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Paul Marie Verlaine [SumQuodEris]

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Paul Marie Verlaine [SumQuodEris] Empty Paul Marie Verlaine [SumQuodEris]

Message  Stephy Sam 13 Oct - 9:06

Un début dans la vie

Dites-vous bien que la littérature est un des plus tristes chemins qui mènent à tout.
▬ Breton
Paul Marie Verlaine [SumQuodEris] FicheŒuvre principale : Chanson d’automne

Nom, prénom(s) : Verlaine ; Paul, Marie
Surnom : Verlaine pour tout le monde, Mr.Verlaine pour ses étudiant, Paul pour Rimbaud et Mathilde, sinon parfois Verly lorsqu’on se moque de lui.
Âge : 30 ans.
Métier : Enseignant en littérature au collège, autrefois poète ayant été édité et jadis connu et aimé.
Camp : Avec Noctem.


La Débâcle

Celui qui n'a pas peur n'est pas normal ; ça n'a rien à voir avec le courage.
▬ Sartre


Noctem et vous : Homme fragile, homme facile, mais surtout homme faible, Verlaine préfère depuis un bon moment s’en remettre à Noctem comme un véritable homme soumis. Ce n’est pas très valorisant, ni courageux mais il ne voit pas l’intérêt de mourir jeune. Il vaut mieux vivre longtemps sous les ordres d’un capitaine, plutôt que de mourir noyé dans la mer du courage, sur laquelle il n’aurait que sa fierté pour bouée. Il se tient donc bien droit sur le navire de sa majesté et se courbe sous ses requêtes, tant pis si les autres aperçoit les traces de sa loyauté à Noctem, Verlaine garde la tête haut et la voix clair. Il n’est pas un hypocrite lui et surtout, il ne compte pas perdre sa vie de si tôt !
Votre camp et vous : Les choses vont bien, pour le moment. Comme dit plus haut, Verlaine étant un homme plutôt faible face à ses désirs, aux tentations et pire, à son amant de toujours, il arrive que ses intérêts personnels entre en conflit avec sa loyauté. Il tente pourtant de faire ses preuves, pourvu qu’on le croie, pourvu qu’on pardonne ses futures erreurs !
Votre degré d'engagement : Élevé, il est prêt à tout, c’est ce qu’il dit du moins, pour gagner la confiance totale de son camp. Il propose toujours ses services, tente des initiatives, pas toujours pour le mieux il faut le dire, mais il essai.
Votre plus grande peur : Perdre Rimbaud, définitivement. Il n’y survivrait pas, c’est aussi simple que ça.


Le Temps retrouvé

La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
▬ Aragon
La musique jouait en sourdine autour de lui, tentant de lui percer le crane de petit trou, des fissures d’où son esprit s’écoulerait pour ne laisser qu’un cadavre d’intelligence, il en était presque certain, presque autant qu’il croyait se trouver à une fête. Laquelle cela dit ? Verlaine n’avait jamais été doué à ce jeu et le bras droit allongé sur le dossier du canapé, lieu où il allait possiblement trouver le repos éternel si la douleur ne le lâchait pas, il guida la bouteille qu’il tenait dans son autre main à ses lèvres. L’alcool était tiède mais lui brula la gorge, le feu le revigorant un instant afin de le laisser observer les environs. Il connaissait ce salon, il en était persuadé et faisant passer une autre rasade de feu dans sa gorge, il émit un petit grognement. Il sentit des regards passer sur lui mais il n’en eut cure, trop occupé à profiter de son alcool et des effets mourant de la drogue que son diabolique amant avait dû lui refiler plus tôt. Comment savait-il que c’était la faute de Rimbaud ? Il n’y avait personne d’autre aussi stupide que ce sale gamin, pour vouloir le droguer sans bonne raison sauf celle de le faire chier en l’abandonnant dans un salon qui lui posait problème, tout ça avec le pantalon aux genoux. Évidemment, la bonne conduite aurait voulu que le gentleman remonte en vitesse son vêtement et dissimule la vue de son sexe à tous, surtout à ceux ayant troqué leur «s» pour un «tes», mais il y avait longtemps que la bonne conduite ne l’intéressait plus.

