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Déméter Mebdh Ó Cathasaigh [POM]

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Message  Stephy Sam 28 Mar - 12:28

Déméter Mebdh Ó Cathasaigh


Date et Lieu de Naissance + C'est un 10 novembre que le bébé aux cheveux de feu poussa son premier cri, cri que même les bras de sa mère ne vint à calmer. On raconte que Demi ne sut pas se taire avant que sa soeur, sa jumelle, l'ait rejoint dans les bras chaud de leur génitrice. Il suffisait déjà d'un effleurement, d'un contact ou d'un regard, des deux soeurs, pour que leurs angoisses et leurs mécontentements baissent de plusieurs crans, magie bien plus précieuse que ce qui viendrait à courir dans leur veine en grandissant. Age et Année d'Etudes + Dix-huit automne déjà passés et trop vite écoulés. Dix-huit années qui s’essoufflent, qui s'effacent et qui se meurent pour laisser place à un nouveau nombre d'ici peu de temps. Cursus Scolaire + C’est en Arts et Communication Magique, un choix mûrement réfléchis, que Déméter comptait s’enrôler. Fille gracieuse, fille rêveuse, les bras en cercle et les pieds pointés, son joli corps arqué et le souffle coupé, Demi se veut artiste. Elle se veut séductrice et acrobate sur vos cœurs, funambule sur la ligne de sa vie, elle a pourtant laissé tous ses plans de côté. Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas assez stupide pour croire pouvoir un jour vivre de son talent à aligner les pas et aux angles délicieux que son corps peut prendre. Non, elle s’est donc plutôt glisser dans le cursus Politico-magique, les épaules un peu plus vouté que désiré, le regard moins brillant, mais au moins elle n’y sera pas seule, entouré de Stella et de Hann. Et puis son désir de tout contrôlé, d’avoir un poids dans la balance l’attire dans cet endroit obscure qu’est la politique, enfin ça c’est si elle ne change pas d’avis et ne se dirige pas, l’année prochaine, en journalisme. Nature du Sang + Sang troublé, sang mélangé, quand on l'observe, quand on l'effleure du regard, on n'a pourtant aucun doute quant à sa naissance : pur. C'est un mot qui la possède, qui vibre en elle, qui est l'opposition même de ses mœurs. Pur, comme l'orangé de ses cheveux, le tintement de son rire ou ses manières. Pur, aussi mensonger que les tendres promesses chuchoté à son oreille, sa jolie tête posée sur l'oreiller, son corps cambré. Demi n'est pas pur, son sang non plus, mais elle aime vous laissez croire que oui. Baguette Magique + Un outil aussi précieux que celui-ci ne pouvait pas être issu d'un arbre au prénom moins joli que le minois de sa propriétaire, faite de charme, celle de Demi se veut terriblement loyale. Parfaitement adapté aux humeurs changeantes de sa propriétaire, elle est une grande adepte du code de sa maitresse : « oeil pour oeil, dent pour dent ». Elle se veut donc tout aussi douée en sort offensif impromptue, qu'en défense auprès de certaine personne. Du reste, ce petit bijou, prunelle des yeux de Déméter, mesure 26 cm et cache en son sein une plume de phœnix, deux facteurs qu'elle a en commun avec la baguette de sa jumelle. Fruit du hasard ou destin entrecroisé les forçant à se ressembler ? Demi n'a que faire du hasard, mais elle croit en les liens de sang. Patronus + Avec une maitresse aussi endurcie que la sienne, ayant autant à coeur sa propre réussite que la destruction de ce qu'on appelle le « sexe fort », il n'y a pas à s'étonner de voir apparaitre une hyène tacheté lorsque la jeune femme fait virevolter son bonheur dans les airs. Image même de la suprématie féminine, l'animal reconnu pour sa hiérarchie matriarcale, pour la soumission de ses mâles, elle fait la fierté de la rouquine qui y voit là une preuve de sa propre grandeur, de son propre pouvoir. Epouvantard + Un homme grand, trop grand, comme si Demi n'était qu'une petite fille devant lui, avec un grand sourire, mais le haut de son visage est dans l'ombre. Ses mains sont larges, trop douces, trop tendues vers elle. Il lui rappelle son oncle Angus, il sent la même chose et le coeur de la jeune sorcière s'emballe, de crainte que tout recommence, que leurs jeux reprennent. Pas encore, non. Plus jamais. Statut + Femme de feu, elle n'est pas de celle qui espère les trois mots magiques. La magie n'a rien à voir avec les mots, pas ceux-là du moins. Si Déméter est de feu, mouvante, hypnotisante, confiante, désirable, elle se veut perméable aux beaux sentiments, aux grands élans du coeur. Célibataire jusque dans son âme, elle réserve son affection à Rhéa, sa jumelle et à sa meilleure amie, Estelle. Le reste n'est qu'épreuve, des corps à franchir, des tests à réussis, une peur à vaincre : celle des hommes, celles des jeux qui blessent, celles des terribles mensonges. L'amour n'est pas un jeu pour elle et si elle ne couche jamais plus de trois fois avec le même spécimen, ce n'est pas pour se faire sa propre vitrine de trophée, mais bien pour éviter d'ajouter des visages à son épouvantard. Avatar + La fabuleuse Holland Roden. Crédits + Tumblr pour le gif, timeless. pour le sublime avatar plus bas et moi-même pour la chèvre rebelle.

