avec les années et que si ses yeux verts, au fond du puits sans fond que formait le mascara qu’elle ne nettoyait jamais, brillaient toujours du même éclat adorable, la jeune fille s’éteignait doucement. Il luttait contre cela, il se débattait avec ce qu’elle avait encore de vivant en elle, parce qu’il était conscient de ses pertes lors de la mort de son père. Elle ne s’en remettrait jamais totalement et pourtant, certain l’avait même traité de fou ou de masochiste, il tentait de lui faire repousser un cœur. Écartant le voile de ses cheveux pour pouvoir faire courir ses lèvres davantage dans son cou, il referma les yeux avec force. L’air de la chambre était frais, il y avait des bruits autour d’eux, il avait totalement émergé et se redressant légèrement le haut du corps, ses yeux captèrent les mouvements tout autour d’eux. Différents univers s’entrechoquaient près d’eux, partout en fait, certain avec violence, d’autre paresseusement et fronçant les sourcils, il tira sur le drap que le lit avait miraculeusement sut garder sur son flanc. Ramenant le tissus sur leurs deux corps, il retrouva sa position initiale et enfouissant le visage dans le creux du cou de Dahlia, il se permit de prier pour que leur univers soient différents de ceux qui les encerclaient. Ils étaient plus forts que ça hein ? Il murmura la question mais Dahlia ne répondit pas, comme toujours.
    Tête contre tête tu m'as vaincu juste à temps. Et quand tu es revenu, tu n'étais plus comme avant.



    Mais dis-moi adieu demain.
    Dis-moi adieu en chemin. Va voir les autres je n’en pense rien.
    L’adolescence leur avait laissé des vestiges de stupidité, les assommant par des jeux ridicules et de moins en moins excitant avec les années. Debout devant le couple, ses mains écorchés tremblantes, Stefan sentait les larmes lui bruler les yeux. Combien de fois avait-il joué au jeu de la séduction avec sa petite amie hein ? Ils avaient ridiculisés des centaines d’homme à eux deux, elle s’amusant à les séduire, vile tentatrice, et lui riant en venant la cueillir dans les bras des autres, parce qu’elle n’aimait que lui et qu’ils étaient les plus forts. Ça avait été une façon comme une autre pour eux d’imposer leur amour, leur lien aux autres, au reste du monde oui ! À chaque nouvelle victime, ils se sentaient spéciaux, ils savaient que leur amour était plus fort que tout et surtout, qu’on les enviait. Puis le temps avait passé et si le jeu l’amusait toujours, par le ridicule de ses hommes qui croyaient pouvoir satisfaire une fille telle que Dahlia, Stefan avait cessé de le trouver réellement sensé. La jalousie avait pris le pas sur le reste, il ne sentait que la rage bouillir dans ses veines, face à ses hommes stupides qui se croyaient apte à lui voler sa petite amie. Alors le jeu avait cessé, mais là, ils ne jouaient plus et il aurait préféré que oui.

    Il devait être dans les minuits passé, Stefan se rappelait seulement avoir quitté le travail un peu en avance pour pouvoir accompagné sa petite amie à une soirée dans les bars. À 17 ans, un vendredi soir, c’était la logique même, sauf qu’il travaillait lui. Il avait commencé à accumuler l’argent depuis déjà plusieurs années, avec les boulots d’été puis ceux des weekends et depuis cette année, celui qu’il faisait toute la semaine et certain weekend. Évidemment, il voyait moins sa petite amie mais tout ça, c’est pour elle qu’il le faisait, pour qu’ils puissent vivre ensemble prochainement, pour qu’elle puisse enfin quitter sa famille et qu’ils vivent sans la sienne. Ce soir, il aurait dû travailler et alors qu’il observait Dahlia serrer le grand homme blond dans ses bras, le sang goutant sur son bras pale sous la lueur des néons, il regrettait presque d’être venu. Il laissa enfin tomber la planche de bois qu’il avait trouvé sur un chantier tout près et s’essuyant la main sur son t-shirt, remarqua qu’elle saignait. Ce n’était pas que le sang de ce type donc, mais aussi le sien.

