( 2 0 1 5 ) Un sac en équilibre sur l'épaule et les yeux humides, tu quittes les tiens, pour grimper dans ton bus. Mais on aura beau dire que t'as pleuré en serrant le reste de ta fratrie et que maman Rosa t'as tendrement essuyé les joues, t'as l'orgueil de te rappeler que tu t'es jamais retourné, une fois le coin de la rue avalé par les roues du bus. Non, t'as quitté Twadog la tête haute et le coeur qui pince juste ce qu'il faut, pour te rappeler combien tu tiens à ta meute, pour ne pas oublier que l'endroit où ils se trouvent n'a pas de réel intérêt. Un Ortega est chez lui partout, tant qu'il à sa tribu. Et peut-être que la tienne est à quelques heures de New York, mais elle est toujours disponible par SMS, téléphone, skype et facetime. Vous allez y survivre.
À ce moment, t'as pas encore compris que ton départ n'est jamais qu'un état passager et que tu vas revenir souvent. Plus que ce qui était prévu. Que ça va te bouffer tes économies. Que tu vas t'endetter à nourrir tes cartes de crédit de billet de bus pour rentrer, parce qu'il est hors de question de rater quoi que ce soit concernant les tiens. Aucun spectacle, peine d'amour ou sortie en famille. Sans parler des coups de blues qui te percutent parfois, quand bien même t'es salement remonté contre la ville d'enfoiré où les Ortega sont nichés. Non, lors de ton départ, t'as rien compris de tout ça. Ni que tu ne trouverais rien de consistant à New York, mais tant pis. T'y es allé pour la liberté, après tout, pour te défaire de tes chaines et virer les étiquettes te décorant le front. Fils à problème, mauvais exemple, fauteur de trouble sans avenir.
( 2 0 2 0 ) Assis sur ton lit, tu vides maintenant ton fameux sac. Celui qui ne te quitte jamais, celui dans lequel le nom de tous les Ortega à été signé à l'aide d'un Sharpie. Pour ne jamais oublier. Pour porter chance. Ton sac, que tu ne vides jamais véritablement, jusqu'ici. Parce que t'es officiellement de retour et que tu ne peux pas repartir. Nuance, que tu ne veux pas partir, pas quand elle est enceinte. Maman, qui porte le quatrième membre de votre famille sans sourciller ou s'effondrer. Alors qu'elle pourrait, que toi, t'es tombé à genoux quand t'as compris. Y'a 5 ans, ça n'aurait probablement pas changé grand chose, sinon de te forcer à accumuler plus de dette à force de rentrer plus souvent encore. Mais maintenant que New York à perdu de sa saveur, que la pomme est un peu gâtée - l'université ne veut plus de toi et ça n'a plus rien d'excitant que d'embrasser des étrangers à la langue alcoolisé - il n'y a pas même à douter.
Tu détestes sincèrement Twadog Hill, la ville pour trame de fond au cauchemar que fut ton adolescence, mais tu ne peux pas t'écarter des tiens. Pas quand bientôt un nouveau membre de la famille aura besoin de toi pour changer ses couches, le bercer et lui chauffer un biberon à des heures terribles. Ce n'est pas à ta fratrie d'endosser pareille responsabilité, pas quand il y a toi, 5 ans d'étude et toujours pas la trace d'un diplôme. Et puis, à ce stade, ce n'est pas même un sacrifice, mais un juste retour des choses : maman à pris soin de toi, c'est à ton tour de lui venir en aide. De la soutenir. Alors tu ravales ton dégoût de Twadog et tu te concentres sur ta famille et quand tu passes tes soirées à rire avec les tiens, c'est terriblement facile d'oublier où vous vous trouvez. Facile d'oublier qu'ici il n'y a plus d'anonymat, que si on te surprend - une fois de plus - à embrasser un garçon, ce ne sera pas rien. Facile d'oublier qu'ici vous n'êtes qu'une poignée de gens à vous démarquer physiquement des autres.
