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mercies . [BITW]

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Message  Stephy Mar 1 Juin - 19:29

you’d think i’d be full to the brim with all that i’ve done.  
all i’ve managed to damage, but i’m not.  
i’m as empty as i was before.


mercies . [BITW] Tumblr_pplx5frNUI1sncr8bo4_250 mercies . [BITW] Tumblr_pplx5frNUI1sncr8bo9_250
IDENTITE ☽ Marìa à chuchoter, comme un H muet, prénom désuet et oublié - quelque part dans ses robes de petites filles, parait-il. Marià toute de blanc vêtue, celle qui n'est plus. Celle qui ne précède assurément plus Mercedes. Aujourd'hui elle se dit Mercies, quand bien elle n'en possède qu'en quantité limité - de la pitié, de la compassion. Williams pour sauveur, le blanc, le grand. Papa. Celui qui devait tout gommer, depuis sa peau halée à sa bouche trop charnue - celle dérobée à maman, jusqu'à ses cheveux sombres - eux, aussi noir que l'âme du géniteur. Et le vice, papa, de qui vient-il ? Des cuisses sur lesquelles il aimait la faire grimper, bien entendu. AGE ☽ Elle aime se leurrer sur le temps qui passe et se faire déesse - cruelle, mais surtout immortelle. Seulement, les années s'entassent délicatement et elle se sent doucement mourir, la femme plus suffisamment enfant. Trente-trois ans, c'est si peu. Trente-trois ans, c'est déjà beaucoup trop. ORIGINES/LIEU DE NAISSANCE ☽ Elle aurait aimé connaitre Mexico, la belle, la grande - le berceau de sa mère tendresse. Seulement, il ne reste que ses ruines pour Mercedes. Teotihuacan dans la courbe indécente de sa bouche, attrait touristique déjà trop souvent visité par le passé. Ou encore Chichén Itzá, entre ses cuisses, les prières des uns s'étant déjà par trop de fois mêlées au sang des autres - le sien séché depuis bien trop longtemps. Non, Mercies est née ici, le ventre hachuré de bleu, blanc, mais surtout de rouge. Les étoiles, elles n'ont jamais été dans ses yeux, que des hématomes. Et le rêve américain, elle le visite certaine nuit, quand rien ne l'a assommée suffisamment fort. STATUT CIVIL ☽ Veuve ; les joues striées de rigoles asséchées et le myocarde putréfié - la silhouette de Jalen pour emporte-pièce. Libre à nouveau et depuis trop longtemps, peut-être, de faire ce – mais surtout QUI – lui plait. Jamais véritablement seule, des jouets – disciples – éparpillés partout autour d’elle. Ceux à dévorer. Ceux à saigner. L’amour féroce et la tendresse affutée, jamais désintéressée. Jamais véritablement possédée, les yeux rivés sur Anton, fier détenteur de son âme - jumelle de la sienne. Mercies, sans pitié, sans attache – réservée, quoi que jamais plus de quelques instants, à ce qui a suffisamment d’éclat pour retenir son attention. OCCUPATION ☽ Relayée au second rôle, elle est le sourire Mercies. Elle est les bras de l’Euphoria. Ceux qui vous enserrent, ceux qui vous protègent, vous qui foulez le sol sacrilège de la plus cruelle des euphories. À la fois cerbère et succube, elle aime qu’on sous-estime sa position – reine qui se rit des bouffons en quête du fameux roi des enfers superbes. Gérante. Assistante. Bras droit. Gardienne. Mercies est tout ça - et à la fois tellement plus. Elle est la perdition, la moitié souillée ayant imaginé la douceur des limbes où elle ère - qu’elle gère. Mieux, elle est la racine dragon de l’hydre représentant le futur, Yggdrasill. Mercedes, son prénom pour prophétie - sainte mère devant qui ils s’agenouillent, eux les enfants terribles, les précieuses ouailles sur qui elle veille. Mercies, sans pitié, sans relâche, qui se fait putain de Babylone par dévouement - demiurge s‘alliant à ce qui ne croit pas, ne voit pas.  