Kas - j'me sentais parfois d'trop entre rêves et noyade[VEM]

Kasper il avait un avenir déjà tout tracé, avant même de pousser son premier cri. Fils ainé d'un flic, il n'allait certainement pas y échapper hein. On a remplis son coffre à jouet de pistolet - bah quoi fiston, joue ? Et même s'il n'irait pas dire que la violence était partie prenante de son éducation, il la côtoyer toute sa vie. De par les récits de papa, le rire gras et les détails sanglants, maman qui grimace et souffle aux gamins de sortir de table. Sauf que non, Monique, faut les élever les gamins. La petite soeur qui y échappait parfois, c'est que y'a de la vaisselle à faire voyez-vous, mais pas Kasper. C'est okay, y'a pas eu de mal. Valait mieux entendre les histoires gores de papa que de subir sa colère. Les reproches constants, parce qu'un flic se doit d'être 'irréprochable' et que Kasper, il ne serait pas éternellement un gamin. Difficile d'en vouloir au paternel, parce qu'au fond, un homme c'est dur, c'est fort, ça endure et ça parle fort. Parce que derrière les claques et les humiliations de rien, il y avait maman pour tout arranger. Une normalité un peu bancale dont il c'est pourtant bien arrangé, dont on a jamais eu à le consoler. Tant pis qu'on dit. Tant pis.

Y'a le rugby qui l'a aidé à traverser l'adolescence et les cris du géniteur, la pression des forces de l'ordre qui l'attendait depuis toujours - qui attendrait encore un autre jour, osef. Les filles pour drogues douces, ses exploits sexuels salués par le paternel. Et tant pis si parfois son regard trainait un peu du côté des copains de sport, parce qu'il ne s'y est jamais attardé, assez futé pour savoir que ça n'apporterait jamais rien de bon. De toute façon, les filles lui ont toujours plu et mieux, il leur a toujours plu en retour. Amen.

Puis il c'est tiré, sous l'incompréhension de papa et la consternation de maman. Bah quoi, avec son potentiel, il méritait plus qu'une formation de police de quartier, hein ! Kasper il c'est tiré chez les cousins parisiens et c'est enrôlé dans leur académie de police. Oh, on a pas cessé de lui gueuler dessus, mais au moins c'était constructif à nouveau et puis, il était né pour devenir flic après tout. Il c'est bâtit une autre vie, loin des siens, de sa petite ville aux touristes affamés et aux visages familiers. Toutes les filles qu'il y avait déjà gouté, toutes déjà essayés - bon d'accord, pas toutes mais bref. Il a rencontré Sophie comme ça, durant son exploration, et il c'est fait avoir comme un bleu. La fille trop belle, trop drôle, il était foutu d'avance. Fait pour ça aussi : chercher une belle femme riant à ses vannes pour ensuite lui virer son pantalon. Ça aurait été bête de résister et tant pis s'il l'a trompé, parce que Sophie c'est toujours vengée et que malgré tout, ils parvenaient à s'arranger.

Devenir père, c'était comme de devenir flic, il ne pouvait pas y échapper, alors quand Sophie c'est mise à enflée, il c'en est réjouis. Et pourquoi pas ? Mais ce gamin là ne serait pas flic, pas nécessairement. Avec Jens, il c'est dit qu'il corrigerait tout ce que son géniteur avait fait de travers. Kasper qui c'est juré de laisser son gamin pleurer, au moins jusqu'à ses 12 ans d'abord. D'ailleurs c'est à cette époque que leur vie de famille prend l'eau, or Kas n'a jamais été doué pour nager, VDM hein. Est-ce qu'il à trompé Sophie une fois de trop ? Est-ce qu'il aurait dû y aller molo sur le rugby avec les collègues ? Est-ce qu'il aurait du ralentir sur la bouteille ? Peut-être. Il aurait dû épouser Sophie, en réalité, mais il a refusé. C'était bête, ils en avaient pas besoin - sauf que si. Il aurait dû ralentir sur les efforts physiques et il ne ce serait peut-être pas déchiré des ligaments, qui l'ont ralentis des mois durant au boulot. L'alcool, il ne pouvait pas savoir, pas comprendre qu'avec les deux trucs plus haut, il y plongerait le nez en premier et qu'en mauvais nageur, il s'y noierait quelques années.

