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Message  Stephy Jeu 23 Mar - 17:05


Iris Elle Snargalouf
feat. nom sarah paulson

Nom: Snargalouf, comme la plante. Oui, elle sait. En fait, c’est l’un de ses arrières-arrières-arrières grand-pères qui a découvert la plante et lui a donc légué son nom. La botanique, c’est une passion qui perdure depuis des siècles dans la famille ! Prénom de naissance: Iris, comme la fleur. Prénom délicat pour une jeune fille tout aussi délicieuse. Mais, c’est surtout une tradition et toutes les petites filles Snargalouf hérite d’un prénom floral, un moyen comme un autre de les consoler de porter un nom aussi peu gracieux semble-t-il (mais oh combien glorieux, pour tout amoureux des plantes sorcières, évidemment.) Prénom d'usage: Elle, tout en douceur. Elle, tout simplement. Quoi de mieux qu’un « Elle » pour résumer la charmante héritière des Snargalouf ? Rien. Le souci ? C’est aussi très casse-tête comme prénom. Parce qu’il arrive que l’on parle d’Elle, mais parfois on parle d’elles, ce qui n’a plus rien à voir. C’est une prise de tête constante, pour les autres, pas pour Elle, qui s’en amuse terriblement. Généalogie: La famille Snargalouf, comme son nom l’indique et expliqué plus haut, est surtout connu à cause de la plante portant le même nom. Et pas des plus adorables d’ailleurs, puisqu’il s’agit d’une plante carnivore relativement dangereuse. Un peu comme la famille ? Ah non, du tout ! Du moins, c’est que la famille se borne à répéter depuis toujours. Oh, il y a bien eut quelques accidents ici et là, mais c’est toujours le risque lorsqu’on cultive des plantes probablement dangereuses et que l’on ne se montre pas suffisamment prudent. Du reste, ce sont des botanistes dans l’âme et il est connu, que la plupart de leurs membres possèdent le pouce vert et une passion plus ou moins dévorante pour les plantes. Ainsi, on compte normalement bon nombre de fleuriste, botaniste, herboriste et jardinier dans leurs rangs. Ils n’ont jamais été très riches, ni très importants – à moins de vous y connaitre en végétaux, là vous avez certainement dû en croiser un régiment – mais les Snargalouf n’en ont rien à faire. En fait, quand bien même il arrive qu’ici et là l’un des membres parviennent à amasser un peu d’argent, il le dépense normalement en végétaux, serre ou en voyage coûteux pour observer la flore d’endroit dangereux. L’argent, ce n’est jamais qu’un outil ! Nationalité: Française, quand bien même elle n’a jamais su se situer où que ce soit sur le continent. La faute à ses nombreux voyages et à sa petite vie rangée sur une île. Lieu et date de naissance: 7 mai, 1930 à Saint-Denis, sur l’île de la Réunion. Un endroit charmant, dont elle ne s’est jamais lassée. Elle y vit toujours, enfin, y possède une maison. Jolie mais surtout impressionnante de par son jardin et sa serre, où elle y cultive multitude de plante. Qui feront d’ailleurs bientôt de jolie rotation au sein de l’académie, vous ne connaissez pas votre chance ! Statut: Moyen, alors qu’il n’y a pas si longtemps, elle était dans la caste au-dessus. Merci à son époux, un homme de la bourgeoisie, aimant combler chacun de ses caprices. Jusqu’à un terrible accident et sa mort, dans la serre. Depuis, Elle a bien hérité, mais elle a déjà tout dépensé, ses dernières économies ayant été dilapidé pour engager une jardinière qui prend actuellement soin de ses petits bébés, sur l’île. Mais tout va bien, son poste à l’académie est censé l’aider à retrouver un semblant de stabilité – et l’aider à agrandir la serre, ahem. Nature du sang: Sorcier, mais il n’en va pas ainsi pour tous les membres de sa famille. Non, les Snargalouf n’ont jamais été très élitiste, ils vont surtout là où leur passion est accepté, encouragé et cultivé, si possible. Profession: Enseignante de Botanique, depuis quelques mois seulement, lorsque l’ancien enseignant en fonction, un cousin à elle, est tombé malade. Dormir en compagnie d'une plante rampante peut parfois s'avéré fâcheux, un accident est si vite arrivé ! De fait, Elle a eu la gentillesse de prendre sa place et d’abandonner son poste de jardinière à Versailles, et tout ça, avec le sourire. Évidemment, si on écoute assez bien, on peut entendre des rumeurs sur son intérêt pour le poste d’enseignante en botanique. Et si on écoute encore mieux, il semblerait que le fameux plant rampant, ait été un cadeau de sa part. Baliverne ! De toute manière, le poste est dorénavant à elle et tout va pour le mieux. Baguette magique:  
En bois de Châtaignier et sculpté dans une torsade délicate, elle mesure 24 cm et possède une plume d’Hippogriffe. C’est une jolie baguette, doté d’un « manche » lisse et tiède contre la paume de sa propriétaire. En fait, dès qu’Elle fait de la magie sur les végétaux, la baguette semble se réchauffer. Il semblerait qu’elle possède une passion commune, tant mieux !