    « Nous en reparlerons demain Lia… ce soir tu n’as pas toute ta tête. Et n’en ajoute pas davantage, je ne veux rien entendre ! »

    Sa tête allait trop vite, pourtant il n’avait rien avalé, il aurait que oui. Il aurait tout donné pour que cette situation ne soit due qu’à un bad trip, encore plus pour que le comprimé lui ait été donné par la délicieuse langue de sa petite amie. Mais l’était-elle toujours ? Il y avait moins de trente minutes de ça, n’avait-il pas découvert sa langue dans la bouche du blond qui pissait maintenant le sang de la bouche ? Une belle punition en soit hein. Il ne pouvait pas y croire, comment Dahlia pouvait-elle embrasser un autre homme ainsi, sans que ce ne soit un jeu, sans qu’il n’y participe ? Lui qui se tuait au travail pour elle, lui qui se démenait avec ses frustrations, avec ses doutes et qui faisait tout pour qu’elle reste à flot, voilà comment elle le remerciait. On l’avait pourtant avertit de faire attention au cousin de Dorian, un chic type celui-là contrairement à son cousin oui, qu’il rôdait un peu trop près de sa copine. Et lui, le con, il en avait ris. Parce qu’il l’aimait, parce qu’il croyait qu’elle l’aimait aussi mais surtout, parce qu’il avait oublié ses craintes de petit garçon. Il avait toujours sut qu’elle irait voir ailleurs non ? Ça lui faisait mal rien que d’y penser.

    Il tourna les talons, abandonnant Dahlia qui le suivait des yeux. Ce soir, ils pleureraient ensemble mais pour la première fois depuis longtemps, ce ne serait pas en partageant les sentiments de l’autre. Un gout amer en bouche, un vide en plein cœur, il laissa ses pieds le guider jusqu’à la station de train, celle-là même qu’il avait quitté plus tôt le cœur léger et un sourire aux lèvres. Un vendredi soir avec Dahlia, ça l’avait emballé et il avait pressé le pas. Fermant les yeux avec force, il s’appuya à un mur alors qu’il attendait le train, les images de l’évènement récent lui repassant dans la tête. Il avait reconnu la voix de Dahlia, des gémissements en fait et puis il y avait eu cette voix masculine. Ses poings se serrèrent, il aurait pu tuer ce type, il aurait surement dû en fait, mais elle l’avait supplié de ne pas le faire lorsqu’il avait lancé son plan. Il ne s’agissait pas d’un viol, elle avait voulu l’acte qu’il avait aperçu par l’ouverture de la fenêtre de la voiture. Elle avait osée grimper sur les genoux d’un autre, un homme beaucoup plus âgé qu’elle, un mec qui ne l’aimerait jamais comme lui, qui ne la connaissait même pas et qui était même marié. Elle avait gémit comme elle le faisait avec lui, elle avait même enfilée une jolie robe, tout ça pour lui. Un haut le cœur le força alors à vomir à ses pieds, le train s’arrêtant devant lui. On le dévisageait mais il ignora les regards pour grimper à l’intérieur.

    Il passa une nuit horrible, revivant encore et encore le combat qu’il avait mené seul contre l’adulte. Le blond n’avait pas cherché à se défendre mais il n’avait pas cessé de le provoquer, lui faisant réaliser à quel point il avait de l’emprise sur la brunette. Stefan avait tout perdu lui semblait-il et même le visage ensanglanté du grand blond, la lèvre fendu gravement, ne le consolait pas. La violence avait pourtant apaisé ses souffrances, mais pas maintenant. En cours, il avait évité son ancienne petite amie, on avait trouvé leur comportement bizarre mais il c’était passé de commentaire, ne cherchant pas même une excuse. Puis lorsque l’heure du repas était arrivée, il avait simplement emboité le pas à la brune, dans un couloir quelconque. Il avait senti sa tension irradié jusque dans son corps à lui mais il c’était contenté de lui attraper une main. Il l’aimait, malgré toute la laideur intérieure qu’il avait découverte en elle, malgré ses faiblesses, il l’aimait éperdument. Là, il l’avait attiré à l’écart, dehors, sous un arbre dont il ne connaissait pas le nom, sous le regard de tous et il c’était penché pour lui parler plus intimement.