Les points essentiels de ma vie
Fille instable, fille changeante, les humeurs de Demi sont comparable à une flamme : toujours en mouvement, prévisible jusqu’à une certaine limite. On peut tenter d’étouffer ses débordements, de la contrôler, mais au fond, si on peut tenter d’éviter un incendie quand on la touche, on ne peut pas l’empêcher de brûler et de blesser. Sachant danser avant de marcher, on dit Déméter tout aussi impétueuse dans ses pas de danse, que dans ses humeurs. Il n’y a donc rien d’étonnant à la croiser dans une salle vide, à réviser ses pas ou à séduire l’air l’entourant. Elle n’a aucune honte à être découverte d’ailleurs, tout comme elle n’hésite jamais à démontrer son talent en la chose, lors des fêtes plus arrosées. L’orgueil de la jeune femme n’a d’égale que celui de votre grand-père, et encore. C’est un de ses traits les plus marqué, on la connait aussi fière, confiante, capricieuse, mais son orgueil écrase tout le reste. Quitte à se faire du mal elle-même. C’est quelqu’un de très dur envers soi-même, mais tout autant avec les autres, pour qui elle n’a que peu, voire pas du tout, de pitié. Rhéa, sa fausse jumelle, est la chose la plus précieuse qu’elle possède. Car oui, elle considère que la belle rousse est à elle, une moitié d’elle, tant pis si elles ne sont pas identiques, pour Déméter, leur séjour commun dans le ventre de leur mère suffit à faire d’elle des moitiés. Elles ne sont pas des copies, elles sont encore plus spéciales. Le vol en balai et la jeune femme, ça fait deux. Si ses notes flottent dans l’optimal et l’effort exceptionnel, tout ce qui lui demande de décoller ses jolis pieds du sol, la propulse ironiquement vers le bas. C’est donc face à un D qu’elle s’est mise à haïr officiellement le vol en balai. C’est tellement 1800 comme moyen de transport… On la dit princesse, on la dit capricieuse, mais on ne peut pas nier que Déméter à un chic fou. Question style, on fait difficilement mieux qu’elle et sa partenaire de toujours, Stella. Elles ont même pour habitude de coordonné leur tenue, de former un tout complémentaire, comme Déméter le faisait autrefois avec sa jumelle. Sinon, elles sont des opposées même, surtout aux fêtes. La mode, c’est une question de survie en ce monde, foi de Demi ! Même si la jeune femme c’est rangée en politique pour l’année, plus les cours passent et plus elle regrette son choix. Elle se retrouve tiraillée entre l’envie de rester avec Stella et Hann, ou de plutôt aller dans la voie qui l’attire sincèrement : les arts et la communication. Depuis qu’elle a rencontré une journaliste, l’été passé, elle ne peut pas s’empêcher de s’imaginer le devenir aussi. Ses notes en ont donc pris un coup, ce qu’elle ne peut pas laisser faire. Malgré sa haine des balais, Demi ne raterait absolument aucun match de quidditch, ne serait-ce que pour profiter de la présence de sa jumelle, qui elle, adore ça. Quant à la candidature de cette dernière pour l’équipe des rouges, Déméter est de tout cœur avec elle et compte bien aller l’encourager à chacun de ses matchs. Son chat s’appelle Monsieur Coryphée, Tutu de son prénom, mais maintenant que Déméter est grande, elle ne fait plus subir l’humiliation de son prénom ridicule au pauvre chat. Se prénommer Tutu quand on est un mâle, c’est difficile à vivre. Sinon, le chat, aussi caractériel que sa maitresse, est mieux connu pour ses nombreux noeuds papillons, qu'il porte comme un collier, un grelot tintant dans la boucle à chacun de ses mouvements, ainsi que de son oreille droite à moitié dévoré et le bout de sa queue cassée. Une triste histoire concernant la porte du salon de musique, Mr.Coryphée aurait semble-t-il pardonné à Déméter sa maladresse de petite fille.