Allégories réflexives:

► Quelle est votre opinion sur la restauration de la Monarchie Sorcière ?
Le bon côté des choses, lorsque l’on vit aussi loin de Versailles ou du continent Français, c’est justement de ne pas être touché ou sensible à toutes ses histoires politiques. De fait, Elle ne s’est jamais réellement intéressée à toutes ses histoires, aux craintes, aux rumeurs et à toute l’effervescence sorcière à ce sujet. Pourquoi faire hein ? Enfin, jusqu’à la mort de Roberto, le Snargalouf que papi lui avait offert pour ses seize ans, mais aussi de Jules, son époux. L’un lui manquant cruellement, l’autre… un peu, tout de même – il faut dire que Roberto avait toujours été plus attentif à ses piaillements sur les plantes, honte sur toi Jules ! Et en quoi la mort de son pauvre Robbie peut-elle être reliée à la monarchie ? Eh bien, suite au départ de son époux, aka la source principale de ses revenus, il a bien fallut qu’Elle trouve un emploi moins coûteux que celui de grande voyageuse, tiret, écrivaine, tiret, botaniste de renom, tiret, mère à temps partiel, soit durant les vacances de Tim. Son fils.
Oh, son livre se vend encore relativement bien et le second fera un tabac, mais ça ne suffit pas. Aussi, le retour à la monarchie à eut le bon goût d’exiger le retour d’une jardinière exceptionnelle, aka Elle. Évidemment, qui d’autre, n’est-ce pas ? Le hic ? Elle avait oubliée combien ce pouvait être ennuyant de mettre des roses un peu partout, la reine ayant des goûts barbants – pas même l’ombre d’une petite plante vénéneuse ! Heureusement, le salaire valait l’ennuie quotidien. Ou presque. Et la question sur le retour de la monarchie ? Oh, Elle s’en réjouie ! On n’a jamais vu de plus jolis parterres à travers toute la noblesse et en tant que passionnée des plantes, elle ne peut qu’approuver – et peut-être souffler des critiques enroulée de douceur, dès qu’elle croise la route d’un membre de la noblesse. Il n’y a pas de mal à chatouiller l’égo de tout ce beau monde et à les encourager à semer des fleurs partout, n’est-ce pas ? Absolument pas !

► La Mise en Objet des Djinns a donné lieu à un virulent débat centré autour des notions d'esclavagisme, de liberté, de droit des créatures ou encore de la protection magique. Que pensez-vous à ce propos ?
En tant que grande militante des droits des autres créatures et plantes magiques, Elle est évidemment contre la mise en objet. Elle aime d’ailleurs comparer l’idée à des arbres que l’on aurait empotés et de qui on exigerait qu’ils aident à fournir plus d’air à une salle de classe. C’est stupide et les élèves ne le méritent probablement pas – évidemment, elle n’aurait pas dû le dire à la directrice, mais il était trop tard quand elle l’a réalisé. Autant dire qu’elle est persuadée que tout ça se terminera dans un bain de sang, mais de qui ? Ça, elle a eu le bon goût de ne pas le souffler en entrevue – elle voulait réellement la place voyez-vous.

► Pouvez-vous envisager que le sang puisse un jour devenir plus important que le rang sur le sol français ?
Non, Elle est catégorique. Elle n’y croit pas. C’est trop anglais, trop élitiste pour plaire aux français, qui aiment déjà beaucoup trop se donner un genre. Or, on ne peut pas faire plus pompeux que son peuple, selon elle – ça, elle l’a dit sans même hésiter à Mme Frémont, oops. Et puis, il existe déjà une autre hiérarchie, une autre caste : la noblesse. Le sang n’a donc rien à voir, la supériorité française est peut-être pète en cul, mais elle se mérite et se gagne au fil du temps. De ça au moins, elle est certaine – mais pas nécessairement fière. En réalité, elle s’en fiche un peu – ça aussi, elle l’a dit, une moue aux lèvres.

Personnalité:
Bonne Vivante - Excentrique - Gaie - Capricieuse - Lucide - Lente - Zen - Rancunière - Coquette - Obstinée - Généreuse - Matérialiste - Affectueuse - Jalouse