    « Je te laisserais pas tout gâcher, je t’aime. Oublions tout ça ok ? Moi je ne veux rien changer, j’ai besoin de toi et je sais que t’as aussi besoin de moi. Alors faisons comme si rien de tout ça n’était arrivé. »

    Une promesse qu’il ne tenait déjà plus, un mois plus tard, lorsque la douleur eut finit de ronger le mensonge entourant son acte pathétique. Dahlia avait-elle acceptée son offre par pitié ? Ça le tuait d’y penser, mais encore davantage de la voir détourner les yeux lorsqu’il l’observait au loin. Elle avait perdu un peu de sa joie de vivre, qu’elle ne semblait retrouver que dans les bras de ce fameux Jaiden. Aussi, il avait continué de mentir avec elle, prétextant que tout allait bien, continuant d’aller rôder près d’elle, la laissant venir dormir dans son lit, la prenant avec plus de brutalité aussi. Rien ne semblait la déranger, elle jouait son jeu à la perfection lorsqu’ils étaient l’un avec l’autre, le masque ne retombant qu’une fois au loin, ce qui lui faisait encore plus mal à lui. Puis, il avait eu une ouverture au bout d’un mois de ce mensonge, de cette douce torture, lorsqu’il l’avait rencontré dans la rue, au bras de son salaud. Elle avait pâlit, l’autre c’était contenté d’un petit sourire amusé et là, il avait compris qu’il ne faisait pas le poids. Parce qu’il avait cessé d’exister pour elle, parce que ‘Stefan’ avait disparu au détriment du ‘petit-ami’.

    « Je n’aurais pas l’hypocrisie de te souhaite du bonheur Sólveig, mais c’est bon, là au moins je pige. J’espère que tu vas souffrir, salope. »
    Je t’ai aimé mais je t’assure que c’est la fin.



    Et au sud de mes peines j'ai volé loin de toi.
    Pour couvrir mon coeur d'une cire plus noir que tous les regards lancés à mon égard.
    Il ne mangeait plus tellement, ses cheveux était d’un putain de vert décoloré et même sa mère, qui n’avait jamais aimé cette couleur, regrettait sa chevelure d’antan. Depuis que Dahlia avait cessé de venir à la maison, toute sa famille avait bien été forcée de réaliser que Stefan n’allait pas bien. Il avait d’abord refusé de retourner en cours, un samedi comme les autres, après avoir croisé son ex petite amie avec son nouveau chéri, puis il c’était mis à bosser. Il n’avait plus de véritable raison de travailler, il le faisait pour elle, pour eux. Or, il n’y avait plus de ‘eux’, il ne restait que lui, une coquille vide. Alors il c’était mis à dépenser le fruit de son dur labeur, d’abord en alcool puis en drogue, pour oublier. Ça avait fonctionné pendant un certain temps puis il c’était aperçu dans un miroir, un mois plus tard, le regard hagard, le teint pâle et une fille en train de s’occuper du bas de son anatomie. Ça lui avait fait l’effet d’une claque de se voir aussi bas, aussi pathétique. Tout ça pour une fille.

    Il avait alors décidé de se prendre en main, il était retourné en cours, avait recommencé à trainer avec ses amis, enfin une partie puisque l’autre se tenait dans le sillage de Dahlia. Il aurait pu lui faire ses excuses, au moins faire la paix mais poser les yeux sur elle lui était bien trop douloureux, alors il avait préféré fuir et tout le monde semblait le comprendre. Ils étaient devenus presque des légendes dans les murs de leur vieille école, un couple déchu mais autrefois si brillant, si puissant qu’on lançait des rumeurs ridicules quant au pourquoi de leur séparation. Il arrivait à vivre finalement, il se sentait terne, le vide en lui le mangeait un peu plus chaque jour mais il avait recommencé à manger, les gens s’inquiétaient moins. Il cherchait toujours un but à sa vie en somme, un plan de rechange oui. Sauf qu’il n’en existait pas. Pas quand il devait croiser le regard de celle qui le tuait, chaque jour, quand son rire résonnait dans les couloirs et pire, lorsqu’elle commença à rayonner plus qu’à l’habitude et qu’il apprit qu’elle était enceinte. Elle comptait garder le marmot, celui d’un homme marié qui la jetterait sous peu, il n’en avait aucun doute.