Il devait passer major, mais c'est tombé dans son verre, un dans le tas devant lui. Y'avait trop d'alcool dans ses veines, pour supporter le départ de Sophie et les regards ombrageux du gamin. Les sens un peu brouillés, il c'est mis à draguer le mauvais sexe, à oublier qu'il était pas une tapette. Puis un jour, il c'est fait surprendre en train de rouler une pelle à un brun, son collègue l'a hélé avec un air incertain et c'est là qu'il a éclaté, qu'il c'est mis à cogner. Pour tout nier, pour tout effacer. L'est pas gay, Kasper. Il était juste ivre et le gars l'a agressé sexuellement. Ça a pas fait de vague, évidemment. Les potes allaient pas le laisser sombrer et le petit jeune de vingt piges avait pas intérêt à la ramener, sauf que son supérieur à décidé que valait mieux qu'il soit traité. D'abord pour son alcool. Après, pour sa colère. Finalement, on l'a plutôt muté ailleurs. C'était mieux pour tout le monde, à ce qu'il parait. Sauf pour lui, évidemment. Kasper qui ne voulait pas s'en aller, qui c'est débattu, qui à tenter de faire valoir ses droits jusqu'à ce qu'on lui demande de fermer sa gueule. Peut-être que s'il l'avait moins ramener, on l'aurait pas renvoyer à la case départ - Tresse et le paternel, une gentille thérapie pour régler son homophobie.

Il est encore ami avec Sophie, faut pas croire. Ils s'appellent, s'arrangent pour Jens, même si le gamin n'en est plus un. Qu'il à rien foutre d'avoir ses deux parents pour son anniversaire, qu'il ne veut pas même fêter avec eux wesh. Depuis, y'a maman qui est morte et l'enterrement qu'il a raté comme le fils de merde qu'il à brièvement été, mais il compense en allant fleurir sa tombe toutes les deux semaines. Mieux, il passe ses dimanche soir en compagnie de son géniteur, qu'il nourris avant de nettoyer un peu la maison. Y'a le boulot qui l'ennuie, lui qui visait les missions d'infiltrations, il se retrouve à gérer une ville côtière, où la fraicheur du poisson est plus dangereuse que les mecs qu'on met en cellule. Entre temps, y'a sa petite soeur qui est revenue, elle aussi, de la grande ville. Ça l'arrange pas trop, ceci dit, vu qu'il utilisait ses photos pour draguer des minets sans être 'gay', idée foireuse bien évidemment. Il lui a pourtant libéré la chambre d'ami, celle voisine de Jens, qui lui aussi, doit venir passer l'été. Et y'a Sophie qui aimerait que le gamin reste avec lui, au moins une année, le temps qu'ils se rapprochent un peu. Que Jens se fasse une idée de ce qu'il veut faire de sa vie. Alors entre le boulot, les rencontres AA qu'il préside en bon mentor forcé qu'il est, le gamin et sa soeur, il en a un peu marre Kasper.