❀ Hémophile depuis toujours, Elle est malheureusement aussi très maladroite. Avec les ciseaux, les épines, les racines ou les pots écorchés. Saigner fait partit de la norme chez elle, le souci, c’est de parvenir à cesser. Aussi, elle suit un traitement à l’infirmerie, afin de ne pas finir vider de son sang un de ses jours. Ça ne l’inquiète pas réellement, probablement parce qu’elle est trop optimiste. Trop obstinée, pour mourir.
✿ Réellement passionnée des plantes, elle leur parle constamment et n’en rougis jamais, qu’elle est – ou pas – une audience. En réalité, même en classe, elle discute allègrement avec ses nombreux plants. Excentrique ? Un peu, beaucoup, à la folie. Elle n’en a que faire et encourage plutôt ses élèves à faire de même – les plantes poussent toujours mieux ainsi !
Une rumeur circule à son sujet : elle serait tellement douée avec les plantes, qu’elle aurait un jour parvenue à calmé une mandragore rien qu’en la berçant dans ses bras, lui chantonnant des douceurs. Vrai ou pas ? Elle se contente de sourire avec un petit air mystérieux quand on lui pose la question.
✿ Coquette et légèrement matérialiste, Elle aime les belles tenues. Aussi, si un pantalon est confortable pour grimper un arbre ou se promener en forêt – le bon sens ne lui ait pas étranger, soyez rassuré – elle préfère, et de loin, les robes vaporeuses. Il n’y a rien d’étonnant à la croiser dans une tenue digne d’une soirée de gala, alors qu’elle se dirige vers les serres. Toujours bien coiffée, maquillée et délicieusement parfumé, elle semble parfois détonnée au sein de la serre. Elle ne voit pourtant pas pourquoi la terre et les jolies tenues ne devraient pas aller ensemble !
❀ D’un tempérament changeant, Elle n’est pas très douée pour ravaler ce qu’elle pense. Au contraire, elle n’hésite pas à souffler des douceurs puis à sortir des épines. De fait, on ne piétine pas les parterres pour le plaisir et on ne doit jamais – au grand jamais ! – mal considérer ou maltraiter une plante. Elle n’hésiterait pas à vous punir, durement, et à vous insulter – pour le plaisir – si besoin ait.
✿ Bien que confiante, Elle jalouse parfois la beauté de certaines étudiantes. Vieillir n’est pas drôle, même quand on le fait aussi gracieusement qu’elle. Aussi, elle ne supporte pas la compagnie de celle tirant fierté de leur atout – encore moins si les fameux atouts sont tournés en direction de son fils. Du balai !
❀ Affectueuse, que ce soit auprès des collègues qu’elle apprécie (coucou Louison, on se fait un soin beauté plus tard) ou des étudiants qu’elle affectionne (les plantes sont vos amis, oh que oui) elle n’hésite pas à cajoler et frotter gentiment les dos. À déranger les cheveux. À remettre de l’ordre dans les vêtements. Et avec son fils, c’est toujours pire. Tou-jours.
✿ Mère couveuse, mère attentionnée, il n’est pas rare de la découvrir en train de trotter derrière son fils – qui tente, tant bien que mal de la semé. Elle aime commencer la journée en lui embrassant les joues, le recoiffer et enfin, lui tapoter le torse – mais pas sans s’être assuré que son polo est bien repassé. D’ailleurs, elle a son fils à l’œil et gare à ceux ayant en tête de se moque ! AH-HA !
❀ Terriblement rancunière, même si elle est là depuis peu, la plupart des élèves ont déjà compris qu’il fallait faire attention à comment l’on s’adressait à Elle. Parce qu’elle n’oublie pas. Parce qu’elle ne pardonne pas vraiment, même quand elle sourit et vous assure, après votre troisième excuse et une longue retenue de plusieurs heures, que tout va bien. C’est faux. Et elle vous le fera payer. Encore. Plus tard. Pour le reste de vos jours, peut-être.
✿ Si Elle fume depuis des années – une habitude qu’elle a prise après le départ de Tim pour Saint-Louis, afin de la détendre – elle ne le fait jamais en présence de plante. Plutôt mourir. Enfin, sauf à l’extérieur, évidemment. Mais elle n’abandonne jamais ses mégots sur la terre, non elle préfère les rebords de fenêtre ou l’espace sous les bancs de pierre. Et ce qu’en pense Toussaint ? Oh, ça ne l’intéresse absolument pas, fu fu fu !

Genie in a bottle: Damu

Origines : La première fois que Damu a fait son apparition, la civilisation humaine n’en était encore qu’à l’âge de Bronze. Une sacrée époque selon lui, quand on saignait encore les gens parce qu’ils avaient un petit rhume ou encore, qu’on chassait la vierge pour combler les dieux, aka lui. Quant à sa spécialisation, soit les plantes, ça n’a pas réellement été par choix. On lui a passé commande et ça concernait des végétaux, bam c’était réglé. Depuis, il est coincé avec cette réputation – il a pourtant tenté de se refaire avant qu’on ne crucifix un barbu, mais il semblerait que les catastrophes naturelles (il avait un penchant pour les volcans) n’aient pas été à la mode – et le mieux qu’on lui ait offert, c’est un pouvoir de guérison. De fait, il est resté coincé dans son rôle de dieu sumérien de la végétation, VDM. Jadis, on lui a même voué un culte – quand les sorciers étaient réellement plus futés que les moldus, un peu lents du ciboulot disons – mené par des femmes, des lamentations. Comme il trouve ça un peu barbant, voire gênant si on doit y apposer une émotion humaine, il n’aime pas en parler.

Hauts faits : Il n’aime pas se vanter, il n’en voit pas l’intérêt, donc qui peut savoir. Mais il a fait flétrir toutes les fleurs s’opposant à celle d’Elle, au courant de la préparation pour le concours de Voltiflor en 1942. C’était sympa de sa part, Elle s’en souvient encore aujourd’hui.

Apparence : Étant relié aux plantes, il préfère prendre une apparence se rapprochant des végétaux. Il a longtemps enfilé le costume d’un grand chêne, puis d’un érable, le peuplier aussi était plutôt confortable. Mais il a aussi pris des formes plus « mobile », il y a environ 200 ans, il se baladait sous forme d’un pantin de bois (Pinnochio, est fortement inspiré de cette ancienne forme, évidemment.) Auprès d’Elle, il enfile toutefois un tout autre costume : un nain de jardin. Oh il arrive qu’on le prenne pour un gnome, mais puisqu’il refuse de bouger, sauf si Elle le demande, on ne se questionne pas très longtemps. Pour la plupart des gens croisant la route de Damu, il n’est qu’une décoration un peu kitsch de Mrs Snargalouf – jusqu’à ce que vous réalisiez que les yeux de la décoration de jardin, vous suivent à travers la pièce. Ou qu’il ricane, alors que l’adulte quitte la serre. (Effrayer les gamins, ça l’amuse encore. Bénis soient les premières années !)