    Ce jour-là, on vint même le supplier de la reprendre, d’aller vers elle, de lui tendre la main. Tous ceux de son entourage s’entendait pour dire qu’il lui manquait, qu’elle reviendrait à elle, qu’elle allait quitter cet homme qui de toute manière ne voulait pas de l’enfant. Il suffisait que Stefan fasse le premier pas, qu’il l’attire dans ses bras et là, elle serait à jamais sienne. Il l’observa longtemps ce jour-là, assis plus loin avec sa bande, ne s’intéressant pas à l’air à la fois gênée, agacée et même blessée qu’affichait la brunette devant son soudain regain d’attention pour sa personne. Il aurait pu être plus subtil mais pourquoi faire ? La voyant effleurer de la main son ventre à peine moins plat que d’habitude, pourtant il y avait bel et bien une différence pour lui qui connaissait son corps par cœur, il avait songé que le plan de leurs amis faisait du sens. Cet enfant-là pourrait être le sien, le leur et comme il n’avait pas tout dépensé son argent, il serait capable de se renflouer sans problème, pour elle il aurait pu faire bien plus compliqué oui ! Puis il avait capté son regard, celui d’une femme qui cherche son homme, en direction de la rue, lorsque les classes furent terminées. Là, il sut que c’était bel et bien terminé, qu’aucun plan ne fonctionnerait plus et que ses craintes de petit garçon avaient toujours été fondées. Ce jour-là, personne ne vint pour Dahlia, aucune voiture ni de main secourable.

    Personne sauf une ombre, lorsque la nuit fut tombé et que la jeune femme ce soit mise au lit. Une ombre qui grimpa la rejoindre, qui connaissait bien son chemin et qui finit par poser une main sur sa bouche lorsqu’elle ouvrit tout grand les yeux, prête à crier. Stefan la dévisagea, un genou posé sur son lit, tout son grand corps penché sur elle.

    « Ne crie pas, ce n’est que moi et je ne te veux aucun mal. Je suis venu pour t’annoncer quelque chose. »

    Un petit sourire aux lèvres, presque comparable à ceux qu’autrefois il n’avait offert qu’à elle, il prit place près d’elle sur le lit, assis. Vêtue d’un jean noir qui pendait sur son boxer moulant d’un bleu éclatant, il ne portait qu’un t-shirt usé qui lui moulait le corps. Son corps était tendu, il avait même un peu de sueur sur les tempes lorsqu’il ouvrit la bouche pour commencer à s’expliquer.

    « J’ai appris que tu étais enceinte aujourd’hui, les potes ont même voulu que je vienne te voir. Ils disent que tout n’est pas perdu pour nous, que je pourrais reconnaitre cet enfant comme le mien et que nous pourrions reprendre de là où on avait laissé les choses. Tu sais, je n’ai pas encore tout dépensé l’argent que j’économisais pour nous… »

    Il tendit alors une main et après une petite hésitation, attendant son accord pour finalement préféré s’en passer, il posa sa main sur le ventre parfait de la jeune fille. Il sentait la différence et ses doigts palpèrent doucement la chaire, presque tendrement oui. Il fut surprit du contact chaud, de la douceur de sa peau mais surtout, de cet élan d’affection qui lui tordit les boyaux et déchira un peu plus les pans de son vide interne. Il n’aurait pas dû venir et pourtant, il forçait un sourire sur ses lèvres et se penchait pour poser un petit baiser sur le ventre de celle qu’il ne pourrait jamais totalement aimé.

    « Hm, il est vraiment là le bel enfant hein ? … La chance qu’il a, d’être là au chaud en toi… »

    Son regard croisa le sien et là, le masque tomba. La douleur vient gâcher l’air léger qu’il se donnait, se répandit sur son visage, gagnant toute son expression mais surtout ses yeux noyés par la peur, la douleur mais surtout, le regret. Des sirènes vinrent alors déchirer l’air nocturne, polluant les environs avec un manque de respect qui le fit grimacer alors qu’il refermait doucement ses doigts sur le ventre chaud de Dahlia.

    « C’est tellement stupide comme situation… toi enceinte d’un type qui n’en a rien à faire de toi et moi, complètement fou de toi, qui vais aller en prison. Ridicule… »

    Là, il se redressa et lui tourna le dos, l’entendant hoqueter de surprise. Elle ne le croyait peut-être pas ? Il ne tourna que la tête et l’observa pour lui offrir un petit sourire où le regret se mêlait à quelque chose de cruel.

    « Ouais, ils sont là pour moi. Je leur ai dit que je serais ici, j’ai volé Fred, mon propre frère, ainsi que pas mal de ses clients. Je sais que Fred refusera de porter plainte mais une dizaine de riches avec des millions de moins en poche, ça devrait me garder au trou un petit moment tu ne crois pas ? »

    Elle ne comprenait pas, il le lisait dans ses yeux et là, il se pencha sur elle, à la fois tendre et terriblement sadique. Sa main effleura son visage, son si joli visage qu’il avait une envie folle d’embrasser.