Serpentard
Hargneuse, vengeresse même, Déméter est de celle qui vont au bout des choses. Impitoyable s’il le faut, et évidemment elle se considère comme étant la seule à pouvoir juger s’il le faut ou pas, elle n’est pas reconnue pour son empathie. En fait, même quand elle tente de se montrer gentille ou agréable, d’aider, elle le fait souvent avec quelque chose de cruel, de mesquin, pas nécessairement méchant, mais jamais entièrement bien non plus. Si elle serait capable de beaucoup, voire de tout, pour ceux qu’elle aime, elle n’en reste pas moins quelqu’un de très égocentrique, de très centré sur elle et ses besoins. Superficielle, inaccessible, elle est belle de loin et si on la respecte, on la craint surtout. Parce qu’elle crache son venin à la moindre remarque et se lance à votre gorge à la première attaque de votre part. Œil pour œil, dent pour dent, tout est une question de sélection de naturelle avec elle. La loi du plus fort. Or, elle veut être au sommet de la chaine alimentaire. On la dit ambitieuse, on la dit acharné et on vous dira de vous méfier. Avec raison.
Gryffondor
Impulsive, tout feu tout flamme, Déméter n’a jamais été d’une patience à tout épreuve. Quand elle s’exprime elle n’enfile que rarement des gants, oh elle parle bien, elle sait s’exprimer, mais n’hésite pas à dire ce qu’elle pense. Confiante, pleine de prestance même, on ne peut pas ignorer sa présence, quand elle décide de faire son entrée en scène. Flamboyante, elle est de celle qui tue le feu par le feu, qu’importe la douleur. Tout est une question d’honneur avec elle, le sien surtout bien entendu, mais elle n’hésiterait pas à se jeter dans les flammes pour sa jumelle ou Stella. Brave, elle l’est, malheureusement pas toujours pour les bonnes raisons. Cela dit, elle sait préparer ses vengeances, même si souvent celles-ci lui ont été inspirées par un coup de rage passager. Du reste, elle n’a pas pour habitude de cogité sur le degré de force qu’elle utilise quand elle rend les coups, ou si elle se montre cruelle. Elle vit dans le présent d’abord et avant tout.

bat'phanie
Alors pour commencer, je suis une vieille de 27 ans (eh oui, on existe encore sur les forums ! :gnoe:) et une bonne amie à Robert et Rhéa ! (Je vous aimeeeees !! :rhea:) Je fais du forum depuis déjà 10 ans eeeeet normalement je joue des mecs, mais il semblerait que là, je sois dans une période de fille. :gneu: Sinon, je suis québécoise, je passe mon temps à dire des conneries et je suis une bestiole sociale. :perv: J'attendais POM avec une impatience de fou !! YAAAAAAY VIVE POM !! :moi:

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Message  Stephy Sam 28 Mar - 12:29

l'histoire de ma vie

Tu ne sais pas comment lui dire de te recracher

de te laisser et de ne plus jamais te toucher à nouveau. Tu ne veux plus entendre parler du goût que tu as, de combien tes hanches goûtent le miel, là, contre sa langue. Tu n'es pas de la nourriture, tu n'es pas une chose à déguster.
NE LE LAISSE PAS TE DÉVORER VIVANTE.


À six ans, c’est l’innocence des choses qui fait de nous des créatures si mignonne, si facile à aimer. Or, Déméter n’y aura pas fait exception, poupée de porcelaine, poupée à déshabiller, poupée avec qui jouer, elle était belle à croquer. Peut-être même qu’elle était, justement, trop belle, parce que l’été juste avant qu’elle accueille ses sept ans, sa pureté vint à charmer un autre camarade de jeu. Ce fut là le premier été où leur oncle Angus vint les visiter et il plut immédiatement aux enfants Ò Cathasaigh, avec son accent amusant, un accent similaire à celui que leur père tentait tant bien que mal de dissimuler en permanence. Un accent qu’elle, petite fille rieuse, petite fille joueuse, adorait écouter. Or, avec Angus il n’y avait jamais de reformulation, jamais de doute, son accent, il y tenait tout autant que les deux enfants de feu qui riait allégrement sous ses regards appuyés, quand il lançait un mot leur écorchant les oreilles. Ainsi, l’oncle devait leur servir de nounou l’espace d’un été, d’un moment trop vite écoulé, d’un moment trop longtemps retardé. Or, si Rhéa et Déméter l’aimait à part égale, se chamaillant tous les soirs pour savoir qui l’épouserait plus tard, c’est Demi qui rentra un soir, certaine d’être sa favorite. Petite fille sensible, elle n’en dit pourtant rien à sa sœur, se contentant de sourire et de serrer ses draps contre elle. Jamais elle n’aurait voulu blesser Rhéa, jamais elle n’y aurait même songé. Elle l’aimait déjà trop, cette moitié d’elle-même, cette moitié plus habile pour courir, meilleure pour grimper, ayant de meilleure blague à raconter. Mais si sa sœur faisait une meilleure camarade de jeu à leur frère ainé, Demi avait enfin trouvé pour qui, elle s’avérait meilleure dans tout. Du moins, c’est ce que son oncle Angus lui avait dit quand ses grandes mains avaient glissées dans ses cheveux, quand il les avait dénoués pour lui chuchoter combien elle était belle. Oh, elle avait bien remise en question chacun de ses compliments, car Rhéa valait tout aussi bien, sinon mieux, qu’elle, mais chaque fois Angus avait ris avec chaleur pour lui dire qu’elle ne comprenait pas. C’était elle, qui était spéciale. Pas vraiment parce qu’elle était plus jolie, ça elle le savait, il aurait probablement raconté la même chose à l’autre petite rousse, adorant son petit nez, vantant le feu de ses cheveux ou l’éclat de ses yeux. Mais c’est sur Demi que tout était tombé, Demi qui avait perdu le reste de sa fratrie lors d’une course et qui était rentrée en boudant. C’est donc elle qu’il avait attiré dans la salle de jeu pour la cajoler, lui embrasser le cou, la chatouiller partout avec ses doigts. Partout. Elle n’y avait rien de vu de mal, que des jeux innocents, que des caresses jusque-là inconnues, des attentions « irlandaise » que lui disait son oncle.