Caractère & Comportements : Damu, c’est un peu un enfoiré. Il n’aime pas parler, ça le fatigue qu’il dit – ce qui est à peu près tout ce qu’il aime dire, ça ou bien que vous l’emmerder, au choix. Il n’aime pas beaucoup les sorciers non plus et supporte encore moins bien les humains – ils ont arrêtés de saigner des gens, ça lui suffit comme raison. On le dit grognon, mais vu sa situation, il considère être plutôt bon joueur – vous seriez heureux, vous, d’être prisonnier d’une limace ? Ah-ha, voilà ! Il grommelle d’ailleurs, davantage qu’il n’articule, un peu fainéant – la faute à toutes ses années où il se contentait d’apparaitre sous la forme d’un arbre. On pouvait lui causer, mais bonne chance pour obtenir une réponse – il n’avait pas que ça à foutre voyez-vous. Après, comme il a longtemps été vénéré via des lamentations, il ne supporte ABSOLUMENT pas les pleurnicheries, vraiment pas.
De fait, normalement on le croise dans la serre, en compagnie de sa « maitresse », installé dans un quelconque pot, faisant copain-copain avec une belle fleur ou une tige bien sexy d’un quelconque plant. Et souvent, elle le trimbale partout à travers l’académie, parce que voilà, avec de si petites jambes, c’est compliqué de la suivre hein ! (Tout ça est très logique.) Il aime bien effrayé les premières années, aime se faire passer pour un quelconque bibelot, avant de ricaner ou de sourire. Un peu sadique ? Oui. Un peu malin ? Absolument. Et quand Elle lui donne congé, il disparaît bien souvent dans un petit nuage gris pour aller traîner dans les jardins de Garnier – avec qui il ne s’entend pas du tout d’ailleurs, puisque considère qu’il taille beaucoup mieux les pipes que les roses, petit con de jardinier ! Là, il surveille les élèves, à la requête (un peu zélée mais ça l’occupe, donc il ne juge pas) de sa maîtresse. Le premier qui met le pied sur un plant et ne s’en écarte pas aussitôt, doit alors supporter ses cris (incompréhensible, bien entendu) et ses tirs de cailloux (et il vise normalement les yeux.) Voilà à quoi le grand, le fertile Duma en est réduit : lancer des pierres sur des sorciers sans aucun poil sur les fesses. Parfois, ça le déprime. Et parfois, il en a juste assez et va déranger Garnier, lui soufflant quelques insultes au passage.
Et à ceux osant lui dire que ce n'est pas parce qu'il à l'apparence d'un gnome qu'il doit se comporter comme eux, il n'a rien à redire. Sinon leur jeter un caillou. Saletés de sorciers mal élevé.

Entente & Relation avec Elle : Damu considère que pour une sorcière, Elle n’est pas trop mal. Elle aime les plantes, le respecte, à parfois même des étoiles dans les yeux quand elle le voit accomplir l’une de ses demandes et avant qu’elle ne l’enferme dans un objet, il arrivait qu’il apprécie sa compagnie. Depuis, c’est autre chose, bien entendu. Il exécute ses demandes, mais il ne discute plus avec la sorcière. Refuse de lui raconter comment c’était avant, de lui suggérer des idées pour embellir ses parterres ou l’état de ses plantes, encore enfouies dans le sol. Il fait la gueule en somme et refuse même, souvent du moins, de se déplacer par lui-même. Avant, il se téléportait, maintenant, il exige qu’Elle le transporte, si vraiment elle tient à avoir sa compagnie en cours. Il finira peut-être (ou pas) par lui pardonner. Ou il finira par trouver un moyen de l’éliminer et de retourner chez lui. Accessoirement, il lui en veut encore un peu aussi d'avoir laissé Roberto se faire flamber - franchement, elle aurait dû arrêter les sorciers, la pauvre plante n'avait rien fait de mal, sinon se nourrir !

Première invocation : Dire que Duma était le premier choix d’Elle, serait un honteux mensonge. Non, à priori la petite fille avait plutôt l’intention de faire appel à d’autres forces dotées de noms plus mélodieux, Chloris probablement. Seulement, il fallait que son cousin, Hyacinte, la devance, d’un an son ainé (mais un jour elle se vengerait en lui reprenant son poste à l’académie, muhahaha !) De fait, la pauvre Elle n’eut pas d’autres choix que d’appeler Duma, une moue aux lèvres, bien davantage agacée que tracassée par l’idée de rencontrer l’entité. Elle qui rêvait d’un djinn déesse, d’une femme aux cheveux couronnés de fleur ou mieux encore – du lierre pour chevelure et des traits doux, digne des statues de la demeure de son arrière-arrière-grand-père. Une nymphe de la nature, en somme. Mais rien de tout cela pour la pauvre Elle, rien que des miettes, rien qu’un nom, pourtant puissant. Duma. Un arbre, en plein milieu du salon d’étude, pour toute apparition. Pas d’odeur étrange, sinon celui entêtant des fleurs, quand le pollen les fait ployer au vent. Des amas duveteux blanc pour toute décoration, les branches du sol se balançant doucement dans l’air, pourtant immobile de la pièce. Un grand dadais d’arbre, voilà ce qu’on lui avait offert pour nom, quelle chance ! Prête à taper du pied, Elle avait dès lors exigée qu’il prenne une autre forme. Une requête que Duma n’avait pas compris, pas eut envie d’exaucer. Et la petite fille avait grogné, croisé les bras et enfoncé son menton contre son petit torse, sa robe aux pans vaporeux comme un halo autour de sa minuscule silhouette. Rien de très impressionnant pour le vieil arbre. Mais elle avait encore réclamée. Exigée. Jusqu’à ce qu’il prenne l’apparence stupide exigée : un gnome de jardin. Un soupir pour toute parole, un écho dans la pièce, arrachant un sourire en coin à la jeune sorcière. Parce que déjà, elle pouvait l’envoyer se cacher dans le jardin de cet abrutit d’Hyacinte et lui faire la peur de sa vie quand il irait arroser ses plantes. Sa dernière réclamation : assure-toi qu’il fasse dans son froc ! Dès lors, ce fut le début d’une entente somme toute agréable entre eux deux. Comme quoi, parfois il suffisait d’une bonne frousse et d’une jalousie toute juvénile pour rapprocher deux créatures. Quant à Hyacinte, il ne s’en remit jamais – il fuit toujours les gnomes aujourd’hui et sursaute dès qu’il en croise un de plâtre, dans un jardin moldu.