Au bout de deux mois, t'en as déjà assez de voir les même sales gueules des habitants, mais tu la ferme - autant que possible. Parce que si on se marre quand on te voit passer avec le camion poubelle, qu'on aime dire tout haut que les ordures vont de paire avec toi, le salaire excuse tout. Panse presque les dettes qui te saignent encore ton compte en banque. Puis y'a ton poste de barman, là où ne sourcille pas trop quand tu jappes plus fort ou encore, que t'attrapes par le col un client qui cherche la merde. Peut-être même qu'au fond, Twadog Hill n'est pas aussi mauvaise qu'elle a déjà été. Qu'elle a, un peu comme toi, mûris un minimum, à force de procès et de connerie humaine. Qu'elle à enfin compris qu'il y a pire que toi. Ou pas...
SANTIAGO ORTEGA || REECE KING [AH]
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SANTIAGO ORTEGA || REECE KING [AH]
Ezra Santiago Ortega
LEAVE ME ALONE
le caractère Aussi déterminé qu'entêté, tu vas là où te mène tes pieds, sans jamais t'égarer en grande réflexion. On peut te dire paresseux, mais la vérité c'est qu'il existe très peu de chose que tu ne peux ou ne voudrais pas faire. Que t'es infatigable et toujours prêt à tenter le coup. Impulsif et avide de plus, curieux pour le monde tout entier, tu te fais l'impression d'être un aventurier dont la boussole n'est certainement pas fiable. Probablement trop à l'écoute de ce qui bat dans ta poitrine, tu regrettes trop souvent, mais tu n'apprends jamais véritablement. Peut-être parce qu'au fond, ce n'est jamais réellement grave, pas quand il y a ta meute pour tout te pardonner, pour tout te faire oublier. Parce que tu aimes férocement ceux que tu considère comme tien, la possessivité sous la peau. Et pourtant, tu disparais trop souvent, la peur jamais bien loin. Peur de trop t'attacher à ce qui ne porte pas déjà ton nom, peur d'être forcé de rester et de faire de mauvais choix à la vue de tous. Horriblement orgueilleux, à défaut d'être fier - ce qui te semble être une perte de temps, tu redresses perpétuellement le menton et gonfle la poitrine. On te dit parfois trop abrupte, le manque de tact pour signature, la vérité en dent de scie, celle que tu lances à la tête des autres. Et tout ça, toute cette agressivité et cette frustration qui roule dans ton ventre, tu les dissimules sous une fausse nonchalance qui ne trompe plus, pas après le premier contact avec toi. Bagarreur, pour ne pas dire fauteur de trouble, tu n'hésites jamais à lancer le premier coup et rend systématiquement ceux reçus. De fait, t'es aussi grognon que joueur, horriblement difficile à anticiper, parce que t'alterne entre les jours ensoleillés et les autres, où y'a que de l'orage dans tes yeux. En amour, t'es bon joueur et un séducteur acharné. 'Non', c'est un mot que tu comprend et respecte, mais que tu tentes malgré tout de transformer en 'oui', rien que pour le défi de la chose. Prédateur, t'aimes la chasse, les courses à obstacles et les handicaps relationnels. Tu n'as que peu d'intérêt pour le sexe de l'autre d'ailleurs, même si ta famille te soupçonne de préférer les garçons, vu que ce sont ceux avec qui tu enfiles le plus d'histoire. Mais avec toi, tout s'essouffle trop vite, c'est toi qui se lasse. Toi qui craint que l'autre s'attache, alors qu'il n'y a pas de raison. Parfois, tu te dis que t'es comme ta mère et que tous ceux pour qui tu t'enflammes ont le mauvais profil : que tout ce qui te plait est mauvais pour ta santé. T'y peux rien si t'es masochiste des sentiments. Après, il y a désir et amour, le premier n'est jamais bien loin, le second ne c'est que très rarement pointer le bout du nez. C'est tout aussi bien, parce qu'au fond, t'es un grand sensible, agressif des sentiments tendres. Derrière l'écran |
Dernière édition par Stephy le Ven 28 Aoû - 20:26, édité 1 fois
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