Ainsi, tous les étés suivant, alors que le soleil se faisait plus chaud, que les enfants rangeaient leurs capes pour plutôt aller nager, envahissant les rues du Londres magique, l’oncle irlandais revenait. Couvrant son neveu et ses nièces de présents, il réservait toutefois ses caresses à Déméter. Naïve enfant, stupide petite fille, elle y prit plaisir un certain temps, riant sous ses baisers, se tortillant sous la chaleur de ses doigts, grimaçant parfois aussi, des grimaces vites envolées sous de nouveaux compliments et de nouveaux baisers. Elle songea bien un moment, l’été suivant, à inviter Rhéa dans leurs jeux, à la chatouiller aussi, mais quelque chose en elle le lui interdisait. Un embryon de jalousie, un tout petit élan d’envie oui. Alors elle avait gardé Angus pour elle, encore un été, à garder le secret de leurs jeux solitaire, à faire semblant de ne pas savoir courir assez vite, même quand Zeus et Rhéa ralentissaient leurs pas, à prétexter avoir mal au ventre pour rentrer. Elle avait évidemment tort, tellement tort qu’aujourd’hui encore, son comportement lui déchire le ventre en deux. Parce qu’elle le sent encore en elle, là enfoncé bien au chaud, trop loin, trop fort, pas à huit ans. Elle n’était qu’une enfant, qu’une toute petite fille fragile, poupée de porcelaine abimée, joujou fêlé. Ses larmes ont alors tout inondées, pareilles à des pierres précieuses, roulant au bout de ses cils, chutant sur ses joues jusqu’au sol, pour y laisser des pois. Noir et rouge, rouge et noir. L’eau saline et le sang, le sang et la douleur, celle de l’enfance envolé, celle d’un homme dérangé. Il n’y eut alors plus rien de drôle dans les baisers d’Angus, plus rien de réconfortant à se vautrer sur ses cuisses le soir, quand il leur lisait des histoires, plus rien de charmant à ce qu’elle soit sa favorite. Sa poupée adorée. Plus rien, il n’y eut plus rien sauf la douleur, les sanglots, le tremblement de son corps trop petit, trop étroit pour un monstre de son gabarit. Elle n’en vint pourtant pas à le haïr tout de suite, non. Il chassa ses larmes autant que possible, couvrit les traces de son crime avec des baisers et des caresses, lui laissa le droit de presque oublié. Presque. Avant de recommencer, pour cesser sous ses jérémiades, sous ses supplications, « je ne veux plus jouer » sa nouvelle litanie. Une chanson refusée. Inacceptable, car si ce n’était pas elle qui souffrirait, ce serait Rhéa. C’est à ce moment que Déméter en vint à le haïr, d’abord lentement, un peu plus à chacune de leur « partie de jeu », puis avec force, quand il quitta enfin la maison. On crut qu’elle pleurait son départ plus fort cette année-là, on crut qu’elle c’était vraiment trop attaché à Angus et alors qu’elle ne semblait pas sincèrement se remettre du départ de son oncle chéri, on lui promis que l’année suivante il reviendrait.


Ma gorge brule toujours des flammes qui s'y sont engouffrées

Je crache du feu, de l'acide, mes mots cherchent à tuer. J'aurais toujours des cicatrices et mes doigts trembleront toujours, mais certaines choses nous rappellent pourquoi nous avons survécu. Pourquoi nous devons continuer.
JE NE SUIS PAS UNE FILLE FRAGILE.