Pseudo: Bat'panie Age: 29 ans  :sem: Où avez-vu connu DJ? J'y ai pris racine.  :huhu: Autres comptes? Trop.  :curly: Le patapon, la névrosée, la fêlée et le frustré. Une remarque ? Merci encore de me laisser changer mon 5ème compte. I love you  Un mot pour la fin ? Notre beauté se déforme, j'ai le désordre des autres au bout des doigts. Je te rend ce que tu donnes, sur tes draps il n'y a plus de dieu. Pour le plaisir de la peine, ensemble c'est le désir qui nous mène... :huhu:  

Djinn Jinxed
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Message  Stephy Jeu 23 Mar - 17:06


green fingers are the extensions
of a verdant heart
Don't judge each day by the harvest you reap but by the seeds that you plant.

La plupart des enfants viennent au monde après une longue attente, une gestation peuplé de rêve et d’attente, d’anticipation pour l’enfant à venir. Des espoirs, en somme, mais pas Elle. C’est d’ailleurs pour cette raison que ses parents ont toujours préféré comparer sa naissance à l’éclosion d’une fleur, d’un bourgeon tardif qui tout à coup, aurait décidé d’être en fleur. Sans l’avis de qui que ce soit, bien entendu. Oh, ne vous y trompez pas, Elle avait été désiré, longtemps même. Avec force, si l’on aime insister, seulement ils n’osaient plus y croire à force de manque de succès. Mais Elle n’a jamais annoncé sa présence. Elle n’a jamais été de ses jolies fleurs qui annoncent leurs venues, qui laissent une délicate pousse émerger du sol dans une spirale délicate. Se faire longuement et durement désiré ? Très peu pour elle. Sa mère n’a jamais su qu’une graine germait en elle, pas avant que la fleur soit déjà toute prête, s’étirant vers la lumière. Pareille à certaines fleurs qui du jour au lendemain s’exposent à la vue de tous, Elle voulait être une surprise. Une source de joie et non pas un sac à malice, que l’on remplit de souhait et de supposition. Et avant les contractions terribles de sa mère, Elle c’était faite si petite, qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. De se douter. En réalité, elle était déjà terriblement espiègle et un beau jour, Elle fut là. Sans attendre. Sans aucune patience. Une surprise, un changement de vie, puis le centre de l’univers d’un couple, un pendule à suivre. Une toupie qui tournoie jusqu’à vous donner le tournis et l’envie folle de rire. Parce que là où passait la petite pousse Snargalouf, les rires fusaient assurément. Enfant imposée au monde de par sa subite envie d’y déployer ses jeunes feuilles, Elle fut presque nommée Magnolia, mais petit miracle qu’elle fut, et qu’elle est toujours selon ses vieux parents, il leur sembla plus juste de la nommer Elle. Parce qu’elle serait à jamais celle à qui ils songeraient en soufflant « elle » à qui voudrait bien écouter.

Aussi, peut-être ne fut-elle pas anticipée, mais jamais petite fille ne fut plus choyée qu’Elle le fut. Jamais autant aimée. Et digne fils de son père, le pouce aussi vert que le cœur de sa mère, Elle prit grand plaisir à pousser au sein même de l’immense serre familial. Les plantes de son père pour compagnon de jeu, elle fut, elle aussi, l’une de ses jeunes pousses. Sa préférée. Sa plus précieuse et rarissime protégée, une espèce encore jamais découverte – du moins pour Mr.Snargalouf. Elle eut une enfance pareille à un collier auquel on enfile des perles, enfilant ici les après-midis ensoleillés, là les siestes faites avec ses coudes dans l’herbe et le corps allongé sous un arbre, puis de long moment passé à l’évier à tenter, mais en vain, d’effacer toute la terre s’étant logé sous ses ongles. Enfant charmante, quoi qu’un peu trop curieuse, Elle aurait pu – dû même, selon certains oncles et tantes de la famille – être exposée à tous. Présentée encore et encore. Mais son père la mis plutôt sous cloche, comme une précieuse rose. Non pas de crainte de la voir être abimée par le monde extérieur, mais par inquiétude. Pace qu’Elle fut toujours aussi adorable qu’elle fut capricieuse, tapant ici du pied, une moue adorablement détestable aux lèves par là. Or, ce n’est pas tant par crainte d’être pointé du doigt, quand bien même il l’aurait largement mérité pour ne pas suffisamment gronder sa fille, mais bien parce qu’Elle n’a jamais rien fait à moitié. Ni dans sa bonté, ni dans ses éclats de rire, ni dans ses élans colériques et pas plus dans sa maladresse. Seulement, sa maladresse à Elle, ne devait pas se limiter à quelques éclats de porcelaine s’éparpillant à travers une pièce, mais à d’interminable filament carmin. Des rubans de sang, presque éternel, infatigable. Elle fut diagnostiquée hémophile vers ses sept ans, après s’être entaillée avec un sécateur, un accident. Dès lors, son père devient sa cloche de verre, un regard la suivant en tout temps. De l’inquiétude au bord des cils, un sourire aux lèvres et les mains prêtes. Si sa mère en vint à tenter de dissimuler tous les outils de jardinage, son père n’en vint jamais jusque-là. Le jardinage devait rester à jamais sa normalité, une passion que rien, pas même une défaillance de son système, ne pourrait lui enlever.

