(vincze) might be somethin' you'll regret [TDND]
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(vincze) might be somethin' you'll regret [TDND]
Ça a commencé dans le désert, avec ta mère qui c'est fait dessert. Ça lui était encore jamais arrivée, pas d'oublier la capote hein, mais que le sang ne vienne pas. Qu'il le lui ai pris, le beau voleur. Pas seulement les billets qu'elle avait dans son sac, mais aussi sa solitude. Sa liberté. Oh, elle aurait pu avorter, mais elle avait peur. Elle c'est dit que c'était pas plus mal, que ça l'occuperait, qu'elle se sentirait moins seule. Que ça lui ferait quelqu'un pour lui laver les cheveux et lui souffler des mots tendres. T'es pas le fruit de l'amour, ni même de la passion, Vincze. T'es là que parce qu'elle en a brièvement eu envie, parce qu'elle planifiait déjà de t'enchainer à elle. T'es là parce que ta mère avait besoin d'un petit esclave, pour l'aimer et la torcher.
T'avais tout juste trois ans quand vous avez commencé à bouger. Quand elle t'a appris à vivre dans tes bagages. Garde le sac tout prêt, Vincze, parce qu'on sait jamais. Quand on va devoir filer. Quand maman en aura marre du coin. Quand il ne restera plus rien bouffer. T'as le souvenir des chambres de motel poisseuse où elle te cachait parfois, le temps de quelques heures, parfois d'un jour ou deux. Le temps de chasser une nouvelle victime, de lui faire accepter ta présence. Encore aujourd'hui, t'as du mal avec les chambres sans personnalité ou vie, tu fais jamais ton lit. Ça t'angoisse, te rappelle l'attente, la peur qu'elle ne revienne pas. Une menace quotidienne, quand t'écoutais pas. Quand tu tapais du pied. Mauvais Vincze, ferme ta gueule ou maman ne reviendra pas te chercher. Une fois t'as vraiment eu peur, elle a pris trois jours. Tu t'es pissé dessus. Mais après, tout allait bien, parce qu'elle t'a donné un bain en chantonnant puis t'as payé le restaurant. Alors pourquoi t'en rêve encore, hein ? Des fenêtres aux rideaux bordeaux, du lit au couvre-pied doré et à la solitude qui t'écrasais les poumons. Tu préfères pas y penser. Oublier. Refouler qu'on dit, ouais.
Vous avez suivis l'autoroute, vous arrêtant ici et là. T'as toujours préféré les endroits près de l'eau, sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que c'est l'opposé d'où t'es né. Que ça brouille le passé et les moments difficiles. Les « daddy » aux grosses voix, ceux aux mains qui piquent, ceux qui hurlent et font pleurer ta mère. Y'en a pourtant eu plein d'autre en cours de route. Des types louches, d'autres adorables. Des gars que t'évitais, d'autres que tu suivais comme un caneton, dans le vain espoir que ce soit le bon. Ça t'as pris un moment avant de capter que ça n'arriverait jamais. Ta mère, addict aux papillons, le besoin constant d'une nouvelle relation. De mettre le feu au lit et tant pis s'il cogne contre le mur de ta chambre ou que la porte n'est pas entièrement fermée. Suffit de ne pas regarder, de passer devant sans t'attarder. Tu connais les trucs. T'as appris. Même quand elle se balade à moitié à poil, tu vois plus rien Vincze. T'es un bon garçon qu'elle dit, toi t'en es pas si certain.
Et au fil du temps, t'en as eu marre de vivre dans un sac, d'être le fils « format de voyage. » Pratique et sans conséquence. T'en as eu assez de changer continuellement d'endroit, de ne pas pouvoir t'attacher, non pas aux types qu'elle pourchasse, mais aux autres. Quinze ans et même pas le temps de sortir avec une fille plus de quelques mois, que déjà vous bougez. Tu ne sais pas comment les aimer, comment t'y attarder plus de quelques instants. T'as même pas de meilleurs amis, Vincze. Que des noms qui s'empile dans ton facebook. Des gens que tu ne reverras pas, tu le sais au fond. Elle te fait voir le monde, qu'elle dit. Mais elle te pourris surtout la vie. Aucune stabilité. Aucune véritable amitié. Pas de soutient, c'est une fucking vie de chien.
