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Bettina [DI]

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Message  Stephy Lun 20 Aoû - 23:29

Bettina ProhászkaI’ll be your slaughterhouse, your killing floor, your morgue and final resting.

NOM ɞ Prohászka, comme un écho. Le souvenir d'un gagnant, d'un père, d'un homme d'affaire. D'une tragédie en devenir. Un nom qui ne hante plus les journaux depuis qu'on y a disséqué le meurtre horrible de tes parents. Un nom que parfois, même toi, tu ne veux pas reconnaitre - entendre - de crainte d'être maudite à ton tour. PRÉNOM ɞ Bettina, à chuchoter tendrement. Un emprunt, puisqu'il appartenait jadis à une grand-mère. Un cadeau, puisque ta mère te l'a légué, la bouche en coeur. Et pourtant, tu le massacres, t'entêtant à réclamer ton surnom : Betti, l'usurpatrice. La fille sans mère, la fille sans père. La fille sans frère. C'est tellement moins difficile - compliqué - d'être Betti. AGE ɞ 21 ans, des années avec lesquelles tu jongles. La faute à ton sourire de petite fille, puis à ton regard trop âgé. Tu es trop vieille pour rire aussi fort, qu'on te dit. Et pourtant, tu ne sais pas t'en empêcher - ne veux pas y parvenir. Tu es trop jeune pour être aussi désabusé, qu'on ajoute. Mais tu ne vois pas en quoi, toi tu ne vois que la réalité. Sombre. Cruelle. (tu fais un peu dans le drame quand même.) Et tout ça, c'est un peu la faute de la mort. Mais surtout, la faute de Jay. ANNIVERSAIRE ɞ 25 juillet, petite lionne, tu rugis tout autant que tu ronronnes.  LIEU DE NAISSANCE ɞ Budapest, t'es un produit local, Betti. L'ironie, dans tout ça, c'est que tu connais très peu la ville. La faute à ta mère, qui t'a trop couvé. À Jay, qui te ramenais toujours trop tôt à la maison. Budapest qui n'a jamais été qu'une jolie cage, une ville à détester. Ce qui explique que tu aies fuis en France, pour tes études. Paris, où on t'as enfoncé des ailes dans le dos. ORIGINES ɞ Papa t'a cédé la Hongrie, là où il a bâtit sa maison. Son empire. Un château où tu t'es fais princesse. Puis, maman t'a prêté l'Allemagne et sa peau claire. Son petit accent, comme un souvenir à emporté - un endroit que tu devais visiter avec elle. Un jour - plus maintenant, évidemment. NATIONALITE ɞ Hongroise & Allemande. METIER ɞ Tu bourgeonnes, depuis peu, au Jardin d'Eden. Ayant troqué ton plateau de serveuse pour une combinaison en latex, ce n'est plus ton derrière que l'on claque en souriant, mais bien toi, qui fait se prosterner tes clients. De fait, c'est au sein des Iris que tu as éclos, puis fleuris. Petite chatte ronronnant encore en astiquant son fouet. Et tout ça, sans que Jay ne le sache - ce n'est pas un mensonge, que tu te répètes. Une omission c'est très différent, d'abord. STATUT SOCIAL ɞ Officiellement, tu te dis mariée. À Jeremos, votre lien sanguin omis pour mettre de l'avant le nom que vous partagez. Et alors tu fais briller le diamant à ton doigt et tu souris sous les oh et les ah. Tu n'as pas besoin de contrat, seulement de son regard. De ses mains. De sa bouche. Officieusement, tu es en couple, l'es même depuis presque deux ans - fidèle depuis déjà une année toute pleine. ORIENTATION SEXUELLE ɞ Bisexuelle, du moins à une époque. Celle où tu cherchais encore, où tu voulais tout goûter - tout essayer. La bouche grande ouverte, un bout de langue à la commissure des lèvres. Puis il y a eut l'impensable - le terrible - et depuis, tu t'es désintéressé de tout ce qui était sain. Il ne reste que Jay - pas tout à fait le cousin qu'il est, ni le frère que ton père à tenter d'en faire. Le terrible, Jeremos. STATUT FINANCIER ɞ Moyen, un peu comme une chute sur les fesses. Y'a mieux, mais y'a pire. Tu ne peux plus t'offrir tout ce qui te tape dans l'oeil, papa ne remplis plus ta jolie carte dorée et Jay ne pourrais pas la rembourser. Non, il n'y a plus de carte doré, mais il y a ton salaire, en partie dissimulé à Jay. Pas pour le duper, mais pour ne pas l'inquiéter. Ce n'est pas comme si tu économisais pour fuir - non vraiment, tu ne comptes pas filer. Pas depuis déjà deux mois. Tu vas mieux. SIGNES PARTICULIERS ɞ Raiponce des temps moderne, tu prends grand soin de tes - trop - longs cheveux. Et puis, tu te prends un peu pour une hermine, qui s'emmêlerait les pattes