La longévité d’un jouet est toujours relativement courte, sauf pour ceux et celles se voulant nostalgique, ceux qui gardent leur jouet dans de vieux cartons ou dans des coffres qu’ils entreposent au grenier. Or, elle, si on l’avait conduit dans le grenier à quelques reprises, ce n’était pas là que se trouvait sa place. Avec les années, elle avait appris à ne pas faire de bruit, à enfoncer son visage quelque part ou à plaquer ses mains à sa bouche et à fermer les yeux. Pense à Rhéa, à son rire ou son sourire. Et tout passait, absolument tout. Les soupires, les caresses, les compliments, les demandes de plus en plus compliquées au fil des années. Tout passait et coulait sur elle, comme de l’eau sur le dos de ses canards que Rhéa et Stella aimaient tant, elles qui devaient l’attendre dehors, se demandant ce qu’elle fichait encore dans son bain. C’est dans cette baignoire, le corps arqué dans un angle inconfortable, qu’elle eut droit à une dernière « partie » avec son oncle, se voulant silencieuse alors qu’il se redressait, qu’il se séchait en vitesse. Elle ne prit pas même la peine de le regarder, ses yeux ne le suivaient plus depuis déjà deux ans, moment auquel elle avait enfin compris qu’elle ne pouvait tout simplement pas arrêter ce qu’elle avait lancé bien malgré elle, ce dont elle se considérait coupable. Qu’importe ses regrets. Déméter se rappelle encore très clairement de ce moment; du bruit de l’eau goutant lentement dans l’eau troublée de la baignoire, de l’air tiède sur sa peau, alors que l’eau lui glaçait celle immergée. Cadavre à moitié noyée, elle avait attendu qu’il quitte la pièce, qu’il fasse mine de s’affairer dans sa chambre, alors que Rhéa et Stella revenait au pas de course dans la maison, hurlant son nom, leurs peaux dorés par le soleil lui rappelant combien de baignade elle avait raté sous de faux prétextes. Pour épargner sa jumelle, pour ne pas la laisser souffrir comme elle, elle souffrait. Le ventre déchiré, le cœur piétiné, elle fermait les yeux alors qu’Angus l’appelait en riant, se mêlant aux filles. Tu vas te ratatiner de partout si tu ne sors pas, petite poupée. Un surnom souillé, un surnom lui arrachant un gémissement de douleur, un haut le cœur. Et pourtant, elle c’était redressée, c’était lavé tant bien que mal puis c’était séché, avec un détachement l’horrifiant presque. Mais onze ans, c’est encore trop jeune pour comprendre combien on est abîmé, combien on a déjà trop saigné. Et quand il était repartit, elle n’avait pas eu le cœur de sourire au contact de ses doigts dans ses cheveux, c’était contenté de regarder ailleurs alors qu’il lui embrassait le front. On l’avait alors taquiné, Rhéa l’avait prise dans ses bras. Il ne fallait pas s’inquiéter, il reviendrait, il revenait toujours.

