(warning) Whatever you do make it hurt ≠ Scarna
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WHATEVER YOU DO MAKE IT HURT
Une épaule nonchalamment appuyée contre l’encadrement de bois noir qui cernait l’entrée du couloir aux milles et unes luxures du club de strip-tease, le Baron observait son royaume d’un oeil aguerri, notant chaque détail de l’ambiance échaudée et très sensuelle qui régnait en maitre dans l’ancienne salle de torture redorée selon la mode burlesque et vintage. Un verre de whisky à la main, le son des glaçons lui venait à l’oreille comme une caresse délicieuse parmi les sons et les notes charnelles et luxurieuses de la musique envoutante qui s’élevait entre les murs. Il observait ses danseuses, dans une forme olympique ce soir qui faisaient tourner les têtes de bon nombre de mâles, présents en puissance ce soir.
Tapi dans l’ombre, le maitre des lieux préférait observer, ce soir là, comme une présence fantôme, ignorant certains regards, se concentrant sur les performances. Il se devait de garder un niveau d’excellence, et cela passait bien évidemment pas un décryptage attentif et récurant des habitudes scéniques de ses danseuses. Les corps ondulaient sur la musique, épousant chaque note d’un ondoiement des reins, de mouvements aguicheurs et de pas de danse qui inspiraient la distinction comme l’enjôlement. Spectateur et maitre d’orchestre, voilà les deux rôles qui plaisaient le plus au Stribog dans la gestion de ce club, la part de risque d’un jour être découverts ne faisaient qu’augmenter l’adrénaline qui courraient dans les veines du brun au même rythme que l’alcool qu’il avalait à gorgées modérées. Balayant l’assemblée du regard, il tomba cependant sur une scène qui fit naitre un froncement de sourcil agacé sur le visage d’habitude impassible de Scarjav. Fitna, une de ses danseuses les plus prometteuse, venait de mettre son talon sur le cou d’une malheureuse victime, plongeant un regard incendiaire dans deux billes apeurées par le soudain virement de situation. Quel avait été l’élément déclencheur pour que la fougueuse rouquine passe ainsi à l’acte, le brun n’en savait rien, mais il estima dans un premier temps que ce n’était pas à lui de régler le problème. Visiblement, Fitna s’en sortait très bien toute seule, et bien que le Stribog ait déjà eu à s’imposer auprès de certaines danseuses en détresse, il y en avait de celles qui ne nécessitaient pas toujours d’aide. Et la rousse en faisait partie. Parfois. Quand elle ne dépassait pas les bornes. Il l’observait du coin de l’oeil, la main crispée sur son verre de whisky. Il savait que ses employés avait remarqué la tournure que prenait la situation, mais il savait aussi que le voir ainsi surveiller le moindre écart les avait dissuadé d’intervenir eux mêmes. Le Mavorov ne voulait pas d’esclandre et un rapide coup d’oeil l’informa que les clients ne remarquaient rien. Déjà un bon point. Cependant, le jeune homme coincé sous le talon aiguille sembla amorcer une approche afin de sauver sa peau, et Scarjav savait que si la main de l’inconnu entrait en contact avec l’épiderme de la jeune femme en furie, il pouvait dire bonjour à la morgue. « Fitna, stop. » Dit-il d’une voix calme, suffisamment fort pour que l’intéressée l’entende, avançant d’un pas en leur direction. Il resta là, stoïque, attendant que la Svarog daigne lui obéir, avalant son reste de whisky d’une traite dans quitter des yeux la scène. Elle s’avança alors vers lui, digne lionne du troupeau, la tête haute et la démarche hautaine. S’arrêtant à son côté, il tourna légèrement la tête dans sa direction, plongeant un regard accusateur dans ses prunelles couleur chocolat. D’un signe du menton, il lui indiqua très clairement son bureau, la mâchoire crispée. Cette fois-ci, il n’allait pas laisser passer. Elle rejoignit alors son bureau, conciliante, tandis qu’il cherchait une serveuse du regard. La jeune femme passa non loin de lui et il lui indiqua le pauvre élève choqué d’un geste de la main, lui indiquant de lui offrir un rafraichissement en guise d’excuse avant de le raccompagner vers la sortie. Même si Fitna n’aurait pas du passer à l’acte, le morveux avait du le chercher. Scar avait des punitions à revendre et il en fallait pour tout le monde. Pénétrant dans son bureau à la faible lumière bordeaux, il tomba sur la rouquine occupée à ajuster ses jarretelles, le dos cambré, le regard levé vers lui. Il la regarda se relever en fermant la porte à clef derrière lui, s’appuyant sur celle-ci en croisant les bras sur son torse couvert d’une chemise immaculée. Son col défait et ses cheveux un peu décoiffés lui donnaient un air effarouché, et la flamme d’agacement qui brulait dans ses yeux ajoutait aux ombres de ses traits une expression de danger. « Il a tenté de me toucher… et oui je sais que c’est le troisième ce soir. Ce n’est pas de ma faute si les clients ne savent pas se tenir. » Effrontée, elle le défiait du regard, opérant un changement de position des plus sensuel, les deux mains coincées de chaque côtés de son corps, le dos cambré faisant ressortir une poitrine à peine vêtue. La moue au lèvres, elle défiait ouvertement son patron, avec un regard pénétrant empli de désobéissance. Et elle savourait cela, elle prenait visiblement son pied. Scarjav connaissait bien Fitna désormais, et il savait qu’un tel comportement lui était familier. Provoquer, choquer, elle aimait faire, et il savait que la danse au Baron était un exutoire, mais s’il y avait bien une chose que le Stribog n’appréciait pas : que le défie lui. Personne ici n’en avait le droit, et à l’exception de sa soeur, il ne laisserait personne avoir un tel comportement à son égard. Surtout pas une employée, sur son lieu de travail. Il s’avança alors vers elle, faucon redoutable fondant sur une proie trop téméraire. Il attrapa son menton entre son pouce et son index, le lui relevant d’un coup sec, la forçant à faire face à son visage positionné plus haut, à quelques centimètres du sien. La main gauche appuyée contre le bureau en bois massif, il dominait la rouquine de toute sa hauteur, n’hésitant pas à accentuer la pression sur le menton de sa captive. « Tu es là pour les chauffer, les faire perdre leurs moyens est notre gagne-pain. Je laisse passer une fois, deux fois, mais la troisième non. Tu dépasse les bornes, Fitna. » La voix dure et glaciale, il restait de marbre là, penchée sur elle. Véritable menace ou simple jeu de provocation, même Scarjav ignorait la véritable teneur de ses propos, ce serait la réponse de Fitna qui sellerait l’issue de cette entrevue. |
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