au sujet des saisons. Quand il fait chaud, tu pâlis tes cheveux et quand les flocons s’amoncellent, tu inverse la vapeur et redeviens brune. Il y aussi les lunettes qui hante le bout de ton nez, quand tu es trop paresseuse pour t'enfoncer les doigts dans les yeux. Atteinte d'astigmatisme relativement élevé, tu ne vois pas grand chose sans un peu d'aide. Question handicap, ce n'est pourtant pas le pire - probablement parce que ta vision est mauvaise depuis toujours, alors que ta main est un problème récent. Depuis qu'elle a été cassée, ainsi que tes doigts, elle peine à se remettre. Plus faible, moins adroite, tu as du abandonner le dessin et la peinture. T'essaies de devenir gauchère depuis, mais c'est un long et laborieux processus. 5 TRAITS DE CARACTERE ɞ Têtue, charmeuse, rancunière, pétillante et possède probablement trop de répartie - en souffre tout autant que les autres... UN SECRET INAVOUABLE ɞ Jay et vos jeux d'avant, ceux qui perdure encore maintenant. Il aurait du être ton cousin, un rôle secondaire très acceptable, mais il fallait que papa lui offre mieux. Plus. Une maison stable et son héritage, le rôle de grand-frère - comme si vous aviez besoin de ça, tien. Si Jeremos à toujours peiné à démêler le vrai du faux - il faut dire que papounet le considérait comme sien - toi tu as toujours su qu'il ne s'agissait là que d'un titre. D'une excuse. Parce que mamounette ne l'aimait pas, le neveu imposé, l'enfant terrible à qui papa allait tout remettre. Celui qui l'a laissé mourir. Celui que tu cherches encore à pardonner, sans toutefois t'en écarter. Et pire, il y a ce qui ne se dit pas : ton attirance monstrueuse pour la bête, tes jeux de séductions, toutes ces premières fois qu'il a pris - parfois réclamé, puis donnée sans compter. Tes parents ne l'aurait jamais accepté, ça tu le sais. Tu comptais t'enfuir avec lui et aujourd'hui, tu visites leur tombe en ne sachant plus ce que tu veux. La culpabilité comme un étau, celui qui te tort l'annuaire - la bague de ta mère pour momento moris. Un clou de plus, enfoncé dans son cercueil. Et c'est pire encore, quand tu l'aimes. GROUPE ɞ Flowers.  
PSEUDO ɞ bat'phanie. PRENOM ɞ Stéphanie, mais franchement appelez moi Steph ou Stephy.  :hehe:  AGE ɞ 31, j'ai ma marchette, merci bien.  :chic: PAYS ɞ ce n'est pas un pays, c'est l'hiveeeer ! (cette souffrance...) Le québec donc. AVATAR ɞ Sarah Rae Mayne. CREDIT DE L'AVATAR ɞ bat'phanie. PERSONNAGE ɞ inventé, mais je ne viens pas seule. :sour: (Jay devrait débouler dans la journée  :hihou:)MULTI-COMPTES ɞ pas encore. PRESENCE ɞ 3/4jours sem. (sinon, tous les jours) COMMENT AS-TU TROUVE LE FORUM ? ɞ Bazzart ! En fait, je l'avais remarqué via la signature d'un membre du staff (comme quoi, les signatures ça fonctionne hein) et puis j'ai eu une soudaine envie de jouer une mordeuse y'a deux jours donc... TADA ! :slip:  T'EN PENSES QUOI ? ɞ Y'a beaucoup de boobs dans le coin naaaaaan, sérieusement, il est beau ! (Sérieux, ce thème me kojnbhg tant de beauté  :tx:) et puis tout est clair, simple. Après, le lupanar à Budapest, la police qui compte les défoncés, franchement, j'aime beaucoup. :perv: (Je veux voir de la baston !!! 🔥) TU CERTIFIES QUE TU AS 18 ANS OU PLUS ? ɞ Ah si, ma marchette confirme !  
story of my lifePapounet ɞ Pour les autres, ton père n'était jamais qu'un brillant homme d'affaire, de ceux ayant sut bâtir un empire à la sueur de leur front. Oh, tu connais bien les histoires, il t'as souvent sermonné sur la persévérance et que tout effort fini par payer - la patience est aussi une vertu. Mais il ne faut pas non plus hésiter face aux risques. Mais pour toi, c'était surtout un héros, un gentil géant. Un sourire permanent aux lèvres et un rire aussi bruyant que le tien. Il faisait les meilleurs câlins, chuchotait toujours les bons mots, là contre la couronne de tes cheveux. Ça ne te dérangeait même pas de le partager avec Jeremos, parce quelqu'un d'aussi bon que lui, se devait de l'être.
- C'est celui qui te manque le plus. Celui dont l'absence te creuse continuellement le ventre. Petite fille qui cherche - en vain - les bras rassurants de son papa. Qui guette le murmure apaisant de sa voix et son eau de Cologne, alors qu'il te rassure. Sauf que le cauchemar est réalité, Betti.