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Il n’y eut jamais assez de plante à l’académie pour Elle, surtout pas dans la dépendance des aestas. Mais elle sut s’en arranger, hantant les serres dès qu’il faisait trop froid, grelotant sous ses châles coûteux, errant de par les jardins lors des températures plus clémentes. Avide de savoir, elle fut bonne élève, pour peu qu’elle en ait sincèrement envie – ou qu’il y ait une quelconque compétition vibrant entre ses côtes. C’est d’ailleurs cette envie d’être meilleure que son cousin, Hyacinthe, qui la poussa à faire de son mieux. Et pourquoi faire mieux que celui-ci ? Parce que pour commencer, il était beaucoup plus posé qu’elle, presque qu’ennuyant et que lui, il n’avait pas été tant couvé qu’on le prenait pour un original – ce qui fut à jamais l’un des petits soucis d’Elle. Beaucoup mieux accepté par les autres étudiants, Elle vient à percevoir ce dernier comme un rival – une autre de ses lubies, si vous l’auriez demandé au pauvre bougre qui n’eut jamais de réelle animosité envers sa cousine, pour peu qu’elle ne tente pas de saboter ses travaux. Tous deux passionnés par la botanique, ils furent évidemment comparés à tout va au sein des Snargalouf. Il n’eut pourtant qu’Elle pour mal le percevoir, son père et sa tante – frère et sœur s’étant toujours bien entendu – voyant plutôt là une chance pour que leurs enfants s’entre-aident. Mais pour cela, il aurait fallu que la jolie fleur accepte de ranger ses épines et cesse de rougir d’envie devant ce que Hyacinthe accumulait autour de lui, sans même un effort. Peut-être était-il moins doué qu’elle en botanique, mais il sut toujours accumuler davantage de papillon. Ce dont elle fut toujours terriblement consciente, peu importe le nombre d’amis accumulée sur ses propres parterres. La rancœur comme un poison, des orties poussant au creux de son cœur, jadis trop tendre, Elle fut pourtant la seule coupable de son sabotage interne. Parce que non seulement fut-elle à jamais incapable de s’empêcher de parler tout haut aux plantes, mais ses autres babillages incessants sur les voyages de son père – auprès de qui elle aurait évidemment dû se trouver, parce qu’il était probablement en train de découvrir une nouvelle plante encore inconnu, par les racines d’une mandragore ! – ne la poussèrent que davantage dans la catégorie des sorcières « agaçantes. »

Ce n’est pas tant qu’Elle voulut se donner un « genre », quand bien même ses longs récits de voyage et de merveille – répété encore et encore, des étoiles plein les yeux – eurent cet effet. Ce ne fut jamais par vantardise, mais par passion, pour se consoler, qu’elle le fit. Pour se démarquer de son cousin, déjà tant apprécié, tant aimé. Il devait être le bon fils, le hiemes tempéré, chaleureux même au-delà de son cercle privé. Et Elle, elle devait être la rareté, la plante légèrement vénéneuse, captivante mais parfois trop colorée. Des avertissements plein les cheveux, son parfum comme une mise en garde. Plante carnivore que certain chuchotait sur son passage, toujours trop bien parée, superficielle que l’on soufflait sur son passage. Un peu étrange, dérangée même, à s’obstiner à parler à ses fameuses plantes. Oh, elle noua bien quelques amitiés puissantes, mais Elle fut toujours lucide : elle ne serait jamais très populaire au sein de l’académie. Et les nombreuses crasses qu’elle fit subir à Hyacinthe, ne l’aidèrent évidemment pas à émerger de son rôle de peste. Tant pis pour elle, tant pis pour lui. Elle considéra toujours que son passage à l’académie n’était justement, que cela. Un passage. Une pause, entre plusieurs voyages, pour s’assurer qu’elle n’aille pas trop loin. Un peu comme son père lui avait servi de cloche de verre, Beaux Bâtons jouait temporairement un rôle de tuteur, pour qu’elle s’élève vers le ciel, plus droit et peut-être même, plus haut que les autres. Or, être au-dessus de la masse – même si ce n’est que dans sa tête – c’est terriblement pratique pour dénicher LE bon spécimen, aka sa victime à venir. Soit un bourgeois ayant suffisamment d’argent pour la faire vive, elle et ses beaux projets de botanique.