ORIENTATION SEXUELLE ☽ À la fois gourmande et capricieuse, comme toutes les autres déesses, elle trouve plaisir dans la diversité et ne se refuse rien. Tour à tour amourachée de l’aigreur et du désespoir des damoiselles, elle se pâme ensuite devant la cruauté - mieux encore, lorsqu’elle est doucereuse – des messieurs. Les paradoxes la séduisent, l’interdit la grise et le genre ne l’intéresse à peu près pas - pas plus qu’elle ne s’intéresse aux prénoms de ceux exacerbant son désir. Si elle n’était pas aussi superficielle, pas tant affectée par les corps - le charnel pour religion - elle se dirait probablement pansexuel. Sauf que non, Mercedes s’attache - à coup de menotte, même que - à sa bisexualité. TRAITS DE CARACTERE ☽ détachée, vipère, passionnée, indépendante, fragile, violente, possessive, stratège, habile, loyale, opportuniste, observatrice, magnétique, jalouse, mystérieuse, dévouée, capricieuse, ingénieuse, envieuse. GROUPE ☽ darks. AVATAR ☽ eiza gonzalez. CREDITS ☽ icons by PRIMA LUCE, quote by lhzthepoet.
☆ A ROAD FULL OF BLOOD
ASTRO -- Mystérieux paradoxe qu’elle est, Mercies dissimule sa passion sous sa sensualité et une délicate couche de frimas. Froide ? Pas véritablement, sa glace à elle brûle - gangrène ce qui ose la toucher sans son autorisation. Trop scorpion, le venin au bout de la queue, elle achève ce qui se méfie - alors qu’elle-même ne sait pas faire autrement. Elle ne se livre pas facilement, cherche toujours la porte de sortie, mais une fois convaincue – vaincue, oui, sa loyauté est à toute épreuve. SIGNE(S) PARTICULIER(S) -- Lilith autoproclamée, Mercedes en a adopté le style vestimentaire – le contenu de sa garde-robe pour tentation terrible. Peu importe qu’elle soit en costume deux pièces ou dans l’une de ses nombreuses robes de soirée, le dragon se pare du désir des autres. Lingerie risquée sous les vestons perchés sur ses épaules ou robe fendue jusqu’à sa hanche, son corps est une œuvre d’art qu’elle ne craint pas d’exposer. Mieux, elle les encourage tous autant qu’ils sont, à s’incliner à ses pieds. Là où elle ne craint assurément pas qu’on voit la cicatrice lui barrant la base de la gorge. Le sommet du cou enjolivé d’une délicate démarcation, depuis son oreille gauche à son menton. Le souvenir d’une lame, la commémoration de la perte de l’amour à queue mais sans la tête. Mercies ne craint pas d’exposer ce qui n’a pas su la ravir, au contraire – la cicatrice est pareil à une médaille, un joli ruban avec lequel elle pavane dans le palais des vices, ses doigts aimant y glisser. Pas pour dissimuler, mais pour cajoler – ne jamais oublier, rappeler à ses admirateurs, ses ennemis, qu’elle est jusqu’ici, insoumise. Du reste, sa bouche carmine sert de phare à tous les navires rêvant de s’échouer dans l’écume de son bon plaisir. Mercedes, même au petit matin, s’en sert comme d’une signature. Le tracé rouge de sa bouche comme un avertissement – attention aux dents longues, à l’appétit avide. De quoi ? De qui ? Le plaisir réside dans la découverte - la perte, mais jamais la sienne. MUSIC -- Beautiful Mayhem - DeathbyRomy QUE REPRESENTE DETROIT A SES YEUX -- Marìa aurait jadis parlé de limbe – salle d’attente des petits enfants abandonnés par quelque soutient glorieux. Aujourd’hui, Mercedes voit la ville comme un énorme terrain de jeu – or tout le monde sait à quel point elle aime jouer. Un royaume mis à sang et à feu – Detroit n’attend finalement, à ses yeux, que l’arrivée d’un monarque. Le vrai. Celui paré d’épine, le visage en sang et du feu pour halo. SA PLUS GRANDE PEUR -- Si Newton a proclamé que tout ce qui monte doit un jour redescendre, Mercies s’en offusque. Parce qu’elle s'est hissée bien trop haut, bien trop loin, pour accepter sa chute inéluctable. Elle craint d’être oubliée, pire - remplacée. Mercedes, drapée d’ironie, qui exige la compassion des autres, pour ne pas sombrer. Aimez-là donc plus fort, aussi cruellement qu’elle, elle l’est.
pseudo/prénom; phan / steph. âge/ville; l'âge du christ / canada. type de personnage; scénario d'@Anton Campbellfréquence de connexion; 1-2j / sem. avis/autres; Quel beau forum vous avez, tout en sobriété et qui empeste la classe. J'admire, beaucoup ! mercies . [BITW] 178018425  


Dernière édition par Stephy le Mar 1 Juin - 19:32, édité 1 fois
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Message  Stephy Mar 1 Juin - 19:30