Ça avait été le mot de trop, l’encouragement faisant tomber toutes les barrières qu’Angus avaient érigées en elle. Elle ne pouvait plus continuer et après y avoir songé toute la nuit, après s’être tourné et retourné dans son lit, alors qu’elles se retrouvaient toutes les trois; Rhéa, Stella et elle, au bord de la plage, elle avait posé les yeux sur sa jumelle. Le sable était chaud, confortable, rassurant. C’était l’endroit interdit par Angus, ici il ne pouvait pas la toucher, il ne pouvait pas la goûter, lui susurrer combien elle était sucré. Demi adorait donc la plage, même si tout le monde croyait le contraire et quand sa sœur croisa son regard, tous les sourires s’évanouirent. « Que ce passe-t-il ? » Les mots c’étaient aussitôt envolés, comme saccadés en émergeant de sa bouche, aussi écorché que les rebords de son cœur, qui battait plus fort à mesure que le regard de sa sœur se troublait. Si Stella ne réagissait guère à son récit, à ses mots qu’elle vomissait avec soulagement, avec empressement même, devant elles trois, Rhéa la crut immédiatement. Ce fut tout aussi douloureux pour sa jumelle, de faire face à cette réalité, que pour Demi d’en avoir été l’actrice principale. Le ventre tordu par la crainte, le regard hanté par la douleur, par ce dégout qu’elle se portait maintenant, elle n’avait pas eu la force de maintenir le contact visuel avec sa jumelle. Honteuse, perdue, coupable même, elle avait baissé les yeux sur ses orteils qu’elle enfonçait dans le sable. C’est là que sa sœur c’était redressée et avait lancé cette idée stupide de concours, quelque chose ayant rapport avec la bouée au loin, quelque chose que Demi n’avait pas compris, battant simplement des cils alors que sa sœur filait droit dans l’étendue marine. C’est un peu plus tard, une question de minute, que la culpabilité de Déméter vint à se décuplé, alors qu’on faisait cracher de l’eau de mer à sa sœur. L’eau salée s’enfuyant des poumons de sa sœur, elle se donna le droit de pleurer en se jurant que ce serait la dernière fois. Qu’elle blesserait Rhéa, qu’elle lui montrerait la laideur de ses blessures. Plus jamais. Plus jamais. Pour la préserver, pour ne pas l’abimer, elle aussi. Elle veillerait sur elle et il ne fut plus jamais question de l’oncle Angus, Demi évitant le sujet, faisant mine de ne plus se rappeler son terrible aveu, cette crainte qu’elle c’était extrait du ventre pour la montrer à ses deux confidentes. Aussi, à la fin de l’été, quand il fut enfin temps pour elles de rejoindre Poudlard, Demi avait-elle déjà commencé à changer. Se distancer de Rhéa ne fut pas facile, mais pour arriver à vivre avec son terrible aveu, il le fallait. Elle se promit que ça ne durerait pas, que sa sœur finirait par oublier, elle aussi. Or, ce qui ne tue pas, rend plus fort. Et ça, Déméter comptait bien le devenir. Jamais plus elle ne baisserait les yeux, jamais plus elle n’encaisserait par crainte que l’on blesse ce qui était sien : Rhéa. Elle deviendrait une battante, elle se ferait déesse, elle se ferait monstre, une médusa moderne. Le pouvoir serait sien et plus jamais Angus ne poserait les yeux sur elle.


Je suis faite pour plaire et n’y puis rien changer

Mes talons sont trop hauts, ma taille trop cambrée et mes seins beaucoup trop durs. J’aime celui qui m’aime. Est-ce ma faute à moi, si ce n’est pas le même que j’aime chaque fois. Je suis comme je suis, je plais à qui je plais.
QUE VOULEZ-VOUS DE PLUS DE MOI ?


L’enfer, c’est un endroit propre à chacun, c’est un état d’être, une façon de vivre et surtout une condition que l’on peut imposer aux autres, pour peu qu’on en est la force et l’ambition. Or, Déméter n’en avait jamais plus manqué, une fois son aveu presque oublié. Et s’il n’y avait pas d’oncle à fuir ou à qui faire face, tous les jours à Poudlard, il n’en restait pas moins des garçons. Ces êtres à qui l’on donne impunément le titre de « sexe fort », elle se fit la promesse de leur prouver qu’ils avaient raison et que de leur personne toute entière, c’était, en effet, leur sexe le plus fort. Comment ? Femme avant son heure, femme-enfant, elle eut tôt fait de comprendre comment le mettre de l’avant pour en faire un outil. Les courbes deviennent délicieuses, sa poitrine s’arrondie, sa bouche se fait pulpeuse et ses hanches, un calice à sacrifice. Si elle commença bel et bien à se farder pour plaire, elle apprit aussi à se vêtir avec plus d’audace, rejetant pourtant le vulgaire et le facile. Après tout, le but de l’exercice était de détruire les autres, pas sa propre personne, ni son image. Sulfureuse apparition à quinze ans à peine, elle fit de son corps un rêve, un fantasme, un outil pour sa soif de vengeance sur ce sexe qui l’avait tant fait souffrir, sans égard pour qui le possédait évidemment, mais surtout un temple à vénérer. Et pourtant, ce corps qu’elle vous vend, cette bouche qu’elle tend, ses cuisses qu’elle écarte sensuellement, elle ne l’aime pas. Elle s’y sent à l’étroit, elle se sent sale, elle se sent mal. Il n’y a rien à faire, personne n’a à le savoir, rien que Stella, celle qui ne dit rien, qui se contente de glisser, parfois, ses doigts dans ses cheveux. Tantôt tendre, tantôt gauche, tantôt violente, alors qu’elle se débat avec une mèche rebelle. Et entre ses caresses fugace, elle se donne, elle s’offre, elle vient prendre ou réfléchis à une offre. Déméter ne reste jamais longtemps, trois fois, c’est sa règle et tout le monde la connait. Trois échantillons de son corps, de ses soupires, de ses halètements, puis elle s’enfuit. Pas en courant, pas en pleurant, elle ne souffle pas même un baiser, elle qui pourtant porte en son sein un brasier. Torride un instant, elle quitte les draps avec seulement des cendres en son centre, son corps baillant pour ne laisser voir que de la glace à l’intérieur. Le cœur n’y est plus, peut-être même qu’il n’y a jamais été. Personne ne sait, personne sauf Rhéa et Estelle, gardiennes de son secret et spectatrices de cette stupide thérapie que Demi s’inflige.