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S’il est vrai que l’on attrape davantage de mouche avec du miel qu’avec du vinaigre, ce qu’il faut savoir c’est que dès qu’Elle eut posé les yeux sur Jules – et sa fortune considérable, adorable petit bourgeois va – elle fit de son mieux pour s’en enduire. De miel. La jeune botaniste n’avait jamais été très farouche au courant de ses études, prenant le plaisir là où il voulait bien se tomber, accueillant les plus beaux papillons, les plus savoureux – mais n’est-ce pas ce que font les plus jolies plantes ? Carnivores ou pas… il n’y a pas de raison de ne pas être un tant soit peu orgueilleuse de son repas – mais dès que Jules devint son objectif, tout fut rectifié. Abandonné. Elle ne perdit jamais son sourire avenant, ni même le papillonnement délicat de ses cils, mais elle n’eut plus d’yeux que pour lui. Son Jules – beaucoup trop bien trouvé, évidemment – ou comme certain aimait à le dire : son ticket doré. C’est bien entendu Elle, qui le pourchassa pour commencer. Rôdant autour de lui, parfumant son air, colorant sa vision du monde. Jusqu’à ce que sa présence lui soit tout à fait naturelle, logique. Ce n’est qu’Elle ait été plus séduisante que lui, pas réellement, mais Jules ayant plus en commun avec son cousin Hyacinthe qu’elle, fut toujours d’un confort presque ennuyant. Ce n’est certainement pas le genre d’homme que l’on s’attendait à ce que la jeune Snargalouf choisisse, mais c’était là mal la connaitre – parce que ces quelques amis proches comprirent sans aucun effort qu’elle épouserait Jules, pour peu qu’il soit d’accord. Et encore, ça ne l’arrêterait probablement pas. Bien trop consciente du monde dans lequel elle évoluait, à jamais couvée par un père, Elle sut qu’elle aurait besoin d’un nouveau protecteur si elle voulait parcourir le monde, s’élevé jusqu’au ciel. Aussi, on ne pouvait faire mieux qu’un Jules confortable, ennuyant, prévisible et d’un calme à toute épreuve. Et l’amour ? Oh, il viendrait bien. Soit dans ses draps, soit dans les livres, sinon dans ses bras, quand enfin elle aurait leur enfant contre elle. Jules n’avait aucune chance de s’en tirer et là où les excentricités de la jeune Elle en agaçait plus d’un, il vint à discerner un peu de beauté. N’était-elle pas adorable ? Merveilleuse quand son rire ricochait à travers les jardins ? Oui, absolument. Aussi, l’été même où elle quitta l’académie, elle fut mariée.

Dès lors, on crut qu’Elle Snargalouf ne serait plus, qu’elle deviendrait Elle Moustier, mais c’était là – encore une fois – bien mal la connaitre. Là où une autre aurait probablement été soulagée d’abandonner un nom aussi peu gracieux que le sien, Elle n’en fit rien. Épouser Jules était une chose, endosser son nom, une ineptie dont elle ne voulut pas entendre parler. Or, si elle avait choisis le fils Moustier, ce n’était pas QUE pour sa fortune ou son incapacité à se fâcher, mais bien parce qu’elle retrouvait un peu de son papa chéri chez lui : l’envie de lui céder tous ses caprices. Son nom en fut le tout premier, celui d’une longue série. Mais il ne faut pas croire que Jules n’en tira pas avantage, lui aussi. En échange, il fut toujours accompagné d’une épouse gaie et d’un enthousiasme semant l’envie autour de lui. Puis, elle lui offrit un fils, un garçon. Une autre jeune pousse qu’elle en vint à couver avec passion, abandonnant l’espace d’un instant ses voyages incessant, cette soif constante de savoir, de découverte. Timothé fut l’espoir de Jules, de contenir sa tendre moitié, de la rattacher à leur vaste demeure. Qu’elle saurait écrire un livre, maintenant qu’elle avait tant et tant prise de note au gré des paysages. Seulement, Tim ne fut qu’un autre arrêt, un autre passage. Un enfant, qu’elle sut bien vite faire glisser sur ses genoux, avant de se hisser dans un nouvel avion, Jules soupirant derrière. Et c’est de sa propre passion qu’Elle abreuva son fils, voyant bien trop le diplomate qu’était son père, en lui. Tim ne fut donc peut-être pas la fleur aussi exotique qu’Elle s’acharnerait toute sa vie à être, mais il ne serait pas qu’une tige verte sans intérêt décoré de la même étiquette que son père : Moustier. Non, le petit, doté d’un pouce tout aussi vert que sa mère, fut bercé sous les mêmes comptines, doré au même soleil et passa beaucoup trop de temps – selon Jules du moins – au cœur des serres d’Elle. Fils chéri, enfant précieux, elle fit de lui son assistant, un enfant curieux de tout, un aventurier qui continuerait un jour ses nombreux voyages. Un savant mélange de l’aisance naturelle de son père et de la gaieté toute simple de sa mère. Quant à son couple, la naissance de Tim et la relation verdoyante entre Elle et son fils, vint à en abîmer les pourtours dorés. Oh, Elle ne cessa jamais de se montrer tantôt adorable, puis détestable, avec son époux, mais Jules perdit un peu plus d’éclat à chaque année.  