Mamounette ɞ Là où ton père brillait par ses efforts, ta mère était de ces épouses discrètes et charmantes. Celle qui savait toujours comment répondre, sans vexer qui que ce soit, et quel cadeau envoyé dans toutes les situations. Elle avait perfectionné son rôle de compagne auprès de ton père et à tes yeux, c'était une reine douce et attentionnée. Enfin, sauf quand il était question de Jeremos. Ton cousin, fait frère par ton père. Le fils de ta tante paternelle, celui que maman voyait comme une mauvaise influence. Mais son animosité à l'encontre de Jay ne l'a finalement jamais que rapprocher de toi. Pour le meilleur et le pire.
- Le manque de sa présence à elle, te vient par coup. Quand tu attrapes ton téléphone pour lui envoyer un sms, une question sur le bout des doigts. Quand sa voix te manque, tout d'un coup. Elle et ses conseils, ceux imposés et jamais réclamés, mais que tout compte fait, te manque aujourd'hui. Perdre mamounette, c'est avoir perdu à la fois ton geôlier et ta meilleure amie.

Jeremos ɞ Digne héritier du tempérament difficile et turbulent - pour ne pas dire destructeur - de sa mère, il est tout autant l'héritier de la fortune de ton père. Un cousin, qu'on a paré d'un ruban fraternel, pour toi. Sauf que tu n'en voulais pas - pas réellement, pas avant longtemps. Et sûrement pas ainsi. Tu n'as jamais détesté Jay, quand bien même il pouvait se montrer insupportable, voir méchant par instant. Probablement parce qu'au fond, tu voyais comment il te couvait, lui aussi, à ta façon. Pas si différent de ta mère, son ennemie. C'est aussi la faute à papa, qui t'as attendris face à ce pauvre gamin mal-aimé - mais pas pour longtemps. Pas avec papa. Pas avec toi.
Jay c'est la cruauté, l'attrait du danger aussi. Celui que tu n'hésitais pas à faire punir par ta mère, quand il se voulait trop agaçant. Celui qui t'as appris à encaisser. Celui que tu as voulu détruire, pour lui rendre la pareille - jusqu'à ce que tu te prennes les pieds dans ton plan. Jusqu'à ce que tes observations te mène vers un autre plan. De destruction, tu t'es mises à rêver de séduction.
Jay c'est celui qui t'a pris toutes tes premières fois. Ta première ecchymose - à deux ans, il t'a pincé trop fort. Ton premier baiser - à treize ans, après t'avoir entendu parlé d'un certain Micha, durant une pyjama party. Il lui a piqué sa chance, dans le corridor menant à ta chambre, loin de tes copines. Ta virginité - à quinze ans, quand tu t'es glissée dans son lit, quand tu t'es offerte. Vilaine, vilaine fille. De celle qui ne comprenne pas clairement les instructions quand son papa lui demande de faire la paix avec son « frère. »
Jay c'est l'interdit, celui que tu aguichais à chaque fois que tu étais à la maison. À chacun de tes retours. Celui pour qui tu te faisais chatte, mordillant et ronronnant, sur - entre - ses cuisses. Celui avec qui tu allais t'enfuir, pour vivre ton histoire d'amour sale. Un conte de fée refait porno, sacrément plus excitant, oui. Sauf qu'il a merdé. Évidemment.