Puis vous avez atterris à Nevada City, sans bonne raison, sinon que la voiture manquait d'essence. Et ta mère à directement flasher sur le mécano. Toi t'attendais que ça passe, mais elle vous a installé en ville, vous à même déniché un appartement. T'as donc repris les cours, ici. Sans trop d'espoir, jusqu'à ce que tu croises leur route. Les big boys. Donny et ses vêtements de marque, Mickey et ses bonnes notes, Cosmo et le chaos qui l'entoure, Volkan et sa nonchalance trop charmante, puis Apo, trop belle et trop bonne, un fantasme de plus dans ta poitrine. Et c'est en les voyant échanger, se protéger ou juste se sourire mutuellement, que t'as commencé à vouloir. À envier, un truc que t'avais encore jamais essayé. Enfin, oui, pour une meuf, mais jamais pour un groupe. Jamais pour une place. Alors tu t'es faufilé, t'as tenté ta chance, prêt à relever les défis. Pas froid aux yeux, hein ? Nope. Dealer pour eux ? Okay, why not. Prendre les coups pour un autre ? Anytime. T'as gagné ta place, Vincze. À la sueur de ton front et avec le sang des autres, même pas peur de faire briller la lame au bout de tes doigts. T'es peut-être petit, mais t'y as mis du coeur. Toute ta fureur.
Marre de vivre comme un SDF, ton sac toujours prêt et ta mère jamais réellement là. Besoin de quelqu'un pour surveiller tes arrières, d'une famille contre laquelle te reposer. Quand bien même t'as jamais su à quoi ça ressemblait vraiment. Jusqu'à eux. À leur mains qui te tapotent le dos et les épaules, à celle qui se pose contre ta nuque. Bien joué gamin. T'es des leurs, alors t'as droit à Apo et tu te fais pas prier. La vague impression, assez conne tien, que c'est un autre test. Le seul que tu réussis pas d'ailleurs, parce que toi tu tombes directement amoureux. Y'a quelque chose en elle qui t'appelle, qui te retiens. Apo qui se fait sirène, les draps pour océan et ses cuisses comme des rochers contre lesquels tu te fracasse. Et même pas envie d'y survivre ou de te vanter de ton épopée à travers ses eaux. Non, toi tu t'amouraches de la belle créature et lui fait la cours, aussi étrange soit le concept pour tous les autres. Y'a pas besoin, tu sais bien, mais toi t'en as besoin. D'elle et de ses bras, ceux toujours grands ouverts. Besoin de sa capacité à tout donner, sans jamais compter, parce que toi tu ne possèdes pas assez.
Après, est-ce que t'espérais réellement que votre histoire ne s’essouffle pas ? Non, évidemment que non. Y'a que Donny et Suri qui font ça - et encore, avec une brioche au four, toi tu vois venir le drame. Un gamin, ça complique toujours tout, hein. Ça sens le roussit, déjà. Mais tu pensais pas que ce serait aussi vite. Tu croyais que ce serait de ta faute, Vincze. Que tu serais assez faible pour la tromper et la perdre. Que t'étais le triste fils de ta mère. Sauf que non. C'est pas toi qui prend du recul d'Apo, c'est elle, qui te file entre les doigts. Qui se défile et y'a la rage qui monte, à mesure que votre joli bateau prend l'eau. Le hic, c'est que toi, tu sais pas nager. Que tu t'es toujours entêté à ne pas apprendre. Qu'est-ce qui se passe, hein Vincze ? Tu sais pas, mais tu vas régler le truc, peu importe qui tu dois aller secouer ou entailler. Parce que oui, la violence résout un max de truc, faut pas croire.
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