Allongé là, donnant une leçon d’anatomie gratuite aux jeunes filles qui passaient tout près, gloussant ou grimaçant devant le spectacle, Verlaine se rappelait de l’époque où cette situation aurait suffi à le faire rougir de gêne. Autrefois, il avait lui aussi été un homme du monde, un grand homme oui ! Il avait été le fils adoré d’une famille aisée, ses parents étaient des gens bien, du vivant de son père du moins. Depuis la mort de ce dernier, sa mère c’était changée en véritable sorcière qu’il ne cessait de devoir combattre. Noyant sa gorge de feu encore et encore, il laissa son corps retomber mollement contre le rembourrage du canapé, tentant de noyer aussi l’image de sa mère dans son esprit. Ce monstre de femme continuait de lui mener la vie dure, critiquant toujours ses choix, tout ça parce qu’il avait quitté Mathilde, trois ans plus tôt. Il comprenait que sa mère n’accepte pas très bien son obsession pour Rimbaud, qui l’aurait fait après tout, mais de nos jours l’homosexualité n’était plus une maladie. Or, s’il y avait bien quelque chose que l’homme n’acceptait pas en ce bas monde, cette vie merdique oui comme répétait toujours son jeune amant, c’était bien l’intolérance des gens bornés.

Tout enivré d’alcool et de colère, il finit par lancer sa bouteille plus loin devant lui, ne levant pas même ses yeux, d’un vert pâle côtoyant l’or près de l’iris, il l’entendit éclabousser le sol. Elle n’était visiblement pas vide, ce qui le fit sourire, avec cet air à mi-chemin entre la démence et une envie de chialer. Sauf que Verlaine ne pleurait jamais. Alors il riait. Il avait gâché sa vie, il le savait et chaque fois qu’il croisait le regard de Mathilde, son ex fiancée et mère de son unique progéniture, il s’en rappelait. Elle était si jeune, si jolie aussi, un corps à faire rêver tous les étudiants de sa classe, mais à cette époque son statut d’enseignant n’était qu’un passe-temps. Oh oui, le regard rêveur et la bouche encore à moitié éveillé dans un sourire paresseux, Verlaine se rappelait très bien l’impression que Mathilde lui avait fait, la première fois qu’il c’était croisé près de la machine à café du lycée. Il avait toujours aimé les jeunes femmes mais là, il était tombé sous le charme, complètement fou d’elle oui et c’est grâce à cette muse qu’il avait donné une teinte plus douce, plus chère à ses poèmes. Ils avaient passé tant de nuit ensemble, allongé après l’amour, à lire ses poèmes. La jeune fille qu’elle était encore à ce moment buvait littéralement ses paroles et lui, pauvre fou, se croyait roi du monde. Un roi qui avait tout perdu au moment même où son fils allait naître.

Il aurait pu regretter le jour où il avait accepté de participer à ce satané concours de poème, une faveur qu’il avait faite à un ancien étudiant oui, mais il n’en était rien. Ce concours avait gâché sa vie, celle de Mathilde et de leur fils aussi, celle de Rimbaud possiblement, quoi que ce dernier ait déjà bien entamé sa course dans ce circuit, même avant leur rencontre. Son sourire s’étira à cette pensée, son amant maudit était un véritable diable, une créature du mal que tout homme se doit un jour d’aimer, afin de ne pas avoir de regret. Évidemment, Mathilde lui rappelait souvent qu’il avait pourtant des regrets plein la tête, et ce, malgré la présence du blond à ses côtés, mais ce que personne ne comprenait en ce bas monde, c’est que passer à côté de Rimbaud aurait été pire. Il n’aurait su vivre avec ce doute, ce manque, ce vide. Alors il avait préféré laisser l’adolescent l’attirer dans le sien, l’entrainer dans sa chute, parce qu’on ne vit jamais davantage que lorsqu’on se sent perdre pied. Voilà ce qu’il avait appris de son délicieux amant. Où se trouvait-il d’ailleurs ?

Redressant la tête et plissant les yeux, il se mit en quête d’une tête blonde bien connue, celle qui lui appartenait oui. Malheureusement, de là où il se trouvait, il ne voyait pas grand-chose de la fête qui avait lieu à l’extérieur du salon, qu’on avait déserté, probablement parce qu’un enseignant ivre et défoncé squattait le canapé, l’entre-jambe exposé comme une œuvre d’art. Sur ce point il était plutôt d’accord d’ailleurs, son entre-jambe méritait d’être apprécié, ne serait-ce pour avoir survécut à cette petite nympho de Rimbaud. Là, il se remit à rire, se rappelant combien ils avaient été passionnés lors de leurs premières expériences l’un avec l’autre. Ils avaient agis comme des animaux, des chiens oui, se frottant à l’autre continuellement, se relançant, peu importe leur publique ou leur état physique. Dormir n’avait plus la même signification, un viol survenant un soir sur deux, peu importe lequel des deux devait jouer la victime. Ils étaient tombé amoureux, voilà ce qu’ils avaient réalisés et Verlaine avait compris qu’il ne pouvait donc pas rester avec la mère de son enfant. D’ailleurs, il n’avait pas grand-chose à faire du marmot, il n’avait aucun royaume à lui léguer et encore, s’il en avait eu un, c’est à Rimbaud qu’il en aurait fait cadeau. Son si cher satan, son infection mortelle, ce sublime enfant qui venait d’entrer dans le dit salon, un sourire racoleur aux lèvres.