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Tous et chacun a déjà entendu parler de ces pauvre femmes, faites sur mesure pour être mère, qui une fois leur petit quittant le nid, ne savent plus qui être. Encore moins celles qu’elles étaient jadis. Mais pas Elle, jamais. Timothé fut évidemment l’une de ses plus belles œuvres, mais dès que le petit eu rejoins Saint-Louis – une exigence de la part de Jules, considérant que de côtoyer davantage d’enfant et moins de plante, ferait grand bien à leur fils – Elle se remit au travail. Aussi, lorsque son fils revient de sa première année d’étude, elle avait mise au monde un semi second enfant : son premier livre. De botanique, évidemment. Un succès immédiat – du moins le répète-elle encore, pour peu qu’on aime la botanique, sinon c’est que vous n’avez aucun goût. Oh, ce ne fut pas nécessairement aisé que de devoir laisser Timothé grandir loin d’elle, de ne plus l’avoir auprès d’elle, mais Elle se tint occupée. À enfoncer ses mains dans la terre jusqu’aux coudes, puis à accompagner Jules à ses soirées mondaines – baillant ici et là dès le premier coup de vingt et une heure. Sa vie fut longtemps un joyeux tumulte entre les voyages, ses cheveux fouettés par des hélices, les températures variantes lui filant ici et là de sacré virus, puis de lent et doux repos chez elle, Jules inquiet à son chevet. Capricieuse un jour, capricieuse toujours, Elle reprit les rênes de leur couple, ne laissant aucun répit au pauvre homme. S’en suivait alors toujours de longue période de repos, où elle dévalisait les boutiques. Pourquoi se refuser quoi que ce soit, n’est-ce pas ? Les jolies robes devaient la consoler de son état de santé tantôt précaire, puis de fer. L’hémophilie comme une ombre à peine remarqué. À peine ressentie, sinon par la présence constante d’un sorcier doué en soin, une exigence de Jules. Elle a toujours considéré cette large période de sa vie comme heureuse, sans tracas. Elle ne vivait alors que pour dépenser, son énergie, sa curiosité ou l’argent de Jules.

Puis, tout bascula. Parce que Jules n’a jamais su écouté, parce qu’il avait beau être d’un prévisible assommant, il lui arrivait de se montrer stupide. Et un soir, il alla dans la mauvaise serre. Évidemment, si vous pouviez le demander à ce pauvre bougre, il vous dirait probablement que c’est Elle qui lui a donné la mauvaise direction, que c’est Elle, qui lui a demandé de la rejoindre dans la serre du fond. Mais il n’est plus et Elle est d’un avis tout à fait contraire. Ce n’est pas parce qu’elle ne brûlait sous aucune passion pour son époux qu’Elle l’aurait envoyé à sa mort. Et surement pas au vu des répercussions de la chose sur son pauvre Roberto – son si précieux snargalouf. Parce qu’un jour, Jules sirotait un verre de plus dans son bureau et le lendemain, on le retrouvait à moitié digéré au creux de ce pauvre Roberto – une plante carnivore n’est jamais coupable de quoi que ce soit, Elle l’a toujours dit. Évidemment, la pauvre – pauvre – plante fut condamnée et encore aujourd’hui, on ne sait pas duquel des deux, Elle pleurait le plus lorsque ce fut fait. L’époux ? La plante ? Qui peut savoir. Mais dès lors, son rythme de vie changea. L’assurance vie de Jules ne couvrant pas entièrement les dépenses de sa veuve, sans parler des dettes accumulées – et jusqu’ici ignoré avec brio. Sa vie changea aussitôt, adieu les longs voyages, le second livre, presque terminée, fut mis sur pause. Et la femme fut bien forcé de se remette au travail, de ceux qui paient réellement. Sa première idée fut de rejoindre l’académie. Pas parce qu’elle y avait jadis ressentit un quelconque sentiment de réconfort, mais bien pour y rejoindre son fils. Maintenant sans père, Tim aurait grand besoin de sa maman, n’est-ce pas ? Oui, mais une fois de plus, il fallait que son cousin lui pose problème. Hyacinthe devait, en effet, déjà occupé la place d’enseignant en botanique. Aussi, Elle fut bien forcée de trouver autre chose, une alternative. En attendant… mais en attendant quoi ? Oh, elle n’a pas de réponse à offrir à cette question, seulement un petit sourire. Qui sait ?

Oh, on a bien soupçonné – brièvement, mais tout de même – la nouvelle enseignante de botanique, d’être responsable du drame ayant subi son cousin. Seulement, la pauvre femme n’a assurément pas envoyée de plante rampante et l’engrais qu’elle a fait parvenir, n’était connu que d’Hyacinthe – qui étrangement n’en garde aucun souvenir. De fait, elle a cédée bien gentiment sa place de jardinière en chef des jardins de Versailles à son pauvre cousin, afin qu’il se remette correctement – c’est que depuis son attaque, il est un peu perdu et ne se rappelle plus très bien de quoi que ce soit. Et en échange, elle a eu la bonté de prendre en charge la position de ce dernier, à Beaux Bâtons. Quant à la demeure familial, elle n’a rien gardé ayant appartenu aux Moustiers. Femme simple, femme lucide, elle n’a gardé que la petite maison héritée de ses parents lors de leur décès. Ça et l’immense serre de son enfance, où elle entasse ses nombreux bébés verts. Il ne reste qu’un peu d’argent Moustiers, pour Timothé et pour payer le salaire de la jardinière qui veille sur la serre Snargalouf. Quant à ses nombreuses robes ? Hors de question de les vendre, Elle ne saurait y survivre. Du moins, c’est ce qu’elle répète toujours sur un ton théâtrale.
Djinn Jinxed
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