[ ADÓRAME PORQUE SOY TU DIOS ; WORSHIP ME BECAUSE I AM YOUR GOD ]



MARIÀ Mercedes n’est plus aujourd’hui l’enfant de personne. Autrefois, lorsqu’elle était encore davantage Marià que Mercies, elle parlait constamment de mamà Esperanza. De sa jolie peau halée et de son rire chaud, des tresses qu’elle enroulait ici et là dans sa tignasse. Mamà avec ses mots tout ronds, l’accent familier – attendrissant, oui – et son sourire mouillé, les larmes à moitié dissimulées. Créature exotique que la petite fille aimait exhiber comme étant sienne. Et tant pis si mamà n’a pas été à la hauteur, quand on est petit, on ne mesure pas vraiment ce genre de chose. On se contente d’aimer et autrefois, Mercies était douée dans ça. Aimer. Papa aimait dire que ça venait de lui et après tout, c’est vrai qu’il est celui lui ayant tout appris sur l’amour. Depuis l’heure du conte, juste avant le coucher, juste avant de la toucher, jusqu’à leur brunch ‘père-fille’ du dimanche matin. Parce qu’Henry avait l’intention de tout lui apprendre sur l’amour ; sa beauté, sa valeur, le sang et la douleur. Et tant pis si Marià pleurait parfois, qu’elle suppliait le dieu de maman de l’aider, parce que Mercedes n’était pas davantage destinée à recevoir, qu’à éprouver, de la pitié. Papa l’a dévorée toute crue, pauvre pauvre Marià. Même mamà n’a pas su pointer du doigt ce qui n’allait pas, pas voulu voir le monstre épousé, vouée à voir tous ses rêves s’effondrer. Alors Marià c’en est allée, abandonnant toutes ses robes de petites filles derrière elle. C’est Mercedes qu’on a installée dans une famille d’accueil. Mercedes qu’on a affublée de vêtement ne lui appartenant pas. Mercedes léguée à des adultes ne l’aimant pas, ceux qui ne la touchait pas plus que nécessaire - qui ne l’étreignait même pas. Et depuis, elle raconte qu’elle est terrible en amour. Mercies, par trop familière avec les tenants et aboutissants de l’amour. Celui qui rougit les cuisses et arrache le cœur. Ce qui ne signifie évidemment pas qu’elle n’a pas recommencé, la belle enfant.

AMEN Avide de tout ce qu’on lui arrachée, la petite fille c’est transformé en un être vorace. D’amour, de chaleur, de contact. Le physique, le charnel et la communion terrible des corps - l‘esprit encore trop embrumé pour chercher à s’élever, encore moins à fusionner. Fille facile, à défaut d’être docile, Mercedes c’est réapproprié son corps, un coup de rein – de rien - à la fois. Et tant pis si elle était encore trop jeune, fruit pas suffisamment mûr pour la cueillette, puisqu’un autre avait déjà tout ravagé par le passé. Sa douceur, sa pureté, déjà défrichée. Son ventre destiné à ne jamais gonfler, ses entrailles empoisonnées par ce qu’on lui a arraché. Elle aurait pu être Lolita et pas la version édulcorée dont ses camarades rêvaient - héroïne idéalisée à travers sa douleur ravalée, pratiquement oubliée - sauf que Mercedes n’aura pas longtemps été enfant. Qu’elle n’était déjà plus suffisamment naïve pour s’y enfoncer, pour ne pas comprendre Lola. L’âme tout aussi abimée - à défaut d’être souillée, ça jamais. Le corps aussi précoce que le reste de sa personne. La poitrine tout autant généreuse que les lèvres – que les coups de langue alors qu’elle glissait gracieusement à genoux. Maria ave maria. Les mains baladeuses, celles des autres, mais aussi les siennes. Les hanches bleuies de doigts et la bouche grande ouverte, langue tirée, pour ne rien rater de leur communion à tous. Amen. Racoleuse, oui. Enjôleuse, aussi. Petite fille fait femme trop vite, la tendresse douloureusement sale, elle a longtemps cru que l’amour n’était que ça. Des spasmes au creux du ventre, des dents enfoncées dans la chaire et des insultes ronronnées tendrement contre ses lobes d’oreilles. Preuves ultimes de sa valeur. Mieux, de leurs dévotions.