« Il était temps, je ne me rappelle plus où nous nous trouvons… »

Un sourire vint fleurir le beau visage du monstre avec lequel il couchait depuis déjà trois ans et Verlaine se contenta de l’imiter. Il n’en était pas à son premier réveil paumé dans une pièce étrangère après tout. Tendant sa main gauche, il attendit que Rimbaud approche pour agripper son haut et le tirer contre lui. Sa bouche se plaquant contre la sienne avec envie, il frémit de la tête jusqu’aux pieds en songeant que c’était avec lui qu’il voulait crever. Pour lui peut-être même. Sa vie avait pris un tout autre tournant dès le moment où il l’avait entendu au concours de poème, un peu plus lorsqu’il l’avait aperçu et enfin, il l’avait accompagné à travers Cassandre et là, il avait sombré. Pour lui, pour ce qu’il était, ce qu’il faisait et les couleurs du monde avaient explosées autour de lui. Son pouls ne battait plus la même mesure depuis ce jour, alors que le monde avec Mathilde avait perdu ses couleurs, ses saveurs et que Rimbaud goûtait le ciel, la mer et l’amour. Ils avaient alors écris ensemble, leur génie se nourrissant l’un de l’autre, puis ils c’étaient envoyés en l’air jusqu’à ce qu’ils ne soient plus apte à sortir du lit. Là, Verlaine avait compris que la vie qu’il était en train de gâcher ne serait jamais aussi enivrante que celle-là, et les regrets avaient commencés à pâlir. Ils n’étaient jamais réellement partis, comme en ce moment, où il pelotait déjà Rimbaud, une main fourré dans l’arrière de son jean, ses doigts occupés à le préparer à la grande représentation qu’ils donneraient bientôt, et où il songeait au corps de Mathilde. Elle espérait toujours son retour, aussi sot que cela puisse être, mais il ne reviendrait pas. Il s’en voulait mais ce corps-là, bien qu’il n’ait pas de sein blanc sur lequel se repaitre, valait toutes les poitrines de ce monde.

«Vien amour, je suis affamé, viens et laisse-moi t’abreuver de mon amour.»

Il savait que Rimbaud accepterait, qu’il abaisserait ses hanches étroites sur lui et que tous les deux onduleraient doucement puis avec violence. L’amour n’était jamais tendre entre eux, la violence réclamant sa part de leur relation, qui était loin d’être saine. Ils étaient dépendant l’un de l’autre, incapable de vivre sans que leur air ne soit partagé, sans que leurs corps ne puissent s’effleurer au pied du lit, lorsqu’ils devaient se pousser du coude pour arriver à s’habiller. Quelques fois, comme ce soir, ils s’aimaient, et parfois, plus souvent même, ils se déchiraient. C’était essentiel pour eux, le bien côtoyait le mal en tout temps, c’était ça la réalité. C’était la main de Verlaine qui se refermait déjà dans les cheveux blond de Rimbaud, qui tirait son visage plus près pour dévorer sa langue alors que le brun gémissait, sous la morsure que lui affligeait le cadet. C’était ça leur vie, qu’importe les visites que l’ainé faisait à son ancienne famille, le temps qu’il passait avec son fils ou les quelques ébats qu’il partageait avec Mathilde, Rimbaud était sa vie. Les cris emplissant leur appartement, le verre brisé au sol, le sang qui coule suite à un élan de rage du jeunot ou encore le visage tuméfié de ce dernier, tout ça c’était leur vie.

Verlaine savait pourtant que la fin serait douloureuse, peut-être même qu’ils n’en sortiraient pas vivant tous les deux et pourtant, ça lui plaisait quand même. Le mal, il n’y a que ça de bon, voilà ce à quoi il songea alors qu’il atteignait son plaisir, enfouit en Rimbaud.


Le Retour à la terre

J'avais entrepris une lutte insensée ! Je combattais la misère avec ma plume.
▬ Balzac
Pseudonyme : Poup
Sexe : Déjà ? Ici, devant tout le monde ? O^O
Âge : Bon bon, après le sexe, on me pose des questions personnelles. Tsk tsk, on va vite en besogne ! OAO
Source de l'avatar : Dracule Mihawk ; One Piece.
Comment avez-vous découvert SQE ? Par mon très cher Rimbaud, ô Satan Adolescent de mon cœur où il pleut.
Des questions, des réclamations ? Vous avez aussi un menu ? J’ai un peu faim là. ;P
Paul Marie Verlaine [SumQuodEris] Kawaii_chicken__tekken2

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