    « Pourquoi, hein ? Parce que tu es un poison Dahlia, que tu me tue à petit feu depuis que tu t’es révélée ne pas être à la hauteur de mon affection, de mes attentes. De mon amour. Et que dans ton état actuel, malgré ton attitude de salope, je ne pourrais pas résister à l’envie d’aimer cet enfant là… de vouloir lui offrir mieux que la vie minable qu’il va mener avec toi. Parce que ne te leurre pas hein, ton centenaire ne voudra pas de lui, mais moi si. Alors avant que tu ne me fasses plus de mal, j’ai décidé de me soustraire à tes yeux. Je m’en vais, là où tu ne pourras plus me détruire, là où je ne pourrais pas tendre une main à ce pauvre enfant. Et tout ça, c’est ta faute. »

    Cette fois, il avait les yeux humides et agrippant doucement les cheveux de la brune, qui le dévisageait avec colère et douleur à la fois, il plaqua une dernière fois sa bouche à la sienne. Un baiser à la fois sauvage, désespéré et tendre, scella leur dernier moment intime. Déjà les forces de l’ordre entraient dans la chambre, le faisant lâcher prise pour le menotter. De là, il sentit le vide exploser en lui, tout avaler et tout devint gris autour de lui. Stefan ne ressentait plus rien, ni douleur, ni regret, ni tristesse et pourtant, il voyait Dahlia en pleure, criant quelque chose, sa main à moitié tendu vers lui. Que disait-elle ? Il n’en sut rien, même une fois dans le véhicule. Bientôt il serait en sureté, voilà tout ce qu’il savait et là, il esquissa un petit sourire, le côté droit de son crâne allant se poser contre la vitre arrière du véhicule.
    J'ai tenté de volé loin de toi.



    Songe après songe tu me manques.
    Et les peines ne disparaissent pas.
    Son plan était idiot, voilà ce qu’il se disait depuis déjà trois ans, allongé dans sa cellule. Comme autrefois il l’avait été sur l’herbe, observant les nuages, Stefan observait maintenant les lattes du lit du dessus, qui contenait tant bien que mal son voisin de cellule, un gros gars qu’il soupçonnait vouloir le tuer en l’étouffant. Parce qu’un jour, le lit du dessus céderait sur lui, il n’en doutait pas, et là ce serait sa fin. Amusé, il tourna la tête sur le côté et aperçu alors la silhouette élancé se tenant devant l’ouverture de sa porte. George, un autre détenu, celui qui allait un jour l’aider à se tirer du pétrin dans lequel il c’était mis.

    « Qu’est-ce tu fais Stef, tu rêves encore à ta salope ? Tu ne disais pas que tu étais là pour l’oublier ? »

    L’homme utilisait toujours ce petit ton moqueur et pourtant tendre, lorsqu’il s’adressait à lui. C’est peut-être pour cette raison que Stefan avait fini par accepter de revenir à lui au bout d’un an ici. Émergeant du lit du dessous, le grand brun aux cheveux ras vint rejoindre son ainé, un type plus petit que lui mais avec une aura bien plus impressionnante que ce que Stefan avait à offrir. Il le serait probablement toujours oui.

    « Qu’est-ce qui te dit que ce n’est pas une excuse pour que tu t’occupes davantage de moi ? »

    Un sourire vint éclairer la bouche de son protecteur, qui rit et le traita de petit con avant de ne lui tapoter le dos et l’attirer à sa suite. Lorsqu’il était arrivé ici, Stefan ne comprenait rien au système interne de cet endroit, on l’avait bousculé dans tous les sens d’ailleurs, or à ce moment, il n’en avait rien à faire. Il ne vivait plus, il n’était qu’un grand vide et même les agressions n’avaient pas réussis à le ramener à la surface. La colère n’avait été qu’une façon de continuer à respirer et il avait causé son lot de soucis, jusqu’à ce que George le prenne sous son aile. C’était un type très croyant, un terroriste de l’Opus Dei et il c’était mis en tête de le sauver de sa vie de misère. Au bout d’un moment, il avait fini par intéresser Stefan, pas grâce à ses histoires de dieu sauveur mais bien celle parlant de vengeance. Voilà sur quoi il avait rebâtit sa vie du moment, le besoin de vengeance et ce dieu là, lui proposait de le faire sans culpabilité. Il fallait punir les faibles et une chienne préférant aller se rouler dans l’herbe avec un apeiron, était une putain de faible oui !