LOVER Ils sont légion, hommes et femmes, garçons et filles, s’étant prostré.e.s entre ses cuisses. Chantant ses louanges. Maudissant son nom. Priant tous à l’autel pulsant sous son nombril. Et pourtant, jamais aucun d’entre eux n’a cherché à l’endoctriner, panthéon divin n'ayant pas foi en elle. La faute à son détachement, probablement. Aux mots tendres lui faisant défaut. Jusqu’à Jalen. Jusqu’à ce que son corps se fracasse au sien, comme tous les autres, jusqu’à ce que non. Le plaisir, normalement égoïste, ne fut pas qu’une course commune jusqu’au plaisir. Ce n’est pas le joli ruban rose, pareille à l'une des marques abandonnées sur le dos du jeune homme, que Jalen à chercher à franchir. Le ventre écrasé au sien, il a été le premier à lui demander ce qu’elle, désirait véritablement. Le premier à voir plus que le réceptacle niché entre ses jambes, le premier à l’évangéliser à coup de baiser. Jalen ne cherchant pas à faire d’elle une idole passagère, le divin que l’on prie dans le besoin – probablement parce qu’il savait qu’elle ne serait jamais suffisamment tendre ou douce pour se contenter de sauver. Non, c’est en admiration face à son halo de feu que Jalen c’est converti à elle, sacrifiant son affection à ses pieds. C'est lui - et lui seul, elle en est persuadé - qui l'a fait Lilith. Et comment aurait-elle pu lui résister, à lui le grand gamin au sourire terrible et à la langue sucrée ? Jalen ou la fin du monde, le début d’un univers plus lumineux – son monde mis à feu. Plus terrifiant, peut-être. Infernal, même, mais tellement pittoresque. Enfin honnête et formidable.

MORNINGSTAR Il aurait été trop facile pour Mercedes de trouver l’amour, le grand, le terrifiant, à seulement quinze ans. Personne ne fait pas ça. Pas même eux, aussi divins aient-ils pu se croire. Jalen n’étant jamais que le commencement, le petit frère de bien plus grand. Anton, à admirer, les doigts entrelacés à ceux de son cadet. Anton, à aimer, tout bas, presque subtilement, mais jamais à regret. Pareil à une plaie dans laquelle on fourrage avec les doigts, pour tester la limite, pour éprouver le plaisir du soulagement instantané, une fois les doigts retirés. Seulement, Mercies s’est surprise à préférer le contact des ongles dans sa chaire. La douleur doucereuse des canines dans sa chaire - imaginé, pour ne pas dire fantasmé, plutôt que ressentit. Parce qu’elle appartenait au second, qu’elle s’y était liée. Que pour tous ses épouvantables défauts, Mercedes fut brièvement dans son existence, fidèle à un seul homme. Presque un enfant, ceci expliquant probablement cela. Mais pareille à l’astre solaire, elle n’aura pas su résister à l’appel - le magnétisme, oui – d'Anton. Elle se serait agenouillée devant lui, pour peu qu’il lui en fasse la réclamation - ce qui ne fut jamais le cas. Mercies trop jeune ou peut-être plus suffisamment Marià, elle n’a jamais su, jamais voulu non plus. Marquée du sceau de Jalen, elle s'est contenté d’entrer dans les rangs de la famille Campbell, de devenir l’une d’entre eux. Femme en devenir, sans famille, elle fut prise sous les ailes de la mère aigle. Disciple toute prête, pour ne pas dire faite sur mesure ; la bouche grande ouverte et l’estomac douloureusement vide du savoir absent.