Princesse ɞ Si tu n'as jamais manqué de quoi que ce soit, le château où on t'a élevé, n'en était pas moins équipé de jolis barreaux dorés. Fut une époque où leur éclat te rassurait, t'émerveillais même. La reconnaissance en éducation, jusqu'à ce que tu envies la liberté de Jeremos. Cependant, tout avait été mesuré et arrangé pour que tu grandisses en étouffant ce besoin d'air. Que tu te soumettes, que tu sois une brave fille. De celle que l'on fiance au fils d'un partenaire - peut-être, un jour. D'un homme qui saurait prendre soin de toi. De fait, c'est vers tes intérêts et tes passes-temps que l'on t'a poussé, petite fille aux poches pleine de rêve - de billet, les achetant. Parce qu'il y aurait toujours quelqu'un pour veiller sur toi, pour travailler. Pour répondre à tes besoins, pour te vénérer. Si seulement papa avait sut.

L'art ɞ Tu as toujours eu un talent certain en art. Le dessin, pour commencer, puis la peinture - ton autre grand amour. Certain enseignant on parlé de don, ta mère préférait le mot « prodige » pour sa part, mais tu n'es plus une gamine. Ces mots ont vite perdu de leur sens, l'art - tout comme la beauté et les intentions de Jay - est subjectif. Mais c'était ça, ton truc. Ton échappatoire. Du château, de ta condition, des sourires parfait et de tes mots mielleux, ceux toujours mesurés avec soin. L'art ne réclame pas, n'exige rien. Et tu t'en es servis comme de béquille, quand l'air est devenu trop lourd autour de toi. Quand le temps à fait son œuvre et que tu n'en pouvais plus de voir Jeremos avec ses catins.
C'est donc l'art qui t'a mené a Paris, loin des tiens. Du sein maternelle, trop tendre et trop chaud contre ta joue. Du joug possessif fraternel, une mauvaise blague, oui. Du regard fatigué et à la fois fier de ton père, qui voyait probablement là ton seul instant de liberté. D'indépendance. Peut-être même, qu'il savait, que l'air manquait dans tes poumons, derrières les barreaux de ta jolie cage. C'est Paris qui t'a appris à enfin montrer les dents et à mordre si besoin. Paris qui t'a fait réalisé que tu n'avais pas à te soumettre. Pas sans raison, pas sans ton consentement. Là-bas, tu as appris à mener tes propres batailles. À gagner tes combats, sans Jeremos pour te sauver. Sans mamounette pour te critiquer.
Puis, il y a eut l'incident et depuis, Paris n'est plus une possibilité. Ce que Jay n'accepterait, de toute manière, pas. Ce dont tu n'as pas même envie. Ce qui ne sera probablement plus jamais. Un regret de plus.

Trauma ɞ Tu ne savais pas, Betti. Tu ne savais pas que Jay avait accumulé autant de dette, ni qu'il avait déjà eu un avertissement. Tu ne savais pas que papa et maman étaient encore présents dans la maison, ni que c'était de ta faute - maman ayant réclamé de te voir, avant de partir pour leur semaine à la campagne. Tu ne savais pas, Betti. Que ton retour, sur un coup de tête - pour passer une semaine à grimper les hanches de Jeremos, pendant l'absence des parents - rendrait service aux mauvaises personnes. Tu ne savais pas, que ce soir là, on viendrait réclamer la dette de ton frère et surtout, tu n'aurais jamais cru que ton père ne prendrait pas la situation au sérieux. Tu ne savais pas, Betti - et à force de le répéter, tu finiras bien par y croire.
Pourtant, c'est arrivé. Tu avais tout juste déposé ton sac et enlacé ta mère, qu'on cognait à la porte derrière toi. Qu'on s'invitait. Que les voix passaient de patiente à menaçante. Tu as proposé de payer, mais on a ris. On t'a écarté dans un coin et c'est avec le grand homme - papa - qu'on a fait affaire. Jay n'y pouvait rien et pourtant, tout est de sa faute. Les coups. Les blessures. Ton sang sur le luxueux tapis, ton préféré. Tes cris qui enflent, dans ta gorge, dans la pièce, alors que ta mère hurle. Jusqu'à ce que le silence tombe, plus terrible encore. Une fleur carmine près de sa tête, son visage figé dans une expression de surprise - une mauvaise, bien entendu. Tu n'as pas vu, Betti. Le coup partir ou ta mère s'écrouler au sol. Mais tu as entendu le gémissement, le cillement désespéré de ton père. Puis les questions, le harcèlement qui reprend. Les demandes empressées : l'argent, ils veulent de l'argent. Et papa qui ne comprend pas, qui ne répond plus de rien. Parce que maman ne lui répond pas, parce qu'elle refuse de le regarder. Parce qu'elle est morte. Parce qu'elle c'en est allé, ne laissant derrière elle qu'une carcasse tiède.
Le reste est flou, Betti. La douleur obstruant tout le reste. Ta main, que l'on broie, alors que Jay gueule. À qui ? Quoi ? Tu ne sais plus, tu n'es que douleur. Chacun de tes doigts, comme reliés directement à ton coeur. Celui qui saigne de l'intérieur. Pour une mère. Pour un père, parce que papa ne dit plus rien non plus, qu'il ne reste plus que Jay. Qui bouscule. Qui se débat. Et toi, qui souffre. Encore et encore. Te noyant dans tes larmes, alors que chaque doigt est punis - démolis. Ta main, massacrée. Et quelque part entre le départ des hommes et l'arrivée de la police, peut-être durant le trajet en ambulance, tu t'es fais la réflexion que plus jamais tu ne peindrais.
Parce que songer au fait que tu n'embrasserais plus jamais papa, que tu ne pourrais plus rouler des yeux devant une remarque de maman, aurait probablement suffit à t'achever. Alors tu as fais ce que Jay t'as appris, dès la plus tendre enfance. Tu as encaissé. Tu as ravalé. Et quand tu as émergé, quelques jours c'étaient écoulés.
Tu ne vas plus bien, Bettina. Ça n'ira plus jamais réellement bien. Ni pour ta main droite. Ni pour tes cauchemars. Ni pour ce creux, dans ton ventre. Et tu pourrais te venger sur Jay, mais tu ne sais plus si tu veux lui jeter tout ce qu'il te reste d'amour à la gueule ou plutôt lui vomir toutes les horreurs qui tournent dans ta tête. Alors ça ne va pas bien, Bettina. Mais c'est comme ça.