☞ Les liens que je recherche
Jens, le fiston Du haut de ses 17 ans, c'est presque un homme maintenant. C'est surtout un petit citadin, Paris qui l'a vu grandir, maman qui appartient à la grande ville lumière. Tresse c'est jamais qu'un trou perdu qu'il visite pour les vacances, d'abord pour les grands-parents, maintenant pour voir son père. Ils ne sont plus très proche, sans trop savoir pourquoi, sinon que papa trompait maman. Alors il c'est rangé du côté de sa mère, même si elle a rien demandé, même si papa c'est excusé. Y'a aussi l'attitude d'une autre époque de son père, qui clash un peu avec son monde à lui. Parait qu'il doit passer l'été chez lui, renouer avec sa tante, mais il n'a pas encore accepté d'y rester une année. Il n'y compte pas, même si maman lui a dit d'y penser. Parce qu'il reste les copains à Paris, les crush et les fêtes qu'il rate, comme une punition. Sauf qu'à Tresse, y'a tout un autre bassin de jeune, des rencontres à faire. Maman qui lui a dit d'ouvrir les yeux, que souvent dans l'eau salée, on trouvait des perles. Sauf que la vie, c'pas de la poésie. (en vrai, on peut changer le nom sans souci)

La soeurette Dans la trentaine, elle vient de revenir à Tresse, après avoir suivi l'exemple de Kasper, aka se tirer de la ville à sa majorité. Contrairement à ce dernier, elle à toujours pourtant fait des efforts vis à vis de ses parents. Alors quitter Tresse, oui, mais pour y revenir constamment. Aux fêtes, durant certains weekends, pour rassurer maman ou accompagner papa, lors d'une opération. Puis Kasper est revenu et elle en a profité pour prendre plus de distance. C'est enfin permis de vivre pleinement sa vie. Son père n'a jamais accepté le fait qu'elle soit homosexuelle et le sujet est tabou à la maison. Kasper évite d'en parler, mais n'en fait pas de cas. D'ailleurs, elle soupçonne son grand frère de ne pas être si hétérosexuel que ça, même s'il jappe que non. En attendant, elle ne sait pas que le génie à utilisé ses photos pour exciter la population masculine des environs. Quant à son neveu, elle voit l'arrivée de Jens chez Kasper comme une belle occasion d'améliorer leur lien, pour peu que son frère se sorte la tête du cul. Elle devrait servir de pont entre les deux.

Filleul(e)s AA D'autres victimes de l'alcool, qui s'y noient ou ont finis par en émerger. Kasper qui a été / est parrain, les sourcils froncés et son addiction pour le soda expliquée. Y'a les longues réunions privés dans un petit café, sur la table à piquenique d'un restau ou même dans la voiture de patrouille. Intervention forcée ou réclamée, d'ailleurs. Rien à foutre, à ce qu'il parait. Kas qui se donne la peine, même quand il râle, même quand il balance une claque derrière la tête d'un.e protégé.e qui vient de céder. Parce que Kas, il est sobre depuis 3 ans déjà et qu'il ne compte pas revenir en arrière.

Flic, rival.e Un de ses jours, y'a le père de Kas qui va prendre sa retraite et alors, sa place de chef sera libre. Or, elle est réservée pour Kasper, du moins c'est ce que le con se dit depuis son retour - forcément, oui. Sauf que non, parce que toi, tu mérites tout autant, si ce n'est davantage oui, la place. Alors en attendant, ça se tire gentiment dans les jambes. Une faute relevé par ici, une remarques passé par là. C'est pas qu'ils se détestent, même qu'en réalité ils se respectent, mais il n'y a qu'un seul commissaire.

L'ex regretté C'est pas que Kasper en ait qu'une seule en ville, mais toi t'es celle qui sort du lot. Celle avec qui il aurait pu bâtir un truc, avant de se tirer. Celle qu'il aurait pu amener avec lui, s'il était moins con, s'il avait été moins pressé. Y'a tout votre passé qui hante encore l'esprit des vieux de Tresse et parfois, quand vous vous croisez, y'a les vieux sentiments qui flottent. Kas le gère moyennement bien, faut dire qu'il est maintenant libre, toi pas. Ça le dérange pas des masses qu'il dit... à voir.

& des monsieurs à reluquer, des madames qu'il a connu, des gamin.e.s intenables, des collègues de travail avec qui s'entendre ou pas. Bref, venez venez, j'suis là pour les feels et les fous rires, pour vous aimer à coup de awww et ooooh.