Parce que chaque corps auprès duquel elle s’allonge lui tord l’estomac, parce que chaque voix trop douce, trop rauque, fait s’emballer son cœur. Pas de plaisir, mais de peur. D’horreur. Son corps se cambre, se tord, s’étire et s’écarte, des vagues de sensation déferlent bien sur elle, mais il n’y a rien pour qu’elle s’accroche. Rien pour qu’elle ne ressente pas cette impression de souillure qui la pousse à se redresser, pied pointé, dos bien droit, pas chassé jusque dans sous la douche, jusque dans la baignoire, pour frotter sa peau. La rendre rose, la rendre propre. Presque propre. Il faut éliminer le feu par le feu, si ce sont des caresses toute masculine qui on fait d’elle une femme ayant peur, Demi compte bien user tous les corps mis à disposition pour regagner ce courage qu’elle a perdu, cette confiance qui semble vibrer en elle, mais qui ne lui laisse qu’un grand vide. Fille creuse, fille à l’écho intérieure, elle est passé maître pour dissimuler ses craintes. Enfin, c’est ce qu’elle aime croire, car quand elle croise un enseignant mâle, le bout de ses doigts à tendance à vibrer, à trembler. Il y a alors les doigts d’Hannibal pour attraper les siens, il y a son regard sombre, cette teinte qu’elle refuse d’enfoncer trop longtemps dans les siens, mais à laquelle elle ne sait finalement pas résister. Il y a aussi le sourire de Rhéa, ses mains chaudes qui attrapent les siennes, tout pour détourner son attention des hommes trop grands, trop imposants. Mais il y aussi Stella, qui se faufile habilement entre les corps, avec un naturel déconcertant, avec un regard complice, ses doigts effleurant son coude. On peut vivre en ayant peur, il suffit d’être assez brave pour continuer de tenter de la vaincre. Et tant pis si pour ce faire Demi ce doit de ridiculiser et de rabaisser, femme égoïste, femme rapiécé, mais pas nécessairement par les bons sentiments. Il n’y a pas de place pour l’amour dans ses bras, il n’y a qu’illusion, que plaisir, ceux des autres, pas le sien qu’elle chuchote. Mais dit-elle seulement la vérité ? Elle n’arrive plus à le savoir elle-même. Elle s’est prise au jeu, choisissant ses amants, jetant les rebuts, aguichant les possibilités à venir. Elle n’est plus une proie, au contraire, elle n’a d’ailleurs plus jamais passé de temps seule avec Angus depuis que Rhéa sait, elle est devenu un prédateur en se faufilant jusqu’au sommet de la chaine alimentaire. Quitte à devenir malade de tous ses corps trop fort, trop musclé, trop large pour elle. Déméter se proclame reine, qu’importe son corps meurtris et ses doigts tremblant. Chaque victoire compte son lot d’épreuve et de cicatrice, les siennes ne sont pas pires que celles des autres, voilà ce qu’elle tente de se faire croire. Et elle y arrive.
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