Renouveau ɞ Bien que tu sois dorénavant orpheline - douce ironie, puisqu'aux dernières nouvelles, la mère de Jeremos est toujours vivante, elle - la vie doit continuer. Tu es trop grande pour ne pas y survivre, Betti. Ça, tu l'as compris. Alors tu t'es accroché à lui. Jay. Pour commencer. Pour ne pas t'émietter au sol, disparaitre dans la douleur - la peur, constante, que tout recommence. Que ça ne s'arrête jamais vraiment. La douleur. La perte. Le silence. Vous vous êtes noyés ensemble pendant un temps, puis tu as enfilé ton tong de grande fille et tu as repris la méditation, visiter la thérapeute. Les choses ne peuvent que s'améliorer - suffit d'y croire.
Le premier signe à été la bague, celle que Jay t'as gardé. Celle qu'il a dérobé dans le coffre de maman, avant de tout vendre. Avant de tout liquidé. Il dit que tu es sa femme maintenant, après tout, tu possèdes déjà son nom. Son odeur est déjà partout sur et en toi. Et même si tu lui en veux encore - peut-être même pour toujours - c'est rassurant. D'y croire. De t'y accrocher. C'est un peu comme si c'était tes parents qui s'étaient enfuis, à votre place. Vous léguant la ville. Vous laissant seulement l'héritage et une tombe où leur demander pardon. De les avoir tué pour Jay, d'être une mauvaise fille pour toi.
Puis, il y a eut l'emploi. Parce qu'il fallait bien travailler, Bettina. Tu ne sers strictement à rien, enfermé dans l'appartement tout neuf que Jeremos vous à acheter. Sinon à apaiser ses esprits - encore plus troublés depuis l'incident. La tragédie. Sa faute personnelle. Il ne voulait pas, mais tu t'es débattue. À coup de poing, de pied, de larme et de dent. D'accord, tu l'as légèrement provoqué en allant chercher un emploi au Jardin d'Eden, mais tu accumules les petites victoires. Comme des fruits défendues que tu accumules dans le creux de ta jupe. Parce que tu le peux. Parce que tu n'es plus la petite fille docile qu'il a connu. Parce que la rage bouille en toi et que la thérapie exige que tu reprennes le volant. Un peu. Quelques kilomètres par jour.
Ce qui explique que tu sois passé de serveuse à jolie catin en latex, angelot moulé de blanc, un bout de langue sur les lèvres. Un fouet en main. Tu es le miel et les abeilles qui le préparent. Tu piques, Bettina. Jusqu'à ce que la démangeaison ne soit plus qu'un doux souvenir.
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Stephy
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