    Être en prison n’eut donc rien de joyeux mais il y avait de ses journées comme celle-ci qui se répétèrent, où Stefan se sentait en compagnie d’ami, où il apprenait, où il gagnait de l’expérience pour sa vie en suspens. Que ce soit en apprenant à distinguer la bonne drogue de la mauvaise, à marchander avec des connards ou en se battant contre un groupe ennemi, il apprit beaucoup. Lorsque George fut enfin libéré, ce dernier ne se battant jamais pour plutôt laisser les chiens le faire pour lui, Stefan étant un gentil toutou, il lui promit de venir le cueillir à sa sortie. Son église l’attendrait en attendant que dieu lui rende sa liberté de mouvement. De là, d’autres mentors se succédèrent auprès de Stefan, qui eut les moyens de redonner sa couleur verte à sa chevelure. Il prit quelques amants, il se donna aussi à quelques hommes, surtout par intérêt que par envie. En fait, tout était bon pour assurer son futur, celui dans lequel il se vengerait enfin.
    Et jour après jour je songe à courir très doucement vers toi.



    Ses lèvres en tremblent encore et sous mon poids
    son cœur vibre plus fort. Et les craintes qu'elle a s'amplifient, elle sait qu'une autre fut dans mon lit. Tout bas je lui murmure de calmer toutes ses inquiétudes.
    Allongé sur le corps assoupis d’une petite brune aux cheveux bouclés, Stefan semait une petite trainée de baiser sur sa nuque, sa main caressant délicatement une omoplate. L’esprit dans le vague, son corps réagissait par automatisme, ce qui expliquait sa position sur la jeune femme, qui se reposait d’une séance intense de sport-récompense entres eux deux. Quand est-ce qu’Oscar devait passer le voir déjà ? La tête pleine de préparatif pour la grande ouverture de l’Àsgard, l’amant et surtout proxénète qu’il était, avait cédé place à l’homme d’affaire. Maintenant sortit de prison depuis deux mois, après 7 ans de détention, il n’avait pas chômé et c’était peu de le dire. George, tel que promis au moment de sa libération des années plus tôt, l’avait accueilli à bras ouvert lors de sa sortie et si l’aide de l’homme plus âgé avait été bénéfique, c’était surtout au niveau moral et apparence qu’elle c’était fait sentir. Il était maintenant un membre de l’église, un terroriste aussi, tuant au nom de dieu, ce qui n’était pas un mal. Monétairement cela dit, c’est un autre ‘ami’ de prison qui l’avait aidé, lui offrant un beau petit paquet d’argent en échange de quelques services rendus, ainsi qu’un pourcentage sur ses affaires, parce que déjà dans l’esprit de Stefan les projets se dessinaient. Un sourire au coin des lèvres, toujours occuper à trainer sur la peau de la jeune fille, ses dents effleurant son lobe d’oreille pour lui soutirer un petit soupir, il regretta sa bonne humeur.

    Il n’avait pas envie qu’elle se réveille, qu’elle lui réclame encore de l’attention et de l’affection. Oui, son idée de club d’escorte, avec bar et chambre dans la bâtisse, un endroit de plus en plus classe d’ailleurs, était géniale mais voilà, ça lui demandait beaucoup de boulot. Il aurait pu engager des pro, des hommes et des femmes qui ne demandaient pas mieux que de bosser sous sa protection, sauf qu’ils coutaient chers. Or, il voulait lancer son affaire, pas la voir faire un flop. Il ne lui restait donc qu’à agir comme il le faisait en ce moment, alors que sa jeune victime s’étirait et se retournait, Stefan se redressant déjà un peu. Il n’aurait pas dû s’allonger ainsi avec elle, il n’y avait qu’avec Dahlia qu’il c’était jamais sentit bien ainsi. Son poing se serra sur le drap lorsqu’il songea à la brunette d’antan. Ce n’était pourtant pas le moment puisque Sacha quémandait des baisers. Bien obligé de se plier au jeu, il l’embrassa jusqu’à en faire frissonner d’envie la jeune fille, presque encore une gamine oui, avant de ne s’extirper du lit. Elle eut beau le supplier de revenir, il hocha la tête avec son sourire de charmeur, plus faux que ça tu meurs, mais ceux capable d’y résister était trop peu nombreux pour que ce soit réellement inquiétant pour lui.