RED Autrefois, il lui arrivait d’imaginer que si elle n’avait pas tant suivi Anton du regard, que si elle n’avait pas tant rôdé près de lui, l’odeur de Jalen pressé à sa peau, Mercedes aurait pu faire la différence. Si seulement elle avait su ravaler l’attrait du fils ainé. Ne pas s’en consumer, à chaque effleurement, à chaque regard. Exposée à sa vue, alors qu’elle portait les marques de son petit frère. Putain jouant à la sainte, la bague de Jalen pour amulette défaillante et ses baisers comme un rosaire sacré autour de sa gorge alors qu’elle rêvait en réalité d’une couronne d’épine contre ses reins. Du sang sur ses cuisses. Seulement, ça n’a jamais véritablement suffi à la ralentir, ni à la convaincre de ne pas parader à moitié nue devant Anton. Pas même une fois mariée, tellement trop jeune encore, le blanc presque sacrilège contre sa peau. Jusqu’à ce qu’on leur enlève leur Léviathan, Anton jeté derrière les barreaux - avec leurs cœurs à tous. Le début de la fin, Jalen cherchant alors à combler le trou béant, sans toutefois y parvenir. Pas aussi doué ou patient, tout simplement pas aussi redoutable que son ainé. Oh, Mercedes à tenter de le retenir, sa main comme un étau, son amour pareille à un noeud coulant – jusqu'à ce que la mort les sépare, n’est-ce pas ? Mercedes à tenter de le raisonner, des murmures caressants au creux de son oreille, des hurlements orageux contre sa joue giflée. Sans succès, sinon celui de leurs ennemis. Jalen au corps brisé, l’époux assassiné et les rêves massacrés - l’avenir gâché. Celui qu’on lui a dérobé, Mercies hurlant jusqu’à y perdre la voix, sa souffrance se mêlant à sa rage dans des supplications s’achevant dans des insultes frôlant le ridicule. Oh, comme ils ont ris quand ils ont fait glisser la lame contre sa gorge. Ah, ce qu’elle était belle en rouge, son sang pour parure. Ils auraient dû terminer le travail, si seulement le reste de sa charmante personne ne les avait pas tant étourdis. Et tant pis si les secours sont arrivés avant la fin du dernier acte, elle ne devait pas y survivre. Elle n’en avait pas l’intention, jusqu’à ce qu’elle se rappelle les enseignements de l’aigle maternel. Jusqu’à ce que Mercedes s’accroche à la vie, celle tentant de lui échapper, pour enfin renaitre dans un lit d’hôpital.

FAITH Véridique ou pas, Mercies aime à dire qu’elle est toujours en vie pour la gloire d’Yggdrasil. Que c’est pour ses frères et sœurs, qu’elle n’a pas su suivre son époux dans la tombe. Et après tout, pourquoi pas ? L’aigle ne l’a-t-elle pas nourri elle-même ? De ses rêves cyclopéens, de sa dévotion titanesque, son endoctrinement comme un baume empoisonné déposé à même son âme. Mercedes n’était déjà plus la même, gavée tendrement par le bec sacro-saint de la matriarche Campbell. Jalen ne lui reprochait-il pas depuis quelques années, d’avoir changé ? Leurs désaccords s’empilant comme une terrible tour de Babylone, Mercies prête à hurler Jenga à tout moment. Alors elle s'est redressée dans les décombres, de son mariage, puis de son existence, pour se faire dragon. Douce ironie quand on sait ce qui aura arraché l’aigle à leur ferveur, mais pas pour Mercedes. Pas quand le feu à déjà tant contribué, pas quand il n’a jamais cessé de lui calciner les entrailles. La racine dragon qui sert à purifier, ses bras grands ouverts et l’attente dans le regard - la dévotion des autres pour sacrifices obligés. Jalen à remercier, de l’avoir attirer jusqu’à eux avant de l’y abandonner. L’aigle, jamais oublié mais destiné à céder sa place. Comment résister au serpent ? Comment ne pas voir qu’il est l’avenir ? Mais peut-être que Mercedes c’est fourvoyé, peut-être qu’elle a trop espéré, trop prié. Peut-être qu’elle n’aurait jamais dû le mener jusqu’à leur paradis, son baptême pour gâchis.

LILITH Érigée sur les cendres de sa famille, elle a reconstruit sa vie, un jour à la fois. Mercedes et ses joues saignées à force de larme, leur sel dans ses plaies et la perte comme une constante chez elle. Belle à en crevée quand elle soufflait son nouveau statut : veuve, celle engoncée dans l’obscurité. L’ombre d’Anton tout près, pour apaiser ce qui brûle depuis toujours. Leur perte commune, Jalen, comme une plaie cautérisée par la présence de l’autre. Une deuxième cicatrice, invisible celle-là, à porter comme un badge d’honneur. Après tout, ce qui ne tue pas, rend plus fort. Mais ce qui est tué en retour, apaise les pulsions. Et pour récompenser la violence de son nouveau roi, le serpent s’étant enfin affranchis entièrement des jardins d’Eden, Mercedes c'est greffé à ses reins. Encore et encore, dans le vain espoir de sustenter ses propres pulsions, son appétit comparable à sa dévotion. Pour Anton. Pour Yggdrasil. Les deux s’entremêlant délicieusement dans son esprit, jusqu’à ce que l’Euphoria fasse son apparition : un nouveau royaume, façonné par leurs mains. Elle aurait pu s’y faire reine, mais dans un soubresaut d’humilité - Yggdrasil lui suffisant presque en réalité - y a préféré la position de gardienne. Tendre cerbère, quand elle n’est pas le geai de l’illusionniste - Anton en qui elle aperçoit Hadès, Morningstar fait de chair et d’os. Prince des ténèbres dont elle se pare.
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