    « Tut tut ! Suffit mon poussin, il faut qu’on s’habille et tu as un client qui arrive dans une heure. Tu le sais bien hein ? Oh non, ne fait pas cette moue mon poussin… tu sais bien que si j’avais plus d’argent, je ne te demanderais pas de m’aider… je t’aime tellement Sacha… »

    Il vint s’agenouiller près d’elle, cajolant son visage de petite fille tendrement. La moue disparue sous un sourire d’adoration, qu’il effaça d’un baiser presque tendre. Il détestait cet air béat, ça lui soulevait l’estomac. Maintenant obéissante, il put abandonner son ‘poussin’ à sa toilette avant la venue de son deuxième client de la journée, évidemment il ne comptait pas dans le lot. S’il aurait pu faire autrement, il n’aurait pas couché avec toutes ses filles mais voilà, les affaires l’exigeaient. Enfilant ses lunettes à grosse monture, il composa le numéro de Hawkins alors qu’il sortait du petit bâtiment où il avait installé la chambre de #4. Dès qu’il entendit le cliquetis de l’appareil, il sourit, un vrai sourire cette fois et tourna le coin du bâtiment.

    « Hey, la 4 peut en prendre encore trois autres … Sigh, c’est le ‘poussin’, oui celle avec un air de gamine. Merde Hakwins, faudrait que tu commences à te rappeler de leur tête hein ! … Sigh, je sais, tu ne couches avec pas avec elle toi, tu ne connais pas ta chance d’ailleurs ! «

    Se plantant devant un autre immeuble, il sourit dans le vide et observa les environs avant de ne rire et de rendre sa voix plus caressante.

    « Annule tes plans pour ce soir tu veux ? … J’ai mieux à t’offrir. Je n’accepterais pas de refus, considère ça comme des heures supp si tu veux. Aller je file, j’ai le 5 à faire. »

    Refermant son appareil, il leva la tête et inspira un bon coup, effaçant le sourire qui voulait jouer sur ses lèvres. Au fil du temps il avait réussi à faire la paix avec la plupart de ses démons intérieurs, dont Dahlia. Enfin pas tout à fait, puisque seul la mémoire de ce prénom le faisait froncer les sourcils, ce qui fit sourire avec amusement Caleb, lorsqu’il lui ouvrit la porte.

    « On est de mauvais poil Mr.Leopold ? »

    Il secoua doucement la tête et tenta de détendre son visage alors qu’il attrapait le chambranle de la porte et se penchait pour offrir un long baiser au petit blond qui se tenait devant lui, satisfait de le voir. Déjà une main glissait doucement contre son ventre, jusque sous son haut, ce qui fit tourner la tête à Stefan, observant les environs.

    « Avec toi ? Jamais… et tu es bien ici ? Personne ne te dérange ? Tu sais que je détesterais qu’on touche un seul de tes cheveux sans mon accord hein. »

    Évidemment, Stefan veillait sur chacune de ses petites mines d’or, homme ou femme. D’un côté cela dit, c’était plus facile de faire avec les hommes, Caleb lui donnant en raison en coupant court à son petit monologue tendre, le plaquant au mur à côté de la porte, sa bouche fouillant la sienne.

    « Oh la ferme, j’ai un client dans une heure et d’ici là… je compte sur toi pour me faire oublier qu’on est complètement à sec… et que c’est pour ça que je vais devoir… sucer un autre… aller, à poil ! »

    Décidément, les hommes étaient plus facile à gérer et c’est presque avec plaisir cette fois, que Stefan vira ses vêtements à côté pour offrir son lot d’attention à Caleb. Si seulement les autres animaux de la bassecour qu’il tenait étaient aussi faciles à satisfaire. Voilà ce à quoi il songeait encore lorsqu’il plongea au plus loin du blond, ses pensées se tournant pourtant vers ses jeunes années, quand l’amour était plus qu’un acte bafoué mais le centre de son univers. Au diable Dahlia merde ! Et voilà, il fronçait encore des sourcils !
    Et dans mes mensonges je lui rappelle qu'à mes yeux il n'y a plus qu'elle.



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